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Introduction

La lignée Saguez de Breuvery s’enracine solidement dans la Champagne administrative et seigneuriale, où ses premières mentions apparaissent dès la fin du XIVᵉ siècle autour de Pogny, Montmorillon-les-Marson et Rozay. Issue d’une noblesse d’extraction attestée par les travaux d’Hozier et confirmée par l’arrêt de noblesse du 6 août 1674, la famille présente une continuité agnatique d’une remarquable stabilité, traversant plus de six siècles sans rupture de filiation masculine.

Initialement implantée dans les seigneuries rurales du Châlonnais, la lignée accède progressivement aux sphères centrales du pouvoir monarchique : charges militaires sous les Valois et les Bourbons, offices financiers (président-trésorier de France en 1706), responsabilités municipales (maire royal de Châlons), présence dans les corps d’élite (carabiniers, régiment de Picardie), et intégration dans les cercles intellectuels de la fin de l’Ancien Régime (Académie Celtique, Société Royale des Antiquaires).

La trajectoire spirituelle de la famille, marquée au XVIIᵉ siècle par l’appartenance à la Religion Prétendue Réformée pour plusieurs branches, évolue vers une réintégration explicite dans la foi catholique aux générations suivantes, notamment avec la conversion et l’ascension des présidents-trésoriers de Champagne. Ce passage des Églises réformées aux institutions catholiques illustre la capacité d’adaptation de la lignée tout en conservant son ethos d’honneur, de discipline et de service.

Le nom composé Saguez de Breuvery s’impose durablement au XVIIIᵉ siècle autour du fief éponyme, cœur territorial de la famille. Ce nom devient l’emblème d’une identité noble permettant de traverser sans effacement la Révolution, l’Empire et la modernité, en maintenant un engagement constant dans les domaines du service public, des armes, de la culture et des responsabilités économiques et locales.

Aujourd’hui, le lignage Saguez de Breuvery incarne un modèle de permanence familiale champenoise : enracinement territorial puissant, fidélité aux devoirs civiques, et continuité d’une tradition d’élite fondée sur la transmission, le service du Bien Commun et l’attachement aux anciennes terres de Moncetz, Villers-aux-Corneilles, Breuvery et de la ville de Châlons-en-Champagne.

Armoiries et blason

Les armoiries anciennes de la lignée Saguez de Breuvery sont clairement attestées dans la tradition héraldique champenoise. Elles se présentent ainsi :

Blasonnement historique

D’azur au chevron d’or, accompagné de trois cors de chasse d’argent liés d’or (Armorial de l'Association de Défense de la Noblesse Française - ANF)

Ce blason figure parmi les armoiries des familles d’ancienne bourgeoisie anoblie de Champagne. Le chevron d’or — symbole de protection, d’élévation et d’autorité réglée — renvoie aux fonctions exercées dans l’administration royale (Bureau des Finances, échevinage de Châlons). Les trois cors d’argent, attributs associés aux charges de guet, de garde et d’appel, expriment l’idée d’alerte, de vigilance et de fidélité seigneuriale. Ils évoquent également les offices anciens rattachés aux domaines ruraux de Pogny, Rozay, Moncetz et Villers-aux-Corneilles.

Symbolique ALFI

Dans la lecture agnatique :

l’or : loyauté, intégrité dans la fonction publique, fidélité monarchique ;
l’azur : constance, transmission, enracinement champenois ;
l’argent : pureté d’intention, service désintéressé du Bien Commun ;
les cors : vigilance, défense, appel à l’ordre et à la justice – trois générations fondatrices ;
le chevron : maison fondée, lignée ascendante, protection agnatique.


Devises :

Devise historique

Il est ange à Jésus qui a Jésus pour ange. Il est sage en avis et doibt à Dieu louange.
Devise actuelle :

Clémence et vaillance.

Ces armoiries et devises incarnent l’identité historique des Saguez de Breuvery : une famille d’officiers, de serviteurs de l’État et de bâtisseurs de continuité.

