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La famille '''de Potter''' se distingue comme l’une des lignées patrilinéaires les plus continues et les plus documentées du nord-ouest européen.   
La famille '''de Potter''' se distingue comme l’une des lignées patrilinéaires (du Moyen-age central) les plus continues et les plus documentées du nord-ouest européen.   
Depuis les bourgmestres et drapiers du XIVᵉ siècle jusqu’aux seigneurs d’Indoye et de ten Broeck, la lignée traverse six siècles sans rupture, conservant une identité agnatique forte, un sens élevé de la responsabilité publique et une remarquable faculté d’adaptation aux mutations politiques et économiques.
Depuis les écuyers armateurs du Comte de Boulogne, les bourgmestres et drapiers du XIIIᵉ siècle jusqu’aux seigneurs d’Indoye et de ten Broeck, la lignée traverse les siècles sans rupture, conservant une identité agnatique forte, un sens élevé de la responsabilité publique et une faculté d’adaptation aux mutations politiques et économiques.


Issus des métiers structurants du Hainaut – tisserands, marchands, doyens de corporations –, les de Potter s’affirment très tôt comme piliers de la cité : échevins de Renaix, élus urbains, puis magistrats et administrateurs. Leur implantation à Gand ouvre une nouvelle étape, marquée par la prospérité textile, les charges civiles, les alliances patriciennes et l’accès à la noblesse autrichienne en 1764.
Issus des métiers structurants du Hainaut – armateurs potiers, tisserands, marchands, doyens de corporations –, les de Potter s’affirment très tôt comme piliers de la cité : échevins de Ardres, Lambres-lez-Douai, Lessines et Renaix, élus urbains, puis magistrats et administrateurs. Leur implantation à Gand ouvre une nouvelle étape, marquée par la prospérité textile, les charges civiles, les alliances patriciennes et l’accès au rang d’écuyer du Comte de Boulogne en 1093 et à la noblesse des Pays-Bas autrichiens en 1764.


La branche hollandaise, quant à elle, s’illustre dans le commerce maritime, l’armement, les charges ecclésiastiques et l’expansion vers la Zélande, tandis que la branche romane porte le flambeau des exilés et se recompose autour des domaines d’Emden et de Comines.
La branche hollandaise, quant à elle, s’illustre dans le commerce maritime, l’armement, les charges ecclésiastiques et l’expansion vers la Zélande, tandis que la branche romane porte le flambeau des exilés et se recompose autour des domaines d’Emden et de Comines.

Version du 25 novembre 2025 à 15:23

Introduction

La famille de Potter Pottère Pottier Pottre est une ancienne lignée des Pays-Bas bourguignons, présente dès le XIIIᵉ siècle, issue d’un tronc commun partagé entre trois ensembles :

  • la branche **Dendre** (échevins de Renaix et Gand, négociants de Bruges, propriétaires fonciers de Courtrai, drapiers et élus de Renaix, Lessines, Tournai, Mons, Bruxelles),
  • issus de la branche **Scarpe** (Cambrésis et Hainaut français, commerçants de Humbert, Tilques, Ardres, Arras, drapiers et élus de Douai et Valenciennes),
  • la branche bâtarde de la **Meuse** (armateurs, marchands de Liège, Berghes-sur-le-Zon, Amsterdam, Utrecht, Breda et Bruxelles).

Les sources généalogiques et héraldiques principales (Jkhr van Blokland, J. Gaillard, Elisabeth de Merode - de Potter d'Indoye, Hervé Douxchamps, Nicolas de Potter d'Indoye, archives flamandes et néerlandaises, Wikipédia — CC BY-SA 4.0) montrent que toutes les branches proviennent d’une souche médiévale commune :

