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= Thésaurus Agnatique ALFI – Famille Rougier =


Thesaurus de la famille Rougier de La Simone (Provence)
== 1. Armoiries ==
Introduction
[[Fichier:Blason-Rougier.jpg|200px|thumb|center|Blason de la famille Rougier]]
La famille Rougier de La Simone trouve ses origines au cœur de la Provence, dans les vallées montagneuses du Caire, entre Faucon-du-Caire et Gigors (actuelles Alpes-de-Haute-Provence). Issue de laboureurs et de « mesnagers » dès le XVIᵉ siècle, elle incarne le passage de la paysannerie aisée aux notables provençaux, puis aux entrepreneurs et ingénieurs de la modernité méridionale.
Ses membres ont traversé douze générations attestées, depuis Barthélemy Rougier, travailleur sur son bien à Faucon-du-Caire au XVIᵉ siècle, jusqu’à Albert Rougier (1851-1954), constructeur du château de La Simone et acteur majeur des chemins de fer miniers dans les Pyrénées-Orientales.
La lignée est attestée par de nombreux registres paroissiaux et actes notariés, et documentée sur Roglo.eu, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, du Var et des Bouches-du-Rhône, ainsi que dans l’Armorial de Provence (1696).


== Armoiries et blason ==
'''Blasonnement :'''
[[Fichier:Blason-Rougier-de-La-Simone.svg|150px|thumb|center|Blason de la famille Rougier de La Simone]]
*(Armorial de Provence, 1696 – Jean Rougier)
'''Blasonnement :''' D’azur, au lion d’or, plantant une épée d’argent au sommet d’une montagne au naturel, mouvant de la pointe.
**D’azur au sautoir d’argent chargé de cinq roses de gueules.**
'''Blason secondaire (Armorial de Provence, 1696 – Jean Rougier) :''' D’azur au sautoir d’argent chargé de cinq roses de gueules.
Ces armoiries unissent la noblesse de l’effort (lion), la force protectrice (épée) et la fidélité à la terre provençale (montagne). Elles traduisent l’élévation d’un lignage de travailleurs et de propriétaires au service de la prospérité régionale.


Chronologie agnatique
Ces armes, d’une élégante symétrie, traduisent l’esprit provençal de constance et de fidélité. 
Les Rougier forment une lignée continue depuis le XVIᵉ siècle :
Le bleu évoque la profondeur du ciel méditerranéen, l’argent la pureté du service, et les roses de gueules rappellent l’union du courage et de la tendresse. 
Elles apparaissent dès 1696 dans l’Armorial général de Provence.


Barthélemy Rougier, mesnager à Faucon-du-Caire, vers 1550.
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Étienne Rougier, son fils, marié à Sébastienne Nycolas (Gigors, 1574).
Jacques Rougier, mesnager à Faucon-du-Caire.
Honoré Rougier, propriétaire (m. 1602, Claude Nicollas).
Antoine Rougier, mesnager (m. 1622, Anne Tournayre).
Jean Rougier, mesnager (m. 1659, Marguerite Conilhe).
Jacques Rougier et son fils Jean Rougier (1683-1748), laboureur à Faucon et La Motte-du-Caire (m. Jeanne Martin).
Jean Rougier (1714-1792), laboureur et propriétaire à Rochebrune, marié à Anne Reymond [Note 9].
Pierre Rougier (1757-1829), négociant à Aix-en-Provence (m. Magdeleine-Rose Touche).
Nicolas Rougier (1790-1863), acquéreur du château de La Simone à Meyreuil [Note 31].
Augustin Rougier (1820-1880), ingénieur civil et entrepreneur de travaux publics ; il agrandit et modernise le domaine familial [Note 35].
Albert Rougier (1851-1954), entrepreneur des chemins de fer miniers, propriétaire du château de La Simone, fondateur de la S.A. des Chemins de fer Miniers des Pyrénées-Orientales [Note 36].
Les générations suivantes s’allient à de grandes familles : Aillaud, d’Aboville, Fauconneau Dufresne, Menu de Ménil, Brion de Boisgillet et Sylvestre.


Engagement au service du Bien Commun
== 2. Arbre généalogique simplifié (développé) ==
Justice et transmission
La lignée '''Rougier''' se distingue par une continuité agnatique exceptionnelle, ininterrompue du XVIᵉ au XXIᵉ siècle. Issue du terroir du Caire, de Gigors et de Rochebrune, elle passe progressivement du statut de mesnagers montagnards à celui de propriétaires aisés, puis de notables aixois, ingénieurs, officiers et mécènes.
Les Rougier sont présents dans les archives notariales dès le XVIᵉ siècle, garants des usages locaux et du respect des contrats agraires. Plusieurs générations furent propriétaires de biens ruraux, témoignant d’une continuité exemplaire du droit coutumier provençal.


Foi et clergé
L’arbre ci-dessous développe les générations majeures connues, en insistant sur la cohérence géographique et la transmission foncière.
Leur piété est manifeste dans les registres paroissiaux de Faucon-du-Caire et de Gigors. Des alliances avec des familles catholiques enracinées de la Provence profonde (Nicollas, Tournayre, Conilhe) maintiennent la fidélité au rite romain à travers les siècles.


Service militaire et public
* '''Barthélemy Rougier''' (v. 1550)
Le général Stanislas Rougier (1863-1937), croix de guerre 14-18, incarne l’engagement patriotique de la lignée, tout comme son beau-père le colonel Georges Menu, baron de Ménil [Note 41-1].
Mesnager à '''Faucon-du-Caire'''. Il constitue le premier noyau familial identifié dans les registres. Sa signature ou marque apparaît dans plusieurs actes fonciers du haut pays.
Dans la sphère civile, Augustin Rougier et Albert Rougier participèrent activement aux grands travaux publics du XIXᵉ siècle : ponts, canaux et réseaux ferroviaires reliant la Provence aux Pyrénées.


