« Thesaurus de la lignée MORITZ » : différence entre les versions
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* Au tournant du XXᵉ siècle, la '''culture de l’écrit''' se renforce : | * Au tournant du XXᵉ siècle, la '''culture de l’écrit''' se renforce : | ||
– René Moritz tient des ''carnets d’entretiens'' (1914–1924) consignant ses missions et recherches dans l’industrie chimique ; | – René Moritz tient des ''carnets d’entretiens'' (1914–1924) consignant ses missions et recherches dans l’industrie chimique ; | ||
– ces documents constituent une source primaire essentielle pour l’histoire industrielle de la Première Guerre mondiale. | |||
* Dans les années 1960, '''André Moritz''' établit un premier arbre généalogique complet aux archives de Strasbourg. | * Dans les années 1960, '''André Moritz''' établit un premier arbre généalogique complet aux archives de Strasbourg. | ||
Il sera repris et modernisé : | |||
– par '''Jacques Moritz''' (informatisation dans les années 2000) ; | |||
– puis par '''Olivier Moritz''' (mise à jour continue). | |||
* Cette généalogie éclaire la transformation d’une lignée paysanne et artisanale d’Alsace du Nord en une famille d’ingénieurs, d’industriels et de cadres, dont la mémoire reste au cœur de l’identité collective. | * Cette généalogie éclaire la transformation d’une lignée paysanne et artisanale d’Alsace du Nord en une famille d’ingénieurs, d’industriels et de cadres, dont la mémoire reste au cœur de l’identité collective. | ||
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* Le lien à l’Église apparaît aussi dans l’entretien des sépultures : | * Le lien à l’Église apparaît aussi dans l’entretien des sépultures : | ||
– tombes de Victor Moritz Iᵉʳ et d’Alberte Colombain à Mulhouse ; | |||
– concessions Colombain et Chanoine à Niederbronn ; | |||
– tombe de Jacques-Philippe Moritz à Ingwiller. | |||
* La pratique religieuse se poursuit en région parisienne : confirmations, baptêmes et mariages au temple du Vésinet, à Saint-Germain-en-Laye, ou à l’étranger dans des communautés protestantes francophones. | * La pratique religieuse se poursuit en région parisienne : confirmations, baptêmes et mariages au temple du Vésinet, à Saint-Germain-en-Laye, ou à l’étranger dans des communautés protestantes francophones. | ||
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* En 1939–1945 : | * En 1939–1945 : | ||
– '''Paul Moritz''' commande un petit ouvrage rattaché à la Ligne Maginot, est capturé en juin 1940 et passe cinq années en captivité avant son rapatriement ; | |||
– l’usine de Reichshoffen est placée sous séquestre par le Reich puis récupérée par la famille à la Libération. | |||
* La lignée compte aussi des officiers de réserve, des résistants de cœur, des mobilisés de 14-18 et de 39-45, dont les parcours reflètent la fidélité des Alsaciens francophiles. | * La lignée compte aussi des officiers de réserve, des résistants de cœur, des mobilisés de 14-18 et de 39-45, dont les parcours reflètent la fidélité des Alsaciens francophiles. | ||
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* Sur le plan familial, on note : | * Sur le plan familial, on note : | ||
– soutien à des étudiants ou proches ; | |||
– engagement d’Yves et Patricia Moritz dans la justice des mineurs ; | |||
– création du domaine viticole Moritz-Prado orienté vers les vins naturels. | |||
* L’entretien des tombes, la conservation des archives et la rédaction de dictionnaires historiques constituent enfin un service direct au Bien Commun de la mémoire. | * L’entretien des tombes, la conservation des archives et la rédaction de dictionnaires historiques constituent enfin un service direct au Bien Commun de la mémoire. | ||
Version du 22 novembre 2025 à 14:36
| Infobox généalogique – Famille Moritz | |
|---|---|
| Origine | Ingwiller (Bas-Rhin), début XVIᵉ siècle |
| Région d’ancrage | Alsace du Nord (Ingwiller, Bouxwiller, Reichshoffen) |
| Religion historique | Protestantisme luthérien (XVIᵉ–XXᵉ) |
| Métiers initiaux | Marchands, cultivateurs, teinturiers (garance) |
| Évolution | Chimie – Métallurgie – Cellulose – Industrie (Tréca) |
| Figures clés |
• René Moritz (1871–1946), ingénieur chimiste • Victor Moritz (1ᵉʳ), ingénieur – Option 1871 • Paul Moritz (1912–1995), ingénieur Arts & Métiers |
| Blason ALFI | |
Introduction
La famille Moritz présente un parcours de cinq siècles, depuis un ancêtre marchand d’épices à Ingwiller au début du XVIᵉ siècle jusqu’à la constitution d’un véritable empire industriel français autour de la chimie, de la métallurgie, de la tréfilerie, de la câblerie et de la literie (marque Tréca).
L’histoire familiale a été préservée notamment grâce aux travaux d’André Moritz dans les années 1960, à la transmission orale entre les générations et aux recherches généalogiques menées par les membres de la famille jusqu’aux années 2000 .
Cette famille incarne :
- la **fidélité à la France**, notamment par le choix de l’« option » de 1871 ;
- la **mobilité et l’adaptation**, des villages alsaciens à Lille, Reichshoffen, Chatou, Saint-Brévin ;
- la **créativité industrielle**, de la chimie de guerre aux grands ensembles métallurgiques et de literie ;
- le **courage militaire**, concrétisé par l’engagement dans la Ligne Maginot, la captivité, l’Oflag XVII A ;
- la **transmission**, attestée par les demeures, les sépultures protestantes et la mémoire technique conservée dans les carnets de René Moritz.
