« Thesaurus de la lignée MORITZ » : différence entre les versions

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<center>'''Un lignage d’ingénieurs, de pionniers et de serviteurs de la France (XVIe–XXIe siècles)'''</center>
<center>'''Un lignage d’ingénieurs, de pionniers et de serviteurs de la France (XVIe–XXIe siècles)'''</center>


{| class="wikitable" style="width:300px; float:right; margin:10px; font-size:95%;"
<div style="text-align:center; width:100%; margin:0 auto;">
! colspan="2" style="background:#f2f2f2; text-align:center; font-size:110%;" | '''Infobox généalogique Famille Moritz'''
{| class="wikitable" style="display:inline-table; margin:10px auto; font-size:95%; text-align:left;"
! colspan="2" style="background:#f2f2f2; text-align:center; font-size:110%;" | '''Données généalogiques lignée Moritz'''
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| '''Origine''' || Ingwiller (Bas-Rhin), début XVIᵉ siècle
| '''Origine''' || Ingwiller (Bas-Rhin), début XVIᵉ siècle
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• Paul Moritz (1912–1995), ingénieur Arts & Métiers   
• Paul Moritz (1912–1995), ingénieur Arts & Métiers   
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| '''Blason ALFI''' || [[Fichier:Blason_Moritz_ALFI.png|120px|center]]
| '''Blason ALFI''' || [[Fichier:Blason_Moritz_ALFI.jpg|120px|center]]
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= Introduction =
= Introduction =
La famille '''Moritz''' présente un parcours de cinq siècles, depuis un ancêtre marchand d’épices à Ingwiller au début du XVIᵉ siècle jusqu’à la constitution d’un véritable empire industriel français autour de la chimie, de la métallurgie, de la tréfilerie, de la câblerie et de la literie (marque '''Tréca''').
La famille '''Moritz''' présente un parcours de cinq siècles, depuis un ancêtre marchand d’épices à Ingwiller au début du XVIᵉ siècle jusqu’à la constitution d’un véritable empire industriel français autour de la chimie, de la métallurgie, de la tréfilerie, de la câblerie et de la literie (marque '''Tréca''').


L’histoire familiale a été préservée notamment grâce aux travaux d’'''André Moritz''' dans les années 1960, à la transmission orale entre les générations et aux recherches généalogiques menées par les membres de la famille jusqu’aux années 2000.
L’histoire familiale a été préservée notamment grâce aux travaux d’'''André Moritz''' dans les années 1960, à la transmission orale entre les générations et aux recherches généalogiques menées par les membres de la famille jusqu’aux années 2000 .


Cette famille incarne :
Cette famille incarne :
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<center>'''Blason ALFI – '''   
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'''Par la mémoire écrite, la parole familiale, les lieux de sépulture et la généalogie, la lignée Moritz s’est constamment pensée comme dépositaire d’un héritage à transmettre.'''
'''Par la mémoire écrite, la parole familiale, les lieux de sépulture et la généalogie, la lignée Moritz s’est constamment pensée comme dépositaire d’un héritage à transmettre.'''


* Dès le XVIᵉ siècle, les Moritz apparaissent dans les registres protestants et les archives communales d’Ingwiller, Bouxwiller, Pfaffenhoffen et Reichshoffen.
* Dès le XVIᵉ siècle, les Moritz apparaissent dans les registres protestants et les archives communales d’Ingwiller, Bouxwiller, Pfaffenhoffen et Reichshoffen. Ces registres, consultables aujourd’hui aux archives publiques, témoignent de la stabilité résidentielle et de l’enracinement de la famille dans l’Alsace du Nord.
  Ces registres, aujourd’hui consultables aux archives publiques, témoignent de la stabilité résidentielle et de l’enracinement de la famille dans l’Alsace du Nord.


* L’histoire familiale met en lumière une **mémoire structurée** :   
* L’histoire familiale met en lumière une '''mémoire structurée''' :   
  des récits d’origines dans les pays baltes transmis oralement pendant plusieurs siècles,  
des récits d’origines dans les pays baltes transmis oralement pendant plusieurs siècles ;  
  le souvenir du marchand d’épices S. Moritz à Ingwiller,  
le souvenir du marchand d’épices S. Moritz à Ingwiller ;  
  la conscience d’une ascendance parfois marquée par les drames de la mortalité infantile au XVIIIᵉ–XIXᵉ siècle, mais aussi par la promotion sociale (artisans, commerçants, notaire de Bouxwiller, maires de villages).
la conscience d’une ascendance marquée par la mortalité infantile mais aussi par la promotion sociale (artisans, commerçants, notaire, maires).


* Au tournant du XXᵉ siècle, la **culture de l’écrit** devient centrale :   
* Au tournant du XXᵉ siècle, la '''culture de l’écrit''' se renforce :   
  - René Moritz tient des *carnets d’entretiens* (1914–1924) dans lesquels il consigne avec précision ses missions, ses projets d’usines, ses déplacements à travers la France et à l’étranger.  
René Moritz tient des ''carnets d’entretiens'' (1914–1924) consignant ses missions et recherches dans l’industrie chimique ;  
  - Ces carnets constituent aujourd’hui une source primaire de premier plan pour comprendre l’organisation de l’industrie chimique pendant et après la Première Guerre mondiale.
– ces documents constituent une source primaire essentielle pour l’histoire industrielle de la Première Guerre mondiale.


* Dans les années 1960, **André Moritz** entreprend des recherches systématiques aux archives de Strasbourg pour établir un arbre généalogique complet de la famille.   
* Dans les années 1960, '''André Moritz''' établit un premier arbre généalogique complet aux archives de Strasbourg.   
  Sa démarche est ensuite reprise et modernisée :   
Il sera repris et modernisé :   
  - par **Jacques Moritz**, qui saisit informatiquement la généalogie dans les années 2000 ;   
par '''Jacques Moritz''' (informatisation dans les années 2000) ;   
  - par **Olivier Moritz**, qui assure la mise à jour continue des données familiales.
– puis par '''Olivier Moritz''' (mise à jour continue).


* Cette reconstitution généalogique n’a pas seulement une finalité privée : 
* Cette généalogie éclaire la transformation d’une lignée paysanne et artisanale d’Alsace du Nord en une famille d’ingénieurs, d’industriels et de cadres, dont la mémoire reste au cœur de l’identité collective.
  elle permet de comprendre, sur cinq siècles, comment une lignée paysanne, artisanale et commerçante d’Alsace du Nord devient progressivement une lignée d’ingénieurs, d’industriels et de cadres économiques, tout en conservant un sens aigu de la responsabilité civique, religieuse et mémorielle.


== Foi & Clergé ==
== Foi & Clergé ==


'''La famille Moritz est, dans la durée longue, profondément enracinée dans le protestantisme luthérien alsacien, puis dans le protestantisme français de la région parisienne.'''
'''La famille Moritz est profondément enracinée dans le protestantisme luthérien alsacien et dans le protestantisme français.'''


* Les Moritz appartiennent à la tradition luthérienne de l’Alsace du Nord :
* Les Moritz appartiennent à la tradition luthérienne de l’Alsace du Nord : les baptêmes, mariages et sépultures ont lieu dans les temples et cimetières d’Ingwiller, Bouxwiller, Niederbronn et Mulhouse.
  baptêmes, mariages et sépultures se déroulent dans les temples et cimetières protestants d’Ingwiller, Bouxwiller, Niederbronn et Mulhouse
  Cette continuité religieuse s’inscrit dans l’histoire particulière de l’Alsace, où les communautés luthériennes bénéficient d’un statut ancien et structuré.


* Le lien à l’Église se manifeste également par le soin porté aux lieux de sépulture :   
* Le lien à l’Église apparaît aussi dans l’entretien des sépultures :   
  - restauration des tombes de Victor Moritz 1ᵉʳ et d’Alberte Colombain au cimetière protestant de Mulhouse ;   
tombes de Victor Moritz Iᵉʳ et d’Alberte Colombain à Mulhouse ;   
  - renouvellement et entretien des concessions Colombain et Chanoine au cimetière de Niederbronn-les-Bains ;   
concessions Colombain et Chanoine à Niederbronn ;   
  - attention portée à la tombe de Jacques-Philippe Moritz au cimetière protestant d’Ingwiller. 
tombe de Jacques-Philippe Moritz à Ingwiller.
  Ces gestes concrets – parfois à l’initiative d’Yves Moritz et de ses proches – s’inscrivent dans une éthique de responsabilité envers les générations antérieures.


* La pratique religieuse se perpétue également dans la région parisienne :
* La pratique religieuse se poursuit en région parisienne : confirmations, baptêmes et mariages au temple du Vésinet, à Saint-Germain-en-Laye, ou à l’étranger dans des communautés protestantes francophones.
  confirmations, baptêmes et mariages au temple du Vésinet, à Saint-Germain-en-Laye ou encore dans le cadre du protestantisme francophone à l’étranger (mariage en Colombie célébré par un pasteur protestant). 
  La foi n’y est pas seulement un héritage culturel, mais un cadre de vie, de réflexion morale et de cohésion familiale.


