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La famille Yon s’enracine à Tourcoing dès la fin du XVIᵉ siècle. Mentionnée par Jules van den Driessche (Histoire de Tourcoing, p. 81), elle figure parmi ces lignées de notables flamands qui, par leur enracinement, leurs fonctions civiques et leur rôle dans les confréries, participèrent à l’identité profonde de la cité.
La famille '''Yon''' s’enracine à Tourcoing dès la fin du XVIᵉ siècle. Mentionnée par Jules van den Driessche (''Histoire de Tourcoing'', p. 81), elle figure parmi ces lignées de notables flamands qui, par leur enracinement, leurs fonctions civiques et leur rôle dans les confréries, participèrent à l’identité profonde de la cité.


Au XVIIᵉ siècle, la trace des Yon est claire :
Au XVIIᵉ siècle, la trace des Yon est claire :
* '''Antoine Yon''' est élu roi de la confrérie Saint-André en 1664, marquant le poids religieux et social de la lignée. 
* '''Guillaume Yon''' occupe la charge d’échevin de Tourcoing en 1669, signe d’autorité civique et d’intégration à la bourgeoisie locale. 
* En 1687, un Yon est encore cité comme homme de fief, attestant la reconnaissance juridique de la famille. 
* Trois membres de la famille Yon reposent sous le pavement de l’église Saint-Christophe de Tourcoing, illustration d’une mémoire familiale ancrée dans la communauté chrétienne. 


Antoine Yon est élu roi de la confrérie Saint-André en 1664, marquant le poids religieux et social de la lignée.
La figure centrale et l’ancêtre suivi dans la généalogie est '''Guillaume Yon''' (1601–1676), fils de Jacques Yon et de Suzanne Welcomme, époux de Marie Delemotte. Ses descendants se ramifient dans les familles bourgeoises et marchandes de Tourcoing, formant un tissu de relations qui se prolonge jusqu’aux grands lignages industriels du XIXᵉ siècle.


Guillaume Yon occupe la charge d’échevin de Tourcoing en 1669, signe d’autorité civique et d’intégration à la bourgeoisie locale.
La lignée Yon illustre ainsi un cheminement historique exemplaire : 
* Partant de familles de marchands et de sayeteurs, établis dans une ville en pleine expansion. 
* Gravissant les échelons de la responsabilité civique et confraternelle (confréries, échevinage, fiefs). 
* Pour aboutir, au XIXᵉ siècle, à l’alliance décisive de '''Joséphine Yon''' (1827–1902) avec '''Amédée Prouvost''' (1820–1885), fondateur du peignage industriel roubaisien.


En 1687, un Yon est encore cité comme homme de fief, attestant la reconnaissance juridique de la famille.
Par cette union, la mémoire Yon se rattache à la dynastie des Prouvost, inscrivant définitivement la famille dans la grande histoire économique et sociale de Roubaix et du Nord.


Trois membres de la famille Yon reposent sous le pavement de l’église Saint-Christophe de Tourcoing, illustration d’une mémoire familiale ancrée dans la communauté chrétienne.
=== Armoiries et devise ===
À ce jour, aucune armoirie ancienne des Yon de Tourcoing n’a été formellement relevée dans les armoriaux classiques. La famille apparaît dans les sources comme une lignée bourgeoise, marchande et textile, intégrée aux institutions de la cité (confrérie Saint-André, charges communales, fiefs), mais ne semble pas avoir revendiqué de blason en usage officiel.


La figure centrale et l’ancêtre suivi dans la généalogie est Guillaume Yon (1601–1676), fils de Jacques Yon et de Suzanne Welcomme, époux de Marie Delemotte. Ses descendants se ramifient dans les familles bourgeoises et marchandes de Tourcoing, formant un tissu de relations qui se prolonge jusqu’aux grands lignages industriels du XIXᵉ siècle.
Conformément à la méthode ALFI, un blason de proposition peut être formulé en cohérence avec :
— l’enracinement flamand et textile ;
— la dimension chrétienne et confraternelle ;
— la tradition locale des blasons parlants.


La lignée Yon illustre ainsi un cheminement historique exemplaire :
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Partant de familles de marchands et de sayeteurs, établis dans une ville en pleine expansion.