  • au "terrier" de la Dendre, Rocq le Pottier, dit Roke, issu du terrier de Herman sire de Pottier (Humbert, Boulonnais) fait écuyer avec sa descendance par le Comte Geoffroy de Boulogne.
  • son fils Jehan de Pottier, (c. 1270-1330) bourgeois de Lessines et sire d'Ellezelles,
  • son fils Jacques de Pottère (c. 1290-1355) Bailli de Jacques de La Hamayde (le Grand Bailli et baron de Renaix), Meyer (bourgmestre) et wettelycke maenre (Magistrat exécutif) du Comte de Namur a Renaix.
  • son fils Gilles de Potter (1320–1375), bourgmestre de Renaix.
  • son fils Jacob Jacques de Pottier (1350–1425), élu de Lessines (Ath).
  • son petit-fils Guillaume de Potter (1389–1455) bourgeois d'Ellezelles-lez-Renaix.

À partir du XVe siècle, la lignée se divise en quatre rameaux survivants :

  • de Potter Pottère Pottier Pottre, branche aînée dont les membres sont fait écuyers avec leur descendance par le Comte Geoffroy de Boulogne.
  • de Potter de ten Broeck, branche aînée dont les membres sont fait écuyers avec leur descendance par le Comte Geoffroy de Boulogne.
  • de Potter d’Indoye (fait écuyers avec leur descendance par l’Impératrice Marie-Thérèse d'Autriche en 1740)
  • de Potter de Zinzerling (fait écuyers avec leur descendance par l’Impératrice Marie-Thérèse d'Autriche en 1740)

La famille compte des échevins, mayeurs, négociants, drapiers, bourgmestres, seigneurs locaux, armateurs, mais aussi religieux, militaires, propriétaires terriens et mécènes.


Armoiries et blason

Blason de la famille de Potter

Armoiries anciennes (XIVᵉ–XVIᵉ siècle)

« De gueules à un chevron d’or accompagné de trois pignates (pots) à couvercle du même. »

(Armoiries déposées à Lessines, Renaix, Emden (Friese), mentionnées dans JB. Rietstap et par l’héraldiste Chr. Ruzette.)

Armoiries flamandes (après l’exil, XVIᵉ–XVIIIᵉ siècle)

« D’azur à un croissant d’argent, au chef du même chargé de trois roses de gueules. »

(Utilisées par la branche de Gand ; reprises dans les lettres patentes de noblesse de 1764.)

Armoiries de la branche d’Indoye

Écartelé :

1 et 4 : D’azur au croissant d’argent, au chef du même chargé de trois roses de gueules (armes de Potter) ; 2 et 3 : Armes des Baut de Rasmon. Lambel : d’azur et d’argent ; cimier : un croissant d’argent.

Armoiries de la branche Kervyn

Armes des de Potter d’Indoye brisées d’un lambel de sable brochant en chef.

Devise

Aucune devise certaine n’est attestée dans les sources ; la section est volontairement laissée vierge.

Chronologie agnatique

  • au "terrier" de la Dendre, Rocq le Pottier, dit Roke, vu avant 1250, issu du terrier de Herman sire de Pottier, vu à Humbert (Boulonnais) avant 1100, fait écuyer en 1093 avec sa descendance par le Comte Geoffroy de Boulogne.
  • son fils Jehan de Pottier, (c. 1270-1330) bourgeois de Lessines et sire d'Ellezelles,
  • son fils Jacques de Pottère (c. 1290-1355) Bailli de Jacques de La Hamayde (le Grand Bailli et baron de Renaix), Meyer (bourgmestre) et wettelycke maenre (Magistrat exécutif) du Comte de Namur a Renaix.

Généalogie de la Famille de Potter et arbre généalogique par Nicolas de Potter et une équipe de 45 experts entre 2000 et 2025[1],

et son fils :

I. Gilles de Potter (1320–1375)

Bourgmestre (« mayer ») de Renaix. Époux d’Elisabeth de Toutenbourg.

II. Jacob Jacques de Pottier (1350–1425)

Échevin de Renaix. Époux de Jossine de Caluwyer.

III. Guillaume de Potter (1389–1455)

Échevin de Renaix, sire d’Ysengaerde et de Caluwier.