== Service militaire & public ==
== Service militaire & public ==


'''De la guerre de 1870 aux deux conflits mondiaux, le service de la France et la fidélité au drapeau tricolore sont au cœur de la trajectoire Moritz.'''
'''Du siège de Strasbourg en 1870 aux Oflags de 1940–1945, les Moritz incarnent une constance rare dans le service de la France.'''


* Au moment de la guerre franco-prussienne (1870–1871), **Victor Moritz 1ᵉʳ**, ingénieur et lieutenant de réserve du génie, participe à la défense de Strasbourg
* En 1870, '''Victor Moritz Iᵉʳ''', ingénieur et lieutenant du génie, participe à la défense de Strasbourg et tente de sauver la grande bibliothèque protestante.
  Sous les ordres du commandant Sabatier, il lutte en particulier contre l’incendie de la grande bibliothèque protestante de la ville, embrasée par les bombardements. 
  Ce drame – plus de 400 000 volumes détruits – marque durablement la mémoire régionale ; l’engagement de Victor Moritz 1ᵉʳ illustre le lien intime entre patriotisme, culture et conscience civique.


* En 1871, au lendemain du **Traité de Francfort**, Victor Moritz 1ᵉʳ fait le choix de l’**option pour la France** : 
* En 1871, il choisit l’'''option pour la France''' et s’exile à Lille avec sa famille, refusant la nationalité allemande.
  refusant la nationalité allemande, il quitte l’Alsace annexée avec sa famille pour s’installer à Lille, comme le firent près de 50 000 Alsaciens-Mosellans. 
  Ce choix entraîne un exil, mais permet de rester Français, d’échapper à la conscription prussienne et de poursuivre la tradition familiale dans un cadre national resté fidèle.


* Lors de la Première Guerre mondiale, **René Moritz** est mobilisé au service de l’industrie de guerre française : 
* En 1914–1918, '''René Moritz''' est missionné pour l’installation d’usines chimiques et d’explosifs (Paimboeuf, Loire), rédige de nombreux rapports techniques et contribue à l’organisation de l’industrie de guerre française.
  - missionné par le ministre de la Guerre Alexandre Millerand pour concevoir et implanter des usines chimiques « en arrière du front » ; 
  - responsable notamment de l’usine de Paimboeuf en Loire-Atlantique, destinée à la production d’explosifs et de gaz de guerre ; 
  - auteur de nombreux rapports techniques qui témoignent de l’exigence de sécurité et de performance imposée aux installations.


* Durant la Seconde Guerre mondiale, la famille paie un tribut particulier :   
* En 1939–1945 :   
  - **Paul Moritz**, fils de René, ingénieur et dirigeant des usines Tréca, lieutenant de réserve d’artillerie, commande un petit ouvrage rattaché à la Ligne Maginot ; fait prisonnier en juin 1940, il passe cinq années en captivité dans différents Oflags en Allemagne et en Autriche avant d’être rapatrié en 1945 ;   
– '''Paul Moritz''' commande un petit ouvrage rattaché à la Ligne Maginot, est capturé en juin 1940 et passe cinq années en captivité avant son rapatriement ;   
  - l’usine de Reichshoffen, considérée comme « entreprise ennemie » du Reich en raison du refus de la famille de se rallier, est placée sous séquestre puis vendue au groupe sidérurgique Roechling ; 
l’usine de Reichshoffen est placée sous séquestre par le Reich puis récupérée par la famille à la Libération.
  - à la Libération, Paul et son frère Victor 2ᵉ organisent la reprise de l’usine, retrouvant jusqu’aux filières de tréfilerie emportées en Allemagne, grâce à une véritable expédition dans un pays en ruines.


* Au-delà de ces épisodes spectaculaires, la lignée compte aussi des officiers de réserve, des résistants de cœur, des prisonniers de guerre, des mobilisés de 14-18 et de 39-45, dont les parcours individuels s’inscrivent dans l’histoire générale des Alsaciens francophiles.
* La lignée compte aussi des officiers de réserve, des résistants de cœur, des mobilisés de 14-18 et de 39-45, dont les parcours reflètent la fidélité des Alsaciens francophiles.


== Culture & sciences ==
== Culture & sciences ==


'''La famille Moritz se distingue particulièrement par sa contribution à la culture scientifique, à l’innovation industrielle et à la modernisation de la France.'''
'''La famille Moritz contribue fortement à la culture scientifique et au progrès industriel français.'''


* **René Moritz** incarne le sommet de cette vocation :
* '''René Moritz''' : ingénieur chimiste de tout premier plan (cellulose, pâte à papier, explosifs), collaborateur d’Air Liquide, Arjo, Kaysersberg, Oyonnax, auteur d’articles techniques cités dans les encyclopédies industrielles.
  - ingénieur chimiste de tout premier plan, spécialisé dans les matières cellulosiques, la pâte à papier, le carton, les explosifs, les installations de chambres à plomb ; 
  - collaborateur de grandes entreprises (Air Liquide, papeteries Arjo, usine de Kaysersberg, usine d’Oyonnax) et concepteur d’installations en France et à l’étranger ; 
  - auteur de nombreux articles dans les revues spécialisées de l’époque, cités dans les encyclopédies techniques, qui documentent ses procédés.


* Dans l’entre-deux-guerres, il fonde avec un associé l’entreprise **TRECA** (Travaux René Caillard), qui développe des équipements métalliques et des procédés innovants. 
* Dans l’entre-deux-guerres, il fonde '''TRECA''' (Travaux René Caillard), devenue une marque nationale de référence.
  La marque, passée ensuite entre d’autres mains, demeure encore au XXIᵉ siècle un nom de référence de la literie française, preuve de la durabilité de l’intuition industrielle originelle.


* La culture scientifique se prolonge dans la génération suivante : 
* Plusieurs membres entrent dans les grandes écoles : Centrale, Arts & Métiers, ESTP, Institut du Pétrole ; d’autres dans les sciences économiques et la banque (Sogenal, Port autonome de Mulhouse).
  - plusieurs membres entrent dans de grandes écoles d’ingénieurs (École Centrale, Arts & Métiers, ESTP, Institut du Pétrole) ;
  - d’autres se tournent vers les sciences économiques, la banque, la gestion de grands équipements comme le Port autonome de Mulhouse
  - l’attachement aux technologies de pointe (tréfilerie, câblerie, métallurgie spéciale, literie à ressorts, ingénierie chimique) se conjugue avec la capacité à dialoguer avec les milieux universitaires, bancaires et consulaires.


* Sur le plan culturel au sens large, la famille témoigne aussi d’une sensibilité artistique :
* La famille manifeste aussi une sensibilité artistique : collection de tableaux (Korovine), restauration de demeures historiques en Alsace, Chatou, Louveciennes, Le Vésinet.
  goût pour la peinture (collection et conservation d’œuvres, notamment du peintre russe Konstantin Korovine)
  intérêt pour l’architecture et le patrimoine bâti (acquisition, restauration et usage de demeures historiques en Alsace, à Chatou, à Saint-Brévin, à Louveciennes, au Vésinet, à Rueil-Malmaison).


== Philanthropie & initiatives sociales ==
== Philanthropie & initiatives sociales ==


'''Sans se présenter comme philanthropes au sens institutionnel, les Moritz participent par leurs choix économiques, immobiliers et associatifs à la structuration du territoire et à l’amélioration des conditions de vie.'''
'''Par leurs entreprises, leurs choix civiques et leurs engagements associatifs, les Moritz participent durablement au Bien Commun.'''


* L’implantation d’usines (tréfilerie, câblerie, literie) à Reichshoffen, Beaugency, Bourg-de-Thizy ou encore dans le Nord contribue à créer des centaines d’emplois industriels, souvent qualifiés, sur des terres marquées par les guerres et les reconstructions. 
* Les usines de Reichshoffen, Beaugency, Bourg-de-Thizy créent des centaines d’emplois et structurent l’économie locale.
  Ces établissements jouent un rôle clé dans la vie des communes (impôts locaux, logement des ouvriers, équipement de collectivités, soutien indirect au commerce local).


* Les activités de **Julien Wurth** et de **René Moritz** dans la chimie et la métallurgie, puis la structuration du groupe Tréca par Paul et Victor 2ᵉ, illustrent une vision entrepreneuriale tournée vers la durée : 
* Les activités de '''Julien Wurth''' et de '''René Moritz''' dans la chimie, ainsi que le développement industriel assuré par Paul et Victor II, témoignent d’un sens de la responsabilité économique et territoriale.
  diversification des produits (câbles d’acier, ressorts, literie pour hôpitaux, hôtels, foyers), 
  souci de la qualité technique, 
  maintien d’une base industrielle en Alsace du Nord malgré les aléas géopolitiques.


* **André Moritz**, banquier et dirigeant économique, agit à l’échelle régionale : 
* '''André Moritz''' joue un rôle majeur dans la finance et l’économie régionales (Sogenal, CCI de Mulhouse, CCI d’Alsace, Port autonome).
  - en tant que dirigeant de la Société Générale Alsacienne de Banque (Sogenal), il accompagne le financement d’industries, de commerces et d’équipements publics ; 
  - comme président de la Chambre de commerce de Mulhouse, puis de la Chambre de commerce d’Alsace et du Port autonome de Mulhouse, il participe à l’aménagement du territoire, à la structuration des flux de marchandises et à l’intégration de l’Alsace dans les circuits européens.


