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Thesaurus de la famille Rougier de La Simone (Provence) | |||
Introduction | |||
La famille Rougier de La Simone trouve ses origines au cœur de la Provence, dans les vallées montagneuses du Caire, entre Faucon-du-Caire et Gigors (actuelles Alpes-de-Haute-Provence). Issue de laboureurs et de « mesnagers » dès le XVIᵉ siècle, elle incarne le passage de la paysannerie aisée aux notables provençaux, puis aux entrepreneurs et ingénieurs de la modernité méridionale. | |||
Ses membres ont traversé douze générations attestées, depuis Barthélemy Rougier, travailleur sur son bien à Faucon-du-Caire au XVIᵉ siècle, jusqu’à Albert Rougier (1851-1954), constructeur du château de La Simone et acteur majeur des chemins de fer miniers dans les Pyrénées-Orientales. | |||
La lignée est attestée par de nombreux registres paroissiaux et actes notariés, et documentée sur Roglo.eu, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, du Var et des Bouches-du-Rhône, ainsi que dans l’Armorial de Provence (1696). | |||
== Armoiries et blason == | |||
[[Fichier:Blason-Rougier-de-La-Simone.svg|150px|thumb|center|Blason de la famille Rougier de La Simone]] | |||
'''Blasonnement :''' D’azur, au lion d’or, plantant une épée d’argent au sommet d’une montagne au naturel, mouvant de la pointe. | |||
'''Blason secondaire (Armorial de Provence, 1696 – Jean Rougier) :''' D’azur au sautoir d’argent chargé de cinq roses de gueules. | |||
Ces armoiries unissent la noblesse de l’effort (lion), la force protectrice (épée) et la fidélité à la terre provençale (montagne). Elles traduisent l’élévation d’un lignage de travailleurs et de propriétaires au service de la prospérité régionale. | |||
Chronologie agnatique | |||
Les Rougier forment une lignée continue depuis le XVIᵉ siècle : | |||
Barthélemy Rougier, mesnager à Faucon-du-Caire, vers 1550. | |||
Étienne Rougier, son fils, marié à Sébastienne Nycolas (Gigors, 1574). | |||
Jacques Rougier, mesnager à Faucon-du-Caire. | |||
Honoré Rougier, propriétaire (m. 1602, Claude Nicollas). | |||
Antoine Rougier, mesnager (m. 1622, Anne Tournayre). | |||
Jean Rougier, mesnager (m. 1659, Marguerite Conilhe). | |||
Jacques Rougier et son fils Jean Rougier (1683-1748), laboureur à Faucon et La Motte-du-Caire (m. Jeanne Martin). | |||
Jean Rougier (1714-1792), laboureur et propriétaire à Rochebrune, marié à Anne Reymond [Note 9]. | |||
Pierre Rougier (1757-1829), négociant à Aix-en-Provence (m. Magdeleine-Rose Touche). | |||
Nicolas Rougier (1790-1863), acquéreur du château de La Simone à Meyreuil [Note 31]. | |||
Augustin Rougier (1820-1880), ingénieur civil et entrepreneur de travaux publics ; il agrandit et modernise le domaine familial [Note 35]. | |||
Albert Rougier (1851-1954), entrepreneur des chemins de fer miniers, propriétaire du château de La Simone, fondateur de la S.A. des Chemins de fer Miniers des Pyrénées-Orientales [Note 36]. | |||
Les générations suivantes s’allient à de grandes familles : Aillaud, d’Aboville, Fauconneau Dufresne, Menu de Ménil, Brion de Boisgillet et Sylvestre. | |||
Engagement au service du Bien Commun | |||
Justice et transmission | |||
Les Rougier sont présents dans les archives notariales dès le XVIᵉ siècle, garants des usages locaux et du respect des contrats agraires. Plusieurs générations furent propriétaires de biens ruraux, témoignant d’une continuité exemplaire du droit coutumier provençal. | |||
Foi et clergé | |||
Leur piété est manifeste dans les registres paroissiaux de Faucon-du-Caire et de Gigors. Des alliances avec des familles catholiques enracinées de la Provence profonde (Nicollas, Tournayre, Conilhe) maintiennent la fidélité au rite romain à travers les siècles. | |||
Service militaire et public | |||
Le général Stanislas Rougier (1863-1937), croix de guerre 14-18, incarne l’engagement patriotique de la lignée, tout comme son beau-père le colonel Georges Menu, baron de Ménil [Note 41-1]. | |||
Dans la sphère civile, Augustin Rougier et Albert Rougier participèrent activement aux grands travaux publics du XIXᵉ siècle : ponts, canaux et réseaux ferroviaires reliant la Provence aux Pyrénées. | |||
Culture et sciences | |||
Les archives familiales mentionnent le portrait de Marie-Madeleine Varcollier née Rougier (1761-1844), peint par Atala Stamaty, conservé dans les collections départementales des Bouches-du-Rhône [Note 44]. | |||
Le domaine de La Simone devient, au XIXᵉ siècle, un haut lieu de culture et de transmission, rassemblant ingénieurs, artistes et officiers issus du même lignage. | |||
Philanthropie et initiatives sociales | |||
Les Rougier de La Simone, à travers leurs œuvres agricoles, industrielles et religieuses, témoignent d’un esprit de responsabilité et de solidarité locale. La reconstruction et l’entretien du domaine familial ont favorisé l’emploi de nombreux artisans et ouvriers de la région d’Aix et de Meyreuil. | |||
Version du 17 octobre 2025 à 06:07
Thesaurus de la famille Rougier de La Simone (Provence) Introduction La famille Rougier de La Simone trouve ses origines au cœur de la Provence, dans les vallées montagneuses du Caire, entre Faucon-du-Caire et Gigors (actuelles Alpes-de-Haute-Provence). Issue de laboureurs et de « mesnagers » dès le XVIᵉ siècle, elle incarne le passage de la paysannerie aisée aux notables provençaux, puis aux entrepreneurs et ingénieurs de la modernité méridionale. Ses membres ont traversé douze générations attestées, depuis Barthélemy Rougier, travailleur sur son bien à Faucon-du-Caire au XVIᵉ siècle, jusqu’à Albert Rougier (1851-1954), constructeur du château de La Simone et acteur majeur des chemins de fer miniers dans les Pyrénées-Orientales. La lignée est attestée par de nombreux registres paroissiaux et actes notariés, et documentée sur Roglo.eu, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, du Var et des Bouches-du-Rhône, ainsi que dans l’Armorial de Provence (1696).
