« Thesaurus de la famille VEILLECHÈZE de La MARDIÈRE » : différence entre les versions
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# Thésaurus Agnatique ALFI — Famille de Veillechèze de La Mardière | |||
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== Armoiries == | |||
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=== Pierre I de Veillechèze (1490–1570) === | |||
=== François II de Veillechèze (1596–1675) === | |||
== Figures marquantes et Bien Commun == | |||
=== Yves de Veillechèze de La Mardière (1892–1918) === | |||
== Demeures et ancrages patrimoniaux == | |||
== Bibliographie et sources == | |||
== Mention légale == | |||
== Introduction == La famille de Veillechèze est une ancienne lignée poitevine, originaire de Saint-Maixent-l’École dans les Deux-Sèvres. Dès le XVe siècle, ses membres se distinguent dans les charges municipales et royales : échevins, capitaines, maires, conseillers du roi et présidents de l’élection de Saint-Maixent. Par ses services civiques et juridiques, elle illustre le visage d’une bourgeoisie d’épée et de robe enracinée dans le Poitou, fidèle à la monarchie et au Bien Commun. | == Introduction == La famille de Veillechèze est une ancienne lignée poitevine, originaire de Saint-Maixent-l’École dans les Deux-Sèvres. Dès le XVe siècle, ses membres se distinguent dans les charges municipales et royales : échevins, capitaines, maires, conseillers du roi et présidents de l’élection de Saint-Maixent. Par ses services civiques et juridiques, elle illustre le visage d’une bourgeoisie d’épée et de robe enracinée dans le Poitou, fidèle à la monarchie et au Bien Commun. | ||
Version du 17 octobre 2025 à 08:07
- Thésaurus Agnatique ALFI — Famille de Veillechèze de La Mardière
Armoiries
Chronologie agnatique
Pierre I de Veillechèze (1490–1570)
François II de Veillechèze (1596–1675)
Figures marquantes et Bien Commun
Yves de Veillechèze de La Mardière (1892–1918)
Demeures et ancrages patrimoniaux
Bibliographie et sources
Mention légale
== Introduction == La famille de Veillechèze est une ancienne lignée poitevine, originaire de Saint-Maixent-l’École dans les Deux-Sèvres. Dès le XVe siècle, ses membres se distinguent dans les charges municipales et royales : échevins, capitaines, maires, conseillers du roi et présidents de l’élection de Saint-Maixent. Par ses services civiques et juridiques, elle illustre le visage d’une bourgeoisie d’épée et de robe enracinée dans le Poitou, fidèle à la monarchie et au Bien Commun.
== Armoiries et blason ==
D’azur à trois haméïdes biseautées d’or, chargées de trois flammes de gueules. Devise : « Ardeo nec consumor » — Je brûle sans me consumer.
Symbolique : L’azur évoque la fidélité et la foi ; les haméïdes d’or (barrières stylisées) rappellent la vigilance et la défense ; les flammes de gueules sont les feux du veilleur, image du gardien de la maison et des vertus spirituelles. Armes parlantes : Veillechèze, le « veilleur de la chèze » (de casa : la maison).
== Origines == Le patronyme « Veillechèze » vient du latin casa, « maison », devenu « chièse », puis « chèze ». Contrairement à une tradition erronée, il ne signifie pas « vieille maison » ; le mot « veille » renvoie ici au fait de veiller : c’est « le garde de la maison ». Les armes sont donc véritablement parlantes : les flammes du veilleur posées sur des haméïdes (clôtures, barrières) figurent la garde vigilante et la fidélité.
La tradition familiale rapporte qu’en 1358 un Veillechèze fut anobli par Jean II le Bon pour sa bravoure dans la défense de Saint-Maixent contre les Anglais. Cette origine chevaleresque correspond au symbolisme de l’écu, tout orienté vers la protection du foyer et du royaume.
La filiation documentée commence avec Pierre Iᵉʳ de Veillechèze (né vers 1490, mort vers 1570), seigneur des Essarts, échevin et maire de Saint-Maixent, époux de Catherine Le Riche. Sa descendance fonde la lignée connue.