* À l’échelle familiale, plusieurs initiatives relèvent d’une forme de philanthropie concrète :   
* Sur le plan familial, on note :   
  - hébergement et soutien matériel à des proches ou à des étudiants ;   
soutien à des étudiants ou proches ;   
  - implication d’Yves et Patricia Moritz dans le conseil juridique aux employeurs de gens de maison et dans la justice des mineurs (fonction d’assesseur au tribunal pour enfants) ;   
– engagement d’Yves et Patricia Moritz dans la justice des mineurs ;   
  - création récente d’un domaine viticole Moritz-Prado en Alsace, orienté vers des vins naturels, respectueux des sols et de la biodiversité, et ouvert à l’accueil d’un public sensible aux questions écologiques.
création du domaine viticole Moritz-Prado orienté vers les vins naturels.
'''[https://www.nasti.vin/domaines/domaine-moritz-prado/ Maison Moritz-Prado]''' — Domaine fondé à Albé (Val de Villé), issu des parcours internationaux de '''Ghislain Moritz''' (œnologue formé en Bourgogne, au Douro et en Roumanie) et d'''’Angela Prado''' (finances internationales, Master vins & spiritueux Dijon). 
Le couple produit des vins naturels et respectueux des sols, sur un terroir de montagne alsacien. 
Leur expérience — direction de 50 hectares en Roumanie, millésimes au Portugal et en Bourgogne — fonde une expertise solide et innovante. 
Le domaine participe à la vitalité agricole et culturelle du Val de Villé. 
Il incarne une vision moderne, durable et enracinée de la viticulture alsacienne.


* Enfin, l’entretien des tombes, la conservation d’archives, la rédaction de récits familiaux et de dictionnaires historiques (notices sur René et Paul Moritz) constituent une forme de service au Bien Commun de la mémoire
* L’entretien des tombes, la conservation des archives et la rédaction de dictionnaires historiques constituent enfin un service direct au Bien Commun de la mémoire.
  ils permettent à la fois aux descendants et aux historiens de comprendre comment une famille s’est tenue, sur la longue durée, du côté de la fidélité, de la responsabilité et de l’effort.


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[[Fichier:ALFI_Personnage_3.png|200px|center|Personnage principal 3]]
[[Fichier:ALFI_Personnage_3.png|200px|center|Personnage principal 3]]
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{| class="wikitable" style="width:360px; margin-left:auto; margin-right:auto; font-size:95%; background:#faf9f7; border:2px solid #d4c9b0;"
|+ '''<span style="font-size:120%;">Grand Officier du Bien Commun – ALFI</span>'''
|-
! colspan="2" style="text-align:center; background:#efe9dd; font-size:110%;" | '''Capitaine Yves MORITZ (ABC)'''
|-
| colspan="2" style="text-align:center;" | [[Fichier:Portrait_vide_homme.png|140px]]
|-
! colspan="2" style="text-align:center; background:#efe9dd;" | '''Identité'''
|-
| '''Nom complet''' || Yves Moritz
|-
| '''Naissance''' || 13 janvier 1952 – Paris 16ᵉ
|-
| '''Filiation''' || 
Fils de Paul Moritz, industriel 
et de Madeleine Maréchal
|-
| '''Situation familiale''' || 
Marié en 1978 à Patricia Maton 
3 enfants : Amélie – Ghislain – Adélaïde
|-
! colspan="2" style="text-align:center; background:#efe9dd;" | '''Formation & sciences'''
|-
| colspan="2" | 
• Lycées du Vésinet & Saint-Germain-en-Laye 
• Université Paris IX – Dauphine 
• EAABC Saumur (Arme Blindée – Cavalerie) 
• Maîtrise en sciences de gestion 
• Executive MBA – Groupe HEC 
|
|-
! colspan="2" style="text-align:center; background:#efe9dd;" | '''Parcours militaire (Arme Blindée – Cavalerie)'''
|-
| colspan="2" | 
• Breveté PMS (Saumur & Mourmelon – 1972–1973) 
• Breveté '''Chef de peloton''', promotion 601 (EAABC Saumur) 
• Service au '''23ᵉ Régiment de Hussards''' (Pforzheim, Allemagne) 
  → Engins Blindés de Reconnaissance (EBR) 
• Brevet commando (stage de Kell) 
• Officier de réserve au '''22ᵉ RA''' (Oberhoffen) 
  → Missiles nucléaires tactiques (15 KT) 
• '''Capitaine de l’ABC''' (1985) 
• Habilitation '''Secret Défense''' 
|
|-
! colspan="2" style="text-align:center; background:#efe9dd;" | '''Carrière Industrielle & Éditoriale'''
|-
| colspan="2" | 
• Groupe Tréca : câbles d’acier, literie 
• Administrateur du groupe Tréca 
• Vice-président puis président d’Eximport 67 
• Fondateur et gérant de Cofimo 2 
• Directeur & éditeur de 17 revues professionnelles (1994–2017) 
• Conseil de la Maison Moritz Prado (vins d'Alsace) 
|
|-
! colspan="2" style="text-align:center; background:#efe9dd;" | '''Œuvres & publications majeures'''
|-
| colspan="2" | 
Auteur des grands dictionnaires historiques : 
• Dictionnaire de la Guerre de 1870 (2019) 
• Dictionnaire de l’Annexion (2021) 
• Dictionnaire de l’Occupation (2022) 
• Dictionnaire Bismarck (2023) 
• Si la France avait gagné la Guerre de 1870 (2024) 
• Dictionnaire Metternich (2025) 
• Si le Congrès de Vienne s’était tenu à Versailles (2025) 
|
|-
! colspan="2" style="text-align:center; background:#efe9dd;" | '''Distinctions'''
|-
| colspan="2" | 
• Chevalier du Mérite Agricole 
• Médaille d’Or de la Renaissance Française 
|
|-
! colspan="2" style="text-align:center; background:#efe9dd;" | '''Appartenances'''
|-
| colspan="2" | 
• Automobile Club de France 
• Polo de Paris 
• Rallye de Fontainebleau (président 2015-2023) 
• Cercle National des Armées 
• Association Saumur – ANORABC 
|
|}
</center>
<br>
== Dimensions majeures du service rendu au Bien Commun ==
'''Le parcours d’Yves Moritz présente une cohérence rare : chaque dimension de sa vie – militaire, industrielle, éditoriale, culturelle ou associative – converge vers une même finalité : servir, structurer, transmettre. Les lignes suivantes en expriment les axes majeurs.'''
* '''La dimension militaire structurante''' 
Issu de l’Arme Blindée et Cavalerie (EAABC Saumur), breveté PMS (Saumur & Mourmelon), breveté chef de peloton (promotion 601), formé au combat blindé et à la reconnaissance (23ᵉ Hussards – Pforzheim), habilité « Secret Défense », officier de réserve au 22ᵉ Régiment d’Artillerie (Oberhoffen) chargé de systèmes d’armes nucléaires tactiques (15 KT). 
Cette formation militaire produit une structuration de l’esprit : discipline, exactitude, commandement et fidélité.
* '''La dimension industrielle''' 
Entré très jeune dans le groupe Tréca, il dirige successivement la division des câbles d’acier (1976–1985) puis la division literie (1985–1991) avant de devenir administrateur du groupe. 
Il exerce ensuite des responsabilités professionnelles reconnues : vice-président du Syndicat national des producteurs de câbles d’acier (1980–1985), président d’Eximport 67 (1985–1990). 
Son action s’inscrit dans la continuité industrielle de la lignée Moritz : acier, tréfilerie, métallurgie, literie et structuration de réseaux économiques.
* '''La dimension éditoriale civilisationnelle''' 
Fondateur et directeur éditorial de nombreuses revues professionnelles (1994–2017) : *Créations Lingerie*, *Offrir*, *Le Bijoutier*, *Inform’optique*, *Kifekoi*, *Horizon Thalasso*, etc., il contribue pendant plus de vingt ans à la diffusion de savoirs sectoriels et au soutien d’écosystèmes économiques français. 
Comme auteur, il publie une œuvre historique d’importance : 
: – *Dictionnaire de la Guerre de 1870* (2019) 
: – *Dictionnaire de l’Annexion* (2021) 
: – *Dictionnaire de l’Occupation* (2022) 
: – *Dictionnaire Bismarck* (2023) 
: – *Si la France avait gagné la guerre de 1870* (roman, 2024) 
: – *Dictionnaire Metternich* (2025) 
: – *Si le Congrès de Vienne s’était tenu à Versailles* (2025) 
Ces ouvrages font de lui l’un des contributeurs contemporains majeurs à l’histoire politique et diplomatique de l’Europe moderne.
* '''La dimension sportive, équestre et aristocratique''' 
Cavalier de tradition ABC, ceinture noire de judo, pratiquant le tennis, la course, le ski, la voile, il cultive un style de vie fait de rigueur, d’équilibre et d’exigence physique. 
Membre de l’Automobile Club de France, du Polo de Paris, du Cercle National des Armées et du Rallye de Fontainebleau (dont il fut président de 2015 à 2023), il participe à la continuité des arts de vivre et des cadres aristocratiques français.
* '''L’envergure de son œuvre au service de la mémoire et du Bien Commun''' 
Par ses dictionnaires, par le travail encyclopédique sur la guerre de 1870 et l’histoire de l’Alsace-Moselle, par la reconstitution généalogique familiale, par le maintien du domaine Moritz-Prado et le soutien au patrimoine protestant alsacien, Yves Moritz joue un rôle de « conservateur actif » de la mémoire française. 
Son œuvre relève à la fois de la transmission, de la pédagogie historique, de l’engagement civique et de l’élévation culturelle.


