Thesaurus de la famille MAZE
Sommaire
- Introduction
- Armoiries et blason
- Chronologie agnatique
- Engagement au service du Bien Commun
- Demeures et ancrages
- Conclusion
- Mention légale
Introduction
La famille Maze trouve son origine dans le Pays de Caux (Seine-Maritime), principalement autour de Manéglise, Saint-Jouin et Anglesqueville-l’Esneval. Active dès le début du XVIIIᵉ siècle, elle illustre parfaitement l’ascension des familles rurales et marchandes du littoral cauchois, un territoire structuré par la mer, le négoce, les cultures, les moulins et les échanges portuaires.
Les ancêtres agnatiques identifiés se distinguent par des activités de marchands, cultivateurs, armateurs, importateurs de lin, chanvre et coton, négociants ou engagés dans les milieux protestants du Sud-Ouest. Une importante migration vers le Havre, Bayonne, Pau et Montpellier accompagne l’essor économique de la famille aux XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles.
Trois traits dominent la lignée :
- un esprit d’entreprise maritime et négociante (Bayonne, Le Havre) ;
- une forte implantation protestante (notamment par les alliances Labourdette, Barbey, Castelnau) ;
- un rayonnement régional marqué par les activités d’armateurs, de commerçants, de pasteurs, de fabricants de tabacs ou de drapiers.
La famille Maze apparaît ainsi comme l’une des lignées emblématiques du mouvement d’expansion commerciale français de la fin de l’Ancien Régime au XIXᵉ siècle.
Armoiries et blason
Vérification héraldique
Aucune armoirie au nom Maze n’est recensée dans :
- Rietstap ;
- d’Hozier ;
- Armoriaux normands ;
- Armoriaux protestants ou marchands.
La famille ne disposant pas d’armoiries connues, un blason ALFI proposé est présenté ci-dessous avec mention de réserve.
Blason ALFI proposé
D’argent au lion de gueules tenant une gerbe de blé d’or, au chef d’azur chargé d’une étoile d’argent.
Symbolique
- **Lion de gueules** : vigueur, courage, affirmation d’une lignée entreprenante.
- **Gerbe de blé d’or** : prospérité, travail agricole et marchand, enracinement cauchois.
- **Chef d’azur** : loyauté et profondeur des attaches familiales.
- **Étoile d’argent** : orientation, migration, rayonnement spirituel (notamment protestant).
Chronologie agnatique
(Les personnes vivantes ne sont jamais citées – RGPD)
I. Claude Maze (1717–1794)
Né à Manéglise, au cœur du Pays de Caux, Claude Maze apparaît comme le véritable patriarche de la lignée. Marchand actif dans une région structurée par les échanges agricoles et les petites routes rurales, il représente le modèle du notable cauchois du XVIIIᵉ siècle, travaillant au carrefour des villages et des marchés du littoral. Son mariage en 1739 avec Marie Anne Vivier unit deux familles profondément enracinées dans les terres normandes. De leur foyer naît une génération nombreuse, qui irrigue durablement les paroisses voisines et scelle l’empreinte de la lignée Maze dans la région.
II. Jean-Baptiste Maze (1741–1804)
Né à Anglesqueville-l’Esneval, Jean-Baptiste Maze demeure l’héritier direct de cette implantation locale. Installé à Hermeville où il termine sa vie, il consolide la présence familiale dans le Pays de Caux. Cette génération, ancrée entre falaises, terres céréalières et villages resserrés, incarne la continuité d’un monde rural organisé autour du travail, de la terre et des échanges de proximité.
III. Les enfants de Claude Maze
Les archives Roglo identifient neuf enfants du couple Claude Maze – Marie Anne Vivier, nés entre 1740 et 1762. Établis dans les paroisses de **Saint-Jouin**, **Anglesqueville-l’Esneval**, **Angerville-l’Orcher**, **Notre-Dame-du-Bec** et **Octeville**, ils forment un réseau familial dense. Leur dispersion géographique, toute relative mais significative, marque le début d’une transition : le passage d’une famille strictement rurale à une lignée plus mobile, dont certaines branches se tourneront vers la mer, le commerce et le Sud-Ouest. Cette fratrie constitue le véritable socle démographique de la lignée Maze au tournant des XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles.
IV. Jean Baptiste Maze (1760–1817)
Né à Saint-Jouin, il quitte la Normandie et incarne le mouvement migratoire qui fera basculer la famille vers les grands axes commerciaux du royaume. Importateur de **lin, chanvre et coton** en Béarn, puis **armateur à Bayonne**, il devient une figure majeure de la réorientation méridionale de la lignée. Son mariage avec Catherine Labourdette, issue d’un milieu protestant éduqué et influent, introduit dans la famille un souffle spirituel et intellectuel nouveau. Le couple fonde plusieurs branches à Bayonne, Montpellier et dans le Sud-Ouest, mêlant commerce atlantique, Réveil protestant et ascension sociale.