Ce Thésaurus restitue intégralement le texte rédigé par Yves Moritz en décembre 2025, en lui donnant la structure, la solennité et la verticalité du modèle civilisationnel ALFI.
Armoiries et blason
Aucune armoirie ancienne authentifiée dans les grands recueils d’héraldique alsaciens, allemands ou français n’a pu être associée formellement à la famille Moritz.
Recueils et sources héraldique consultés
Les vérifications ont été effectuées dans les principaux corpus suivants :
- **Johannes Baptist Rietstap**, Armorial Général (éd. 1861, rééd. 1903)
- **Siebmacher**, Wappenbuch (armoriaux germaniques, XVIᵉ–XIXᵉ siècles)
- **Stroehl**, Deutsche Wappenrolle
- **Armorial de la Noblesse d’Alsace (éd. différents, Archives départementales du Bas-Rhin)
- **Armorial de la Ville de Strasbourg** (Archives municipales)
- **Armorial de Wissembourg et du Nord de l’Alsace**
- **Armorial Général de France** (édit de 1696 – registres d’Alsace consultés)
- Registres iconographiques des **Sociétés savantes du Bas-Rhin** et corpus généalogiques régionaux.
Aucun blason Moritz n’y apparaît, ni dans les variantes « Moritz / MoritZ / MoricZ / Moric » relevées dans ces ouvrages. Conformément au Script ALFI, un blason civilisatoire est donc proposé.

Symbolique
- D’or
Lumière, invention, excellence technique et esprit scientifique (chimie, cellulose, explosifs, métallurgie).
- Lion de gueules armé et lampassé d’azur
Symbole du courage et du service militaire :
- – défense de Strasbourg en 1870 ;
- – industrie de guerre (1914–1918) ;
- – Ligne Maginot, captivité, résistance passive (1939–1945).
- Fuseau de sable
Racines proto-industrielles : teinturiers, cultivateurs de garance, artisans du textile ; préfiguration de la vocation chimique et industrielle de la lignée.
- Chef de gueules
Lien historique à la France, rappel de l’option de 1871, refus de l’annexion allemande.
- Trois fers de loup d’or (variante alsacienne)
Symbole traditionnel de l’Alsace :
- – utilisé dans de nombreuses familles et villes (ex. Wissembourg) ;
- – marque l’enracinement séculaire dans l’Alsace du Nord ;
- – figure héraldique de vigilance, de défense et d’intégrité territoriale.
Origines et légendes familiales
Carte dynastique
-
Alsace du Nord (XVIᵉ–XIXᵉ siècles) — Ingwiller → Bouxwiller → Pfaffenhoffen → Reichshoffen.
-
Exil de 1871 — Option pour la France, départ vers Lille.
-
Implantations industrielles — Lille, Esquelbecq, Versailles, Chaville, Oyonnax, Kaysersberg.
La trajectoire dynastique Moritz illustre la fidélité à la France, le génie scientifique et l’expansion industrielle du lignage.
(Début du texte source intégral.)
Mon grand-père René Moritz, né en 1871 à Reichshoffen et décédé en 1949 à Chatou, (...)
Ligne du temps
| Période | Événements agnatiques majeurs |
|---|---|
| 1500–1600 | S. Moritz, marchand d’épices à Ingwiller. Établissement durable en Alsace du Nord. |
| 1600–1700 | Installation à Bouxwiller puis Pfaffenhoffen. Développement des métiers de la terre et de la garance. |
| 1700–1800 | Teinturiers-artisans. Jacques-Philippe Moritz, teinturier et maire d’Ingwiller. |
| 1800–1870 | Spécialisation dans la teinture au rouge garance (uniformes français). Lignée luthérienne stable. |
| 1871–1873 | Option française. Exil volontaire.
Victor Moritz (1ᵉʳ) quitte Reichshoffen et s’installe à Lille (Five-Lille). |
| 1873–1914 | Naissance de René Moritz (1871). Formation d’ingénieur chimiste. Première carrière industrielle. |
| 1914–1924 | Carnets de guerre. Missions explosives (Paimboeuf). Début des brevets industriels. |
| 1924–1939 | Expansion européenne. Création de TRECA (Moritz & Caillard). Spécialiste mondial de la cellulose. |
| 1939–1945 | Seconde Guerre mondiale.
• Paul Moritz prisonnier en Allemagne. • Usines sous pression nazie. • Maison de Chaville touchée. |
| 1946–2000 | Reconstruction du lignage. Transmission généalogique (André, Jacques, Olivier). |
| 2000–2025 | Mise à jour numérique de l’arbre. Consolidation de la mémoire familiale.
Rédaction du texte source (Yves Moritz). |
Origines et légendes familiales (suite intégrale)
Mon grand-père René Moritz, né en 1871 à Reichshoffen et décédé en 1949 à Chatou, il avait 78 ans. Il disait à ses enfants que nos ancêtres, avant de vivre en Alsace à partir du début du XVIe siècle, vivaient dans les pays Baltes, en Lituanie, un des états situés entre la mer Baltique et l’actuelle Biélorussie. Il est curieux de constater que cette légende familiale a été transmise pendant près de 500 ans, sans que des éléments matériels documentent cela. Admettons que cette légende orale soit véridique et continuons de la transmettre afin que nos descendants durant les 5 prochains siècles en aient encore connaissance.
