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== Branches ==
== Branches ==
Janson Solliès Gardanne La Barben d’Oppède La Fare Sainte-Croix Les Issarts La Roque.
 
* '''Janson''' 
: Branche issue de '''Jean de Forbin''' (1379–1453), consul de Marseille. Elle constitue le rameau primitif dont procèdent la majorité des lignées Forbin ultérieures, marquant l’ancrage initial dans les charges consulaires et le commerce maritime marseillais.
 
* '''Solliès''' 
: Fondée par '''Palamède de Forbin''' († 1508), conseiller et chambellan du roi René. Cette branche est associée à l’enracinement seigneurial en Provence orientale et à l’accès durable au service princier et judiciaire.
 
* '''Gardanne''' 
: Rameau implanté dans le pays d’Aix, lié à des charges locales et à la gestion foncière. Il participe à l’expansion territoriale de la famille dans l’arrière-pays provençal.
 
* '''La Barben''' 
: Branche seigneuriale attachée au château de La Barben. Elle incarne la dimension patrimoniale et résidentielle de la famille, tout en conservant des liens étroits avec les institutions provinciales.
 
* '''d’Oppède''' 
: Rameau lié à la magistrature et à la haute justice provençale, en particulier autour du Parlement de Provence. Il illustre l’excellence juridique et l’influence institutionnelle de la famille.
 
* '''La Fare''' 
: Branche associée à des terres et alliances nobles, participant à la diffusion du nom Forbin dans les réseaux aristocratiques du sud-est du royaume.
 
* '''Sainte-Croix''' 
: Rameau caractérisé par des engagements religieux et territoriaux, renforçant la présence de la famille dans les structures ecclésiales et communautaires.
 
* '''Les Issarts''' 
: Branche à laquelle appartient notamment '''Joseph Forbin des Issarts''' (1775–1851), député de Vaucluse. Elle témoigne de la continuité politique de la famille à l’époque contemporaine.
 
* '''La Roque''' 
: Rameau seigneurial implanté autour de domaines ruraux, contribuant à l’assise foncière et à la longévité patrimoniale du lignage.


== Demeures et ancrages patrimoniaux ==
== Demeures et ancrages patrimoniaux ==

Version du 21 décembre 2025 à 20:35

Modèle:Sommaire ALFI


Introduction

La famille de Forbin est une maison noble française originaire de Provence, dont l’ascension documentée débute à la fin du XIVᵉ siècle. Issue d’un enracinement marchand à Marseille, elle s’illustre rapidement par une exceptionnelle continuité de services rendus à la cité, à la province, au Royaume de France et à l’Église catholique. Son histoire illustre de manière exemplaire la transformation d’une puissance économique en une noblesse de service, judiciaire, militaire, ecclésiastique et culturelle, selon un modèle pleinement conforme à la doctrine ALFI du Bien Commun.

Armoiries et blason

Armes traditionnelles de la famille de Forbin

Blasonnement : D’or au chevron d’azur, accompagné de trois têtes de léopard de sable, lampassées de gueules.

Devise : Regem ego comitem me comes regem (« Tu m’as fait comte, je te fais roi ») Quo fortior, mitior

Symbolique ALFI : L’or signifie la prospérité fondatrice issue du commerce maritime. Le chevron d’azur exprime la protection, la loyauté et l’élévation vers le service public. Les têtes de léopard symbolisent la vigilance, la force tempérée et l’autorité maîtrisée. La devise renvoie explicitement au rattachement de la Provence au royaume de France, acte politique majeur au service de l’unité nationale.

Origines et enracinement

Guillaume Forbin (alias Fourbin), pelletier originaire de Langres, est cité à Aix-en-Provence en 1391. Il s’établit définitivement à Marseille vers 1392–1394. Ses fils deviennent marchands (draperie, droguerie, chaussonnerie), participant activement au commerce maritime méditerranéen. En moins de cinquante ans, les Forbin figurent parmi les familles marchandes les plus puissantes de Marseille. Les recherches notariales provençales des XIVᵉ–XVIᵉ siècles constituent la source la plus fiable de cette genèse lignagère.