Culture et sciences
* '''Étienne Rougier''' (fl. 1574), fils du précédent 
Les archives familiales mentionnent le portrait de Marie-Madeleine Varcollier née Rougier (1761-1844), peint par Atala Stamaty, conservé dans les collections départementales des Bouches-du-Rhône [Note 44].
Marié à '''Sébastienne Nycolas''' à '''Gigors'''.
Le domaine de La Simone devient, au XIXᵉ siècle, un haut lieu de culture et de transmission, rassemblant ingénieurs, artistes et officiers issus du même lignage.
Leur foyer symbolise l’expansion initiale du lignage dans les vallées voisines (Gigors, Saint-Auban).


Philanthropie et initiatives sociales
* '''Jacques Rougier''' (fin XVIᵉ siècle) 
Les Rougier de La Simone, à travers leurs œuvres agricoles, industrielles et religieuses, témoignent d’un esprit de responsabilité et de solidarité locale. La reconstruction et l’entretien du domaine familial ont favorisé l’emploi de nombreux artisans et ouvriers de la région d’Aix et de Meyreuil.
Mesnager à Faucon-du-Caire. Il consolide les possessions familiales et apparaît comme témoin dans divers actes de transmission, signe d’une reconnaissance locale.


* '''Honoré Rougier''' (début XVIIᵉ siècle) 
Mesnager à Faucon-du-Caire. 
Marié en 1602 à '''Claude Nicollas'''. 
Il forme avec elle l’un des couples fondateurs de la lignée moderne. Les actes notariés du Caire et de la Motte-du-Caire le montrent impliqué dans les délimitations de terres et dans la gestion des parcours pastoraux.


== Demeures et ancrages patrimoniaux ==
* '''Antoine Rougier''' (fl. 1622) 
Le domaine de La Simone, situé à Meyreuil (Bouches-du-Rhône), constitue le centre historique et symbolique du lignage.
Mesnager à Faucon-du-Caire.
Acquis par Nicolas Rougier (1790-1863) [ 31 ], il est agrandi par son fils Augustin Rougier (1820-1880) [ 35 ], qui y fonde une véritable seigneurie bourgeoise du XIXᵉ siècle.
Marié à '''Anne Tournayre'''.
Son petit-fils Albert Rougier (1851-1954) [ 36 ] y fait ériger les célèbres tourelles et escaliers sculptés par Cantini, dans l’esprit romantique provençal.
Son nom apparaît dans des transactions portant sur les terres au-dessus du torrent du Sasse, témoignant d’une implantation enracinée.
Le château devient au XXᵉ siècle le point de ralliement familial, transmis en mémoire du travail, de la foi et de la modernité industrielle.


La famille posséda également des demeures à Aix-en-Provence, notamment au 16 rue d’Italie [ 18 ] et au 14-16 rue Cardinale, ainsi qu’à Passy (rue Descamps), héritées des alliances d’Aboville et Menu de Ménil [ 39 ].
* '''Jean Rougier''' (milieu XVIIᵉ siècle) 
Mesnager à Faucon-du-Caire. 
Marié en 1659 à '''Marguerite Conilhe'''. 
Leur foyer marque un accroissement des biens familiaux, grâce à l’acquisition de nouvelles parcelles et l’extension des cultures.
 
* '''Jacques Rougier''' (fin XVIIᵉ siècle) 
Laboureur à Faucon et à '''La Motte-du-Caire'''. 
Marié à '''Jeanne Isnard'''. 
Ses déplacements entre hameaux montrent une gestion plus large du patrimoine foncier.
 
* '''Jean Rougier (1683–1748)''' 
Laboureur à Faucon-du-Caire et à La Motte-du-Caire. 
Marié à '''Jeanne Martin'''. 
Il contribue à la stabilisation multi-générationnelle du lignage dans la haute vallée du Sasse.
 
* '''Jean Rougier (1714–1792)''' 
Propriétaire à Faucon-du-Caire et '''Rochebrune'''. 
Marié en 1754 à '''Anne Reymond'''. 
Ce Jean est un pivot : il étend le patrimoine hors du Caire, notamment vers Rochebrune, ouvrant la voie à l’ascension sociale des Rougier.
 
* '''Pierre Rougier (1757–1829)''' 
Négociant à '''Aix-en-Provence'''. 
Marié en 1787 à '''Magdeleine-Rose Touche'''. 
Premier grand déplacement de la lignée vers une ville majeure. Il introduit la famille dans les réseaux marchands aixois tout en conservant les attaches foncières en haute Provence.
 
* '''Nicolas Rougier (1790–1863)''' 
Négociant aixois, acquéreur du '''château de La Simone à Meyreuil''' en 1836. 
Marié en 1815 à '''Marie Luchesi di Ferdinand'''. 
La Simone devient le symbole de l’enracinement patrimonial de la lignée : exploitation viticole, accueil d’artistes, foyer de culture.
 
* '''Marcellin Rougier (1825–1901)''' 
Polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, officier de la Légion d’Honneur. 
Marié en 1859 à '''Adèle d’Aboville'''. 
Figure de la haute ingénierie française. Il supervise notamment les travaux de la compagnie Paris–Orléans et participe, par son apport technique, à la construction du pont de la gare Bordeaux–Saint-Jean avec Gustave Eiffel. 
Par son mariage, la famille entre dans la descendance du général d’Aboville.
 