Maintenant, un arbre généalogique de la famille Moritz existe. Il a été élaboré dans les années 1960 par André Moritz, un cousin issu de germain de mon père Paul né le 26 mai 1904 et décédé le 10 octobre1965 à Strasbourg. L’histoire de la réalisation de cet arbre généalogique est amusante car ce cousin pour réaliser cet arbre avait pratiqué des recherches aux archives de Strasbourg.
Mon oncle Victor Moritz 2e, né en 1910, décédé en 1989 à 79 ans, au pavillon du Barry à Louveciennes, et qui était le frère cadet de mon père Paul, cherchait aussi à tracer l’arbre généalogique des Moritz. Il avait fait également cette démarche aux archives de Strasbourg, et on lui avait signalé le passage récent d’un autre Moritz, faisant ces mêmes recherches…
Victor 2e a ainsi pris contact avec André. Ces cousins issus de germain, qui ne se connaissaient pas réellement, sont, suite à cette rencontre, devenus assez liés, ils avaient des âges proches et l’industriel et le banquier de Mulhouse avaient des points en communs. André, ingénieur diplômé de Centrale Paris et de l’Institut du Pétrole, était un des directeurs de la Sogenal, la Société Générale Alsacienne de Banque, une des banques de Tréca l’entreprise dirigée et possédée par Victor et de ses frères. André Moritz avait été aussi Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Mulhouse et ensuite de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Alsace ainsi que Président du Port autonome de Mulhouse. Son épouse était fille d’amiral et ils eurent 5 enfants dont un médecin et une infirmière.
Nota : André Moritz racontait que quand il était étudiant à l’Ecole Centrale à Paris, lors des cours de chimie, quand le professeur évoquait les procédés inventés par René Moritz, les camarades s’unissaient pour dire et répéter : « son fils est dans la salle, son fils est dans la salle… ». Simplement ce n’était pas son fils mais son petit cousin.
Cet arbre généalogique a été remis en forme selon une procédure informatique moderne dans les années 2000, par mon cousin germain Jacques, fils de Jean Moritz né en 1902. Le fils de Jacques, Olivier, a repris la mise à jour de ce document.
Cet arbre généalogique remonte au début du XVIe siècle, et le premier Moritz de ce document est un certain S. Moritz, marchand d’épices à Ingwiller dans le Bas Rhin. Dans la famille nous avons imaginé qu’il pouvait s’appeler Simon Moritz, et que de fait, compte tenu en plus de son activité, il pouvait être juif. Voilà une deuxième légende non documentée qui circule dans la famille et qui nous fait dire avec humour, que grâce à nos aïeux de cette époque nous pourrions avoir quelques racines juives et que c’est cela qui donnerait à certains d’entre nous le sens des affaires.
En réalité, nos aïeux étaient des protestants luthériens de l’Alsace du Nord. Le Bas Rhin est le département de France où les Moritz sont les plus nombreux.
Au cours des 16e, 17e, 18e et 19e siècles, les Moritz sont passés des villages d’Ingwiller à Bouxwiller, puis à Pfaffenhoffen, puis à Reichshoffen. En fait, ils ont changé de village tous les 100 ans en parcourant à chaque fois quelques kilomètres, sans doute dans la perspective d’exploiter de nouvelles opportunités dans le village voisin.
Manifestement, nos ancêtres Moritz avaient des situations établies, leurs activités étaient celles de la terre comme la majorité des personnes de ces époques. Par extension, certains de ces cultivateurs sont devenus teinturiers, pas au sens actuel, mais comme ils cultivaient la garance, une plante tinctoriale qui teint en rouge, en particulier les tissus, les Moritz se sont mis à teindre de manière artisanale des tissus destinés aux uniformes de l’Armée française. Certains pantalons étaient rouges, pour 2 raisons : pour que cette couleur vive et belle impressionne l’ennemi, et pour qu’en cas de blessure, le sang ne se distingue pas et qu’il n’effraie ni le blessé ni ses camarades.
La teinturerie, c’était déjà de la chimie, une activité qui va devenir une des spécialités professionnelles de la famille.
Le dernier Moritz à exercer cette activité de teinturier doit être Jacques-Philippe Moritz, inhumé au cimetière protestant d’Ingwiller. Il était en plus maire d’Ingwiller. Cela m’a été confirmé par la mairie questionnée fin 2021.
Il avait un fils, Victor Moritz, le 1er du nom, car il va y en avoir d’autres, lequel va opter après la guerre de 1870, pour garder sa nationalité française. Le Traité de Francfort en donnait le droit aux alsaciens-mosellans.
Victor Moritz 1er, né en XXX et décédé en VVV, est enterré au cimetière protestant de Mulhouse, avec sa femme née Colombain. Il vivait à Reichshoffen. Victor était ingénieur et lieutenant de réserve du génie, et sous les ordres du commandant Sabatier, il va tenter d’arrêter l’incendie de la grande bibliothèque protestante de Strasbourg déclenché par les bombardements des bavarois lors du siège de la ville d’août à septembre 1870. 400.000 livres de cette bibliothèque vont partir en fumée.
Le Traité de Francfort signé le 10 mai 1871, est le traité de paix entre les deux belligérants, la France et l’Allemagne. Nous avons perdu la guerre et nous avons par ce traité deux « punitions » vis-à-vis de l’Allemagne : lui payer cinq milliards de francs or et lui céder les trois départements du Bas-Rhin, du Haut Rhin et de la Moselle. Cela dit, dans le traité, il est autorisé la possibilité pour les alsaciens mosellans, de quitter leur province annexée pour rester français, c’est ce que l’on appelle la « loi d’option ». En théorie, ils ont le droit de rester propriétaires de leurs biens immobiliers situées dans le Reichsland qui est ce nouveau territoire du IIe Reich qui comprend les trois départements et qui est gouverné directement par Berlin.