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= Conclusion =
= Conclusion =
Le lignage '''Moritz''' est l’une des lignées techniques les plus structurées d’Alsace du Nord :
Au terme de ce Thésaurus, la lignée '''Moritz''' apparaît dans toute sa stature :  
une suite d’ingénieurs, d’artisans, de maires, de chimistes et d’industriels, marquée par une fidélité rare à la France, par le génie créatif dans les matières cellulosiques et par une constante capacité à traverser les guerres et les crises sans perdre son axe.
'''une maison de continuité, d’ingénierie et de loyauté''', dont l’histoire épouse les grandes lignes de force de la civilisation française.


Ce Thésaurus ALFI montre comment une famille enracinée dans le protestantisme alsacien du XVIᵉ siècle est devenue une force scientifique et industrielle française des XIXᵉ et XXᵉ siècles.
Née dans les terres protestantes d’Alsace du Nord, cette famille a traversé cinq siècles de ruptures, de guerres, d’exils et de renaissances, sans jamais perdre son axe intérieur. 
Elle a tenu ferme lorsque l’Europe s’effondrait, et choisi la France lorsque d’autres renonçaient. 
Elle a bâti quand tant d’autres se repliaient. 
Elle a transmis quand tant d’autres se dispersaient.


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La fidélité des Moritz – fidélité à la foi reçue, au métier transmis, à la France choisie – est de celles qui ne s’expliquent pas totalement : 
elle relève d’un '''habit intérieur''', d’une droiture ancienne, d’un sens secret du devoir et de la patrimonialité.
 
Au XIXᵉ siècle, cette continuité se cristallise dans la figure décisive de '''René Moritz''', ingénieur chimiste visionnaire, dont le génie féconde l’industrie française, la cellulose, la pâte à papier, la métallurgie, les explosifs, les techniques nouvelles et les usines de plusieurs continents. 
Il devient l’archétype du savant-artisan, du bâtisseur, du technicien civilisateur : celui qui transforme la matière pour servir le Bien Commun.
 
Autour de lui, la lignée s’élève. 
L’option de 1871, la guerre de 1914, la captivité de 1940, l’œuvre industrielle de Tréca, les dictionnaires historiques, les missions militaires, les responsabilités civiles et économiques, tout cela compose une '''dynastie d’action''', discrète, solide, constante.
 
Chaque Moritz, à son degré, a ajouté une pierre à l’édifice français : 
une pierre invisible mais nécessaire, comme celles qui soutiennent les ponts et les cathédrales.
 
Ainsi, au regard de l’ALFI, le lignage Moritz se présente comme une '''lignée-pilier''', l’un de ces axes de transmission autour desquels s’organise silencieusement la vie d’un pays : 
un lignage de fidélité, de compétence, de service, et surtout d’excellence morale.
 
En inscrivant cette Maison dans le Grand Registre des Thésaurus Agnatiques, l’ALFI ne se contente pas de conserver des noms : 
elle reconnaît une vocation. 
Elle scelle une continuité. 
Elle honore une lumière familiale. 
Elle rappelle que les nations se relèvent par les lignées fidèles et non par les volontés isolées.
 
Le lignage Moritz appartient désormais à ces familles que l’ALFI considère comme '''des colonnes de civilisation''' : simples en apparence, profondes en essence, essentielles en vérité.
 
Toi, lignée Moritz, 
nous reconnaissons en toi cette force rare : 
la constance dans les épreuves, 
la droiture dans les choix, 
la fidélité dans le temps long.
 
Puisse ton nom demeurer clair, 
puisse ton blason parler à ceux qui viendront, 
puisse ta lignée transmettre encore 
cette noblesse de vie que tu portes depuis cinq siècles.
 
Sous le sceau de l’ALFI, 
nous te plaçons désormais parmi 
'''les familles-piliers de la civilisation''' — 
celles qui soutiennent le pays quand tout chancelle, 
celles qui relèvent la France par la fidélité, 
celles qui éclairent le monde par leur lumière intérieure.
 
Que les générations futures, 
en prononçant le nom Moritz, 
entendent non un simple patronyme, 
mais un appel, 
une mission, 
une dignité.


= Bibliographie & sources =
= Bibliographie & sources =

Dernière version du 24 novembre 2025 à 16:51

Un lignage d’ingénieurs, de pionniers et de serviteurs de la France (XVIe–XXIe siècles)
Données généalogiques – lignée Moritz
Origine Ingwiller (Bas-Rhin), début XVIᵉ siècle
Région d’ancrage Alsace du Nord (Ingwiller, Bouxwiller, Reichshoffen)
Religion historique Protestantisme luthérien (XVIᵉ–XXᵉ)
Métiers initiaux Marchands, cultivateurs, teinturiers (garance)
Évolution Chimie – Métallurgie – Cellulose – Industrie (Tréca)
Figures clés

• René Moritz (1871–1946), ingénieur chimiste • Victor Moritz (1ᵉʳ), ingénieur – Option 1871 • Paul Moritz (1912–1995), ingénieur Arts & Métiers

Blason ALFI
Fichier:Blason Moritz ALFI.jpg

Introduction[modifier | modifier le wikicode]

La famille Moritz présente un parcours de cinq siècles, depuis un ancêtre marchand d’épices à Ingwiller au début du XVIᵉ siècle jusqu’à la constitution d’un véritable empire industriel français autour de la chimie, de la métallurgie, de la tréfilerie, de la câblerie et de la literie (marque Tréca).

L’histoire familiale a été préservée notamment grâce aux travaux d’André Moritz dans les années 1960, à la transmission orale entre les générations et aux recherches généalogiques menées par les membres de la famille jusqu’aux années 2000 .

Cette famille incarne :

  • la **fidélité à la France**, notamment par le choix de l’« option » de 1871 ;
  • la **mobilité et l’adaptation**, des villages alsaciens à Lille, Reichshoffen, Chatou, Saint-Brévin ;
  • la **créativité industrielle**, de la chimie de guerre aux grands ensembles métallurgiques et de literie ;
  • le **courage militaire**, concrétisé par l’engagement dans la Ligne Maginot, la captivité, l’Oflag XVII A ;
  • la **transmission**, attestée par les demeures, les sépultures protestantes et la mémoire technique conservée dans les carnets de René Moritz.

Ce Thésaurus restitue intégralement le texte rédigé par Yves Moritz en décembre 2025, en lui donnant la structure, la solennité et la verticalité du modèle civilisationnel ALFI.


Armoiries et blason[modifier | modifier le wikicode]

Aucune armoirie ancienne authentifiée dans les grands recueils d’héraldique alsaciens, allemands ou français n’a pu être associée formellement à la famille Moritz.

Recueils et sources héraldique consultés[modifier | modifier le wikicode]

Les vérifications ont été effectuées dans les principaux corpus suivants :

  • **Johannes Baptist Rietstap**, Armorial Général (éd. 1861, rééd. 1903)
  • **Siebmacher**, Wappenbuch (armoriaux germaniques, XVIᵉ–XIXᵉ siècles)
  • **Stroehl**, Deutsche Wappenrolle
  • **Armorial de la Noblesse d’Alsace (éd. différents, Archives départementales du Bas-Rhin)
  • **Armorial de la Ville de Strasbourg** (Archives municipales)
  • **Armorial de Wissembourg et du Nord de l’Alsace**
  • **Armorial Général de France** (édit de 1696 – registres d’Alsace consultés)
  • Registres iconographiques des **Sociétés savantes du Bas-Rhin** et corpus généalogiques régionaux.

Aucun blason Moritz n’y apparaît, ni dans les variantes « Moritz / MoritZ / MoricZ / Moric » relevées dans ces ouvrages. Conformément au Script ALFI, un blason civilisatoire est donc proposé.


Blason ALFI proposé –
« D’or, au lion de gueules armé et lampassé d’azur, tenant dans sa patte dextre un fuseau de sable, au chef de gueules chargé de trois fers de loup d’or ordonnés en fasce. »

Symbolique[modifier | modifier le wikicode]

D’or

Lumière, invention, excellence technique et esprit scientifique (chimie, cellulose, explosifs, métallurgie).

Lion de gueules armé et lampassé d’azur

Symbole du courage et du service militaire :

– défense de Strasbourg en 1870 ;
– industrie de guerre (1914–1918) ;
– Ligne Maginot, captivité, résistance passive (1939–1945).
Fuseau de sable

Racines proto-industrielles : teinturiers, cultivateurs de garance, artisans du textile ; préfiguration de la vocation chimique et industrielle de la lignée.