Chronologie agnatique

1) Origine médiévale (Noblesse d’Extraction)

Hugues Saguez — né vers 1310.
Jean Saguez dit de Pogny — né 1338, † 1431, marié à Jeanne Connort.
Jacques Saguez — seigneur de Montmorillon-les-Marson, marié à Marguerite Le Gallois.
Didier Saguez — seigneur de Pogny, marié à Agnès Brissier.

→ Leur fils : Jacques Saguez (écuyer) — marié le 27 mars 1518 à Claude Le Cocq.

Jean Saguez — écuyer, seigneur de Rozay ; marié le 17 septembre 1553 à Jeanne Morel.
Jacques Saguez — écuyer, seigneur de Rozay ; né 1567.

2) XVIIᵉ – XVIIIᵉ siècles (seigneuries et offices)

Philippe Saguez — né 17 octobre 1615, marié le 12 octobre 1649 à Anne de Besançon.
Maurice Saguez — né 20 décembre 1654, seigneur de Breuvery et de Villers ; marié 1676 à Jeanne de La Place.
Philippe-Maurice Saguez — né 7 mars 1684, Président-Trésorier de France au Bureau des Finances de Champagne ; marié 1705 à Jeanne Gargam.
Pierre-Louis Saguez de Breuvery — né 26 janvier 1718, capitaine au régiment de Picardie, échevin puis maire royal de Châlons-en-Champagne ; marié le 26 février 1750 à Marie-Anne Billet.

3) Fin XVIIIᵉ → XIXᵉ siècle

Pierre-Magdeleine Saguez de Breuvery — né 10 décembre 1758 ; marié le 3 mars 1791 à Marie-Anne-Julie Godart de Vingré.
Jules-Xavier Saguez de Breuvery — né 19 avril 1805, marié à Zélie Le Clément de Taintegnies.
Arthur Saguez de Breuvery — né 8 juillet 1835, marié le 29 juin 1863 à Marie-Thérèse Beaudouin de Saint-Georges.
Jules Saguez de Breuvery — né 20 avril 1864, † 11 novembre 1942, marié le 5 août 1891 à Lucie d’Arodès de Tailly.

4) Fratrie de Jules & Lucie (génération 1892–1903)

Marguerite — née 2 novembre 1892, mariée à Jules Dufaure. Ils eurent une fille
Xavier — né 16 avril 1894, marié le 27 août 1927 à Anne-Marie Bahézre de Lanlay. Ils eurent deux enfants : Marie-Paule et Alban
Bernard — né 28 décembre 1895, résistant ; marié le 15 septembre 1942 à Andrée Maurange de Lavarelle.
Henri — né 24 février 1899, planteur en Indochine et en Afrique ; marié le 15 septembre 1937 à Michèle Stoffel. Ils eurent 3 enfants Diane, Gilles et Perrette.
Edmond — né 1er février 1901, † 15 février 1987, marié à Marguerite Dehollain (1914–2020). Ils eurent Dominique et Arnaud
Emmanuel — né 28 février 1903, jésuite, professeur à l’Université l’Aurore (Shanghai), puis directeur aux Nations unies.

5) Génération d’Edmond (1901–1987)

Dominique Saguez de Breuvery — née 2 avril 1945 ; mariée le 5 février 2012 à Jean-Philippe Lenclos. Il eurent 4 enfants ; Emmanuel, Jean-Baptiste, Marie et Martin Lenclos
Arnaud Saguez de Breuvery — né 11 septembre 1947, marié le 17 mars 1972 à Patricia Ève Monique des Vallières. Il eurent 3 enfants : Thibault, Flore et Quentin.

6) Enfants et petits-enfants d’Arnaud

Thibault Saguez de Breuvery — né 29 décembre 1975, marié à Nennecy Dubessey de Contenson ; enfants : Sélène et Nina.
Flore Saguez de Breuvery — née 9 janvier 1988, mariée à Lucas Henry ; enfant : Marceau (né 14 juillet 2025).
Quentin Saguez de Breuvery — né 9 janvier 1988, compagnon Audrey Brachet ; enfant : Loup Saguez de Breuvery-Brachet (né 28 novembre 2025).