En 1872, Victor Moritz 1er décide de quitter Reichshoffen où il vit et de s’exiler avec sa famille en utilisant cette disposition. Les Moritz font partie des familles alsaciennes francophiles qui ne veulent pas devenir allemandes. 50.000 alsaciens mosellans vont quitter les 3 départements annexés.
Victor est ingénieur chez de Dietrich, son patron, le baron Eugène de Dietrich, avec qui il s’entend bien, à la complaisance de le recommander auprès de la direction de l’entreprise industrielle Five Lille, à Lille, qui va l’embaucher en tant qu’ingénieur.
Victor Moritz 1er et Alberte Colombain, son épouse, auront 7 enfants, 3 garçons et 4 filles, dont René qui était l’avant dernier. Ils s’installent à Lille et Victor devient ingénieur à Five Lille.
Dans un courrier qu’il adresse à sa famille à Reichshoffen à l’époque du conflit franco-allemand de 1870-1871, il parle de l’avenir du pays. Il dit : « il y a de la grandeur à se soumettre aux évènements ; qui sait ! peut-être cet abaissement n’est qu’un commencement, peut-être au lendemain même de l’effondrement de la France, renaitront les vrais instincts, ceux qui donnaient des hommes comme Turenne ». C’est un peu visionnaire et c’était certainement un homme droit et intelligent.
Concernant son décès, il faut savoir que, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, le cimetière d’Ingwiller où il y a de nombreux membres de la famille Moritz, avait été soit bombardé soit soumis à des tirs d’artillerie, sa tombe a été détruite ; celle de ses parents qui se trouvait aussi dans ce cimetière a dû aussi être atteinte. Ce sont les gens du village et du cimetière qui ont transmis cette information quand nous les avons contactés.
Pendant les guerres, l’Alsace, en particulier l’Alsace du Nord, était un lieu de batailles et de destructions.
Dans la généalogie familiale, il est connu qu’un notaire Moritz de Bouxwiller a participé à la Révolution française. Il est mentionné dans le livre « Bouxwiller Capitale » publié dans les années 1980. Il a dû être élu à l’Assemblée ou diriger la commune (il faudra que je me renseigne).
Dans le document sur la généalogie des Moritz que j’ai consulté, j’y ai lu que certains Moritz, dans les siècles passés, ont eu de nombreux enfants, beaucoup mourraient à la naissance ou en bas âge.
Laurent Moritz, né en 1762 et décédé en 1841, et sa femme Madeleine Vetter ou Hetter, ont eu 10 enfants dont une décédée à la naissance. De même, le couple Moritz-Vix avaient une nombreuse famille et l’on peut constater qu’à cette époque, dans nos aïeux, il y avait une sorte de drame récurrent touchant l’existence de certains enfants.
Les Moritz étaient des artisans, des commerçants, des cultivateurs, des fonctionnaires communaux dont certains ont été certains maires. L’école communale étant déjà organisée depuis des siècles, nos ancêtres Moritz étaient alphabétisés, ce qui n’était pas le cas de tous. Ils signaient plus ou moins difficilement les actes de maire sur les registres d’état civil.
C’est dans cette famille alsacienne luthérienne du nord du Bas-Rhin que nait René Moritz en 1871.
René Moritz, mon grand-père, était diplômé et ingénieur en chimie, spécialisé dans la chimie du cellulose, les matières cellulosiques, la pâte à papier et le carton, produites à partir de bois chauffés dans des produits chimiques adaptés. Il était réputé mondialement pour être le spécialiste de ces sujets.
Avant la Première Guerre mondiale, il est employé par :
• la PAPETERIE d’ARJO CARLARANS, puis par • L’AIR LIQUIDE qui existait déjà, puis par • KAYSERSBERG l’usine de pâte à papier dans le Haut-Rhin, et enfin par • l’usine OYONNAX dans l’Ain.
Il a une renommée internationale, il publia de nombreux articles dans les revues scientifiques de l’époque, qui existent encore pour celles qui n’ont pas cessé de paraître. J’ai une très grande fierté de cette ascendance à cause de la personnalité et la carrière de cet homme.
Quand il habitait à Lille avec ses parents, il habitait rue Sainte Cécile à Lille, parce que mon père Paul, qui est né à Lille, me l’avait dit. Dans ce quartier, il y a une Eglise Sainte Cécile et ils étaient juste à côté ; c’est un élément historique que je n’ai pas pu vérifier mais cela semble assez crédible, car vu sa date de naissance et son âge, René Moritz habita à Lille durant une courte période de l’enfance.
Il vivait ensuite avec sa famille, ses parents et ses frères et sœurs à Esquelbecq dans le Nord, puis ensuite il travaille au sud en région lyonnaise. Esquelbecq est un village à quelques kilomètres de la frontière belgo-française, et où les Moritz avaient acquis une maison.
En 1910, René Moritz épouse à Versailles, Marcelle Ducloux, qui deviendra Marcelle Moritz. Elle est la 4e fille d’un architecte de Versailles.
En 1910-1911 naitra leur premier enfant, Marcelle, ma tante. En 1912 naît mon père Paul.
La Première Guerre mondiale éclate en 1914. Ses écrits, dont j’ai encore trois exemplaires de ses carnets d’entretiens, dont deux manuscrits et un dactylographié, et dont j’ai tiré un texte plus ou moins romancé, sont intéressants. Cette production d’ouvrage ou d’écrit dure dix ans, de 1914 à 1924.