Gravissant les échelons de la responsabilité civique et confraternelle (confréries, échevinage, fiefs).
'''Blason proposé (ALFI) :'''
« D’azur, à la navette de tisserand d’or posée en fasce, accompagnée en chef d’une croix pattée d’argent et en pointe de trois épis de blé d’or ordonnés 2 et 1. »


Pour aboutir, au XIXᵉ siècle, à l’alliance décisive de Joséphine Yon (1827–1902) avec Amédée Prouvost (1820–1885), fondateur du peignage industriel roubaisien.
'''Devise proposée :'''
''Industria et Fides'' 
(« Par le travail et la foi »)


Par cette union, la mémoire Yon se rattache à la dynastie des Prouvost, inscrivant définitivement la famille dans la grande histoire économique et sociale de Roubaix et du Nord.
'''Symbolique :'''
* **D’azur** : fidélité, stabilité, sérieux des lignées bourgeoises du Nord.
* **Navette d’or** : travail du fil, tissage et mémoire de l’industrie textile, caractéristique de Tourcoing.
* **Croix pattée d’argent** : foi chrétienne, confrérie Saint-André, engagement paroissial.
* **Trois épis d’or** : prospérité modeste, fécondité familiale, travail rural et urbain réuni.
* **Contraste or/azur/argent** : lisibilité parfaite et respect strict des règles héraldiques.


Ce blason rassemble les éléments de l’identité Yon—travail, foi et enracinement flamand—en une composition simple, claire et pleinement héraldique.


Chapitre II – Armoiries
=== Chronologie et filiation ===
La chronologie suit la filiation agnatique, de Jacques Yon au XVIᵉ siècle jusqu’à Joséphine Yon au XIXᵉ siècle. 


À ce jour, aucune armoirie ancienne des Yon de Tourcoing n’a été formellement relevée dans les recueils héraldiques classiques. La famille Yon apparaît dans les sources comme une lignée bourgeoise et marchande, mais elle ne semble pas avoir revendiqué ou transmis un blason en usage officiel.
* '''Jacques Yon''' x Suzanne Welcomme → 
  * '''Guillaume Yon''' (1601–1676), échevin de Tourcoing, marié à Marie Delemotte. 
    * '''Antoine Yon''' (1628–ap. 1689). 
    * '''Laurent Yon''' (1680–1746), marié à Anne Françoise Pollet. 
      * '''Jean-Baptiste Joseph Yon''' (1729–1792), marié à Marie Madeleine Lacquemant. 
        * '''Antoine Denis Joseph Yon''' (1768–1845), marié à Charlotte Delebecq. 
          * '''Antoine Charles Yon''' (1798–1833), marié en 1826 à Hyacinthe Delaoutre.
            * '''Joséphine Yon''' (1827–1902), mariée en 1844 à Amédée Prouvost (1820–1885).


Cependant, plusieurs indices permettent d’envisager une approche héraldique ALFI :
=== Engagement au service du Bien Commun ===
La famille Yon illustre une noblesse de service : 
* '''XVIIᵉ siècle''' : rois de confrérie, échevins, hommes de fief, inscrits dans la vie civique et religieuse de Tourcoing. 
* '''XVIIIᵉ siècle''' : alliances stratégiques avec les familles notables Catteau, Wattinne, Bulteau. 
* '''XIXᵉ siècle''' : par Joséphine Yon et Amédée Prouvost, la lignée contribue à la révolution industrielle roubaisienne, introduit le peignage mécanique, fonde des usines, développe des cités ouvrières et met en place une philanthropie concrète. 


La famille est présente dans les institutions de la cité : confrérie Saint-André, magistrature communale, possession de fiefs. Ces rôles étaient souvent associés à des sceaux ou à des marques héraldiques personnelles.
'''Joséphine Yon''' (1827–1902) : 
* Présidente de la Conférence Saint-Vincent-de-Paul.
* Secours quotidien aux familles pauvres. 
* Transmission d’une piété vivante par l’oratoire familial et l’éducation chrétienne des enfants.