* '''Stanislas Rougier (1863–1937)''' 
Général de brigade d’artillerie, commandeur de la Légion d’Honneur. 
Marié en 1892 à '''Marie Fauconneau Dufresne''', puis en 1923 à '''Louise Brion de Boisgillet'''. 
Il incarne la dimension militaire de la lignée et son engagement au service de l’État.
 
* '''Dominique Rougier (1899–1977)''' 
Chevalier de la Légion d’Honneur, engagé volontaire de la Grande Guerre à 17 ans, blessé et décoré. 
Marié en 1924 à '''Suzanne de Coulomme Labarthe'''. 
Héritier de la branche militaire, il transmet la tradition patriotique et la gestion du domaine familial.
 
* '''Yves Rougier (1927–2001)''' 
Chevalier de l’ordre du Mérite. 
Marié en 1956 à '''Marie-José Assier de Pompignan'''. 
Il représente la continuité du XXᵉ siècle : administration, service public, ancrage patrimonial et rayonnement culturel.
 
== 3. Figures marquantes et Bien Commun ==
L’histoire des '''Rougier''' illustre de manière exemplaire la vocation agnatique du Bien Commun selon la tradition provençale : unir le travail, la foi, la continuité et le service. Ligne après ligne, génération après génération, la famille s’est tenue dans ce triptyque fondateur : '''stabilité juridique''', '''fidélité religieuse''' et '''engagement public'''. Ce noyau identitaire explique la remarquable longévité de leur influence.
 
=== 3.1 Justice et transmission ===
Dès le XVIᵉ siècle, les '''Rougier''' apparaissent dans les registres notariés du Caire, de Gigors et de Saint-Auban comme témoins juridiques, garants d’actes fonciers, signataires de conventions rurales et arbitres privés dans les litiges de montagne.
 
La lignée, constituée de mesnagers, propriétaires terriens, éleveurs et gestionnaires ruraux, incarne la continuité foncière de la Provence intérieure. Du XVIIIᵉ au XIXᵉ siècle, les branches du Caire et de Rochebrune stabilisent durablement l’économie locale par l’entretien des terres, l’aménagement hydraulique et la gestion des bois communaux. 
Ainsi, par la régularité et la fiabilité, les '''Rougier''' deviennent des garants naturels du droit rural non écrit.
 
=== 3.2 Foi et clergé ===
La foi catholique constitue l’axe spirituel de la famille, vécu comme un service communautaire. 
Les Rougier apparaissent comme parrains, marguilliers, donateurs des confréries locales et soutiens des églises du Caire, de Rochebrune et de Gigors. Durant la Révolution, certains protégèrent des prêtres réfractaires ; au XIXᵉ siècle, d’autres contribuèrent à la reconstruction religieuse.
 
La branche d’Aix se distingue par un catholicisme social actif, finançant œuvres caritatives, missions diocésaines et écoles libres.
 
'''Figures religieuses notables :'''
* '''Sœur Joséphine Rougier (1832–1895)''' – supérieure des sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve. 
* '''Sœur Marie-Madeleine Rougier (1897–1984)''' – Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie (Picpus). 
* '''Sœur Chantal Rougier (1926–2013)''' – Petite Sœur de l’Assomption. 
* '''Père Stanislas Rougier (né en 1931)''' – prédicateur et auteur spirituel.
 
'''Par alliances cognatiques :'''
* Père Patrice de Ménil (1909–1989). 
* Père Joseph Jacobé de Naurois. 
* Père Yves Auriau. 
* Sœurs Marie-France Pesle (1915–1989) et Véronique Pesle (1920–1985).
 
=== 3.3 Service militaire et public ===
Le service du pays prolonge naturellement celui de Dieu dans la tradition provençale. Dès le Second Empire, plusieurs Rougier s’engagent dans l’armée, l’administration et l’ingénierie civile.
 
'''Les bâtisseurs :'''
* '''Augustin Rougier (1820–1880)''' – ingénieur civil, modernisation des infrastructures provençales. 
* '''Albert Rougier (1851–1954)''' – maître d’œuvre de routes, ponts et ouvrages hydrauliques reliant Provence, Languedoc et Pyrénées.
 
'''La haute ingénierie :'''
* '''Marcellin Rougier (1825–1901)''', directeur des Travaux de la compagnie Paris-Orléans, participe avec '''Gustave Eiffel''' à la construction du pont de la gare Bordeaux–Saint-Jean. 
Époux de la fille du général '''Charles-Édouard d’Aboville''', polytechnicien, commandeur de la Légion d’Honneur.
 
'''Les héros nationaux :'''
* '''Général Stanislas Rougier (1863–1937)''' – commandeur de la Légion d’Honneur, Croix de guerre 1914–1918. 
* '''Michel Rougier (1895–1918)''' – mort pour la France. 
* '''Marcel de Ménil (1889–1918)''' – mort pour la France. 
* '''Emmanuel de Ménil (1897–1918)''' – mort pour la France.
 
'''La continuité militaire :'''
* '''Colonel Pierre Rougier (1893–1996)''' – commandeur de la Légion d’Honneur. 
* '''Yves Rougier (1933–1965)''' – officier de l’armée de l’air, mort en service. 
* '''Dominique Rougier (1899–1977)''' – engagé volontaire à 17 ans, blessé et décoré. 
* '''Général Alexis Rougier (né en 1972)''' – état-major de l’Armée de l’air et de l’Espace.
 
La famille Rougier totalise '''douze citations''' dans l’ordre de la Légion d’Honneur.
 
=== 3.4 Culture et sciences ===
La famille Rougier contribue aussi au patrimoine intellectuel, artistique et scientifique de la France.
 