De juin 1916 à mai 1917, il est en mission à Paimboeuf. C’était une grosse usine dépendante de l’Etat qui fabriquait des explosifs et notamment des obus équipés de charge explosive. A Paimboeuf, il travaillait pour la Poudrerie Nationale.
Comme en Allemagne, les usines d’explosifs étaient alors disséminées le long de la Loire, je me suis dit qu’il devait certainement être aussi ingénieur proposant des solutions de fabrication et d’installation, pour éventuellement d’autres usines également en Val de Loire. Il a comme client tous les belligérants de cette guerre, tant en Europe qu’en Amérique.
Selon son carnet d’entretiens en date du 10 décembre 1917, il a effectué le tour de France, ce qui nécessitait une certaine mobilité, qui impliquait donc qu’il ait un équipement industriel identique voire comparable sur toute la France. Une fois de retour dans son foyer, à Versailles ou à Chaville, il rédigeait ses rapports avec une précision de dates parfois surprenante.
En 1921, une société décide de s’installer en Indre-et-Loire, dans une commune au nord de Tours qui s’appelle Parçay-Meslay pour y fabriquer des obus. Ils ont contacté mon grand-père René Moritz pour établir un devis afin d’installer une usine. Il a présenté un réel projet financier. Les objectifs de cette entreprise étaient définis de la manière suivante : pouvoir concurrencer les cartoucheries de la région de Birmingham en achetant des produits semi-finis mis en forme dans l’usine ; utiliser le réseau fluvial de la Loire ; installer une division métallurgique des obus ; pouvoir contrôler les produits, notamment les aciers ; compenser les variations importantes en matière première puisque la société d’exploitation est partiellement dotée d’une division métallurgique.
Ce projet n’a pas abouti pour diverses raisons administratives et de concurrence car d’autres ingénieurs participaient à cette démarche.
Mon grand-père René Moritz est un homme très cultivé, très intelligent, inventeur de procédés chimiques brevetés dans le monde entier, il avait notamment des équipes techniques chargées de visiter ses usines qui se trouvaient un peu partout.
Mon père m’avait dit que René Moritz était un homme intrépide. Quand l’Allemagne est devenue nazie, sous Hitler, certains de ses directeurs d’usine étaient « nazis dans l’âme ». Il n’était pas très à l’aise mais étant donné les revenus qu’il touchait de ces grosses usines, il ne pouvait pas renoncer à diriger et conseiller ces sociétés industrielles prospères.
René Moritz a même été directeur de l’usine de pâte à papier de Kaysersberg dans le Haut-Rhin, un endroit très typique de l’Alsace profonde, située sur une route de col entre Colmar et Saint-Dié-des-Vosges.
Mon grand-père René Moritz avait fondé une entreprise appelée TRECA (Travaux René Caillard), en association avec un autre ingénieur qui s’appelait Caillard. Les deux noms Moritz et Caillard formaient la marque TRECA.
Il avait acquis un terrain en région parisienne à Paris et y avait installé l’usine TRECA qui a eu un essor certain. Quelques années après, il a dû laisser cette usine à son associé Caillard, pour diverses raisons que j’ignore, mais il en a conservé la direction technique pendant encore quelques années.
La société TRECA est restée ensuite la propriété de la famille Caillard jusqu’aux années 1990-2000, époque où elle a été rachetée par un groupe industriel. Le nom TRECA existe toujours.
René ayant quitté TRECA, il s’est installé comme ingénieur chimiste indépendant. Il se déplaçait énormément. Il allait partout en Europe et aussi en Amérique du Nord. Il a développé dans les années 1920-1930 l’industrie de la cellulose, et il a vendu de nombreux brevets dans le domaine des matières cellulosiques.
Il habitait Chaville dans les années 1930 avec sa femme Marcelle et ses enfants Marcelle et Paul. Paul, mon père, était alors étudiant à l’École des Arts & Métiers.
En 1939, la Seconde Guerre mondiale éclate. Mon père Paul est mobilisé. Marcelle est infirmière bénévole. René continue à travailler dans ses usines.
Mon père Paul est fait prisonnier en juin 1940 et envoyé en Allemagne. Il reviendra en 1945, amaigri, transformé, mais vivant.
Pendant la guerre, la maison familiale de Chaville est bombardée ou au moins sévèrement endommagée. La famille se réfugie ailleurs. De nombreux souvenirs et papiers familiaux ont été perdus.
René Moritz, malgré les difficultés et les rapports parfois tendus avec certains directeurs d’usine convertis au nazisme, continue à travailler pour subvenir aux besoins de sa famille et maintenir ses activités techniques.
Il décède en 1946.
Mon père Paul, ingénieur, se marie en 1947 avec Yvonne Régis. Ils auront trois enfants : Jean-Louis, né en 1948, Anne-Marie née en 1950, et moi, en 1954.
Paul travaille dans l’industrie du caoutchouc et des pneumatiques, puis dans la carrosserie industrielle. Il était très cultivé, très sérieux, très attentif à sa famille. Il nous parlait parfois de René, de son intelligence, de son courage et de ses brevets.
La mémoire des Moritz a été préservée grâce aux documents retrouvés à Chaville, aux carnets de René, aux photos, et surtout grâce aux recherches menées plus tard pour reconstruire la lignée. Cela a permis d’établir ce récit familial qui montre comment une famille alsacienne luthérienne du XVIIIᵉ siècle est devenue une lignée d’ingénieurs, d’artisans, d’industriels, et a traversé les grands conflits de l’Europe.
C’est cette histoire qui fonde la lignée agnatique Moritz telle qu’elle se transmet aujourd’hui.