IV. Jacques de Potter (1416–1476)

Tisserand, sire d’Ysengaerde et de Hoogbouchout. Transmission lignagère assurée.

V. Jacob Jacques de Potter (1443–1501)

Échevin de Renaix. Époux Jeanne Heyns.

VI. Jeankin de Potter (1502–1557)

Sire d’Ysengaerde. Épousa successivement Marie de Raedt puis Lysbet de Kindere.

VII. Bernard de Potter (1530–1587)

« Doyen des tisserands ». Sire de Caelewyer.

VIII. Jacques de Potter (1565–1636)

Échevin, tisserand, sire de Caelewyer. Marié à Jeanne de Wolf.

IX. Guillaume de Potter (1604–1646)

Cultivateur, sire de Caelewyer et Ysengaerde. Marié à Joana van Germeersch.

X. Hermès de Potter (1630–1681)

Élu et sire d’Ysengaerde, Caelewyer. Marié à Anna Catarina de Worm.

XI. Liévin de Potter (1657–1742)

Sire d’Ysengaerde, Caelewyer, Hoogbouchout. Marié à Catherine Grenier. Décapité après torture dans un contexte politique (tradition familiale).

XII. Joseph-Jean de Potter (1699–1770)

Sire d’Ysengaerde et Heule. Marié à Elisabeth Surmont de Volsberghe. Admis dans la noblesse autrichienne (Belgique) par lettres patentes en 1764.

XIII. Jean-François de Potter (1737–1784)

Échevin et sire de Heule. Marié à Colette Baut de Rasmon. Individu de référence pour l’Office Généalogique et Héraldique de Belgique.

XIV. Deux rameaux issus de Jean-François

A. Rameau « de Potter de ten Broeck »

Philippe Jean de Potter (1722–1794) → Jean-Baptiste Philippe de Potter (né 1766) → Philippe Jean Ambroise de Potter (né 1792) → Augustin de Potter (né 1821). Autorisation d’ajouter « de ten Broeck » en 1897.

B. Rameau « de Potter d’Indoye »

Edouard de Potter (1769–1846) → Joseph de Potter (1798–1883) → Clément de Potter d’Indoye (1842–1912). Autorisation d’ajouter « d’Indoye » en 1897.

XV. Rameau « de Potter de Zinzerling »

Issu de la branche hollandaise (XVIIᵉ siècle). Commerçants et administrateurs en Zélande et Amsterdam.

XVI. Branches éteintes ou fusionnées

Certaines branches romanes et hollandaises fusionnent avec les lignées de Hane, Baut, Kervyn, ou s’éteignent.

Engagement au service du Bien Commun

Justice & administration

La famille de Potter occupe, dès le bas Moyen Âge, une place notable dans les institutions urbaines des anciens Pays-Bas.

  • **Échevins de Renaix, Gand, Bruxelles** : plusieurs générations exercent des responsabilités judiciaires, administratives et financières, garantes de l’ordre communal.
  • **Bourgmestres et magistrats locaux** : à Ooighem, Vinderhoute ou Melle, des membres de la famille assument des mandats de direction municipale, assurant l’équilibre social, la paix civile et la gestion des biens publics.
  • **Gestion de la Chambre des pauvres** : en Flandre, certains De Potter participent aux œuvres de charité administrées par les autorités locales, veillant à l’assistance des plus démunis.
  • **Participation aux États de Flandre** : les représentants familiaux interviennent dans les délibérations régionales, contribuant à l’équilibre politique du comté.

Service militaire & protection

La famille accomplit, au fil des siècles, un rôle continu de protection des communautés locales et des structures seigneuriales.