Les Yon sont liés par alliances aux familles Delemotte, Deletombe, Malfait, Catteau, Wattinne, Bulteau, Prouvost : plusieurs de ces lignées possédaient des armoiries.
=== Demeures et mémoire ===
* Église Saint-Christophe de Tourcoing : plusieurs Yon y reposent. 
* ''La Glane'' : maison de campagne entre Tourcoing et Roubaix, lieu de convivialité, de prière et de charité. 
* Hôtel Amédée Prouvost-Yon (Roubaix) : construit vers 1880, classé Monument Historique. 
* Château d’Estaimbourg (Hainaut, Belgique) : refuge spirituel et familial de Joséphine Yon, où elle mourut en 1902.


Dans la tradition flamande, le recours à des blasons parlants ou simples (animaux, croix, fleurs, pièces géométriques) était fréquent chez les familles de notables.
=== Bibliographie et sources ===
* Jules van den Driessche, ''Histoire de Tourcoing''. 
* Albert-Eugène Prouvost, ''Discours du centenaire du peignage Amédée Prouvost et Cie''. 
* ''Souvenirs de Madame Amédée II Prouvost, née Marie Bénat, D’un siècle à l’autre, de Bretagne en Flandre'', éd. Jacques Toulemonde. 
* Roglo.eu (base généalogique). 
* Contrats notariés de Tourcoing (1678–1679)
* Archives municipales de Tourcoing et Roubaix.


=== Annexes ALFI (citations et portraits) ===
* Visite impériale de 1867 : témoignage de l’étonnement de Napoléon III devant le peignage Prouvost. 
* Joséphine Yon : ''« Les visites chez les pauvres étaient quotidiennes… elle se faisait une joie de donner chaque jour un dîner à une de ces familles nécessiteuses… »'' 
* Souvenir Don Bosco (1883) : accueilli dans la famille Prouvost. 
* Oratoire de ''La Glane'' : lieu de recueillement et d’éducation spirituelle. 
* Henri Lestienne (1915) : petit-fils prêtre et aumônier militaire, mort au champ d’honneur. 
* Vie à Estaimbourg : ''« On s’endormait en remerciant la Bonne Providence de tant de joies goûtées dans une paix si profonde. »'' 


Proposition ALFI
=== Conclusion générale ===
La lignée Yon, issue de Tourcoing, témoigne de la transformation des familles flamandes : 
* D’une bourgeoisie civique et confraternelle au XVIIᵉ siècle. 
* À une dynastie industrielle et philanthropique au XIXᵉ siècle. 


Conformément à sa mission, l’ALFI peut proposer la création d’un blason Yon selon la méthode du blason identitaire, en respectant la symbolique historique :
En activant aujourd’hui leur mémoire, l’ALFI restitue aux Yon une place dans l’histoire des lignées qui ont servi le Bien Commun par la foi, le travail et la charité. 


Couleur dominante : azur (fidélité, profondeur).
=== Mention légale ===
 
📌 Texte rédigé à partir de sources publiques (Van den Driessche, Roglo, archives, souvenirs familiaux).
Figure centrale : navette de tisserand ou peigneuse (mémoire textile et industrielle).
Disponible sous licence [CC BY-SA 4.0](https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr), conformément aux usages de Wikipédia et de l’Armorial ALFI.
 
Ornement religieux : croix de confrérie ou Saint Christophe (mémoire paroissiale).
 
Devise : Industria et Fides – « Par le travail et la foi ».
 
 
Chapitre III – Chronologie et Filiation
 
La chronologie suit la filiation agnatique, de Jacques Yon au XVIᵉ siècle jusqu’à Joséphine Yon au XIXᵉ siècle.
 
Jacques Yon x Suzanne Welcomme →
 
Guillaume Yon (1601–1676), échevin de Tourcoing, marié à Marie Delemotte.
 
Leur descendance se poursuit par Antoine Yon (1628–ap. 1689), puis par Laurent Yon (1680–1746), marié à Anne Françoise Pollet.
 
Au XVIIIᵉ siècle, on retrouve Jean Baptiste Joseph Yon (1729–1792), marié à Marie Madeleine Lacquemant.
 