V. Jean Victor Maze (1795–1855)
Né en Béarn, Jean Victor Maze poursuit l’œuvre de son père comme armateur à Bayonne. Son mariage avec Amélie Fournier confirme l’intégration de la famille dans les milieux commerçants et portuaires du Sud-Ouest. Sous son impulsion, la lignée consolide son statut parmi les négociants influents de la côte atlantique. Cette génération stabilise définitivement l’axe Bayonne–Montpellier, devenu l’un des pôles cardinaux de la descendance Maze.
VI. Jean-Baptiste Auguste Maze (1797–1862)
Frère cadet de Jean Victor, Jean-Baptiste Auguste Maze est également armateur à Bayonne. Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la ville, il illustre la montée en influence de la famille au XIXᵉ siècle. Son union avec Amélie Labourdette renforce les attaches protestantes héritées de sa mère et participe à l’intégration de la lignée dans le tissu spirituel, culturel et économique du Sud-Ouest. Sous son autorité, la famille Maze connaît une période d’expansion remarquable.
VII. Descendance du XIXᵉ siècle
Les enfants et petits-enfants issus de ces unions forment un vaste réseau de familles influentes, mêlant traditions normandes et diasporas protestantes. Cette descendance comprend notamment :
- les **Castelnau**, médecins, pasteurs, figures du Réveil ;
- les **Leenhardt**, membres de la Banque de France et présidents de tribunaux de commerce ;
- les **Cazalet**, pasteurs issus de Montauban, disciples de Vinet et Wesley ;
- divers négociants **suisses** implantés au Havre, Bayonne ou Montpellier ;
- une branche normande demeurée fidèle aux terres de **Gainneville**, **Bolbec** et **Montivilliers**.
Le XIXᵉ siècle apparaît ainsi comme l’âge d’or de la lignée Maze, qui conjugue ascension économique, rayonnement religieux, dynamisme maritime et enracinement familial.
VIII. Pierre Baptiste Maze (1762–1838)
Frère de Jean Baptiste (1760–1817), il demeure en Normandie, assumant la continuité de la branche cauchoise. Cultivateur à Gainneville, il représente la fidélité à la terre, au travail rural et aux solidarités locales. Son union avec Marie Anne Lesouef consolide ce rameau autochtone. De leurs enfants se distingue notamment :
- **Estelle Maze (1805–?)**, mariée à Jean Frédéric Maze, reliant deux branches de la famille et assurant la cohésion de la lignée normande.
Cette branche incarne la stabilité patrimoniale, tandis que d’autres membres s’ouvrent au commerce maritime et aux migrations méridionales.
Engagement au service du Bien Commun
Justice & transmission
La famille contribue, par ses marchands, négociants, armateurs et fabricants, à la structuration contractuelle et économique locale, participant à l’organisation sociale du Pays de Caux et des ports atlantiques.
Foi & clergé
Grâce aux alliances Labourdette, Barbey, Castelnau et Cazalet, la famille joue un rôle important dans le protestantisme français (Réveil), offrant prédicateurs, pasteurs, fondateurs d’œuvres charitables et accueillant des réfugiés protestants.
Service militaire & public
La lignée compte des figures liées à la mer, au commerce, aux routes, aux ports et aux industries du littoral, participant à la structuration civile des régions traversées.
Culture & sciences
Médecins, prédicateurs, enseignants et figures du Réveil protestant participent au renouveau intellectuel et spirituel du XIXᵉ siècle.
Philanthropie & œuvres
Plusieurs membres, notamment protestants, soutiennent œuvres sociales, accueils d’émigrés, et réseaux de solidarité.
Demeures et ancrages
- **Manéglise**, **Saint-Jouin**, **Anglesqueville-l’Esneval** : berceau normand.
- **Hermeville**, **Notre-Dame-du-Bec**, **Octeville**, **Gainneville** : implantation cauchoise continue.
- **Bayonne**, **Pau**, **Orthez**, **Salies-de-Béarn** : développement négociant et protestant.
- **Montpellier**, **Gornies**, **Aimargues** : ancrage lié aux branches protestantes.
- **Le Havre** : correspondance commerciale et maritime.
- **Paris** : déplacements professionnels (XIXᵉ).
Conclusion
La famille Maze, enracinée dans les terres profondes du Pays de Caux, incarne une lignée de marchands, cultivateurs, armateurs et protestants qui a su unir la rigueur normande, l’esprit d’entreprise maritime et la profondeur spirituelle du Réveil français. Du commerce du lin aux grandes maisons protestantes du Sud-Ouest, la lignée Maze porte une trajectoire d’élévation, de cohérence et de service, fidèle aux valeurs fondatrices du Bien Commun.
Mention légale
Ce Thésaurus est rédigé selon le SCRIPT ALFI et repose strictement sur les données Roglo fournies (personnes décédées uniquement). Texte : © ALFI – Licence CC BY-SA 4.0. Source généalogique : Roglo (CC BY-NC-ND 4.0).
Attention : la clé de tri par défaut « {{#replace:{{#replace:Thesaurus de la famille MAZE|Thesaurus de la famille |}}|Thesaurus_|}} » écrase la précédente clé « Maze ».