Thesaurus de la famille DESCAMPS

Introduction

Le présent Thésaurus Agnatique ALFI retrace l’histoire du lignage Descamps, famille du Nord de la France engagée dans l’industrie, la politique, les arts et la culture. Leur contribution au Bien Commun se manifeste par la création d’emplois, le service public, le mécénat, la transmission des savoirs et la préservation du patrimoine. Le blason historiquement associé est : De gueules à trois gerbes de blé d’or, 2 et 1.

Armoiries et blason

Blasonnement historique

De gueules à trois gerbes de blé d’or, 2 et 1.'

Symbolique

• Gueules : courage, énergie créatrice, puissance industrielle.
• Gerbes de blé : prospérité, travail, fécondité familiale, service économique.
• Disposition 2 & 1 : ordonnancement classique des blasons laborieux du Nord.

Chronologie agnatique

Figures principales (sélection)

Philippe Louis Joseph Descamps (1736–1793)

Banquier lillois et maire de Bouchons, figure marquante de la bourgeoisie éclairée du XVIIIᵉ siècle.

Il incarne l’engagement civique ancien de la lignée. Sa mort sur l’échafaud en 1793, durant la Révolution française, témoigne de la tension entre fidélité à l’ordre établi et bouleversement politique.

Son exécution, documentée dans les archives locales, est souvent interprétée comme le prix d’un service public accompli avec constance.

Auguste Joseph Descamps (1805–1862)

Industriel majeur du lin à Lille, acteur du développement textile au moment où la région devient un pôle national de production.

Conseiller municipal de Lille, il participe aux décisions urbaines structurantes de la première moitié du XIXᵉ siècle.

Son rôle dans l’industrialisation lilloise contribue à la création d’emplois et à l’essor économique régional.

Guillaume Descamps (1779–1858)

Peintre d’histoire et graveur ; lauréat du prix de Rome en 1802.

Pensionnaire de l’Académie de France à Rome, auteur d’œuvres reconnues comme *Les Femmes de Sparte* (Palais des Beaux-Arts de Lille) ou *La Conversion de Saint Augustin* (Église Saint-Eustache).

Son influence artistique s’étend de Paris à Rome ; il contribue à la diffusion du néoclassicisme et à la transmission des arts.

René Descamps-Scrive (1853–1924)

L’un des plus grands bibliophiles européens de son temps.

Sa bibliothèque, composée de milliers de pièces rares, manuscrits, éditions anciennes et documents littéraires, fut dispersée en 1925 lors d’une vente mémorable, atteignant des records pour l’époque.

Il représente l’alliance entre érudition, mécénat et sauvegarde du patrimoine écrit.

Jean-Jacques Descamps (né 1935)

Figure contemporaine majeure : directeur dans plusieurs grandes entreprises industrielles (Valeo, DMC), il contribue au développement stratégique de l’économie française dans la seconde moitié du XXᵉ siècle.

Député, maire de Loches, puis secrétaire d’État chargé du Tourisme (gouvernement Chirac), il oeuvre pour le rayonnement territorial, la modernisation du tourisme français et la mise en valeur du patrimoine.

Son parcours illustre la continuité entre service industriel, service public et service de la Nation.

Engagement au service du Bien Commun

Justice et transmission

La lignée Descamps manifeste, sur plus de trois siècles, une continuité remarquable dans la **transmission des savoirs**, l’exercice d’une **autorité locale stable** et la structuration de réseaux professionnels essentiels au Nord de la France.

• Les premières générations (XVIIᵉ–XVIIIᵉ siècles) se distinguent dans la **banque**, la gestion locale et les offices municipaux, attestant une présence durable dans la régulation économique et judiciaire (Philippe Louis Joseph Descamps, maire de Bouchons, exécuté en 1793 pour son attachement à l’ordre civique).
• Aux XIXᵉ et XXᵉ siècles, la transmission passe par les **industries du lin, du coton et du textile**, fondant des dynasties d’entrepreneurs et de négociants qui assurent formation, emploi et encadrement social.
• La lignée participe également à la transmission culturelle par les **écoles professionnelles**, les réseaux artistiques, le **prix de Rome** (Guillaume Descamps) et la constitution de bibliothèques privées (René Descamps-Scrive).