Son fils Antoine Denis Joseph Yon (1768–1845), marié à Charlotte Delebecq, transmet à deux fils : Antoine Charles (1798–1833) et Adolphe Auguste (1800–1861).
 
Antoine Charles Yon, marié en 1826 à Hyacinthe Delaoutre, a pour fille Joséphine Yon (1827–1902).
 
 
Le mariage de Joséphine Yon avec Amédée Prouvost en 1844 rattache définitivement la lignée Yon à la dynastie industrielle et philanthropique des Prouvost.
 
 
Chapitre IV – Engagement au Bien Commun
 
L’engagement des Yon illustre la noblesse de service.
 
Au XVIIᵉ siècle : rois de confrérie, échevins, hommes de fief, inscrits dans la vie civique et religieuse de Tourcoing.
 
Au XVIIIᵉ siècle : alliances stratégiques avec des familles notables (Catteau, Wattinne, Bulteau), renforçant le tissu social et économique.
 
Au XIXᵉ siècle : par Joséphine Yon et Amédée Prouvost, la lignée contribue à la révolution industrielle roubaisienne, introduit le peignage mécanique, fonde des usines, développe des cités ouvrières et met en place une philanthropie concrète.
 
Joséphine, en particulier, fut une femme de foi et de charité :
 
Présidente de la Conférence Saint-Vincent-de-Paul.
 
Secours quotidien aux familles pauvres.
 
Transmission d’une piété vivante par l’oratoire familial et l’éducation chrétienne de ses enfants.
 
 
Chapitre V – Demeures et mémoire
 
Les demeures marquent les étapes de la mémoire familiale :
 
Tourcoing : église Saint-Christophe, où reposent plusieurs Yon.
 
« La Glane » : maison de campagne entre Tourcoing et Roubaix, lieu de convivialité, de prière et de charité.
 
Hôtel Amédée Prouvost-Yon (Roubaix) : construit vers 1880, classé Monument Historique, symbole du rayonnement industriel.
 
Château d’Estaimbourg (Hainaut, Belgique) : refuge spirituel et familial de Joséphine Yon, où elle mourut en 1902, dans une atmosphère de paix et de ferveur.
 
 
Chapitre VI – Bibliographie et sources
 
Jules van den Driessche, Histoire de Tourcoing.
 
Albert-Eugène Prouvost, Discours du centenaire du peignage Amédée Prouvost et Cie.
 
Souvenirs de Madame Amédée II Prouvost, née Marie Bénat, D’un siècle à l’autre, de Bretagne en Flandre, éd. Jacques Toulemonde.
 
Roglo.eu (base généalogique).
 
Contrats notariés de Tourcoing (1678–1679).
 
Archives municipales de Tourcoing et Roubaix.
 
 
Chapitre VII – Annexes ALFI (Citations et portraits)
 
Visite impériale de 1867 : témoignage de l’étonnement de Napoléon III devant le peignage Prouvost.
 
Joséphine Yon : « Les visites chez les pauvres étaient quotidiennes… elle se faisait une joie de donner chaque jour un dîner à une de ces familles nécessiteuses… ».
 
Souvenir Don Bosco (1883) : accueilli dans la famille Prouvost, anecdote transmise par tante Claire.
 
Oratoire de « La Glane » : lieu de recueillement et d’éducation spirituelle.
 
Henri Lestienne (1915) : petit-fils prêtre et aumônier militaire, mort au champ d’honneur.
 
Vie à Estaimbourg : « On s’endormait en remerciant la Bonne Providence de tant de joies goûtées dans une paix si profonde. »
 
Conclusion générale
 
La lignée Yon, issue de Tourcoing, témoigne de la transformation des familles flamandes :
 
D’une bourgeoisie civique et confraternelle au XVIIᵉ siècle.
 
À une dynastie industrielle et philanthropique au XIXᵉ siècle.
 
En activant aujourd’hui leur mémoire, l’ALFI restitue aux Yon une place dans l’histoire des lignées qui ont servi le Bien Commun par la foi, le travail et la charité.
 
 
📌 Licence et sources : Texte rédigé à partir de sources publiques (Van den Driessche, Roglo, archives, souvenirs familiaux). Disponible sous licence CC BY-SA 4.0, conformément aux usages de Wikipédia et de l’Armorial ALFI.