Hugues Saguez (vers 1310)

Philippe-Maurice Saguez (1684)

Jules Saguez de Breuvery (1864–1942)

Engagement au service du Bien Commun

L’engagement des Saguez de Breuvery au service du Bien Commun s’étend sur plus de six siècles. L’histoire agnatique révèle une continuité exceptionnelle dans les charges civiles, religieuses, militaires et intellectuelles, caractéristique des lignées champenoises anciennement établies.

Justice et transmission

La lignée occupe de manière constante des responsabilités dans les structures administratives et financières de l’Ancien Régime. Les archives attestent :

une présence dans les offices seigneuriaux de Pogny, Rozay et Moncetz dès le XIVᵉ siècle, où les Saguez exercent un rôle de garants fonciers, de témoins juridiques et d’administrateurs de seigneurie ;
l’accession au rang de Président-Trésorier de France au Bureau des Finances de Champagne (Philippe-Maurice Saguez), charge majeure de l’administration royale, assurant le contrôle des flux fiscaux et la stabilité monétaire régionale ;
des responsabilités municipales, dont :
- Pierre-Louis Saguez de Breuvery — échevin puis maire-royal de Châlons-en-Champagne au XVIIIᵉ siècle, garant de la police urbaine, des travaux publics et de la justice locale.
- Jules-Xavier Saguez de Breuvery — maire de Saint Germain en Laye à 5 reprises (avec interruptions) depuis 1835 jusqu'en 1870, Conseiller Général de Seine et Oise sans interruption de 1848 à 1874

Ces engagements témoignent d’un rôle structurant dans la gestion du droit, de la fiscalité et de l’ordre civil.

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Foi et clergé

La lignée présente une tradition religieuse constante, marquée par la fidélité au catholicisme champenois.

La figure la plus marquante, **documentée**, est :

Emmanuel Saguez de Breuvery (1903– ) — prêtre jésuite, professeur à l’Université l’Aurore de Shanghai, figure intellectuelle du catholicisme français en Chine, puis Directeur des ressources sous-marines aux Nations unies (ONU) après 1945.

Deux figures sont également marquantes ;

Pierre-Maurice Saguez de Breuvery (1708–1790 ) — prêtre, docteur en théologie, Chanoine et Doyen de la Cathédrale de Châlons sur Marne

Alban Saguez de Breuvery (1923- ) — diplomé d'HEC, directeur chez IBM puis prêtre, moine-bénedictin à l'abbaye de Fongombault (Creuse),

Cette trajectoire illustre un engagement spirituel et intellectuel rare, reliant mission catholique, enseignement universitaire et diplomatie internationale.

D’autres membres, sans être directement clercs, furent traditionnellement :

marguilliers de paroisse,
bienfaiteurs des églises locales,
acteurs de la reconstruction paroissiale après la Révolution.

Ces formes de piété stable contribuent à la continuité morale du lignage.

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Service militaire

La lignée compte plusieurs générations d’hommes engagés dans la défense du royaume puis de la nation.

Éléments documentés :

Philippe Saguez ''' (1615- ), ecuyer, capitaine-lieutenant de la mestre de camp du duc de Rohan en 1665. Il fait la campagne de Sedan comme aide de camp du Marechal de Chatillon.
Philippe Saguez, (1656-1709), ecuyer, capitaine d infanterie au service des Etats Generaux des Provinces Unies. Tue au siege de Lille en 1709.
Maurice Saguez, (1654-1699), ecuyer, seigneur de Breuvery, capitaine de cavalerie au regiment de Viltz en 1688.
Edouard-Francois-Xavier Saguez, (1706-1734), seigneur de Breuvery, admis en 1724 dans les cadetes des gentilhommes a Metz. Capitaine au regiment de Picardie, blesse a la bataille de Parme en 1734, mort a Straubing en Baviere le 22 aout 1744 alors qu'il servait dans ce regiment.
Pierre-Philippe Saguez(1714- ), chevalier de Breuvery, capitaine au regiment de Picardie. Retire pour cause de blessure
Francois-Memie Saguez de Villers ( -1745), lieutenant de Carabiniers, tue a la bataille de Fontenoy en 1745.
Pierre-Louis Saguez de Breuvery (1718– ), capitaine, participant à la structuration tactique d’un des plus anciens régiments d’infanterie du royaume ;

Les Saguez de Breuvery participent ainsi à la défense, l’organisation et la structuration du territoire champenois puis plus generalement du royaume et de la republique.