'''La lignée Varcollier : arts et architecture'''
* '''Marie-Madeleine Varcollier née Rougier (1761–1844)''' – mère d’Augustin Varcollier, directeur des Beaux-Arts de Paris et secrétaire du roi Jérôme Napoléon. 
* '''Oscar Varcollier''' – peintre, prix de Rome. 
* '''Marcellin et Louis Varcollier''' – architectes du XIXᵉ siècle.
 
Leurs descendances rejoignent plusieurs familles notables : '''Kergall, di Pace, de Chambrun d’Uxeloup de Rosemont, Jacobé de Naurois, Marchand, de Gastines Dommaigné, de Maistre''' (dont le cinéaste Gilles de Maistre), '''Janicot''' (dont l’écrivain Michel del Castillo).
 
'''Philanthropie internationale'''
* Le baron '''Jean de Ménil''', époux de Madeleine Rougier, fonde avec Dominique Schlumberger la '''Menil Foundation''' à Houston, l’un des plus grands musées privés au monde.
 
'''Le domaine de La Simone'''
Au XIXᵉ siècle, sous '''Albert Rougier''', le château de La Simone devient un foyer culturel : bibliothèque religieuse et scientifique, accueil d’artistes, formation d’ingénieurs catholiques.
 
== 4. Demeures et ancrages patrimoniaux ==
Le '''domaine de La Simone''', situé à Meyreuil (Bouches-du-Rhône), constitue le centre historique du lignage. 
Acquis par '''Nicolas Rougier (1790–1863)''', il fut agrandi par '''Augustin Rougier (1820–1880)'''. 
Son petit-fils '''Albert (1851–1954)''' fit ériger les tourelles et escaliers sculptés par Cantini. 
'''Jean Rougier (1898–1976)''' développa la culture viticole de la propriété, productrice du vin AOC Palette. 
 
D’autres branches s’établirent en Bourbonnais (Cérilly) et au Pays basque (Saint-Jean-de-Luz).
 
---
 
== 5. Alliances ==
 
La famille '''Rougier''' s’est unie, au fil des siècles, à plusieurs lignées établies dans la noblesse d’épée, la noblesse de robe, la bourgeoisie de charges ou encore les élites administratives et militaires françaises. 
Ces alliances ont contribué à élever la lignée, à renforcer son implantation territoriale et à élargir son influence.
 
; '''Famille Varcollier'''
Ancienne famille bourgeoise, présente à Paris et en Picardie. On y trouve deux générations d'architectes de la ville de Paris, un artiste peintre prix de Rome, une artiste peintre élève d'Ingres, un directeur des Beaux arts de la ville de Paris sous le second empire.
 
; '''Famille d’Aboville'''
Lignée noble d’ancienne extraction (Normandie, Bretagne), connue pour ses officiers de marine et ses généraux, dont le général Augustin-Gabriel d’Aboville (1773-1820). 
L’alliance avec les Rougier inscrit la famille dans un réseau militaire prestigieux.
 
; '''Famille Aillaud'''
Famille provençale et dauphinoise, présente dans le notariat, la magistrature et la littérature (édition Aillaud). Alliances anciennes avec les milieux intellectuels et juridiques.
 
; '''Famille Sylvestre'''
Lignée implantée dans le Sud-Est et en région lyonnaise, comprenant négociants, industriels et propriétaires ruraux. Alfred Sylvestre, ingénieur, marié avec Antoinette Rougier, fit ériger la fontaine de la Rotonde à Aix en Provence.
 
; '''Famille Buerle Agnelly'''
Famille bourgeoise établie dans la région lyonnaise, liée à l’industrie textile et au commerce. Alliance significative dans le cadre des élites économiques régionales.
 
; '''Famille Fauconneau Dufresne'''
Famille d'ancienne bourgeoisie de robe du Berry qui compte parmi ses membres deux générations de conseillers à la cour de Cassation et un célèbre docteur en médecine. Alliance notable avec le monde administratif et politique.
 
; '''Famille Menu de Ménil'''
Ancienne famille d’officiers anoblie sous l'empire avec le titre de baron, , de propriétaires terriens et de notables locaux. Implantation historique à Douai et en Île-de-France.
 
; '''Famille Brion de Boisgillet'''
Famille de vieille et haute bourgeoisie (Bretagne, Normandie), possédant des terres et ayant donné des officiers, magistrats et administrateurs, alliée aux La Monneraye, Dutheil de La Rochère.
 
; '''Famille Aune'''
Lignée bourgeoise ayant tenu des responsabilités dans les eaux et forets, originaire de Marseille, mêlant activités agricoles, notariales et marchandes.
 
; '''Famille Vachée'''
Famille du Centre et de la région lyonnaise, comportant des industriels, négociants et professions libérales.
 
; '''Famille de Coulomme Labarthe'''
Famille de la noblesse de Béarn implantée et connue à Salies de Béarn depuis le XVème siècle. Seule subsiste aujourd'hui la branche cadette qui écrit son nom "Coulloumme-Labarthe"
 
; '''Famille de Fraguier'''
Ancienne famille noble du Languedoc, alliée à plusieurs lignées militaires et judiciaires. Influence dans les milieux d’épée et de robe.
 
; '''Famille Lemaigre du Breuil'''
Famille de la bourgeoisie du Limousin connue pour ses officiers, magistrats et chefs militaires.
 
; '''Famille Legrix de La Salle'''
Famille anoblie en 1762 par charge de Trésorier de Bordeaux, avec des officiers, propriétaires et administrateurs.
 
; '''Famille Clerget'''
Famille de notaires, magistrats et avocats de Franche-Comté et de Paris. Alliance avec la haute bourgeoisie judiciaire.
 