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Dernière version du 10 novembre 2025 à 18:38

La famille Yon s’enracine à Tourcoing dès la fin du XVIᵉ siècle. Mentionnée par Jules van den Driessche (Histoire de Tourcoing, p. 81), elle figure parmi ces lignées de notables flamands qui, par leur enracinement, leurs fonctions civiques et leur rôle dans les confréries, participèrent à l’identité profonde de la cité.

Au XVIIᵉ siècle, la trace des Yon est claire :

  • Antoine Yon est élu roi de la confrérie Saint-André en 1664, marquant le poids religieux et social de la lignée.
  • Guillaume Yon occupe la charge d’échevin de Tourcoing en 1669, signe d’autorité civique et d’intégration à la bourgeoisie locale.
  • En 1687, un Yon est encore cité comme homme de fief, attestant la reconnaissance juridique de la famille.
  • Trois membres de la famille Yon reposent sous le pavement de l’église Saint-Christophe de Tourcoing, illustration d’une mémoire familiale ancrée dans la communauté chrétienne.

La figure centrale et l’ancêtre suivi dans la généalogie est Guillaume Yon (1601–1676), fils de Jacques Yon et de Suzanne Welcomme, époux de Marie Delemotte. Ses descendants se ramifient dans les familles bourgeoises et marchandes de Tourcoing, formant un tissu de relations qui se prolonge jusqu’aux grands lignages industriels du XIXᵉ siècle.

La lignée Yon illustre ainsi un cheminement historique exemplaire :

  • Partant de familles de marchands et de sayeteurs, établis dans une ville en pleine expansion.
  • Gravissant les échelons de la responsabilité civique et confraternelle (confréries, échevinage, fiefs).
  • Pour aboutir, au XIXᵉ siècle, à l’alliance décisive de Joséphine Yon (1827–1902) avec Amédée Prouvost (1820–1885), fondateur du peignage industriel roubaisien.

Par cette union, la mémoire Yon se rattache à la dynastie des Prouvost, inscrivant définitivement la famille dans la grande histoire économique et sociale de Roubaix et du Nord.

Armoiries et devise[modifier | modifier le wikicode]

À ce jour, aucune armoirie ancienne des Yon de Tourcoing n’a été formellement relevée dans les armoriaux classiques. La famille apparaît dans les sources comme une lignée bourgeoise, marchande et textile, intégrée aux institutions de la cité (confrérie Saint-André, charges communales, fiefs), mais ne semble pas avoir revendiqué de blason en usage officiel.

Conformément à la méthode ALFI, un blason de proposition peut être formulé en cohérence avec : — l’enracinement flamand et textile ; — la dimension chrétienne et confraternelle ; — la tradition locale des blasons parlants.


Blason proposé (ALFI) : « D’azur, à la navette de tisserand d’or posée en fasce, accompagnée en chef d’une croix pattée d’argent et en pointe de trois épis de blé d’or ordonnés 2 et 1. »

Devise proposée : Industria et Fides (« Par le travail et la foi »)

Symbolique :

  • **D’azur** : fidélité, stabilité, sérieux des lignées bourgeoises du Nord.
  • **Navette d’or** : travail du fil, tissage et mémoire de l’industrie textile, caractéristique de Tourcoing.
  • **Croix pattée d’argent** : foi chrétienne, confrérie Saint-André, engagement paroissial.
  • **Trois épis d’or** : prospérité modeste, fécondité familiale, travail rural et urbain réuni.
  • **Contraste or/azur/argent** : lisibilité parfaite et respect strict des règles héraldiques.

Ce blason rassemble les éléments de l’identité Yon—travail, foi et enracinement flamand—en une composition simple, claire et pleinement héraldique.

Chronologie et filiation[modifier | modifier le wikicode]

La chronologie suit la filiation agnatique, de Jacques Yon au XVIᵉ siècle jusqu’à Joséphine Yon au XIXᵉ siècle.

