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La famille Rougier compte de nombreux descendants marquants dans les arts et les lettres.   
La famille Rougier compte de nombreux descendants marquants dans les arts et les lettres.   
'''Marie-Madeleine Varcollier née Rougier (1761–1844)''', mère d’'''Augustin Varcollier''', directeur des Beaux-Arts de Paris et secrétaire du roi Jérôme Napoléon, fut l’aïeule du peintre '''Oscar Varcollier''', prix de Rome, et des architectes '''Marcellin et Louis Varcollier'''.   
'''Marie-Madeleine Varcollier née Rougier (1761–1844)''', mère d’'''Augustin Varcollier''', directeur des Beaux-Arts de Paris et secrétaire du roi Jérôme Napoléon, fut l’aïeule du peintre '''Oscar Varcollier''', prix de Rome, et des architectes '''Marcellin et Louis Varcollier'''.   
Leurs descendances se prolongent dans les familles Kergall, Jacobé de Naurois, Marchand, de Maistre et Janicot (dont l’écrivain '''Michel del Castillo''').   
Leurs descendances se prolongent dans les familles Kergall, Jacobé de Naurois, Marchand, de Maistre (dont le cinéaste Gilles de Maistre) et Janicot (dont l’écrivain '''Michel del Castillo''').   


Le baron '''Jean de Ménil''', fils de Madeleine Rougier, fonda avec son épouse Dominique Schlumberger la célèbre '''Menil Foundation''' à Houston, qui abrite une collection d’art majeure et prolonge la tradition philanthropique du lignage.   
Le baron '''Jean de Ménil''', fils de Madeleine Rougier, fonda avec son épouse Dominique Schlumberger la célèbre '''Menil Foundation''' à Houston, qui abrite une collection d’art majeure et prolonge la tradition philanthropique du lignage.   
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Version du 18 novembre 2025 à 16:49

Thésaurus Agnatique ALFI – Famille Rougier

1. Armoiries

Blason de la famille Rougier

Blasonnement :

  • (Armorial de Provence, 1696 – Jean Rougier)*
    • D’azur au sautoir d’argent chargé de cinq roses de gueules.**

Ces armes, d’une élégante symétrie, traduisent l’esprit provençal de constance et de fidélité. Le bleu évoque la profondeur du ciel méditerranéen, l’argent la pureté du service, et les roses de gueules rappellent l’union du courage et de la tendresse. Elles apparaissent dès 1696 dans l’Armorial général de Provence.

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2. Arbre généalogique simplifié

Les Rougier forment une lignée continue depuis le XVIᵉ siècle :

  • Barthélemy Rougier, mesnager à Faucon-du-Caire, vers 1550.
  • Étienne Rougier, son fils, marié à Sébastienne Nycolas (Gigors, 1574).
  • Jacques Rougier, mesnager à Faucon-du-Caire.
  • Honoré Rougier, mesnager à Faucon-du-Caire (m. 1602, Claude Nicollas).
  • Antoine Rougier, mesnager à Faucon-du-Caire (m. 1622, Anne Tournayre).
  • Jean Rougier, mesnager à Faucon-du-Caire (m. 1659, Marguerite Conilhe).
  • Jacques Rougier, laboureur à Faucon et La Motte-du-Caire (m. Jeanne Isnard).
  • Jean Rougier (1683–1748), laboureur à Faucon et La Motte-du-Caire (m. Jeanne Martin).
  • Jean Rougier (1714–1792), propriétaire à Faucon-du-Caire et Rochebrune (m. 1754 Anne Reymond).
  • Pierre Rougier (1757–1829), négociant à Aix-en-Provence (m. 1787 Magdeleine-Rose Touche).
  • Nicolas Rougier (1790–1863), acquéreur du château de La Simone à Meyreuil (m. 1815 Marie Luchesi di Ferdinand).
  • Marcellin Rougier (1825–1901), polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, officier de la Légion d'Honneur (m. 1859 Adèle d’Aboville).
  • Stanislas Rougier (1863–1937), général de brigade d’artillerie, commandeur de la Légion d’Honneur (m. 1892 Marie Fauconneau Dufresne, puis 1923 Louise Brion de Boisgillet).
  • Dominique Rougier (1899–1977), chevalier de la Légion d’Honneur (m. 1924 Suzanne de Coulomme Labarthe).
  • Yves Rougier (1927–2001), chevalier du Mérite (m. 1956 Marie-José Assier de Pompignan).

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3. Figures marquantes et Bien Commun

L’histoire des Rougier illustre de manière exemplaire la vocation agnatique du Bien Commun selon la tradition provençale : unir le travail, la foi et le service dans une harmonie de générations fidèles à leur sol et à leur devoir.

3.1 Justice et transmission

Les Rougier apparaissent dès le XVIᵉ siècle dans les registres notariés du Caire et de Gigors comme témoins et garants d’actes fonciers. À travers plusieurs générations de mesnagers et de propriétaires terriens, ils incarnent la stabilité juridique de la Provence rurale.

3.2 Foi et clergé

La foi catholique fut le socle invisible de la continuité familiale. Les Rougier sont mentionnés comme parrains, marguilliers et donateurs des confréries locales. Au XVIIIᵉ siècle, plusieurs membres rejoignent les ordres séculiers et soutiennent les églises de Rochebrune et du Caire. Durant la Révolution, certains cachèrent des prêtres réfractaires ; d’autres participèrent à la reconstruction religieuse du XIXᵉ siècle. La branche d’Aix, marquée par le catholicisme social, finança les missions diocésaines et les écoles libres.

Parmi les figures religieuses :

  • Sœur Joséphine Rougier (1832–1895), supérieure des sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve.
  • Sœur Marie-Madeleine Rougier (1897–1984), communauté des Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie, couvent de Picpus.
  • Sœur Chantal Rougier (1926–2013), petite sœur de l’Assomption.
  • Père Stanislas Rougier (1931– ), prédicateur et écrivain.