; '''Famille Le Ménestrel'''
Famille parisienne originaire de Dreux liée à la musique et à l’édition musicale (Éditions Heugel et Le Ménestrel).  Alliance avec les milieux culturels, artistiques et intellectuels.
 
; '''Famille Assier de Pompignan'''
Famille anoblie à la Martinique par Louis XV en 1768, toujours représentée aux Antilles et en France, composée de nombreux militaires.
 
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== 6. Bibliographi et sources ==
* *Armorial de Provence* (1696) 
* Edwige Praca – *Contribution à l’histoire de l’industrie métallurgique dans les Pyrénées-Orientales, 1803–1939*, Montpellier III, 1998 
* Robert Lapassat – « Du patrimoine et des inventaires… », *Conflent*, n°213, Prades, 1998 
* Archives départementales des Hautes-Alpes (2E126/1/3, 2E126/1/11 – Rochebrune) 
* Archives départementales des Pyrénées-Orientales (séries 4U1118 à 4U1131) 
* Archives départementales des Bouches-du-Rhône (fonds La Simone) 
* Base [Roglo.eu](https://roglo.eu/), licence CC BY-SA 4.0
 
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= Mention légale (SCRIPT ALFI) =
Sources : ce Thésaurus utilise des données issues de Roglo (roglo.eu) et de Wikipédia (licence CC BY-SA 4.0), ainsi que de sources publiques fiables. Les données factuelles (dates, filiations, lieux) sont utilisées à des fins documentaires. Le texte, la structure, la sélection, l'organisation, les titres, les sections et la mise en forme du présent document relèvent du travail original de l’ALFI et sont protégés par la licence CC BY-SA 4.0. Reproduction et diffusion autorisées avec citation : « Thésaurus Agnatique ALFI ». Toute correction factuelle ou modification issue d’une source fiable peut être intégrée sur demande, conformément à la charte éditoriale du Wiki ALFI.


== Notes Roglo et archives principales ==
6 — Jean Rougier : D’azur au sautoir d’argent chargé de cinq roses de gueules (Armorial de Provence, 1696).
9 — Jean Rougier (†1792), né à Faucon-du-Caire (14 juin 1724), mariage avec Anne Reymond (Rochebrune, 23 janvier 1754, Me Davin Étienne, AD05 2E126/1/3). Décédé à Rochebrune le 11 janvier 1792 (AD05 2E126/1/11).
18 — Pierre Rougier (1757-1829), domicilié paroisse Sainte-Magdeleine, Aix-en-Provence ; décès au 16 rue d’Italie.
18-1 — Magdeleine-Rose Touche (1769-1828), décédée au 16 rue d’Italie, Aix.
21 — Emmanuel Rougier (†1876), mort à l’âge de 30 ans.
28 — Jeanny Rougier (1830-?), sans alliance.
31 — Nicolas Rougier (1790-1863), acquiert le château et domaine de La Simone à Meyreuil.
31-1 — Marie Luchesi (1796-1879), décédée au 16 rue Cardinale, Aix-en-Provence.
34 — Berthe Rougier (1864-?), sans alliance, demeurant à Aix (16 rue Cardinale).
35 — Augustin Rougier (1820-1880), agrandit le domaine de La Simone, centre du lignage.
36 — Albert Rougier (1851-1954), entrepreneur en chemins de fer miniers, fondateur de la S.A. des Chemins de Fer Miniers des Pyrénées-Orientales (1906), puis de la S.A. des Carrières du Canigou (1920) ; propriétaire du château de La Simone.
39 — Marguerite Rougier (1851-1869), décédée à 18 ans, 36 rue Descamps, chez le général d’Aboville.
40 — Stanislas Rougier (1863-1937), Croix de guerre 14-18.
40-1 — Madeleine Fauconneau Dufresne (1867-1889), morte de la grippe sept jours après son mariage.
40-3 — Louise Brion de Boisgillet (1875-1962), Croix de guerre 14-18.
41 — Madeleine Rougier (1866-1929), née à Passy, rue Descamps.
41-1 — Georges Menu (1863-1947), colonel, commandeur de la Légion d’honneur.
42-1 — Alfred Sylvestre, constructeur de la fontaine de la Rotonde d’Aix-en-Provence.
44 — Marie-Madeleine Rougier (1761-1844), portrait par Atala Stamaty (Archives 13, lien image).
49 — Pierre Rougier, mariage avec dispense de consanguinité au 3ᵉ degré.
63 — Jean-François Rougier (1750-1829), marié avec dispense de consanguinité au 3ᵉ degré.
== Bibliographie et sources ==
Armorial de Provence (1696) — Archives Départementales des Bouches-du-Rhône.
Edwige Praca — Contribution à l’histoire de l’industrie métallurgique dans les Pyrénées-Orientales, 1803-1939 — DEA, Montpellier III, 1998.
Robert Lapassat — « Du patrimoine et des inventaires… » — Conflent, n°213, Prades, 1998, p. 2-14.
Archives Départementales des Hautes-Alpes — 2E126/1/3, 2E126/1/11 (Rochebrune).
Archives Départementales des Pyrénées-Orientales — séries 4U1118 à 4U1131.
Roglo.eu — base généalogique libre sous licence CC BY-SA — https://roglo.eu.
== Mention légale ==
Ce Thésaurus Agnatique ALFI a été élaboré selon le '''SCRIPT ALFI'''.
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Dernière version du 10 décembre 2025 à 19:16

Thésaurus Agnatique ALFI – Famille Rougier[modifier | modifier le wikicode]

1. Armoiries[modifier | modifier le wikicode]

Blason de la famille Rougier

Blasonnement :

  • (Armorial de Provence, 1696 – Jean Rougier)*
    • D’azur au sautoir d’argent chargé de cinq roses de gueules.**

Ces armes, d’une élégante symétrie, traduisent l’esprit provençal de constance et de fidélité. Le bleu évoque la profondeur du ciel méditerranéen, l’argent la pureté du service, et les roses de gueules rappellent l’union du courage et de la tendresse. Elles apparaissent dès 1696 dans l’Armorial général de Provence.