  • **Armateurs du comte de Boulogne** (XIᵉ siècle) : les premiers Pottère - Pottier, établis à Humbert et Berghes-sur-le-Zon, participent à la sécurité maritime et au commerce sous l’autorité du comte.
  • **Officiers locaux et milices urbaines** : des membres de la lignée commandent ou administrent les milices bourgeoises chargées de la défense des villes du Boulonnais, de l'Artois, du Cambrésis, des Flandres et du Brabant.
  • **Défense des places fortes flamandes** : plusieurs branches sont impliquées, directement ou indirectement, dans les conflits locaux, les sièges et les résistances municipales, notamment durant les tensions du XVIᵉ siècle.
  • **Protection des biens seigneuriaux** : les de Potter gèrent et sécurisent divers domaines sis dans Berghe-sur-le-Zon, Humbert, Ardres, Tilques, Arras, Douai, Mons, Ath, Lessines, Renaix, Caelewyer, Ysengaerde, Hoogbouchout et Heule.

Commerce & prospérité

La famille contribue fortement à l’essor économique de la région, en mettant au service du Bien Commun son expertise marchande et industrielle.

  • **Négociants drapiers du Hainaut et de Gand** : la branche romane, issue des drapiers d’Ellezelles et du Hainaut français, développe un commerce reconnu qui irrigue toute la région.
  • **Marchands d’Amsterdam et du Noord-Beveland** : la branche hollandaise participe au commerce nordique, à la navigation et au réseau maritime zélandais.
  • **Armateurs de Berghes** : les premiers Pottère assurent le transport, l’approvisionnement et les flux économiques du marquisat du Zon.
  • **Gestionnaires de domaines, moulins et forêts** : achats, rénovations, exploitation et valorisation de terres, châteaux et forêts en Flandre et en Zélande (Melle, Cluysen, Aertrycke, Verloren Kost…).
  • **Développement industriel** : la famille gère, modernise ou exploite des sites de production textile et des ateliers spécialisés (étain, laine, drap).

Foi et engagement spirituel

La famille contribue également à la vie ecclésiale et spirituelle des anciens Pays-Bas.

  • **Prélats en Zélande** : Roelant de Pottere occupe un rôle religieux majeur à Middelbourg vers 1565, attaché à la vie spirituelle du diocèse de Cambrai.
  • **Membres d’ordres religieux et de confréries** : plusieurs de Potter, hommes et femmes, rejoignent des communautés religieuses flamandes et brabançonnes.
  • **Participation aux œuvres d’Église** : soutien matériel et gestion de biens ecclésiastiques, notamment dans les paroisses où la famille exerce des charges publiques.

Transmission & continuité

La transmission constitue l’axe majeur de l’identité de la famille de Potter. Par-delà les siècles, la lignée manifeste une permanence remarquable, alliée à une capacité d’adaptation aux mutations politiques, sociales et territoriales des anciens Pays-Bas.

  • **Lignée patrilinéaire ininterrompue du XIVᵉ au XIXᵉ siècle** :
 Depuis *Gilles de Potter* (1320–1375), mayer de Renaix, la succession agnatique se poursuit sans rupture connue pendant plus de cinq siècles. Cette continuité témoigne d’une forte cohésion familiale, d’un sens aigu de la mémoire, et d’une inscription durable dans les structures locales.
  • **Conservation et transmission des seigneuries historiques** :
 Les domaines de **Caelewyer**, **Ysengaerde**, **Hoogbouchout** et **Heule** forment le cœur territorial de la famille. Ils passent, génération après génération, d’un chef de nom à l’autre. Leur maintien dans la lignée atteste d’un attachement profond à la gestion des terres, à l’équilibre rural et à la stabilité communautaire.
  • **Adaptation nobiliaire et intégration des noms seigneuriaux** :
 La famille, engagée dans la vie civile et marchande, s’élève également dans la hiérarchie nobiliaire, intégrant deux appellations majeures :  
 * **« de Potter de ten Broeck »** — branche fondée sur les droits et héritages de Philippe Jean de Potter (1722–1794), reconnue officiellement en 1897.  
 * **« de Potter d’Indoye »** — issue d’Edouard de Potter (1769–1846) et consolidée par Clément de Potter (1842–1912), également admise en 1897.  
 Ces deux extensions de nom reflètent l’articulation entre filiation, mémoire seigneuriale et reconnaissance administrative.
  • **Pérennité des grandes branches familiales** :
 Aux XIXᵉ et XXᵉ siècles, plusieurs rameaux demeurent vivants, marquant la dispersion géographique et l’évolution des vocations familiales :  
 * **de Potter de ten Broeck** : représentants municipaux, propriétaires terriens, figures culturelles.  
 * **de Potter d’Indoye** : généalogistes, édiles locaux, continuateurs des archives familiales.  
 * **de Potter de Zinzerling** : héritiers de la branche hollandaise, inscrits dans les réseaux commerciaux et administratifs de la Zélande.  
 * Subsistent également des **branches flamandes et romanes**, parfois fusionnées par alliance mais encore identifiables dans les archives locales.
  • **Maintien d’une identité familiale forte** :
 Malgré les exils, les crises politiques (torture et exécution de Liévin de Potter), les redistributions territoriales et les recompositions sociales, la famille conserve un sens aigu de la transmission et un souci rare de la continuité lignagère.  
 Noms, blasons, domaines, fonctions publiques, archives et traditions orales forment ainsi un ensemble cohérent, transmis avec constance et fidélité.