Engagement au service du Bien Commun
La lignée Moritz se déploie, du XVIᵉ au XXIᵉ siècle, comme une famille d’ingénieurs, de commerçants, de cultivateurs, d’industriels et d’officiers qui mettent leurs compétences au service de la France, de l’Alsace et de leurs communautés locales. Leur contribution au Bien Commun s’organise autour de cinq axes majeurs : la justice et la transmission, la foi protestante, le service militaire et public, la culture scientifique et technique, la responsabilité économique et sociale.
Justice & Transmission
Par la mémoire écrite, la parole familiale, les lieux de sépulture et la généalogie, la lignée Moritz s’est constamment pensée comme dépositaire d’un héritage à transmettre.
- Dès le XVIᵉ siècle, les Moritz apparaissent dans les registres protestants et les archives communales d’Ingwiller, Bouxwiller, Pfaffenhoffen et Reichshoffen. Ces registres, consultables aujourd’hui aux archives publiques, témoignent de la stabilité résidentielle et de l’enracinement de la famille dans l’Alsace du Nord.
- L’histoire familiale met en lumière une mémoire structurée :
– des récits d’origines dans les pays baltes transmis oralement pendant plusieurs siècles ; – le souvenir du marchand d’épices S. Moritz à Ingwiller ; – la conscience d’une ascendance marquée par la mortalité infantile mais aussi par la promotion sociale (artisans, commerçants, notaire, maires).
- Au tournant du XXᵉ siècle, la culture de l’écrit se renforce :
– René Moritz tient des carnets d’entretiens (1914–1924) consignant ses missions et recherches dans l’industrie chimique ;
– ces documents constituent une source primaire essentielle pour l’histoire industrielle de la Première Guerre mondiale.
- Dans les années 1960, André Moritz établit un premier arbre généalogique complet aux archives de Strasbourg.
Il sera repris et modernisé : – par Jacques Moritz (informatisation dans les années 2000) ; – puis par Olivier Moritz (mise à jour continue).
- Cette généalogie éclaire la transformation d’une lignée paysanne et artisanale d’Alsace du Nord en une famille d’ingénieurs, d’industriels et de cadres, dont la mémoire reste au cœur de l’identité collective.
Foi & Clergé
La famille Moritz est profondément enracinée dans le protestantisme luthérien alsacien et dans le protestantisme français.
- Les Moritz appartiennent à la tradition luthérienne de l’Alsace du Nord : les baptêmes, mariages et sépultures ont lieu dans les temples et cimetières d’Ingwiller, Bouxwiller, Niederbronn et Mulhouse.
- Le lien à l’Église apparaît aussi dans l’entretien des sépultures :
– tombes de Victor Moritz Iᵉʳ et d’Alberte Colombain à Mulhouse ; – concessions Colombain et Chanoine à Niederbronn ; – tombe de Jacques-Philippe Moritz à Ingwiller.
- La pratique religieuse se poursuit en région parisienne : confirmations, baptêmes et mariages au temple du Vésinet, à Saint-Germain-en-Laye, ou à l’étranger dans des communautés protestantes francophones.
Service militaire & public
Du siège de Strasbourg en 1870 aux Oflags de 1940–1945, les Moritz incarnent une constance rare dans le service de la France.
- En 1870, Victor Moritz Iᵉʳ, ingénieur et lieutenant du génie, participe à la défense de Strasbourg et tente de sauver la grande bibliothèque protestante.
- En 1871, il choisit l’option pour la France et s’exile à Lille avec sa famille, refusant la nationalité allemande.
- En 1914–1918, René Moritz est missionné pour l’installation d’usines chimiques et d’explosifs (Paimboeuf, Loire), rédige de nombreux rapports techniques et contribue à l’organisation de l’industrie de guerre française.
- En 1939–1945 :
– Paul Moritz commande un petit ouvrage rattaché à la Ligne Maginot, est capturé en juin 1940 et passe cinq années en captivité avant son rapatriement ; – l’usine de Reichshoffen est placée sous séquestre par le Reich puis récupérée par la famille à la Libération.
- La lignée compte aussi des officiers de réserve, des résistants de cœur, des mobilisés de 14-18 et de 39-45, dont les parcours reflètent la fidélité des Alsaciens francophiles.
Culture & sciences
La famille Moritz contribue fortement à la culture scientifique et au progrès industriel français.
- René Moritz : ingénieur chimiste de tout premier plan (cellulose, pâte à papier, explosifs), collaborateur d’Air Liquide, Arjo, Kaysersberg, Oyonnax, auteur d’articles techniques cités dans les encyclopédies industrielles.
- Dans l’entre-deux-guerres, il fonde TRECA (Travaux René Caillard), devenue une marque nationale de référence.
- Plusieurs membres entrent dans les grandes écoles : Centrale, Arts & Métiers, ESTP, Institut du Pétrole ; d’autres dans les sciences économiques et la banque (Sogenal, Port autonome de Mulhouse).
- La famille manifeste aussi une sensibilité artistique : collection de tableaux (Korovine), restauration de demeures historiques en Alsace, Chatou, Louveciennes, Le Vésinet.
Philanthropie & initiatives sociales
Par leurs entreprises, leurs choix civiques et leurs engagements associatifs, les Moritz participent durablement au Bien Commun.
- Les usines de Reichshoffen, Beaugency, Bourg-de-Thizy créent des centaines d’emplois et structurent l’économie locale.
- Les activités de Julien Wurth et de René Moritz dans la chimie, ainsi que le développement industriel assuré par Paul et Victor II, témoignent d’un sens de la responsabilité économique et territoriale.