Chef de gueules

Lien historique à la France, rappel de l’option de 1871, refus de l’annexion allemande.

Trois fers de loup d’or (variante alsacienne)

Symbole traditionnel de l’Alsace :

– utilisé dans de nombreuses familles et villes (ex. Wissembourg) ;
– marque l’enracinement séculaire dans l’Alsace du Nord ;
– figure héraldique de vigilance, de défense et d’intégrité territoriale.

Origines et légendes familiales[modifier | modifier le wikicode]

Carte dynastique[modifier | modifier le wikicode]

La trajectoire dynastique Moritz illustre la fidélité à la France, le génie scientifique et l’expansion industrielle du lignage.

(Début du texte source intégral.)

Mon grand-père René Moritz, né en 1871 à Reichshoffen et décédé en 1949 à Chatou, (...)


Ligne du temps[modifier | modifier le wikicode]

Période Événements agnatiques majeurs
1500–1600 S. Moritz, marchand d’épices à Ingwiller. Établissement durable en Alsace du Nord.
1600–1700 Installation à Bouxwiller puis Pfaffenhoffen. Développement des métiers de la terre et de la garance.
1700–1800 Teinturiers-artisans. Jacques-Philippe Moritz, teinturier et maire d’Ingwiller.
1800–1870 Spécialisation dans la teinture au rouge garance (uniformes français). Lignée luthérienne stable.
1871–1873 Option française. Exil volontaire.

Victor Moritz (1ᵉʳ) quitte Reichshoffen et s’installe à Lille (Five-Lille).

1873–1914 Naissance de René Moritz (1871). Formation d’ingénieur chimiste. Première carrière industrielle.
1914–1924 Carnets de guerre. Missions explosives (Paimboeuf). Début des brevets industriels.
1924–1939 Expansion européenne. Création de TRECA (Moritz & Caillard). Spécialiste mondial de la cellulose.
1939–1945 Seconde Guerre mondiale.

• Paul Moritz prisonnier en Allemagne. • Usines sous pression nazie. • Maison de Chaville touchée.

1946–2000 Reconstruction du lignage. Transmission généalogique (André, Jacques, Olivier).
2000–2025 Mise à jour numérique de l’arbre. Consolidation de la mémoire familiale.

Rédaction du texte source (Yves Moritz).

Origines et légendes familiales (suite intégrale)[modifier | modifier le wikicode]

Mon grand-père René Moritz, né en 1871 à Reichshoffen et décédé en 1949 à Chatou, il avait 78 ans. Il disait à ses enfants que nos ancêtres, avant de vivre en Alsace à partir du début du XVIe siècle, vivaient dans les pays Baltes, en Lituanie, un des états situés entre la mer Baltique et l’actuelle Biélorussie. Il est curieux de constater que cette légende familiale a été transmise pendant près de 500 ans, sans que des éléments matériels documentent cela. Admettons que cette légende orale soit véridique et continuons de la transmettre afin que nos descendants durant les 5 prochains siècles en aient encore connaissance.

Maintenant, un arbre généalogique de la famille Moritz existe. Il a été élaboré dans les années 1960 par André Moritz, un cousin issu de germain de mon père Paul né le 26 mai 1904 et décédé le 10 octobre1965 à Strasbourg. L’histoire de la réalisation de cet arbre généalogique est amusante car ce cousin pour réaliser cet arbre avait pratiqué des recherches aux archives de Strasbourg.

Mon oncle Victor Moritz 2e, né en 1910, décédé en 1989 à 79 ans, au pavillon du Barry à Louveciennes, et qui était le frère cadet de mon père Paul, cherchait aussi à tracer l’arbre généalogique des Moritz. Il avait fait également cette démarche aux archives de Strasbourg, et on lui avait signalé le passage récent d’un autre Moritz, faisant ces mêmes recherches…

Victor 2e a ainsi pris contact avec André. Ces cousins issus de germain, qui ne se connaissaient pas réellement, sont, suite à cette rencontre, devenus assez liés, ils avaient des âges proches et l’industriel et le banquier de Mulhouse avaient des points en communs. André, ingénieur diplômé de Centrale Paris et de l’Institut du Pétrole, était un des directeurs de la Sogenal, la Société Générale Alsacienne de Banque, une des banques de Tréca l’entreprise dirigée et possédée par Victor et de ses frères. André Moritz avait été aussi Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Mulhouse et ensuite de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Alsace ainsi que Président du Port autonome de Mulhouse. Son épouse était fille d’amiral et ils eurent 5 enfants dont un médecin et une infirmière.

Nota : André Moritz racontait que quand il était étudiant à l’Ecole Centrale à Paris, lors des cours de chimie, quand le professeur évoquait les procédés inventés par René Moritz, les camarades s’unissaient pour dire et répéter : « son fils est dans la salle, son fils est dans la salle… ». Simplement ce n’était pas son fils mais son petit cousin.

Cet arbre généalogique a été remis en forme selon une procédure informatique moderne dans les années 2000, par mon cousin germain Jacques, fils de Jean Moritz né en 1902. Le fils de Jacques, Olivier, a repris la mise à jour de ce document.

Cet arbre généalogique remonte au début du XVIe siècle, et le premier Moritz de ce document est un certain S. Moritz, marchand d’épices à Ingwiller dans le Bas Rhin. Dans la famille nous avons imaginé qu’il pouvait s’appeler Simon Moritz, et que de fait, compte tenu en plus de son activité, il pouvait être juif. Voilà une deuxième légende non documentée qui circule dans la famille et qui nous fait dire avec humour, que grâce à nos aïeux de cette époque nous pourrions avoir quelques racines juives et que c’est cela qui donnerait à certains d’entre nous le sens des affaires.

En réalité, nos aïeux étaient des protestants luthériens de l’Alsace du Nord. Le Bas Rhin est le département de France où les Moritz sont les plus nombreux.

Au cours des 16e, 17e, 18e et 19e siècles, les Moritz sont passés des villages d’Ingwiller à Bouxwiller, puis à Pfaffenhoffen, puis à Reichshoffen. En fait, ils ont changé de village tous les 100 ans en parcourant à chaque fois quelques kilomètres, sans doute dans la perspective d’exploiter de nouvelles opportunités dans le village voisin.

Manifestement, nos ancêtres Moritz avaient des situations établies, leurs activités étaient celles de la terre comme la majorité des personnes de ces époques. Par extension, certains de ces cultivateurs sont devenus teinturiers, pas au sens actuel, mais comme ils cultivaient la garance, une plante tinctoriale qui teint en rouge, en particulier les tissus, les Moritz se sont mis à teindre de manière artisanale des tissus destinés aux uniformes de l’Armée française. Certains pantalons étaient rouges, pour 2 raisons : pour que cette couleur vive et belle impressionne l’ennemi, et pour qu’en cas de blessure, le sang ne se distingue pas et qu’il n’effraie ni le blessé ni ses camarades.

La teinturerie, c’était déjà de la chimie, une activité qui va devenir une des spécialités professionnelles de la famille.

Le dernier Moritz à exercer cette activité de teinturier doit être Jacques-Philippe Moritz, inhumé au cimetière protestant d’Ingwiller. Il était en plus maire d’Ingwiller. Cela m’a été confirmé par la mairie questionnée fin 2021.

Il avait un fils, Victor Moritz, le 1er du nom, car il va y en avoir d’autres, lequel va opter après la guerre de 1870, pour garder sa nationalité française. Le Traité de Francfort en donnait le droit aux alsaciens-mosellans.

Victor Moritz 1er, né en XXX et décédé en VVV, est enterré au cimetière protestant de Mulhouse, avec sa femme née Colombain. Il vivait à Reichshoffen. Victor était ingénieur et lieutenant de réserve du génie, et sous les ordres du commandant Sabatier, il va tenter d’arrêter l’incendie de la grande bibliothèque protestante de Strasbourg déclenché par les bombardements des bavarois lors du siège de la ville d’août à septembre 1870. 400.000 livres de cette bibliothèque vont partir en fumée.

Le Traité de Francfort signé le 10 mai 1871, est le traité de paix entre les deux belligérants, la France et l’Allemagne. Nous avons perdu la guerre et nous avons par ce traité deux « punitions » vis-à-vis de l’Allemagne : lui payer cinq milliards de francs or et lui céder les trois départements du Bas-Rhin, du Haut Rhin et de la Moselle. Cela dit, dans le traité, il est autorisé la possibilité pour les alsaciens mosellans, de quitter leur province annexée pour rester français, c’est ce que l’on appelle la « loi d’option ». En théorie, ils ont le droit de rester propriétaires de leurs biens immobiliers situées dans le Reichsland qui est ce nouveau territoire du IIe Reich qui comprend les trois départements et qui est gouverné directement par Berlin.

En 1872, Victor Moritz 1er décide de quitter Reichshoffen où il vit et de s’exiler avec sa famille en utilisant cette disposition. Les Moritz font partie des familles alsaciennes francophiles qui ne veulent pas devenir allemandes. 50.000 alsaciens mosellans vont quitter les 3 départements annexés.