Cette continuité illustre un **ethos familial de service**, où chaque génération fait fructifier l’héritage matériel et intellectuel pour l’orienter vers le Bien Commun.

Foi et clergé

Les données disponibles ne mentionnent pas de figures ecclésiastiques majeures dans cette lignée. Cette absence ne traduit pas un désintérêt religieux, mais plutôt une **orientation prioritaire vers les engagements civiques, économiques et culturels** : administrer, produire, transmettre, préserver. La forme spirituelle propre à la lignée est celle d’un **humanisme actif**, où la valeur est créée par le service public, l’art, la transmission du savoir et le devoir social.

Service militaire et public

La famille Descamps contribue au Bien Commun par une présence ancienne et constante dans les institutions publiques :

• **Municipalités et villes du Nord** (Bouchons, Lille) : participation à l’organisation urbaine, au commerce local et à la gouvernance économique.
• **Administration de l’État** : Jean-Jacques Descamps, secrétaire d’État au Tourisme, maire de Loches et député, incarne l’engagement moderne de la lignée dans la vie politique nationale.
• **Industrie stratégique** : direction d’entreprises de rang international (Valeo, DMC), participant à l’innovation, à l’emploi et à la compétitivité française.

La fidélité de la lignée au service public se manifeste par des carrières longues, structurantes, marquées par la continuité et la responsabilité.

Culture et sciences

Le service culturel du Bien Commun est un pilier majeur du lignage Descamps.

• Guillaume Descamps (prix de Rome 1802) contribue à l’art français par des œuvres d’histoire et de spiritualité, conservées dans les musées et églises majeures.
• René Descamps-Scrive constitue l’une des plus importantes bibliothèques privées d’Europe, préservant des trésors littéraires et historiques, dont la vente de 1925 démontre l’ampleur et la qualité exceptionnelle.
• Les alliances familiales (Scrive, Motte, Caulliez, etc.) renforcent l’inscription du lignage dans les milieux savants, artistiques, industriels et littéraires du Nord.

Ainsi, la famille Descamps joue un rôle discret mais essentiel dans la **conservation, l’enrichissement et la transmission du patrimoine culturel français**.

Philanthropie et initiatives sociales

La lignée Descamps participe au Bien Commun de manière indirecte mais profonde :

• Les **bibliophiles et mécènes** du lignage (notamment Descamps-Scrive) contribuent à préserver et diffuser la connaissance.
• Les artistes de la famille enrichissent les collections publiques (musées, églises, institutions).
• Les élus, entrepreneurs et industriels favorisent l’essor des écoles, des métiers, des associations éducatives et culturelles, donnant forme à un véritable **paternalisme éclairé** caractéristique du Nord industriel.

À travers leurs œuvres, leurs entreprises ou leurs bibliothèques, les Descamps transmettent une vision du Bien Commun faite de **travail, de culture et de responsabilité**.

Alliances structurantes

Les alliances attestées dans les données sources dessinent un réseau familial cohérent, reliant la lignée Descamps aux principales forces sociales, économiques et culturelles du Nord de la France. Ces unions témoignent d’un enracinement profond dans la bourgeoisie laborieuse, l’industrie textile, le commerce, l’administration et les milieux intellectuels.