Alliances

Alliances attestées (sources publiques) :

  • Dame Baut de Rasmon
  • Vicomtesse Davignon
  • Baronne Kervyn de Volkaersbeke
  • Dame Kint de Roodenbeke
  • Princesse de Merode
  • Dame Saverys
  • Dame Surmont de Volsberghe
  • Comtesse de Toutenbourg (XIIIe S. fille du Comte d'Egmont)
  • Dame d’Udekem (plusieurs alliances avec la famille de Sa Majesté la Reine de Belgique)
  • Dame de Worm
  • Zinzerling, etc.

Ces alliances expliquent la montée en notabilité et responsabilités de la lignée à partir du XIIIᵉ siècle.


Demeures et sites historiques

Les demeures associées à la famille de Potter constituent un ensemble exceptionnel de lieux seigneuriaux, urbains et marchands, qui témoignent du rayonnement de la lignée à travers les Pays-Bas bourguignons, la Flandre, la Zélande et les régions romanes. Elles reflètent tour à tour : la fonction civique (échevinages, charges bourgeoises), la réussite commerciale (drapiers, armateurs), l’élévation nobiliaire, et la continuité patrimoniale.

Branche romane

  • **Domaine d’Emden (Aurich, Ostfriesland)** — ancien siège régional de la *Compagnie néerlandaise des Indes orientales* (VOC).
 Transformé plus tard en maison patrimoniale (« *Europa Haus de Pottère* »), ce domaine représente le refuge de la lignée bannie au XVIᵉ siècle et marque son renouveau dans le nord germanique.
  • **Château de Comines** — hérité par Angélique de Loose puis transmis aux de Potter avant de passer par alliance à la famille d’Hane.
 Le château, associé à l’histoire féodale de Comines-Warneton, fut un centre d’influence régionale.
  • **Hôtel d’Hane-Steenhuyse (Gand)** — demeure urbaine prestigieuse où séjourna l’aristocratie européenne.
 Par héritage et alliances, il fut lié à la descendance féminine des de Potter à l’époque moderne.

Branche flamande

  • **Château de Gravenwesel (Anvers)** — propriété acquise par Marie de Potter et son époux, illustrant l’implantation de la lignée dans l’aristocratie terrienne anversoise au XVIIIᵉ siècle.
  • **Château de Cluysen (Gand)** — domaine majeur de la famille, administré par Joseph de Potter, élu de la ville ; exproprié ensuite lors de l’extension du port de Gand au XIXᵉ siècle.
  • **Château de Melle** — acquis en **1743** ; demeure historique de la lignée d’Indoye.
 Toujours documenté dans les inventaires du patrimoine flamand, il constitue un symbole important de la branche nobiliaire.
  • **Château d’Aertrycke (Tourhout)** — arrière-fief médiéval dépendant autrefois de Middelbourg, avec le célèbre écu aux « six pignates ».
 Acquis et valorisé par Edouard de Potter en 1825.
  • **Domaine du Verloren Kost (Tourhout)** — acheté en 1778 par Joseph Albert de Potter.
 Son fils Aymar y résida jusqu’en 1995, assurant la continuité de la présence familiale.
  • **Château d’Ooighem (Courtrai)** — fief ancien passé aux de Potter en **1854** par acquisition de Ghislain de Potter, bourgmestre.
 Représente l’enracinement civique et territorial du rameau flamand.