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2. Arbre généalogique simplifié (développé)[modifier | modifier le wikicode]

La lignée Rougier se distingue par une continuité agnatique exceptionnelle, ininterrompue du XVIᵉ au XXIᵉ siècle. Issue du terroir du Caire, de Gigors et de Rochebrune, elle passe progressivement du statut de mesnagers montagnards à celui de propriétaires aisés, puis de notables aixois, ingénieurs, officiers et mécènes.

L’arbre ci-dessous développe les générations majeures connues, en insistant sur la cohérence géographique et la transmission foncière.

  • Barthélemy Rougier (v. 1550)

Mesnager à Faucon-du-Caire. Il constitue le premier noyau familial identifié dans les registres. Sa signature ou marque apparaît dans plusieurs actes fonciers du haut pays.

  • Étienne Rougier (fl. 1574), fils du précédent

Marié à Sébastienne Nycolas à Gigors. Leur foyer symbolise l’expansion initiale du lignage dans les vallées voisines (Gigors, Saint-Auban).

  • Jacques Rougier (fin XVIᵉ siècle)

Mesnager à Faucon-du-Caire. Il consolide les possessions familiales et apparaît comme témoin dans divers actes de transmission, signe d’une reconnaissance locale.

  • Honoré Rougier (début XVIIᵉ siècle)

Mesnager à Faucon-du-Caire. Marié en 1602 à Claude Nicollas. Il forme avec elle l’un des couples fondateurs de la lignée moderne. Les actes notariés du Caire et de la Motte-du-Caire le montrent impliqué dans les délimitations de terres et dans la gestion des parcours pastoraux.

  • Antoine Rougier (fl. 1622)

Mesnager à Faucon-du-Caire. Marié à Anne Tournayre. Son nom apparaît dans des transactions portant sur les terres au-dessus du torrent du Sasse, témoignant d’une implantation enracinée.

  • Jean Rougier (milieu XVIIᵉ siècle)

Mesnager à Faucon-du-Caire. Marié en 1659 à Marguerite Conilhe. Leur foyer marque un accroissement des biens familiaux, grâce à l’acquisition de nouvelles parcelles et l’extension des cultures.

  • Jacques Rougier (fin XVIIᵉ siècle)

Laboureur à Faucon et à La Motte-du-Caire. Marié à Jeanne Isnard. Ses déplacements entre hameaux montrent une gestion plus large du patrimoine foncier.

  • Jean Rougier (1683–1748)

Laboureur à Faucon-du-Caire et à La Motte-du-Caire. Marié à Jeanne Martin. Il contribue à la stabilisation multi-générationnelle du lignage dans la haute vallée du Sasse.

  • Jean Rougier (1714–1792)

Propriétaire à Faucon-du-Caire et Rochebrune. Marié en 1754 à Anne Reymond. Ce Jean est un pivot : il étend le patrimoine hors du Caire, notamment vers Rochebrune, ouvrant la voie à l’ascension sociale des Rougier.

  • Pierre Rougier (1757–1829)

Négociant à Aix-en-Provence. Marié en 1787 à Magdeleine-Rose Touche. Premier grand déplacement de la lignée vers une ville majeure. Il introduit la famille dans les réseaux marchands aixois tout en conservant les attaches foncières en haute Provence.

  • Nicolas Rougier (1790–1863)

Négociant aixois, acquéreur du château de La Simone à Meyreuil en 1836. Marié en 1815 à Marie Luchesi di Ferdinand. La Simone devient le symbole de l’enracinement patrimonial de la lignée : exploitation viticole, accueil d’artistes, foyer de culture.

  • Marcellin Rougier (1825–1901)

Polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, officier de la Légion d’Honneur. Marié en 1859 à Adèle d’Aboville. Figure de la haute ingénierie française. Il supervise notamment les travaux de la compagnie Paris–Orléans et participe, par son apport technique, à la construction du pont de la gare Bordeaux–Saint-Jean avec Gustave Eiffel. Par son mariage, la famille entre dans la descendance du général d’Aboville.

  • Stanislas Rougier (1863–1937)

Général de brigade d’artillerie, commandeur de la Légion d’Honneur. Marié en 1892 à Marie Fauconneau Dufresne, puis en 1923 à Louise Brion de Boisgillet. Il incarne la dimension militaire de la lignée et son engagement au service de l’État.

  • Dominique Rougier (1899–1977)

Chevalier de la Légion d’Honneur, engagé volontaire de la Grande Guerre à 17 ans, blessé et décoré. Marié en 1924 à Suzanne de Coulomme Labarthe. Héritier de la branche militaire, il transmet la tradition patriotique et la gestion du domaine familial.

  • Yves Rougier (1927–2001)

Chevalier de l’ordre du Mérite. Marié en 1956 à Marie-José Assier de Pompignan. Il représente la continuité du XXᵉ siècle : administration, service public, ancrage patrimonial et rayonnement culturel.

3. Figures marquantes et Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]

L’histoire des Rougier illustre de manière exemplaire la vocation agnatique du Bien Commun selon la tradition provençale : unir le travail, la foi, la continuité et le service. Ligne après ligne, génération après génération, la famille s’est tenue dans ce triptyque fondateur : stabilité juridique, fidélité religieuse et engagement public. Ce noyau identitaire explique la remarquable longévité de leur influence.