Chronologie agnatique

Guillaume Forbin (actif 1391–1406)
Pelletier établi successivement à Aix puis à Marseille. Il constitue la première figure documentée du lignage Forbin, attestant l’ascension d’une famille issue des métiers urbains vers les charges consulaires et le service public provençal.
Jean de Forbin (1379–1453)
Consul de Marseille. Il est à l’origine de la branche dite de Janson, dont dérivent les principaux rameaux ultérieurs de la famille. Son rôle consulaire marque l’entrée durable des Forbin dans la gouvernance municipale et le commerce maritime.
Palamède de Forbin († 1508)
Conseiller et chambellan du roi René d’Anjou. Il fonde la branche de Solliès, illustrant le passage du service municipal au service princier et curial, au cœur de la Provence angevine.
Vincent-Anne de Forbin-Maynier (1559–1631)
Premier président au Parlement de Provence. Figure centrale de la magistrature d’Ancien Régime, il incarne l’ancrage définitif de la famille dans la haute justice souveraine et l’État monarchique.
Paul-Albert de Forbin (1580–1661)
Lieutenant général des galères et grand prieur de Saint-Gilles de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Il unit commandement militaire maritime et responsabilité religieuse, au service de la Méditerranée chrétienne et du royaume.
Toussaint de Forbin-Janson (1625–1713)
Cardinal et évêque. Personnalité majeure de l’Église de France, il joue un rôle de premier plan dans la vie religieuse, diplomatique et institutionnelle de son temps.
Claude de Forbin (1656–1733)
Chef d’escadre des armées navales. Marin de renom, il se distingue par ses campagnes navales et contribue au prestige maritime de la France sous Louis XIV.
Joseph Forbin des Issarts (1775–1851)
Député de Vaucluse. Acteur de la vie politique nationale au tournant des XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles, il témoigne de l’adaptation du lignage aux institutions issues de la Révolution et de l’Empire.
Auguste de Forbin (1777–1841)
Peintre et directeur du musée du Louvre. Figure majeure de la conservation patrimoniale et de la politique culturelle française, il incarne le service du Bien Commun par l’art, la mémoire et la transmission culturelle.

Engagements au service du Bien Commun

Justice et institutions

La famille de Forbin occupe une place exceptionnelle dans l’histoire judiciaire de la Provence par la fourniture de cinq premiers présidents du Parlement de Provence, institution souveraine chargée de l’enregistrement des lois, du contrôle de leur conformité et de la régulation de la vie juridique provinciale. Cette concentration de charges au sommet de la hiérarchie judiciaire n’est pas le fruit d’un privilège passif, mais le résultat d’une compétence reconnue, d’une fidélité constante à l’État et d’une capacité à maintenir l’équilibre entre autorité royale et traditions locales. Dans une province marquée par des tensions politiques, religieuses et sociales, les Forbin ont contribué à garantir la continuité de l’ordre juridique, la prévisibilité du droit et la stabilité institutionnelle. Leur action s’inscrit pleinement dans la notion de Bien Commun, entendue comme protection des personnes, sécurité des biens et primauté de la loi sur l’arbitraire.

Service militaire et maritime

L’engagement militaire de la famille de Forbin se déploie principalement dans le domaine maritime, axe stratégique majeur du royaume de France en Méditerranée. Plusieurs membres accèdent aux rangs de maréchaux de camp, de lieutenants généraux des galères et de chefs d’escadre, participant directement à la défense des côtes, à la sécurisation des routes commerciales et à la projection de la puissance française face aux puissances concurrentes. Ce service militaire ne relève pas d’une carrière individuelle isolée, mais d’une vocation lignagère inscrite dans la durée. Il contribue à la protection des populations littorales, au maintien de la souveraineté nationale et à la stabilité économique liée au commerce maritime.

Foi et clergé

La dimension spirituelle du service du Bien Commun se manifeste chez les Forbin par la présence d’un cardinal, d’un archevêque et d’un évêque, figures appelées à exercer une autorité morale, pastorale et parfois politique de premier plan. Dans l’Ancien Régime, ces charges ne se limitaient pas à l’administration des sacrements, mais impliquaient l’encadrement intellectuel, éducatif et charitable des populations. Les prélats issus de la famille participent ainsi à la structuration de la société chrétienne, à la médiation entre pouvoir temporel et autorité spirituelle, et à la défense d’une conception ordonnée du monde social.