Victor est ingénieur chez de Dietrich, son patron, le baron Eugène de Dietrich, avec qui il s’entend bien, à la complaisance de le recommander auprès de la direction de l’entreprise industrielle Five Lille, à Lille, qui va l’embaucher en tant qu’ingénieur.

Victor Moritz 1er et Alberte Colombain, son épouse, auront 7 enfants, 3 garçons et 4 filles, dont René qui était l’avant dernier. Ils s’installent à Lille et Victor devient ingénieur à Five Lille.

Dans un courrier qu’il adresse à sa famille à Reichshoffen à l’époque du conflit franco-allemand de 1870-1871, il parle de l’avenir du pays. Il dit : « il y a de la grandeur à se soumettre aux évènements ; qui sait ! peut-être cet abaissement n’est qu’un commencement, peut-être au lendemain même de l’effondrement de la France, renaitront les vrais instincts, ceux qui donnaient des hommes comme Turenne ». C’est un peu visionnaire et c’était certainement un homme droit et intelligent.

Concernant son décès, il faut savoir que, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, le cimetière d’Ingwiller où il y a de nombreux membres de la famille Moritz, avait été soit bombardé soit soumis à des tirs d’artillerie, sa tombe a été détruite ; celle de ses parents qui se trouvait aussi dans ce cimetière a dû aussi être atteinte. Ce sont les gens du village et du cimetière qui ont transmis cette information quand nous les avons contactés.

Pendant les guerres, l’Alsace, en particulier l’Alsace du Nord, était un lieu de batailles et de destructions.

Dans la généalogie familiale, il est connu qu’un notaire Moritz de Bouxwiller a participé à la Révolution française. Il est mentionné dans le livre « Bouxwiller Capitale » publié dans les années 1980. Il a dû être élu à l’Assemblée ou diriger la commune (il faudra que je me renseigne).

Dans le document sur la généalogie des Moritz que j’ai consulté, j’y ai lu que certains Moritz, dans les siècles passés, ont eu de nombreux enfants, beaucoup mourraient à la naissance ou en bas âge.

Laurent Moritz, né en 1762 et décédé en 1841, et sa femme Madeleine Vetter ou Hetter, ont eu 10 enfants dont une décédée à la naissance. De même, le couple Moritz-Vix avaient une nombreuse famille et l’on peut constater qu’à cette époque, dans nos aïeux, il y avait une sorte de drame récurrent touchant l’existence de certains enfants.

Les Moritz étaient des artisans, des commerçants, des cultivateurs, des fonctionnaires communaux dont certains ont été certains maires. L’école communale étant déjà organisée depuis des siècles, nos ancêtres Moritz étaient alphabétisés, ce qui n’était pas le cas de tous. Ils signaient plus ou moins difficilement les actes de maire sur les registres d’état civil.

C’est dans cette famille alsacienne luthérienne du nord du Bas-Rhin que nait René Moritz en 1871.

René Moritz, mon grand-père, était diplômé et ingénieur en chimie, spécialisé dans la chimie du cellulose, les matières cellulosiques, la pâte à papier et le carton, produites à partir de bois chauffés dans des produits chimiques adaptés. Il était réputé mondialement pour être le spécialiste de ces sujets.

Avant la Première Guerre mondiale, il est employé par :

• la PAPETERIE d’ARJO CARLARANS, puis par • L’AIR LIQUIDE qui existait déjà, puis par • KAYSERSBERG l’usine de pâte à papier dans le Haut-Rhin, et enfin par • l’usine OYONNAX dans l’Ain.

Il a une renommée internationale, il publia de nombreux articles dans les revues scientifiques de l’époque, qui existent encore pour celles qui n’ont pas cessé de paraître. J’ai une très grande fierté de cette ascendance à cause de la personnalité et la carrière de cet homme.

Quand il habitait à Lille avec ses parents, il habitait rue Sainte Cécile à Lille, parce que mon père Paul, qui est né à Lille, me l’avait dit. Dans ce quartier, il y a une Eglise Sainte Cécile et ils étaient juste à côté ; c’est un élément historique que je n’ai pas pu vérifier mais cela semble assez crédible, car vu sa date de naissance et son âge, René Moritz habita à Lille durant une courte période de l’enfance.

Il vivait ensuite avec sa famille, ses parents et ses frères et sœurs à Esquelbecq dans le Nord, puis ensuite il travaille au sud en région lyonnaise. Esquelbecq est un village à quelques kilomètres de la frontière belgo-française, et où les Moritz avaient acquis une maison.

En 1910, René Moritz épouse à Versailles, Marcelle Ducloux, qui deviendra Marcelle Moritz. Elle est la 4e fille d’un architecte de Versailles.

En 1910-1911 naitra leur premier enfant, Marcelle, ma tante. En 1912 naît mon père Paul.

La Première Guerre mondiale éclate en 1914. Ses écrits, dont j’ai encore trois exemplaires de ses carnets d’entretiens, dont deux manuscrits et un dactylographié, et dont j’ai tiré un texte plus ou moins romancé, sont intéressants. Cette production d’ouvrage ou d’écrit dure dix ans, de 1914 à 1924.

De juin 1916 à mai 1917, il est en mission à Paimboeuf. C’était une grosse usine dépendante de l’Etat qui fabriquait des explosifs et notamment des obus équipés de charge explosive. A Paimboeuf, il travaillait pour la Poudrerie Nationale.

Comme en Allemagne, les usines d’explosifs étaient alors disséminées le long de la Loire, je me suis dit qu’il devait certainement être aussi ingénieur proposant des solutions de fabrication et d’installation, pour éventuellement d’autres usines également en Val de Loire. Il a comme client tous les belligérants de cette guerre, tant en Europe qu’en Amérique.

Selon son carnet d’entretiens en date du 10 décembre 1917, il a effectué le tour de France, ce qui nécessitait une certaine mobilité, qui impliquait donc qu’il ait un équipement industriel identique voire comparable sur toute la France. Une fois de retour dans son foyer, à Versailles ou à Chaville, il rédigeait ses rapports avec une précision de dates parfois surprenante.

En 1921, une société décide de s’installer en Indre-et-Loire, dans une commune au nord de Tours qui s’appelle Parçay-Meslay pour y fabriquer des obus. Ils ont contacté mon grand-père René Moritz pour établir un devis afin d’installer une usine. Il a présenté un réel projet financier. Les objectifs de cette entreprise étaient définis de la manière suivante : pouvoir concurrencer les cartoucheries de la région de Birmingham en achetant des produits semi-finis mis en forme dans l’usine ; utiliser le réseau fluvial de la Loire ; installer une division métallurgique des obus ; pouvoir contrôler les produits, notamment les aciers ; compenser les variations importantes en matière première puisque la société d’exploitation est partiellement dotée d’une division métallurgique.

Ce projet n’a pas abouti pour diverses raisons administratives et de concurrence car d’autres ingénieurs participaient à cette démarche.

Mon grand-père René Moritz est un homme très cultivé, très intelligent, inventeur de procédés chimiques brevetés dans le monde entier, il avait notamment des équipes techniques chargées de visiter ses usines qui se trouvaient un peu partout.

Mon père m’avait dit que René Moritz était un homme intrépide. Quand l’Allemagne est devenue nazie, sous Hitler, certains de ses directeurs d’usine étaient « nazis dans l’âme ». Il n’était pas très à l’aise mais étant donné les revenus qu’il touchait de ces grosses usines, il ne pouvait pas renoncer à diriger et conseiller ces sociétés industrielles prospères.

René Moritz a même été directeur de l’usine de pâte à papier de Kaysersberg dans le Haut-Rhin, un endroit très typique de l’Alsace profonde, située sur une route de col entre Colmar et Saint-Dié-des-Vosges.

Mon grand-père René Moritz avait fondé une entreprise appelée TRECA (Travaux René Caillard), en association avec un autre ingénieur qui s’appelait Caillard. Les deux noms Moritz et Caillard formaient la marque TRECA.

Il avait acquis un terrain en région parisienne à Paris et y avait installé l’usine TRECA qui a eu un essor certain. Quelques années après, il a dû laisser cette usine à son associé Caillard, pour diverses raisons que j’ignore, mais il en a conservé la direction technique pendant encore quelques années.

La société TRECA est restée ensuite la propriété de la famille Caillard jusqu’aux années 1990-2000, époque où elle a été rachetée par un groupe industriel. Le nom TRECA existe toujours.

René ayant quitté TRECA, il s’est installé comme ingénieur chimiste indépendant. Il se déplaçait énormément. Il allait partout en Europe et aussi en Amérique du Nord. Il a développé dans les années 1920-1930 l’industrie de la cellulose, et il a vendu de nombreux brevets dans le domaine des matières cellulosiques.

Il habitait Chaville dans les années 1930 avec sa femme Marcelle et ses enfants Marcelle et Paul. Paul, mon père, était alors étudiant à l’École des Arts & Métiers.

En 1939, la Seconde Guerre mondiale éclate. Mon père Paul est mobilisé. Marcelle est infirmière bénévole. René continue à travailler dans ses usines.