Armoiries et blason
Blasonnement : D’azur, au lion d’or, plantant une épée d’argent au sommet d’une montagne au naturel, mouvant de la pointe. Blason secondaire (Armorial de Provence, 1696 – Jean Rougier) : D’azur au sautoir d’argent chargé de cinq roses de gueules. Ces armoiries unissent la noblesse de l’effort (lion), la force protectrice (épée) et la fidélité à la terre provençale (montagne). Elles traduisent l’élévation d’un lignage de travailleurs et de propriétaires au service de la prospérité régionale.
Chronologie agnatique Les Rougier forment une lignée continue depuis le XVIᵉ siècle :
Barthélemy Rougier, mesnager à Faucon-du-Caire, vers 1550. Étienne Rougier, son fils, marié à Sébastienne Nycolas (Gigors, 1574). Jacques Rougier, mesnager à Faucon-du-Caire. Honoré Rougier, propriétaire (m. 1602, Claude Nicollas). Antoine Rougier, mesnager (m. 1622, Anne Tournayre). Jean Rougier, mesnager (m. 1659, Marguerite Conilhe). Jacques Rougier et son fils Jean Rougier (1683-1748), laboureur à Faucon et La Motte-du-Caire (m. Jeanne Martin). Jean Rougier (1714-1792), laboureur et propriétaire à Rochebrune, marié à Anne Reymond [Note 9]. Pierre Rougier (1757-1829), négociant à Aix-en-Provence (m. Magdeleine-Rose Touche). Nicolas Rougier (1790-1863), acquéreur du château de La Simone à Meyreuil [Note 31]. Augustin Rougier (1820-1880), ingénieur civil et entrepreneur de travaux publics ; il agrandit et modernise le domaine familial [Note 35]. Albert Rougier (1851-1954), entrepreneur des chemins de fer miniers, propriétaire du château de La Simone, fondateur de la S.A. des Chemins de fer Miniers des Pyrénées-Orientales [Note 36]. Les générations suivantes s’allient à de grandes familles : Aillaud, d’Aboville, Fauconneau Dufresne, Menu de Ménil, Brion de Boisgillet et Sylvestre.
Engagement au service du Bien Commun Justice et transmission Les Rougier sont présents dans les archives notariales dès le XVIᵉ siècle, garants des usages locaux et du respect des contrats agraires. Plusieurs générations furent propriétaires de biens ruraux, témoignant d’une continuité exemplaire du droit coutumier provençal.
Foi et clergé Leur piété est manifeste dans les registres paroissiaux de Faucon-du-Caire et de Gigors. Des alliances avec des familles catholiques enracinées de la Provence profonde (Nicollas, Tournayre, Conilhe) maintiennent la fidélité au rite romain à travers les siècles.
Service militaire et public Le général Stanislas Rougier (1863-1937), croix de guerre 14-18, incarne l’engagement patriotique de la lignée, tout comme son beau-père le colonel Georges Menu, baron de Ménil [Note 41-1]. Dans la sphère civile, Augustin Rougier et Albert Rougier participèrent activement aux grands travaux publics du XIXᵉ siècle : ponts, canaux et réseaux ferroviaires reliant la Provence aux Pyrénées.
Culture et sciences Les archives familiales mentionnent le portrait de Marie-Madeleine Varcollier née Rougier (1761-1844), peint par Atala Stamaty, conservé dans les collections départementales des Bouches-du-Rhône [Note 44]. Le domaine de La Simone devient, au XIXᵉ siècle, un haut lieu de culture et de transmission, rassemblant ingénieurs, artistes et officiers issus du même lignage.
Philanthropie et initiatives sociales Les Rougier de La Simone, à travers leurs œuvres agricoles, industrielles et religieuses, témoignent d’un esprit de responsabilité et de solidarité locale. La reconstruction et l’entretien du domaine familial ont favorisé l’emploi de nombreux artisans et ouvriers de la région d’Aix et de Meyreuil.