Son petit-fils François II de Veillechèze (1596 – 1675), seigneur des Essarts et de La Leu, conseiller du Roi en l’élection de Saint-Maixent, capitaine et échevin de la ville, maire en 1624, 1629 et 1630, illustre le service royal et local. Marié deux fois, il eut cinq filles qui se brouillèrent avant de se réconcilier ; de cet épisode naquit un tableau pieux : « Notre-Dame de Veillechèze », Marie tenant l’Enfant-Jésus avec saint Joseph, symbole de réconciliation et de foi.
== Chronologie agnatique == Au XVIIIᵉ siècle, Pierre-André de Veillechèze de La Mardière (1711 – 1761), seigneur des Essarts, conseiller au présidial et lieutenant de police à Poitiers, cède le château familial à sa sœur et quitte Saint-Maixent. Son fils Jean-Charles André de Veillechèze de La Mardière (1740 – 1815) devient président du présidial et lieutenant-général de police de Poitiers, incarnant la fidélité monarchique au service de la justice.
Au XIXᵉ siècle, Louis de Veillechèze de La Mardière (1783 – 1870), décoré de l’Ordre du Lys en 1814 et maire d’Avanton, poursuit cette fidélité légitimiste. Son fils Édouard de Veillechèze de La Mardière (1819 – 1901), docteur en médecine, professeur à l’école de médecine de Poitiers, chevalier de la Légion d’honneur et de Saint-Grégoire-le-Grand, prolonge la tradition du service public et savant.
== Illustrations (personnages principaux) ==
Conseiller du roi au présidial de Poitiers, sénéchal de la châtellenie de Chénéché et de la baronnie de Grisse.
Président du présidial et lieutenant-général de police de Poitiers.
Décoré de l’Ordre du Lys, maire d’Avanton.
== Engagement au service du Bien Commun == Justice et transmission : présidents, conseillers et magistrats de Poitiers, la lignée s’illustre par son intégrité et sa compétence juridique. Foi et clergé : plusieurs religieux issus de la famille, portés vers la prière et l’enseignement. Service militaire et public : maires, capitaines et officiers d’artillerie, la famille s’engage fidèlement dans le service de l’État. Culture et sciences : Édouard de Veillechèze, professeur de médecine, marque la vocation scientifique de la famille. Philanthropie et initiatives sociales : les Veillechèze participent activement à la vie publique poitevine.
== Demeures et ancrages patrimoniaux == La famille possède ou habite successivement : – Château Chaurais (Saint-Maixent, Deux-Sèvres) ; – Hôtel Fumé, rue de la Chaîne à Poitiers (acheté en 1784 par Jean-Charles André de Veillechèze) ; – Château de la Mardière, fief majeur de la lignée ; – Château de Bataillé, paroisse de Vendeuvre ; – Château d’Avanton (Vienne) ; – Château de la Brunière (Le Givre, Vendée).
== Suite de la chronologie agnatique == Au tournant du XIXᵉ et du XXᵉ siècle, la famille de Veillechèze de La Mardière conserve son envergure intellectuelle, juridique et militaire.
Jean de Veillechèze de La Mardière (1861 – 1920) Avocat à la cour d’appel de Poitiers, magistrat à Bourges, maire du Givre, il est également rédacteur de la revue du collège Saint-Joseph de Poitiers. Royaliste fervent, il résume son idéal spirituel et politique dans un texte célèbre : « Je fus royaliste avec le Roi, catholique avec le Pape. C’était le bon temps. Je reste royaliste malgré le Roi, catholique malgré le Pape. Ma foi est cependant la même ; les temps seuls ont changé. »
François de Veillechèze de La Mardière (1891 – 1923) Docteur en droit, sous-lieutenant au 325ᵉ régiment, il se distingue durant la Grande Guerre. Grièvement blessé en 1918 lors de la reconquête de Soissons, décoré de la Croix de Guerre 14-18, il sert ensuite comme commissaire de France en Rhénanie avant de devenir agent général de l’Industrielle Foncière à Lille.
Yves de Veillechèze de La Mardière (1892 – 1918) Sous-lieutenant au 325ᵉ régiment d’infanterie, chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume. Militant de l’Action Française, juriste et futur universitaire, il tombe lors de la bataille de Grivesnes, le 5 avril 1918. Ses dernières lignes et poèmes, recueillis après sa mort, témoignent d’un idéal sacrificiel au service de la France chrétienne : « Demain, sur nos tombeaux, Les blés seront plus beaux. » Son nom est gravé sur les murs du Panthéon et dans la salle des pas perdus du palais de justice de Poitiers, parmi les avocats morts pour la France.