  • Jacques Yon x Suzanne Welcomme →
 * Guillaume Yon (1601–1676), échevin de Tourcoing, marié à Marie Delemotte.  
   * Antoine Yon (1628–ap. 1689).  
   * Laurent Yon (1680–1746), marié à Anne Françoise Pollet.  
     * Jean-Baptiste Joseph Yon (1729–1792), marié à Marie Madeleine Lacquemant.  
       * Antoine Denis Joseph Yon (1768–1845), marié à Charlotte Delebecq.  
         * Antoine Charles Yon (1798–1833), marié en 1826 à Hyacinthe Delaoutre.  
           * Joséphine Yon (1827–1902), mariée en 1844 à Amédée Prouvost (1820–1885).  

Engagement au service du Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]

La famille Yon illustre une noblesse de service :

  • XVIIᵉ siècle : rois de confrérie, échevins, hommes de fief, inscrits dans la vie civique et religieuse de Tourcoing.
  • XVIIIᵉ siècle : alliances stratégiques avec les familles notables Catteau, Wattinne, Bulteau.
  • XIXᵉ siècle : par Joséphine Yon et Amédée Prouvost, la lignée contribue à la révolution industrielle roubaisienne, introduit le peignage mécanique, fonde des usines, développe des cités ouvrières et met en place une philanthropie concrète.

Joséphine Yon (1827–1902) :

  • Présidente de la Conférence Saint-Vincent-de-Paul.
  • Secours quotidien aux familles pauvres.
  • Transmission d’une piété vivante par l’oratoire familial et l’éducation chrétienne des enfants.

Demeures et mémoire[modifier | modifier le wikicode]

  • Église Saint-Christophe de Tourcoing : plusieurs Yon y reposent.
  • La Glane : maison de campagne entre Tourcoing et Roubaix, lieu de convivialité, de prière et de charité.
  • Hôtel Amédée Prouvost-Yon (Roubaix) : construit vers 1880, classé Monument Historique.
  • Château d’Estaimbourg (Hainaut, Belgique) : refuge spirituel et familial de Joséphine Yon, où elle mourut en 1902.

Bibliographie et sources[modifier | modifier le wikicode]

  • Jules van den Driessche, Histoire de Tourcoing.
  • Albert-Eugène Prouvost, Discours du centenaire du peignage Amédée Prouvost et Cie.
  • Souvenirs de Madame Amédée II Prouvost, née Marie Bénat, D’un siècle à l’autre, de Bretagne en Flandre, éd. Jacques Toulemonde.
  • Roglo.eu (base généalogique).
  • Contrats notariés de Tourcoing (1678–1679).
  • Archives municipales de Tourcoing et Roubaix.

Annexes ALFI (citations et portraits)[modifier | modifier le wikicode]

  • Visite impériale de 1867 : témoignage de l’étonnement de Napoléon III devant le peignage Prouvost.
  • Joséphine Yon : « Les visites chez les pauvres étaient quotidiennes… elle se faisait une joie de donner chaque jour un dîner à une de ces familles nécessiteuses… »
  • Souvenir Don Bosco (1883) : accueilli dans la famille Prouvost.
  • Oratoire de La Glane : lieu de recueillement et d’éducation spirituelle.
  • Henri Lestienne (1915) : petit-fils prêtre et aumônier militaire, mort au champ d’honneur.
  • Vie à Estaimbourg : « On s’endormait en remerciant la Bonne Providence de tant de joies goûtées dans une paix si profonde. »

Conclusion générale[modifier | modifier le wikicode]

La lignée Yon, issue de Tourcoing, témoigne de la transformation des familles flamandes :

  • D’une bourgeoisie civique et confraternelle au XVIIᵉ siècle.
  • À une dynastie industrielle et philanthropique au XIXᵉ siècle.

En activant aujourd’hui leur mémoire, l’ALFI restitue aux Yon une place dans l’histoire des lignées qui ont servi le Bien Commun par la foi, le travail et la charité.

Mention légale[modifier | modifier le wikicode]

📌 Texte rédigé à partir de sources publiques (Van den Driessche, Roglo, archives, souvenirs familiaux). Disponible sous licence [CC BY-SA 4.0](https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr), conformément aux usages de Wikipédia et de l’Armorial ALFI.