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Culture et sciences

La contribution culturelle de la famille provient principalement :

de son insertion dans les milieux intellectuels et universitaires par le jésuite Emmanuel Saguez de Breuvery, acteur majeur de la transmission du savoir occidental en Chine ;
des alliances familiales qui relient la lignée à :
- des magistrats,
- des professeurs,
- des architectes,
- des familles d’artistes ou d’ingénieurs.

La culture, dans la lignée, n’est pas tant un domaine autonome qu’une dimension transmise par le service public, l’enseignement et la diplomatie intellectuelle.

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Philanthropie

La charité chrétienne, forme traditionnelle de la philanthropie rurale et bourgeoise, apparaît dans plusieurs branches au XIXᵉ et au XXᵉ siècle.

Éléments constatés :

soutien financier aux paroisses locales,
aide aux œuvres éducatives catholiques,
participation aux initiatives sociales des congrégations (écoles, missions).

La branche d’Edmond (1901–1987) continua cet engagement par la participation discrète aux œuvres familiales et diocésaines.

5. Alliances

À travers plus de cinq siècles, la lignée Saguez de Breuvery a tissé un réseau d’alliances remarquablement homogène, révélateur de son enracinement dans la noblesse d’office champenoise, la notabilité urbaine de Châlons, les élites protestantes du XVIᵉ siècle, puis les familles converties ou restées catholiques au XVIIIᵉ. Ces alliances structurent la trajectoire de la lignée : ascension par les offices, continuité par la terre, consolidation par le service militaire et ecclésiastique, et élargissement par l’ouverture européenne (Hainaut, Belgique, Brésil).

L’ensemble forme une cohérence rare : les familles alliées appartiennent pour l’essentiel aux mêmes milieux – officiers du roi, seigneurs locaux, bourgeois d’influence, familles savantes ou militaires –, permettant aux Saguez de Breuvery de s’ancrer durablement dans la Champagne puis dans les réseaux nationaux.

5.1 Alliances médiévales et modernes (XVe–XVIᵉ s.)

Ces alliances constituent le socle originel de la lignée, en lien avec les fiefs champenois de Montmorillon-les-Marson, Pogny et Rozay :

Connort – l’une des plus anciennes alliances connues, inscrite dans la petite noblesse terrienne.
Le Gallois – lignée locale de Châlons, alliée à plusieurs familles d’office.
Brissier – famille notable, impliquée dans les transactions foncières du Châlonnais.
Le Cocq – alliance déterminante du début du XVIᵉ siècle.
Morel – famille rencontrée à plusieurs reprises, aux branches bourgeoises et militaires.
de Pinteville – alliance protestante au moment où Châlons avait un important Temple réformé.
Tournayre / Tournay – ancrage régional dans les milieux marchands et propriétaires.
Conilhe – présence dans les registres urbains.
Martin – l’une des nombreuses familles urbaines alliées aux Saguez dans le Châlonnais.
de Lemond – attestée dans les registres protestants de Châlons, marquant l’ancrage RPR (Religion Prétendue Réformée).

Ces alliances reflètent la double réalité de la lignée entre 1500 et 1650, **une noblesse d’origine, attestée par d’Hozier**, et **une forte présence dans les communautés réformées**.

5.2 Alliances du XVIIᵉ siècle

Période d’expansion sociale de la lignée par les armes, les offices et les conversions :

d'Aoust - famille patricienne champenoise.
de Bar - famille patricienne de Chalons en Champagne.
Beschefer – famille noble d’office, alliance capitale de 1635.
Varnier – famille liée aux Beschefer, réseau protestant puis converti.
Billet - famille patricienne de Chalons en Champagne.
de La Place – famille présente dans la petite noblesse et les charges administratives.
Gargam – famille catholique champenoise, entrée dans la lignée après conversion.
Mathé – officiers, capitaines, figures municipales importantes.
Roussel – famille seigneuriale (Prez), très liée à Châlons.
de Besançon – famille alliée lors de la montée de la lignée dans le service militaire.