Henri de Veillechèze de La Mardière (1897 – 1984) Capitaine de vaisseau, officier de la Légion d’honneur (1939). Engagé dans la Marine dès 1915, il participe aux campagnes des Dardanelles, de l’Atlantique Nord, de Mourmanie et de Baltique, commande plusieurs avisos et se trouve au Toulon du sabordage (27 novembre 1942).
Jean de Veillechèze de La Mardière (1932 – 2022) Sous-préfet de Saint-Jean-de-Maurienne puis du Blanc, il travaille aux côtés d’Haroun Tazieff à la prévention des risques naturels, avant de terminer sa carrière comme conservateur des hypothèques de Bonneville. Inhumé au cimetière Arago des Sables-d’Olonne, il représente la continuité du service d’État et de la fidélité familiale.
Christophe de Veillechèze de La Mardière (né en 1964) Professeur du Cnam, titulaire de la chaire de fiscalité des entreprises, agrégé des facultés de droit, ancien inspecteur des impôts. Il poursuit la tradition du savoir et de l’excellence académique.
== Engagement au service du Bien Commun == Justice et transmission : Magistrats, présidents, conseillers du roi, la famille incarne la justice royale, civile et morale.
Foi et clergé : Par leur piété, leurs œuvres sociales et leur fidélité religieuse, les Veillechèze demeurent un soutien constant de l’Église catholique en Poitou.
Service militaire et public : Des guerres du XIVᵉ siècle à la Marine du XXᵉ, les Veillechèze s’engagent pour la France : défense des villes, armées royales, armée de terre et de mer, puis haute fonction publique.
Culture et sciences : Édouard de Veillechèze – médecine et enseignement ; Christophe de Veillechèze – fiscalité et droit moderne : la lignée conjugue humanisme et rigueur.
Philanthropie et initiatives sociales : Participation aux œuvres locales, aux commissions de bienfaisance et au patrimoine universitaire de Poitiers.
== Demeures et ancrages patrimoniaux == Hôtel Fumé (Poitiers) Acquis en 1784 par Jean-Charles André de Veillechèze, il demeura dans la famille jusqu’en 1826. L’hôtel, chef-d’œuvre gothique flamboyant, fut plus tard cédé aux Frères de la Doctrine Chrétienne.
Château de la Mardière (Poitou) Berceau de la branche principale, symbole de la lignée.
Château de Bataillé (Vendeuvre) Fief ancien hérité au XVIIIᵉ siècle ; les Veillechèze y résidèrent jusqu’au XIXᵉ siècle.
Collège des Deux Frères (Poitiers) Appartenant à Édouard de Veillechèze de La Mardière, qui fit orner la façade de ses armes et de celles de sa femme Dujon (« Infrenes ratio frenat »).
Château d’Avanton (Vienne) Ancienne maison des Hospitaliers de Saint-Jean, le château fut transmis par mariage et demeura dans la famille jusqu’en 1921.
Château de la Brunière (Le Givre, Vendée) Manoir du XVIᵉ siècle transmis aux Veillechèze par Marguerite de Goué (épouse de Jean de Veillechèze de La Mardière) ; toujours dans la descendance.
== Bibliographie et sources == – Archives familiales Veillechèze de La Mardière (Saint-Maixent, Poitiers, Avanton). – Inventaires départementaux des Deux-Sèvres et de la Vienne. – Dossiers historiques du Présidial de Poitiers. – Registres de la Marine française (1915-1942). – Archives universitaires du Cnam et de Panthéon-Assas (Christophe de Veillechèze). – Publications généalogiques et études ALFI (2025).
== Conclusion == La famille de Veillechèze de La Mardière, issue de Saint-Maixent, incarne depuis le Moyen Âge une fidélité continue à la maison, au service et au Bien Commun. Ses membres ont servi la justice, la science, la Marine et la foi avec constance. Des haméïdes d’or du blason jusqu’à la chaire universitaire contemporaine, elle demeure le symbole d’un feu qui brûle sans se consumer — « Ardeo nec consumor ».
== Mention légale == Ce Thésaurus Agnatique ALFI constitue une œuvre patrimoniale élaborée selon le SCRIPT ALFI. Il peut contenir des données issues de sources publiques (archives, registres, articles Wikipédia) sous licence CC BY-SA 4.0. Toute reproduction ou diffusion est autorisée à condition de :
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