Mon père Paul est fait prisonnier en juin 1940 et envoyé en Allemagne. Il reviendra en 1945, amaigri, transformé, mais vivant.

Pendant la guerre, la maison familiale de Chaville est bombardée ou au moins sévèrement endommagée. La famille se réfugie ailleurs. De nombreux souvenirs et papiers familiaux ont été perdus.

René Moritz, malgré les difficultés et les rapports parfois tendus avec certains directeurs d’usine convertis au nazisme, continue à travailler pour subvenir aux besoins de sa famille et maintenir ses activités techniques.

Il décède en 1946.

Mon père Paul, ingénieur, se marie en 1947 avec Yvonne Régis. Ils auront trois enfants : Jean-Louis, né en 1948, Anne-Marie née en 1950, et moi, en 1954.

Paul travaille dans l’industrie du caoutchouc et des pneumatiques, puis dans la carrosserie industrielle. Il était très cultivé, très sérieux, très attentif à sa famille. Il nous parlait parfois de René, de son intelligence, de son courage et de ses brevets.

La mémoire des Moritz a été préservée grâce aux documents retrouvés à Chaville, aux carnets de René, aux photos, et surtout grâce aux recherches menées plus tard pour reconstruire la lignée. Cela a permis d’établir ce récit familial qui montre comment une famille alsacienne luthérienne du XVIIIᵉ siècle est devenue une lignée d’ingénieurs, d’artisans, d’industriels, et a traversé les grands conflits de l’Europe.

C’est cette histoire qui fonde la lignée agnatique Moritz telle qu’elle se transmet aujourd’hui.


Engagement au service du Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]

La lignée Moritz se déploie, du XVIᵉ au XXIᵉ siècle, comme une famille d’ingénieurs, de commerçants, de cultivateurs, d’industriels et d’officiers qui mettent leurs compétences au service de la France, de l’Alsace et de leurs communautés locales. Leur contribution au Bien Commun s’organise autour de cinq axes majeurs : la justice et la transmission, la foi protestante, le service militaire et public, la culture scientifique et technique, la responsabilité économique et sociale.

Justice & Transmission[modifier | modifier le wikicode]

Par la mémoire écrite, la parole familiale, les lieux de sépulture et la généalogie, la lignée Moritz s’est constamment pensée comme dépositaire d’un héritage à transmettre.

  • Dès le XVIᵉ siècle, les Moritz apparaissent dans les registres protestants et les archives communales d’Ingwiller, Bouxwiller, Pfaffenhoffen et Reichshoffen. Ces registres, consultables aujourd’hui aux archives publiques, témoignent de la stabilité résidentielle et de l’enracinement de la famille dans l’Alsace du Nord.
  • L’histoire familiale met en lumière une mémoire structurée :

– des récits d’origines dans les pays baltes transmis oralement pendant plusieurs siècles ; – le souvenir du marchand d’épices S. Moritz à Ingwiller ; – la conscience d’une ascendance marquée par la mortalité infantile mais aussi par la promotion sociale (artisans, commerçants, notaire, maires).

  • Au tournant du XXᵉ siècle, la culture de l’écrit se renforce :

– René Moritz tient des carnets d’entretiens (1914–1924) consignant ses missions et recherches dans l’industrie chimique ; – ces documents constituent une source primaire essentielle pour l’histoire industrielle de la Première Guerre mondiale.

  • Dans les années 1960, André Moritz établit un premier arbre généalogique complet aux archives de Strasbourg.

Il sera repris et modernisé : – par Jacques Moritz (informatisation dans les années 2000) ; – puis par Olivier Moritz (mise à jour continue).

  • Cette généalogie éclaire la transformation d’une lignée paysanne et artisanale d’Alsace du Nord en une famille d’ingénieurs, d’industriels et de cadres, dont la mémoire reste au cœur de l’identité collective.

Foi & Clergé[modifier | modifier le wikicode]

La famille Moritz est profondément enracinée dans le protestantisme luthérien alsacien et dans le protestantisme français.

  • Les Moritz appartiennent à la tradition luthérienne de l’Alsace du Nord : les baptêmes, mariages et sépultures ont lieu dans les temples et cimetières d’Ingwiller, Bouxwiller, Niederbronn et Mulhouse.
  • Le lien à l’Église apparaît aussi dans l’entretien des sépultures :

– tombes de Victor Moritz Iᵉʳ et d’Alberte Colombain à Mulhouse ; – concessions Colombain et Chanoine à Niederbronn ; – tombe de Jacques-Philippe Moritz à Ingwiller.

  • La pratique religieuse se poursuit en région parisienne : confirmations, baptêmes et mariages au temple du Vésinet, à Saint-Germain-en-Laye, ou à l’étranger dans des communautés protestantes francophones.

Service militaire & public[modifier | modifier le wikicode]

Du siège de Strasbourg en 1870 aux Oflags de 1940–1945, les Moritz incarnent une constance rare dans le service de la France.

  • En 1870, Victor Moritz Iᵉʳ, ingénieur et lieutenant du génie, participe à la défense de Strasbourg et tente de sauver la grande bibliothèque protestante.
  • En 1871, il choisit l’option pour la France et s’exile à Lille avec sa famille, refusant la nationalité allemande.
  • En 1914–1918, René Moritz est missionné pour l’installation d’usines chimiques et d’explosifs (Paimboeuf, Loire), rédige de nombreux rapports techniques et contribue à l’organisation de l’industrie de guerre française.
  • En 1939–1945 :

Paul Moritz commande un petit ouvrage rattaché à la Ligne Maginot, est capturé en juin 1940 et passe cinq années en captivité avant son rapatriement ; – l’usine de Reichshoffen est placée sous séquestre par le Reich puis récupérée par la famille à la Libération.

  • La lignée compte aussi des officiers de réserve, des résistants de cœur, des mobilisés de 14-18 et de 39-45, dont les parcours reflètent la fidélité des Alsaciens francophiles.

Culture & sciences[modifier | modifier le wikicode]

La famille Moritz contribue fortement à la culture scientifique et au progrès industriel français.

  • René Moritz : ingénieur chimiste de tout premier plan (cellulose, pâte à papier, explosifs), collaborateur d’Air Liquide, Arjo, Kaysersberg, Oyonnax, auteur d’articles techniques cités dans les encyclopédies industrielles.
  • Dans l’entre-deux-guerres, il fonde TRECA (Travaux René Caillard), devenue une marque nationale de référence.
  • Plusieurs membres entrent dans les grandes écoles : Centrale, Arts & Métiers, ESTP, Institut du Pétrole ; d’autres dans les sciences économiques et la banque (Sogenal, Port autonome de Mulhouse).
  • La famille manifeste aussi une sensibilité artistique : collection de tableaux (Korovine), restauration de demeures historiques en Alsace, Chatou, Louveciennes, Le Vésinet.

Philanthropie & initiatives sociales[modifier | modifier le wikicode]

Par leurs entreprises, leurs choix civiques et leurs engagements associatifs, les Moritz participent durablement au Bien Commun.

  • Les usines de Reichshoffen, Beaugency, Bourg-de-Thizy créent des centaines d’emplois et structurent l’économie locale.
  • Les activités de Julien Wurth et de René Moritz dans la chimie, ainsi que le développement industriel assuré par Paul et Victor II, témoignent d’un sens de la responsabilité économique et territoriale.
  • André Moritz joue un rôle majeur dans la finance et l’économie régionales (Sogenal, CCI de Mulhouse, CCI d’Alsace, Port autonome).
  • Sur le plan familial, on note :

– soutien à des étudiants ou proches ; – engagement d’Yves et Patricia Moritz dans la justice des mineurs ; – création du domaine viticole Moritz-Prado orienté vers les vins naturels. Maison Moritz-Prado — Domaine fondé à Albé (Val de Villé), issu des parcours internationaux de Ghislain Moritz (œnologue formé en Bourgogne, au Douro et en Roumanie) et d’Angela Prado (finances internationales, Master vins & spiritueux Dijon). Le couple produit des vins naturels et respectueux des sols, sur un terroir de montagne alsacien. Leur expérience — direction de 50 hectares en Roumanie, millésimes au Portugal et en Bourgogne — fonde une expertise solide et innovante. Le domaine participe à la vitalité agricole et culturelle du Val de Villé. Il incarne une vision moderne, durable et enracinée de la viticulture alsacienne.

  • L’entretien des tombes, la conservation des archives et la rédaction de dictionnaires historiques constituent enfin un service direct au Bien Commun de la mémoire.