D’autres descendants féminins ont également servi l’Église : le père Patrice de Ménil (1909–1989), le père Joseph Jacobé de Naurois, le père Yves Auriau, les sœurs Marie-France Pesle (1915–1989) et Véronique Pesle (1920–1985).

3.3 Service militaire et public

Le service du pays accompagna toujours le service de Dieu. Dès le Second Empire, les Rougier figurent parmi les officiers et ingénieurs civils contribuant à la modernisation des infrastructures provençales. Augustin Rougier (1820–1880) et son fils Albert Rougier (1851–1954) œuvrèrent à la construction des routes, ponts et voies ferrées reliant la Provence au Languedoc et aux Pyrénées.

Marcellin Rougier (1825–1901), directeur des Travaux de la compagnie "Paris-Orléans", fit ériger avec Gustave Eiffel le pont de la gare Bordeaux-Saint-Jean. Il avait épousé la fille du général Charles Edouard d'Aboville, polytechnicien, commandeur de la légion d'honneur. Leur fils, le général Stanislas Rougier (1863–1937), commandeur de la Légion d’Honneur, décoré de la Croix de guerre 1914–1918, incarne la fidélité nationale. Sa parenté inclut son beau-frère le colonel baron Georges Menu de Ménil (1863–1947) et leurs fils, Michel Rougier (1895–1918), Marcel de Ménil (1889–1918) et Emmanuel de Ménil (1897–1918), morts au champ d’honneur.

La tradition militaire se poursuit avec le colonel Pierre Rougier (1893–1996), commandeur de la Légion d’Honneur, et son fils Yves Rougier (1933–1965), officier de l’armée de l’air, mort en service. Dominique Rougier (1899–1977), engagé volontaire à 17 ans, blessé et décoré, est l’aïeul du général Alexis Rougier (né en 1972), membre de l’état-major de l’Armée de l’air et de l’Espace. La famille Rougier est citée douze fois dans l’ordre de la Légion d’Honneur.

3.4 Culture et sciences

La famille Rougier compte de nombreux descendants marquants dans les arts et les lettres. Marie-Madeleine Varcollier née Rougier (1761–1844), mère d’Augustin Varcollier, directeur des Beaux-Arts de Paris et secrétaire du roi Jérôme Napoléon, fut l’aïeule du peintre Oscar Varcollier, prix de Rome, et des architectes Marcellin et Louis Varcollier. Leurs descendances se prolongent dans les familles Kergall, Jacobé de Naurois, Marchand, de Maistre (dont le cinéaste Gilles de Maistre) et Janicot (dont l’écrivain Michel del Castillo).

Le baron Jean de Ménil, fils de Madeleine Rougier, fonda avec son épouse Dominique Schlumberger la célèbre Menil Foundation à Houston, qui abrite une collection d’art majeure et prolonge la tradition philanthropique du lignage.

Au XIXᵉ siècle, le château de La Simone devint un foyer culturel accueillant artistes et ingénieurs. Sous Albert Rougier, mécène discret, le domaine abrita une bibliothèque religieuse et scientifique dédiée à la formation d’ingénieurs catholiques.

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4. Demeures et ancrages patrimoniaux

Le domaine de La Simone, situé à Meyreuil (Bouches-du-Rhône), constitue le centre historique du lignage. Acquis par Nicolas Rougier (1790–1863), il fut agrandi par Augustin Rougier (1820–1880). Son petit-fils Albert (1851–1954) fit ériger les tourelles et escaliers sculptés par Cantini. Jean Rougier (1898–1976) développa la culture viticole de la propriété, productrice du vin AOC Palette.

D’autres branches s’établirent en Bourbonnais (Cérilly) et au Pays basque (Saint-Jean-de-Luz).

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5. Alliances

Les Rougier se sont alliés aux familles : Varcollier, d’Aboville, Aillaud, Sylvestre, Buerle Agnelly, Fauconneau Dufresne, Menu de Ménil, Brion de Boisgillet, Aune, Vachée, de Coulomme Labarthe, de Fraguier, Lemaigre du Breuil, Legrix de La Salle, Clerget, Le Ménestrel, Assier de Pompignan.

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6. Bibliographi et sources

  • *Armorial de Provence* (1696)
  • Edwige Praca – *Contribution à l’histoire de l’industrie métallurgique dans les Pyrénées-Orientales, 1803–1939*, Montpellier III, 1998
  • Robert Lapassat – « Du patrimoine et des inventaires… », *Conflent*, n°213, Prades, 1998
  • Archives départementales des Hautes-Alpes (2E126/1/3, 2E126/1/11 – Rochebrune)
  • Archives départementales des Pyrénées-Orientales (séries 4U1118 à 4U1131)
  • Archives départementales des Bouches-du-Rhône (fonds La Simone)
  • Base [Roglo.eu](https://roglo.eu/), licence CC BY-SA 4.0

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Mention légale (SCRIPT ALFI)

Sources : ce Thésaurus utilise des données issues de Roglo (roglo.eu) et de Wikipédia (licence CC BY-SA 4.0), ainsi que de sources publiques fiables. Les données factuelles (dates, filiations, lieux) sont utilisées à des fins documentaires. Le texte, la structure, la sélection, l'organisation, les titres, les sections et la mise en forme du présent document relèvent du travail original de l’ALFI et sont protégés par la licence CC BY-SA 4.0. Reproduction et diffusion autorisées avec citation : « Thésaurus Agnatique ALFI ». Toute correction factuelle ou modification issue d’une source fiable peut être intégrée sur demande, conformément à la charte éditoriale du Wiki ALFI.



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