• Delahaye – Alliance fondatrice : Pierre Descamps (1652–1740) × Marie Jeanne Delahaye (1657–1732).
• Dourchelet – Double alliance structurante ; Jean-François Descamps (1687–1752) puis Jean-François Descamps (1705–1789) épousent toutes deux une Dourchelet.
• Ségare – Jean Descamps (1693–1748) × Marie-Catherine Ségare.
• du Forest – Philippe-Charles Descamps (1697–1748) × Marie-Jeanne du Forest.
• Monin – Philippe-Louis Descamps (1735–1794) × Louise Monin.
• Walbert – Anatole Descamps (1822–1907) × Léocadie Walbert.
• Caulliez – Angéla Descamps (1864–1940) × François Caulliez, grande lignée textile.
• Motte – Gabriel Descamps (1863–1929) × Marie-Christine Motte, branche majeure de l’industrie lilloise.
• Verlaet – Gérard Descamps (1892–1978) × Clotilde-Amélie Verlaet.
• Leforcen / Laforcen – Alfred Descamps (1913–1968) × Martine Laforcen (1929–2023).
• Taminiau – Jean-Louis Descamps (né 1951) × Agnès Taminiau.
• Dubois (Castorama) – Alliance entrepreneuriale majeure : union avec la famille de Christian Dubois (1921–2005), fondateur de Castorama.
• Sergent – Robert Descamps (1922–1987) × Simone Sergent.
• Vultaire – Hubert Descamps (1957–2003) × Anne-Marie Vultaire (1962–2012).

• Prouvost – Alliance englobante et structurante : les Caulliez, Motte, Descamps et branches associées sont liées au vaste réseau industriel des Prouvost (Roubaix–Tourcoing), l’une des plus grandes familles industrielles du Nord (textile, presse, mécénat, MTLM–Lainière).

La lignée Descamps s’inscrit ainsi dans le même **système d’alliances industrielles** que les Prouvost, renforçant son insertion dans la haute bourgeoisie manufacturière et philanthropique du Nord.

Ces alliances illustrent l’évolution ascendante de la famille Descamps, depuis les métiers traditionnels (banque, commerce, textiles) jusqu’aux sphères modernes de la culture, de la politique nationale, de l'enseignement supérieur, de l’administration et de l’entreprise.

Elles confortent la lignée dans son identité de famille bâtisseuse, au croisement du travail, de la transmission, de la création et du service public – une configuration typique des grandes lignées contributives du Nord, reconnues par l’ALFI pour leur rôle continu dans le Bien Commun.

Demeures et ancrages patrimoniaux

Le lignage Descamps s’inscrit dans un maillage territorial cohérent, caractéristique des grandes familles du Nord : un premier enracinement artisanal et bancaire, une expansion industrielle à Lille, puis un rayonnement culturel, politique et artistique à l’échelle nationale.

Lille – berceau industriel et bourgeoisie textile

Lille constitue l’un des principaux centres de la lignée. C’est là que s’affirment dès le début du XIXᵉ siècle les figures industrielles :

• Auguste Joseph Descamps (1805–1862), industriel du lin à Lille et conseiller municipal,
• plusieurs branches alliées aux families Motte, Caulliez, Walbert, au cœur du triangle industriel Lille–Roubaix–Tourcoing.

Le développement des filatures, des tissages et du commerce du lin place la famille dans la bourgeoisie manufacturière lilloise, contribuant à la prospérité régionale et à la structuration des quartiers ouvriers.

Bouchons – ancien ancrage administratif et civique

Philippe Louis Joseph Descamps (1736–1793), banquier et maire de Bouchons, marque profondément ce premier ancrage. C’est le foyer administratif initial de la lignée, avant son expansion urbaine vers Lille et le reste du Nord.

L’engagement civique dans cette localité fonde la tradition Descamps de participation à la vie publique, tradition qui se prolongera sur plusieurs générations.

Paris – foyer artistique, social et culturel

La capitale devient au XIXᵉ siècle un pôle d’attraction pour la branche artistique :

• Guillaume Descamps (1779–1858), peintre, graveur, lauréat du prix de Rome, auteur d’œuvres conservées au Palais des Beaux-Arts de Lille, à Saint-Eustache et à l'échelle européenne.