Ce siècle correspond au passage définitif de plusieurs branches du protestantisme au catholicisme, phénomène visible dans les alliances.

5.3 Alliances du XVIIIᵉ siècle

Le XVIIIᵉ est marqué par la présence croissante des Saguez dans les offices royaux (président-trésorier de France), ce qui entraîne des alliances avec des familles de notabilité catholique, souvent lettrées :

Billet – bourgeoisie d’office de Châlons.
de Beurges – famille alliée par un mariage en 1770, présente dans les milieux urbains aisés.
Godart de Vingré – notables de Soissons, famille ancienne et très implantée.

Avec ces alliances, la lignée consolide son implantation dans la noblesse administrative et municipale.

5.4 Alliances du XIXᵉ siècle

Le XIXᵉ siècle voit les Saguez de Breuvery occuper des fonctions politiques (maire, conseiller général), militaires et diplomatiques, entraînant un élargissement géographique des alliances :

le Clément de Taintegnies – noblesse belge, ancrée dans le Hainaut.
Baudouin de Saint-Georges – famille de diplomates principalement au Bresil et a Cuba.
Barbier d’Aucourt – famille titrée (comte romain), branche militaire.
Poisson – alliance bourgeoise parisienne (famille anoblie sous l'Empire).
Capitain de Clacy – notabilité de la région de Soissons et Meaux.

La lignée entre alors pleinement dans les réseaux élitaires du Second Empire et de la IIIᵉ République.

5.5 Alliances du XXᵉ siècle

Les alliances du XXᵉ siècle confirment la pérennité de la lignée dans la noblesse d’office et les familles d’ancienne bourgeoisie nationale :

Bahezre de Lanlay – famille d'ancienne noblesse bretonne.
de Garnier des Garets d'Ars - famille aristocratique.
Stoffel – famille de la haute bourgeoisie, anoblie sous l'Empire.

Dehollain – lignée reconnuedepuis le XVIIème siècle (à Tournai) et bien implantée en Picardie.
des Vallières – famille ancienne de la Haute Bourgeoisie parisienne, proche des milieux intellectuels et artistiques.
Lenclos – très ancienne famille (Lenclos / de Lenclos), implantée dans le Pas de Calais, comprenant de nombreux artistes et artisans d'art religieux.

Les alliances du XXᵉ siècle confirment la pérennité de la lignée dans la d’office et les familles d’ancienne bourgeoisie nationale :

5.6 - Alliances du XXIᵉ siècle

Les alliances du XXIᵉ siècle continuent la pérennité de la lignée

du Bessey de Contenson - famille aristocratique d'officiers de marine

Cette alliance montre la continuité du rang social de la famille, son adaptation, et la persistance de son réseau familial.

Demeures et ancrages

L’histoire territoriale des Saguez de Breuvery illustre parfaitement l’évolution d’une lignée champenoise passée des seigneuries rurales à la noblesse d’office (dite d'ancienne extraction), puis aux responsabilités urbaines et aux demeures familiales.

1. Seigneuries d’origine (XVe–XVIIᵉ siècles)

Les premiers ancrages sont ceux des fiefs ruraux du Châlonnais, les Saguez vivant le plus souvent à Châlons-en-Champagne

**Seigneurie de Montmorillon-les-Marson** – possession attestée dès Jean Saguez († av. 1431).
**Seigneurie de Pogny** – importante implantation familiale dès le XVe siècle.
**Seigneurie de Rozay** – transmise par les alliances du début du XVIᵉ siècle.
**Seigneurie de La Baume** – fief tenu par Daniel Saguez, reconnu noble en 1674.
**Seigneurie de Villers aux Corneilles** – domaine associé à la branche Mauricienne (XVIIᵉ).
**Seigneurie de Breuvery** – cœur de la lignée à partir du XVIIᵉ siècle.

Ces fiefs expriment la permanence rurale du lignage avant l’ascension par les offices royaux.