Branche hollandaise

  • **Château d’Haamstede (Zélande)** — demeure d’importance régionale où séjourna *Roelant de Pottère*, prélat de Zélande (1565).
 Lieu-clef de la branche néerlandaise liée aux armateurs et marchands.
  • **Propriétés de Noord-Beveland, Zierikzee et Middelbourg** — sites documentés dans les archives zélandaises, liés aux activités commerciales, maritimes et ecclésiastiques de la famille.
 Ils témoignent de la présence durable de la lignée dans le delta des Provinces-Unies.

Bibliographie

Sources publiques principales sous licence CC BY-SA 4.0 :

  • Wikipédia — Famille de Potter
  • Généalogie de la Famille de Potter, Nicolas de Potter d'Indoye et 45 experts, 2000-2025
  • Elisabeth de Merode & Hervé Douxchamps, Histoire de la famille de Potter, 1950-1965.
  • Jean-Jacques Gaillard, Bruges et le Franc, 1857.
  • Goethals, Miroir des notabilités de Belgique, 1879.
  • Rietstap, Armorial Général.
  • Archives de l’État belge (fonds de Potter, Gand et Lessines).
  • Zeeuws et Emden Archief (branches hollandaises).
  • Travaux de Pieter Donche (Zinzerling / Droogenwalle).

Conclusion

La famille de Potter se distingue comme l’une des lignées patrilinéaires (du Moyen-age central) les plus continues et les plus documentées du nord-ouest européen. Depuis les écuyers armateurs du Comte de Boulogne, les bourgmestres et drapiers du XIIIᵉ siècle jusqu’aux seigneurs d’Indoye et de ten Broeck, la lignée traverse les siècles sans rupture, conservant une identité agnatique forte, un sens élevé de la responsabilité publique et une faculté d’adaptation aux mutations politiques et économiques.

Issus des métiers structurants du Hainaut – armateurs potiers, tisserands, marchands, doyens de corporations –, les de Potter s’affirment très tôt comme piliers de la cité : échevins de Ardres, Lambres-lez-Douai, Lessines et Renaix, élus urbains, puis magistrats et administrateurs. Leur implantation à Gand ouvre une nouvelle étape, marquée par la prospérité textile, les charges civiles, les alliances patriciennes et l’accès au rang d’écuyer du Comte de Boulogne en 1093 et à la noblesse des Pays-Bas autrichiens en 1764.

La branche hollandaise, quant à elle, s’illustre dans le commerce maritime, l’armement, les charges ecclésiastiques et l’expansion vers la Zélande, tandis que la branche romane porte le flambeau des exilés et se recompose autour des domaines d’Emden et de Comines.

Les **armoiries successives** – la pignate médiévale des tisserands, puis le **croissant d’argent et les trois roses de gueules** des lettres patentes – condensent visuellement cette mémoire : celle d’une lignée stable, laborieuse, ascendante, enracinée dans la structure civique des anciens Pays-Bas et durablement associée au Bien Commun.

Aujourd’hui encore, les rameaux ten Broeck, d’Indoye, de Zinzerling et plusieurs familles alliées perpétuent ce capital historique, en témoignant de la vitalité et de la permanence d’un nom qui fut, durant des siècles, synonyme de service, d’ordre et d’élévation.


Images

Personnage 1
Personnage 1
Personnage 2
Personnage 2
Personnage 3
Personnage 3

Mention légale

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