Ce déplacement parisien illustre l’ouverture culturelle du lignage, sa participation aux mouvements artistiques de l’époque, et son inscription dans les réseaux intellectuels de la capitale.

Loches – ancrage politique contemporain

À partir de la seconde moitié du XXᵉ siècle, la famille s’implante durablement à Loches :

• Jean-Jacques Descamps (né 1935), industriel (Valeo, DMC), député, maire de Loches pendant plus de vingt ans, puis Secrétaire d'État au Tourisme.

Loches devient ainsi un foyer politique, administratif et communal majeur des Descamps, qui y poursuivent leur tradition de service public et de dynamisation territoriale.

Autres points d’enracinement

Les différentes branches soulignent une dispersion géographique maîtrisée :

• **Roubaix–Tourcoing** : ancrage indirect via les alliances industrielles (Caulliez, Motte, Prouvost).
• **Hauts-de-France élargis** : présence attestée dans les communes rurales du Nord dès le XVIIᵉ siècle.
• **Île-de-France** : résidence de plusieurs générations du XXᵉ siècle liées à l’administration, au commerce et aux métiers de la culture.

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Ensemble, ces ancrages dessinent une trajectoire ascendante : de la petite administration locale à la capitale artistique, puis à l’industrie textile, avant d’aboutir à un rayonnement politique national. Une géographie familiale au service du Bien Commun, typique des grandes lignées du Nord reconnues par l’ALFI.

Conclusion : continuité du lignage et contribution au Bien Commun

La lignée Descamps, dont les racines plongent dans la terre du Nord depuis le XVIIᵉ siècle, se révèle comme l’un de ces lignages discrets mais structurants qui ont façonné la France moderne. Ni noblesse d’épée, ni noblesse d’Église, mais une noblesse de fait : celle du **travail**, de la **culture**, de la **responsabilité publique** et de la **transmission**.

À travers les siècles, les Descamps ont incarné une même dynamique : celle de familles qui bâtissent, qui administrent, qui enseignent et qui préservent. Une continuité agnatique qui traverse la banque du XVIIIᵉ siècle, les industries textiles du XIXᵉ, les arts et les bibliothèques savantes, puis l’engagement politique et administratif du XXᵉ siècle.

Les figures majeures du lignage — Guillaume Descamps, artiste du Prix de Rome ; René Descamps-Scrive, bibliophile dont la collection marqua l’Europe ; Jean-Jacques Descamps, serviteur de l’État ; Auguste Joseph, industriel et édile — témoignent chacune d’une même orientation : **mettre son talent au service de la cité**.

Cette constance fait de la famille Descamps l’exemple même de la vocation du Nord : unir la rigueur du travail, l’honneur de la parole donnée, l’exigence morale de l’engagement public et l’amour de la culture. D’une génération à l’autre, la lignée a démontré qu’une famille peut devenir une **communauté de transmission**, où se croisent le savoir, l’industrie, l’art et la responsabilité civique.

Dans la perspective de l’ALFI, le lignage Descamps apparaît ainsi comme une **lignée contributive**, dont les œuvres s’inscrivent dans la longue histoire du Bien Commun : service de la ville, enrichissement du patrimoine national, rayonnement intellectuel, structures économiques durables, engagement politique éclairé.

Tel est le sens du Thésaurus : révéler que, derrière chaque nom, chaque métier, chaque alliance, s’élève une cohérence intérieure — celle d’un lignage qui, sans bruit, a servi l’ordre, la culture et la France.

La lignée Descamps n’est pas seulement un héritage : elle est une **mission**, transmise, vivante, et désormais reconnue dans l’ordre harmonisé des lignages de l’ALFI.

Mention légale (SCRIPT ALFI)

Texte rédigé selon le SCRIPT ALFI harmonisé officiel. Les données factuelles proviennent de sources publiques, notamment Roglo.eu et documents disponibles en ligne, sous licence CC BY-SA 4.0. Reproduction autorisée avec attribution : Thésaurus Agnatique ALFI – Lignage Descamps.

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