Culture et sciences

Avec Auguste de Forbin, peintre et directeur du musée du Louvre, la famille inscrit son service dans le champ culturel et patrimonial. À travers cette fonction exercée au plus haut niveau de l’État, il participe à la conservation des œuvres, à leur mise en valeur et à leur accessibilité au public. Cette mission dépasse le simple cadre artistique : elle engage une responsabilité nationale dans la transmission de la mémoire, de l’identité et de l’excellence culturelle françaises, contribuant directement à l’élévation intellectuelle et spirituelle de la société.

Service économique et civique

Enfin, l’histoire de la famille de Forbin s’enracine dans le commerce maritime médiéval, base économique qui permit l’émergence d’un service public durable. Les activités marchandes, puis les charges consulaires et administratives exercées à Marseille et en Provence, témoignent d’une économie ordonnée non à l’accumulation individuelle, mais à la prospérité collective. La richesse produite est réinvestie dans les institutions, la justice, la défense et la culture, selon un modèle classique de transformation du capital économique en capital civique, fondement matériel du Bien Commun.

Alliances principales

La famille contracte des alliances avec de nombreuses maisons nobles et patriciennes de Provence, renforçant son rôle structurant dans les équilibres politiques et sociaux régionaux.

Branches

  • Janson
Branche issue de Jean de Forbin (1379–1453), consul de Marseille. Elle constitue le rameau primitif dont procèdent la majorité des lignées Forbin ultérieures, marquant l’ancrage initial dans les charges consulaires et le commerce maritime marseillais.
  • Solliès
Fondée par Palamède de Forbin († 1508), conseiller et chambellan du roi René. Cette branche est associée à l’enracinement seigneurial en Provence orientale et à l’accès durable au service princier et judiciaire.
  • Gardanne
Rameau implanté dans le pays d’Aix, lié à des charges locales et à la gestion foncière. Il participe à l’expansion territoriale de la famille dans l’arrière-pays provençal.
  • La Barben
Branche seigneuriale attachée au château de La Barben. Elle incarne la dimension patrimoniale et résidentielle de la famille, tout en conservant des liens étroits avec les institutions provinciales.
  • d’Oppède
Rameau lié à la magistrature et à la haute justice provençale, en particulier autour du Parlement de Provence. Il illustre l’excellence juridique et l’influence institutionnelle de la famille.
  • La Fare
Branche associée à des terres et alliances nobles, participant à la diffusion du nom Forbin dans les réseaux aristocratiques du sud-est du royaume.
  • Sainte-Croix
Rameau caractérisé par des engagements religieux et territoriaux, renforçant la présence de la famille dans les structures ecclésiales et communautaires.
  • Les Issarts
Branche à laquelle appartient notamment Joseph Forbin des Issarts (1775–1851), député de Vaucluse. Elle témoigne de la continuité politique de la famille à l’époque contemporaine.
  • La Roque
Rameau seigneurial implanté autour de domaines ruraux, contribuant à l’assise foncière et à la longévité patrimoniale du lignage.

Demeures et ancrages patrimoniaux

La famille a possédé ou occupé notamment :

  • Château de La Barben
  • Château de La Verdière
  • Château de Sauvan
  • Château de Solliès
  • Château de Sainte-Croix-du-Verdon
  • Château de Peyrolles
  • Château de Mane
  • Château de Gardanne
  • Château de La Roque-d’Anthéron
  • Hôtel de Forbin (Aix-en-Provence)
  • Hôtel Palamède de Forbin

Conclusion

La famille de Forbin constitue un modèle accompli de noblesse de service. De la mer à la magistrature, de l’Église aux arts, elle incarne une continuité pluriséculaire d’engagements ordonnés au Bien Commun. Son histoire démontre que l’autorité véritable s’enracine dans le service, la transmission et la responsabilité.

Mention légale (SCRIPT ALFI)

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