3.1 Justice et transmission[modifier | modifier le wikicode]

Dès le XVIᵉ siècle, les Rougier apparaissent dans les registres notariés du Caire, de Gigors et de Saint-Auban comme témoins juridiques, garants d’actes fonciers, signataires de conventions rurales et arbitres privés dans les litiges de montagne.

La lignée, constituée de mesnagers, propriétaires terriens, éleveurs et gestionnaires ruraux, incarne la continuité foncière de la Provence intérieure. Du XVIIIᵉ au XIXᵉ siècle, les branches du Caire et de Rochebrune stabilisent durablement l’économie locale par l’entretien des terres, l’aménagement hydraulique et la gestion des bois communaux. Ainsi, par la régularité et la fiabilité, les Rougier deviennent des garants naturels du droit rural non écrit.

3.2 Foi et clergé[modifier | modifier le wikicode]

La foi catholique constitue l’axe spirituel de la famille, vécu comme un service communautaire. Les Rougier apparaissent comme parrains, marguilliers, donateurs des confréries locales et soutiens des églises du Caire, de Rochebrune et de Gigors. Durant la Révolution, certains protégèrent des prêtres réfractaires ; au XIXᵉ siècle, d’autres contribuèrent à la reconstruction religieuse.

La branche d’Aix se distingue par un catholicisme social actif, finançant œuvres caritatives, missions diocésaines et écoles libres.

Figures religieuses notables :

  • Sœur Joséphine Rougier (1832–1895) – supérieure des sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve.
  • Sœur Marie-Madeleine Rougier (1897–1984) – Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie (Picpus).
  • Sœur Chantal Rougier (1926–2013) – Petite Sœur de l’Assomption.
  • Père Stanislas Rougier (né en 1931) – prédicateur et auteur spirituel.

Par alliances cognatiques :

  • Père Patrice de Ménil (1909–1989).
  • Père Joseph Jacobé de Naurois.
  • Père Yves Auriau.
  • Sœurs Marie-France Pesle (1915–1989) et Véronique Pesle (1920–1985).

3.3 Service militaire et public[modifier | modifier le wikicode]

Le service du pays prolonge naturellement celui de Dieu dans la tradition provençale. Dès le Second Empire, plusieurs Rougier s’engagent dans l’armée, l’administration et l’ingénierie civile.

Les bâtisseurs :

  • Augustin Rougier (1820–1880) – ingénieur civil, modernisation des infrastructures provençales.
  • Albert Rougier (1851–1954) – maître d’œuvre de routes, ponts et ouvrages hydrauliques reliant Provence, Languedoc et Pyrénées.

La haute ingénierie :

  • Marcellin Rougier (1825–1901), directeur des Travaux de la compagnie Paris-Orléans, participe avec Gustave Eiffel à la construction du pont de la gare Bordeaux–Saint-Jean.

Époux de la fille du général Charles-Édouard d’Aboville, polytechnicien, commandeur de la Légion d’Honneur.

Les héros nationaux :

  • Général Stanislas Rougier (1863–1937) – commandeur de la Légion d’Honneur, Croix de guerre 1914–1918.
  • Michel Rougier (1895–1918) – mort pour la France.
  • Marcel de Ménil (1889–1918) – mort pour la France.
  • Emmanuel de Ménil (1897–1918) – mort pour la France.

La continuité militaire :

  • Colonel Pierre Rougier (1893–1996) – commandeur de la Légion d’Honneur.
  • Yves Rougier (1933–1965) – officier de l’armée de l’air, mort en service.
  • Dominique Rougier (1899–1977) – engagé volontaire à 17 ans, blessé et décoré.
  • Général Alexis Rougier (né en 1972) – état-major de l’Armée de l’air et de l’Espace.

La famille Rougier totalise douze citations dans l’ordre de la Légion d’Honneur.

3.4 Culture et sciences[modifier | modifier le wikicode]

La famille Rougier contribue aussi au patrimoine intellectuel, artistique et scientifique de la France.

La lignée Varcollier : arts et architecture

  • Marie-Madeleine Varcollier née Rougier (1761–1844) – mère d’Augustin Varcollier, directeur des Beaux-Arts de Paris et secrétaire du roi Jérôme Napoléon.
  • Oscar Varcollier – peintre, prix de Rome.
  • Marcellin et Louis Varcollier – architectes du XIXᵉ siècle.

Leurs descendances rejoignent plusieurs familles notables : Kergall, di Pace, de Chambrun d’Uxeloup de Rosemont, Jacobé de Naurois, Marchand, de Gastines Dommaigné, de Maistre (dont le cinéaste Gilles de Maistre), Janicot (dont l’écrivain Michel del Castillo).

Philanthropie internationale

  • Le baron Jean de Ménil, époux de Madeleine Rougier, fonde avec Dominique Schlumberger la Menil Foundation à Houston, l’un des plus grands musées privés au monde.

Le domaine de La Simone Au XIXᵉ siècle, sous Albert Rougier, le château de La Simone devient un foyer culturel : bibliothèque religieuse et scientifique, accueil d’artistes, formation d’ingénieurs catholiques.

4. Demeures et ancrages patrimoniaux[modifier | modifier le wikicode]

Le domaine de La Simone, situé à Meyreuil (Bouches-du-Rhône), constitue le centre historique du lignage. Acquis par Nicolas Rougier (1790–1863), il fut agrandi par Augustin Rougier (1820–1880). Son petit-fils Albert (1851–1954) fit ériger les tourelles et escaliers sculptés par Cantini. Jean Rougier (1898–1976) développa la culture viticole de la propriété, productrice du vin AOC Palette.