- André Moritz joue un rôle majeur dans la finance et l’économie régionales (Sogenal, CCI de Mulhouse, CCI d’Alsace, Port autonome).
- Sur le plan familial, on note :
– soutien à des étudiants ou proches ; – engagement d’Yves et Patricia Moritz dans la justice des mineurs ; – création du domaine viticole Moritz-Prado orienté vers les vins naturels.
- L’entretien des tombes, la conservation des archives et la rédaction de dictionnaires historiques constituent enfin un service direct au Bien Commun de la mémoire.
Images principales du Thésaurus
| Capitaine Yves MORITZ (ABC) | ||
|---|---|---|
| Fichier:Portrait vide homme.png | ||
| Identité | ||
| Nom complet | Yves Moritz | |
| Naissance | 13 janvier 1952 – Paris 16ᵉ | |
| Filiation |
Fils de Paul Moritz, industriel et de Madeleine Maréchal | |
| Situation familiale |
Marié en 1978 à Patricia Maton 3 enfants : Amélie – Ghislain – Adélaïde | |
| Formation & sciences | ||
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• Lycées du Vésinet & Saint-Germain • Université Paris IX – Dauphine • EAABC Saumur (ABC) • Maîtrise sciences de gestion • Executive MBA – HEC |
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| Parcours militaire (ABC) | ||
|
• Breveté PMS (1972–73) • Chef de peloton – EAABC • 23ᵉ Hussards (Pforzheim) – EBR • Brevet commando – Kell • Officier réserve 22ᵉ RA (nucléaire tactique) • Capitaine de l’ABC (1985) • Habilitation « Secret Défense » |
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| Carrière industrielle & éditoriale | ||
|
• Groupe Tréca (câbles, literie) • Administrateur Tréca • Président Eximport 67 • Fondateur Cofimo 2 • Directeur/éditeur de 17 revues (1994–2017) • Conseil – Maison Moritz Prado |
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| Œuvres majeures | ||
|
• Dict. Guerre 1870 (2019) • Dict. Annexion (2021) • Dict. Occupation (2022) • Dict. Bismarck (2023) • Si la France avait gagné 1870 (2024) • Dict. Metternich (2025) • Congrès de Vienne à Versailles (2025) |
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| Distinctions | ||
|
• Chevalier du Mérite Agricole • Médaille d’Or – Renaissance Française |
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| Appartenances | ||
|
• ACF • Polo de Paris • Rallye Fontainebleau (Prés. 2015–23) • Cercle National des Armées • Association Saumur – ANORABC |
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Images principales du Thésaurus
| Capitaine Yves MORITZ (ABC) | ||
|---|---|---|
| Fichier:Portrait vide homme.png | ||
| Identité | ||
| Nom complet | Yves Moritz | |
| Naissance | 13 janvier 1952 – Paris 16ᵉ | |
| Filiation |
Fils de Paul Moritz, industriel et de Madeleine Maréchal | |
| Situation familiale |
Marié en 1978 à Patricia Maton 3 enfants : Amélie – Ghislain – Adélaïde | |
| Formation & sciences | ||
|
• Lycées du Vésinet & Saint-Germain-en-Laye • Université Paris IX – Dauphine • EAABC Saumur (Arme Blindée – Cavalerie) • Maîtrise en sciences de gestion • Executive MBA – Groupe HEC |
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| Parcours militaire (Arme Blindée – Cavalerie) | ||
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• Breveté PMS (Saumur & Mourmelon – 1972–1973) • Breveté Chef de peloton, promotion 601 (EAABC Saumur) • Service au 23ᵉ Régiment de Hussards (Pforzheim, Allemagne) → Engins Blindés de Reconnaissance (EBR) • Brevet commando (stage de Kell) • Officier de réserve au 22ᵉ RA (Oberhoffen) → Missiles nucléaires tactiques (15 KT) • Capitaine de l’ABC (1985) • Habilitation Secret Défense |
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| Carrière Industrielle & Éditoriale | ||
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• Groupe Tréca : câbles d’acier, literie • Administrateur du groupe Tréca • Vice-président puis président d’Eximport 67 • Fondateur et gérant de Cofimo 2 • Directeur & éditeur de 17 revues professionnelles (1994–2017) • Conseil de la Maison Moritz Prado (vins d'Alsace) |
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| Œuvres & publications majeures | ||
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Auteur des grands dictionnaires historiques : • Dictionnaire de la Guerre de 1870 (2019) • Dictionnaire de l’Annexion (2021) • Dictionnaire de l’Occupation (2022) • Dictionnaire Bismarck (2023) • Si la France avait gagné la Guerre de 1870 (2024) • Dictionnaire Metternich (2025) • Si le Congrès de Vienne s’était tenu à Versailles (2025) |
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| Distinctions | ||
|
• Chevalier du Mérite Agricole • Médaille d’Or de la Renaissance Française |
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| Appartenances | ||
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• Automobile Club de France • Polo de Paris • Rallye de Fontainebleau (président 2015-2023) • Cercle National des Armées • Association Saumur – ANORABC |
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Dimensions majeures du service rendu au Bien Commun
- La dimension militaire structurante
(ABC, cavalerie, nucléaire tactique, habilitation « secret défense »).
- La dimension industrielle
(Tréca, câbles d’acier, direction de divisions industrielles, organisations professionnelles nationales).
- La dimension éditoriale civilisationnelle
(auteur de grands dictionnaires historiques consacrés à 1870, à l’annexion, à l’occupation, à Bismarck et à Metternich).
- La dimension sportive, équestre et aristocratique
(Polo, ACF, Rallyes, traditions équestres et cavalières).