2. Ancrage châlonnais (XVIIᵉ–XVIIIᵉ siècles)

À partir du règne de Louis XIV, la famille se concentre à Châlons, capitale administrative de Champagne :

**Châlons-en-Champagne** – résidence principale de plusieurs générations,
**Hôtel particulier proche de Saint-Alpin** – occupé par le président-trésorier Philippe-Maurice Saguez (1684–1744). Donné à l'évéché pour en faire l'Hotel des Oeuvres.
**Maison de la paroisse Sainte-Marguerite** – lieu de baptêmes et de sépultures familiales.
**Mairie royale de Châlons** – tenue par Pierre-Louis Saguez de Breuvery (1718–1788), capitaine au régiment de Picardie et chevalier de Saint-Louis.

Châlons devient alors le centre politique, social et spirituel de la famille.

3. Demeures nobles et résidences intellectuelles (XVIIIᵉ–XIXᵉ siècles)

Au fil de son ascension, la famille acquiert ou occupe plusieurs demeures marquantes :

**Château de Vert-Bois (Soissons)** – propriété de Pierre-Magdeleine Saguez de Breuvery (1758–1826), membre de l’Académie celtique ; détruit en 1814 lors du siège de Soissons, lieu d’alliance avec les Barbier d’Aucourt.
**Résidences diplomatiques** de la branche Arthur (Baudouin de Saint-Georges) – notamment en lien avec les missions d'ambassadeurs ou de consuls en Amérique du Sud.

Ces lieux illustrent l’ouverture internationale et la promotion intellectuelle du lignage.

4. Implantations (XIXᵉ–XXIᵉ siècles)

La lignée se fixe durablement dans plusieurs territoires :

**Propriétés familiales dans les Ardennes ** (notamment pour les d'Arodes de Tailly) – ancrage champenois traditionnel.
**Demeures de Soissons (chateau de Vert-Bois) et Compiègne** – en lien avec les alliances Godart de Vingré, Barbier d’Aucourt.
**Maisons familiales parisiennes (VIIIᵉ et XVIᵉ arrondissements)** – résultat des mariages aristocratiques du XIXᵉ siècle.
**Maisons de campagne en Normandie à Beaumont en Auge (pour Arnaud Saguez de Breuvery) et Bretagne (alliances Poisson et Capitain de Clacy)** – centres de retraite et de transmission.
**Hotel particulier à Saint Germain en Laye, rue de Mareil-Marly ** pour Jules-Xavier Saguez de Breuvery.
**Hotel particulier à Caen (Hôtel dit de Bellevue) et Chateau de Villeray (Les Moutiers en Cinglais)** pour Arthur et Jules Saguez de Breuvery.

Ces demeures témoignent d’une continuité remarquable entre terre, office, culture et service.

Bibliographie

Registres paroissiaux de Pogny, Rozay, Moncetz, Villers aux Corneilles (Villers-Chateau), Châlons-en-Champagne.
État civil de Châlons-en-Champagne.
Roglo (roglo.eu).
Armorials consultés : Rietstap, d’Hozier, Armorial général de France.
l'Impot de sang ou la noblesse de France sur les champs de bataille (Jean-Francois d'Hozier 1874)
Archives Nationales (AN Zia520 et Zia569) - arret de la cour des Aydes de 1674.
Dictionnaire et armorial de la noblesse francaise, tome IV, par Patrice de Clinchamps.
Archives departementales de la Marne (serie E, familles et feodalites)
Armorial de l 'ANF (Association de defense de la noblesse francaise).
Bibliotheque Nationale : manuscrits Fr 32075, numero 21. Pieces originales 2605. Dossiers bleus 94.

Conclusion

La lignée Saguez de Breuvery se distingue par une continuité agnatique remarquable, une stabilité territoriale pluriséculaire et un service constant dans les domaines militaires, administratifs et culturels. Elle incarne pleinement la vocation agnatique du Bien Commun selon la doctrine ALFI.

Mention légale (SCRIPT ALFI)

Sources : ce Thésaurus utilise des données issues de Roglo (roglo.eu), de l’état civil et de sources publiques fiables. Les données factuelles (dates, filiations, lieux) sont utilisées à des fins documentaires. Le texte, la structure, les sections et la mise en forme relèvent du travail original de l’ALFI (licence CC BY-SA 4.0). Reproduction autorisée avec citation : « Thésaurus Agnatique ALFI – Saguez de Breuvery ».

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