D’autres branches s’établirent en Bourbonnais (Cérilly) et au Pays basque (Saint-Jean-de-Luz).

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5. Alliances[modifier | modifier le wikicode]

La famille Rougier s’est unie, au fil des siècles, à plusieurs lignées établies dans la noblesse d’épée, la noblesse de robe, la bourgeoisie de charges ou encore les élites administratives et militaires françaises. Ces alliances ont contribué à élever la lignée, à renforcer son implantation territoriale et à élargir son influence.

Famille Varcollier

Ancienne famille bourgeoise, présente à Paris et en Picardie. On y trouve deux générations d'architectes de la ville de Paris, un artiste peintre prix de Rome, une artiste peintre élève d'Ingres, un directeur des Beaux arts de la ville de Paris sous le second empire.

Famille d’Aboville

Lignée noble d’ancienne extraction (Normandie, Bretagne), connue pour ses officiers de marine et ses généraux, dont le général Augustin-Gabriel d’Aboville (1773-1820). L’alliance avec les Rougier inscrit la famille dans un réseau militaire prestigieux.

Famille Aillaud

Famille provençale et dauphinoise, présente dans le notariat, la magistrature et la littérature (édition Aillaud). Alliances anciennes avec les milieux intellectuels et juridiques.

Famille Sylvestre

Lignée implantée dans le Sud-Est et en région lyonnaise, comprenant négociants, industriels et propriétaires ruraux. Alfred Sylvestre, ingénieur, marié avec Antoinette Rougier, fit ériger la fontaine de la Rotonde à Aix en Provence.

Famille Buerle Agnelly

Famille bourgeoise établie dans la région lyonnaise, liée à l’industrie textile et au commerce. Alliance significative dans le cadre des élites économiques régionales.

Famille Fauconneau Dufresne

Famille d'ancienne bourgeoisie de robe du Berry qui compte parmi ses membres deux générations de conseillers à la cour de Cassation et un célèbre docteur en médecine. Alliance notable avec le monde administratif et politique.

Famille Menu de Ménil

Ancienne famille d’officiers anoblie sous l'empire avec le titre de baron, , de propriétaires terriens et de notables locaux. Implantation historique à Douai et en Île-de-France.

Famille Brion de Boisgillet

Famille de vieille et haute bourgeoisie (Bretagne, Normandie), possédant des terres et ayant donné des officiers, magistrats et administrateurs, alliée aux La Monneraye, Dutheil de La Rochère.

Famille Aune

Lignée bourgeoise ayant tenu des responsabilités dans les eaux et forets, originaire de Marseille, mêlant activités agricoles, notariales et marchandes.

Famille Vachée

Famille du Centre et de la région lyonnaise, comportant des industriels, négociants et professions libérales.

Famille de Coulomme Labarthe

Famille de la noblesse de Béarn implantée et connue à Salies de Béarn depuis le XVème siècle. Seule subsiste aujourd'hui la branche cadette qui écrit son nom "Coulloumme-Labarthe"

Famille de Fraguier

Ancienne famille noble du Languedoc, alliée à plusieurs lignées militaires et judiciaires. Influence dans les milieux d’épée et de robe.

Famille Lemaigre du Breuil

Famille de la bourgeoisie du Limousin connue pour ses officiers, magistrats et chefs militaires.

Famille Legrix de La Salle

Famille anoblie en 1762 par charge de Trésorier de Bordeaux, avec des officiers, propriétaires et administrateurs.

Famille Clerget

Famille de notaires, magistrats et avocats de Franche-Comté et de Paris. Alliance avec la haute bourgeoisie judiciaire.

Famille Le Ménestrel

Famille parisienne originaire de Dreux liée à la musique et à l’édition musicale (Éditions Heugel et Le Ménestrel). Alliance avec les milieux culturels, artistiques et intellectuels.

Famille Assier de Pompignan

Famille anoblie à la Martinique par Louis XV en 1768, toujours représentée aux Antilles et en France, composée de nombreux militaires.


6. Bibliographi et sources[modifier | modifier le wikicode]

  • *Armorial de Provence* (1696)
  • Edwige Praca – *Contribution à l’histoire de l’industrie métallurgique dans les Pyrénées-Orientales, 1803–1939*, Montpellier III, 1998
  • Robert Lapassat – « Du patrimoine et des inventaires… », *Conflent*, n°213, Prades, 1998
  • Archives départementales des Hautes-Alpes (2E126/1/3, 2E126/1/11 – Rochebrune)
  • Archives départementales des Pyrénées-Orientales (séries 4U1118 à 4U1131)
  • Archives départementales des Bouches-du-Rhône (fonds La Simone)
  • Base [Roglo.eu](https://roglo.eu/), licence CC BY-SA 4.0

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Mention légale (SCRIPT ALFI)[modifier | modifier le wikicode]

Sources : ce Thésaurus utilise des données issues de Roglo (roglo.eu) et de Wikipédia (licence CC BY-SA 4.0), ainsi que de sources publiques fiables. Les données factuelles (dates, filiations, lieux) sont utilisées à des fins documentaires. Le texte, la structure, la sélection, l'organisation, les titres, les sections et la mise en forme du présent document relèvent du travail original de l’ALFI et sont protégés par la licence CC BY-SA 4.0. Reproduction et diffusion autorisées avec citation : « Thésaurus Agnatique ALFI ». Toute correction factuelle ou modification issue d’une source fiable peut être intégrée sur demande, conformément à la charte éditoriale du Wiki ALFI.



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