Images principales du Thésaurus[modifier | modifier le wikicode]

Personnage principal 1
Personnage principal 1
Personnage principal 2
Personnage principal 2
Personnage principal 3
Personnage principal 3


Grand Officier du Bien Commun – ALFI
Capitaine Yves MORITZ (ABC)
Fichier:Portrait vide homme.png
Identité
Nom complet Yves Moritz
Naissance 13 janvier 1952 – Paris 16ᵉ
Filiation

Fils de Paul Moritz, industriel et de Madeleine Maréchal

Situation familiale

Marié en 1978 à Patricia Maton 3 enfants : Amélie – Ghislain – Adélaïde

Formation & sciences

• Lycées du Vésinet & Saint-Germain-en-Laye • Université Paris IX – Dauphine • EAABC Saumur (Arme Blindée – Cavalerie) • Maîtrise en sciences de gestion • Executive MBA – Groupe HEC

Parcours militaire (Arme Blindée – Cavalerie)

• Breveté PMS (Saumur & Mourmelon – 1972–1973) • Breveté Chef de peloton, promotion 601 (EAABC Saumur) • Service au 23ᵉ Régiment de Hussards (Pforzheim, Allemagne)   → Engins Blindés de Reconnaissance (EBR) • Brevet commando (stage de Kell) • Officier de réserve au 22ᵉ RA (Oberhoffen)   → Missiles nucléaires tactiques (15 KT) • Capitaine de l’ABC (1985) • Habilitation Secret Défense

Carrière Industrielle & Éditoriale

• Groupe Tréca : câbles d’acier, literie • Administrateur du groupe Tréca • Vice-président puis président d’Eximport 67 • Fondateur et gérant de Cofimo 2 • Directeur & éditeur de 17 revues professionnelles (1994–2017) • Conseil de la Maison Moritz Prado (vins d'Alsace)

Œuvres & publications majeures

Auteur des grands dictionnaires historiques : • Dictionnaire de la Guerre de 1870 (2019) • Dictionnaire de l’Annexion (2021) • Dictionnaire de l’Occupation (2022) • Dictionnaire Bismarck (2023) • Si la France avait gagné la Guerre de 1870 (2024) • Dictionnaire Metternich (2025) • Si le Congrès de Vienne s’était tenu à Versailles (2025)

Distinctions

• Chevalier du Mérite Agricole • Médaille d’Or de la Renaissance Française

Appartenances

• Automobile Club de France • Polo de Paris • Rallye de Fontainebleau (président 2015-2023) • Cercle National des Armées • Association Saumur – ANORABC


Dimensions majeures du service rendu au Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]

Le parcours d’Yves Moritz présente une cohérence rare : chaque dimension de sa vie – militaire, industrielle, éditoriale, culturelle ou associative – converge vers une même finalité : servir, structurer, transmettre. Les lignes suivantes en expriment les axes majeurs.

  • La dimension militaire structurante

Issu de l’Arme Blindée et Cavalerie (EAABC Saumur), breveté PMS (Saumur & Mourmelon), breveté chef de peloton (promotion 601), formé au combat blindé et à la reconnaissance (23ᵉ Hussards – Pforzheim), habilité « Secret Défense », officier de réserve au 22ᵉ Régiment d’Artillerie (Oberhoffen) chargé de systèmes d’armes nucléaires tactiques (15 KT). Cette formation militaire produit une structuration de l’esprit : discipline, exactitude, commandement et fidélité.

  • La dimension industrielle

Entré très jeune dans le groupe Tréca, il dirige successivement la division des câbles d’acier (1976–1985) puis la division literie (1985–1991) avant de devenir administrateur du groupe. Il exerce ensuite des responsabilités professionnelles reconnues : vice-président du Syndicat national des producteurs de câbles d’acier (1980–1985), président d’Eximport 67 (1985–1990). Son action s’inscrit dans la continuité industrielle de la lignée Moritz : acier, tréfilerie, métallurgie, literie et structuration de réseaux économiques.

  • La dimension éditoriale civilisationnelle

Fondateur et directeur éditorial de nombreuses revues professionnelles (1994–2017) : *Créations Lingerie*, *Offrir*, *Le Bijoutier*, *Inform’optique*, *Kifekoi*, *Horizon Thalasso*, etc., il contribue pendant plus de vingt ans à la diffusion de savoirs sectoriels et au soutien d’écosystèmes économiques français. Comme auteur, il publie une œuvre historique d’importance :

– *Dictionnaire de la Guerre de 1870* (2019)
– *Dictionnaire de l’Annexion* (2021)
– *Dictionnaire de l’Occupation* (2022)
– *Dictionnaire Bismarck* (2023)
– *Si la France avait gagné la guerre de 1870* (roman, 2024)
– *Dictionnaire Metternich* (2025)
– *Si le Congrès de Vienne s’était tenu à Versailles* (2025)

Ces ouvrages font de lui l’un des contributeurs contemporains majeurs à l’histoire politique et diplomatique de l’Europe moderne.

  • La dimension sportive, équestre et aristocratique

Cavalier de tradition ABC, ceinture noire de judo, pratiquant le tennis, la course, le ski, la voile, il cultive un style de vie fait de rigueur, d’équilibre et d’exigence physique. Membre de l’Automobile Club de France, du Polo de Paris, du Cercle National des Armées et du Rallye de Fontainebleau (dont il fut président de 2015 à 2023), il participe à la continuité des arts de vivre et des cadres aristocratiques français.

  • L’envergure de son œuvre au service de la mémoire et du Bien Commun

Par ses dictionnaires, par le travail encyclopédique sur la guerre de 1870 et l’histoire de l’Alsace-Moselle, par la reconstitution généalogique familiale, par le maintien du domaine Moritz-Prado et le soutien au patrimoine protestant alsacien, Yves Moritz joue un rôle de « conservateur actif » de la mémoire française. Son œuvre relève à la fois de la transmission, de la pédagogie historique, de l’engagement civique et de l’élévation culturelle.


Conclusion[modifier | modifier le wikicode]

Au terme de ce Thésaurus, la lignée Moritz apparaît dans toute sa stature : une maison de continuité, d’ingénierie et de loyauté, dont l’histoire épouse les grandes lignes de force de la civilisation française.

Née dans les terres protestantes d’Alsace du Nord, cette famille a traversé cinq siècles de ruptures, de guerres, d’exils et de renaissances, sans jamais perdre son axe intérieur. Elle a tenu ferme lorsque l’Europe s’effondrait, et choisi la France lorsque d’autres renonçaient. Elle a bâti quand tant d’autres se repliaient. Elle a transmis quand tant d’autres se dispersaient.

La fidélité des Moritz – fidélité à la foi reçue, au métier transmis, à la France choisie – est de celles qui ne s’expliquent pas totalement : elle relève d’un habit intérieur, d’une droiture ancienne, d’un sens secret du devoir et de la patrimonialité.

Au XIXᵉ siècle, cette continuité se cristallise dans la figure décisive de René Moritz, ingénieur chimiste visionnaire, dont le génie féconde l’industrie française, la cellulose, la pâte à papier, la métallurgie, les explosifs, les techniques nouvelles et les usines de plusieurs continents. Il devient l’archétype du savant-artisan, du bâtisseur, du technicien civilisateur : celui qui transforme la matière pour servir le Bien Commun.

Autour de lui, la lignée s’élève. L’option de 1871, la guerre de 1914, la captivité de 1940, l’œuvre industrielle de Tréca, les dictionnaires historiques, les missions militaires, les responsabilités civiles et économiques, tout cela compose une dynastie d’action, discrète, solide, constante.

Chaque Moritz, à son degré, a ajouté une pierre à l’édifice français : une pierre invisible mais nécessaire, comme celles qui soutiennent les ponts et les cathédrales.

Ainsi, au regard de l’ALFI, le lignage Moritz se présente comme une lignée-pilier, l’un de ces axes de transmission autour desquels s’organise silencieusement la vie d’un pays : un lignage de fidélité, de compétence, de service, et surtout d’excellence morale.

En inscrivant cette Maison dans le Grand Registre des Thésaurus Agnatiques, l’ALFI ne se contente pas de conserver des noms : elle reconnaît une vocation. Elle scelle une continuité. Elle honore une lumière familiale. Elle rappelle que les nations se relèvent par les lignées fidèles et non par les volontés isolées.

Le lignage Moritz appartient désormais à ces familles que l’ALFI considère comme des colonnes de civilisation : simples en apparence, profondes en essence, essentielles en vérité.

Toi, lignée Moritz, nous reconnaissons en toi cette force rare : la constance dans les épreuves, la droiture dans les choix, la fidélité dans le temps long.

Puisse ton nom demeurer clair, puisse ton blason parler à ceux qui viendront, puisse ta lignée transmettre encore cette noblesse de vie que tu portes depuis cinq siècles.

Sous le sceau de l’ALFI, nous te plaçons désormais parmi les familles-piliers de la civilisation — celles qui soutiennent le pays quand tout chancelle, celles qui relèvent la France par la fidélité, celles qui éclairent le monde par leur lumière intérieure.

Que les générations futures, en prononçant le nom Moritz, entendent non un simple patronyme, mais un appel, une mission, une dignité.

Bibliographie & sources[modifier | modifier le wikicode]

  • Archives familiales Moritz
  • Carnets techniques de René Moritz (1914–1924)
  • Arbre généalogique André Moritz (années 1960)
  • Mise à jour Jacques et Olivier Moritz (années 2000)
  • Études municipales d’Ingwiller, Bouxwiller et Reichshoffen
  • Témoignages familiaux collectés (2021–2025)

Mention légale ALFI[modifier | modifier le wikicode]

Thésaurus agnatique ALFI rédigé selon le Script ALFI officiel. Texte intégral fourni par la famille Moritz (décembre 2025). Mise en forme : ALFI – Association des Lignages de France et de l’International.

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