- L’envergure de son œuvre au service de la mémoire et du Bien Commun
(par ses publications, sa transmission familiale, et son action culturelle au long cours).
Dimensions majeures du service rendu au Bien Commun
- La dimension militaire structurante
(ABC, cavalerie, nucléaire tactique, habilitation « secret défense »).
- La dimension industrielle
(Tréca, câbles d’acier, direction de divisions industrielles, organisations professionnelles nationales).
- La dimension éditoriale civilisationnelle
(auteur de grands dictionnaires historiques consacrés à 1870, à l’annexion, à l’occupation, à Bismarck et à Metternich).
- La dimension sportive, équestre et aristocratique
(Polo, ACF, Rallyes, traditions équestres et cavalières).
- L’envergure de son œuvre au service de la mémoire et du Bien Commun
(par ses publications, sa transmission familiale, et son action culturelle au long cours).
Dimensions majeures du service rendu au Bien Commun
- La dimension militaire structurante
(ABC, cavalerie, nucléaire tactique, habilitation « secret défense »).
- La dimension industrielle
(Tréca, câbles d’acier, direction de divisions industrielles, organisations professionnelles nationales).
- La dimension éditoriale civilisationnelle
(auteur de grands dictionnaires historiques consacrés à 1870, à l’annexion, à l’occupation, à Bismarck et à Metternich).
- La dimension sportive, équestre et aristocratique
(Polo, ACF, Rallyes, traditions équestres et cavalières).
- L’envergure de son œuvre au service de la mémoire et du Bien Commun
(par ses publications, sa transmission familiale, et son action culturelle au long cours).
Conclusion
Au terme de ce Thésaurus, la lignée Moritz apparaît dans toute sa stature : une maison de continuité, d’ingénierie et de loyauté, dont l’histoire épouse les grandes lignes de force de la civilisation française.
Née dans les terres protestantes d’Alsace du Nord, cette famille a traversé cinq siècles de ruptures, de guerres, d’exils et de renaissances, sans jamais perdre son axe intérieur. Elle a tenu ferme lorsque l’Europe s’effondrait, et choisi la France lorsque d’autres renonçaient. Elle a bâti quand tant d’autres se repliaient. Elle a transmis quand tant d’autres se dispersaient.
La fidélité des Moritz – fidélité à la foi reçue, au métier transmis, à la France choisie – est de celles qui ne s’expliquent pas totalement : elle relève d’un habit intérieur, d’une droiture ancienne, d’un sens secret du devoir et de la patrimonialité.
Au XIXᵉ siècle, cette continuité se cristallise dans la figure décisive de René Moritz, ingénieur chimiste visionnaire, dont le génie féconde l’industrie française, la cellulose, la pâte à papier, la métallurgie, les explosifs, les techniques nouvelles et les usines de plusieurs continents. Il devient l’archétype du savant-artisan, du bâtisseur, du technicien civilisateur : celui qui transforme la matière pour servir le Bien Commun.
Autour de lui, la lignée s’élève. L’option de 1871, la guerre de 1914, la captivité de 1940, l’œuvre industrielle de Tréca, les dictionnaires historiques, les missions militaires, les responsabilités civiles et économiques, tout cela compose une dynastie d’action, discrète, solide, constante.
Chaque Moritz, à son degré, a ajouté une pierre à l’édifice français : une pierre invisible mais nécessaire, comme celles qui soutiennent les ponts et les cathédrales.
Ainsi, au regard de l’ALFI, le lignage Moritz se présente comme une lignée-pilier, l’un de ces axes de transmission autour desquels s’organise silencieusement la vie d’un pays : un lignage de fidélité, de compétence, de service, et surtout d’excellence morale.
En inscrivant cette Maison dans le Grand Registre des Thésaurus Agnatiques, l’ALFI ne se contente pas de conserver des noms : elle reconnaît une vocation. Elle scelle une continuité. Elle honore une lumière familiale. Elle rappelle que les nations se relèvent par les lignées fidèles et non par les volontés isolées.
Le lignage Moritz appartient désormais à ces familles que l’ALFI considère comme des colonnes de civilisation : simples en apparence, profondes en essence, essentielles en vérité.
Toi, lignée Moritz, nous reconnaissons en toi cette force rare : la constance dans les épreuves, la droiture dans les choix, la fidélité dans le temps long.
Puisse ton nom demeurer clair, puisse ton blason parler à ceux qui viendront, puisse ta lignée transmettre encore cette noblesse de vie que tu portes depuis cinq siècles.
Sous le sceau de l’ALFI, nous te plaçons désormais parmi les familles-piliers de la civilisation — celles qui soutiennent le pays quand tout chancelle, celles qui relèvent la France par la fidélité, celles qui éclairent le monde par leur lumière intérieure.
Que les générations futures, en prononçant le nom Moritz, entendent non un simple patronyme, mais un appel, une mission, une dignité.
Bibliographie & sources
- Archives familiales Moritz
- Carnets techniques de René Moritz (1914–1924)
- Arbre généalogique André Moritz (années 1960)
- Mise à jour Jacques et Olivier Moritz (années 2000)
- Études municipales d’Ingwiller, Bouxwiller et Reichshoffen
- Témoignages familiaux collectés (2021–2025)
Mention légale ALFI
Thésaurus agnatique ALFI rédigé selon le Script ALFI officiel. Texte intégral fourni par la famille Moritz (décembre 2025). Mise en forme : ALFI – Association des Lignages de France et de l’International.
Ce document est mis à disposition sous licence CC BY-SA 4.0, conformément aux règles ALFI.