Thesaurus de la famille ALBON d'
Sous le même nom d’Albon se distinguent deux lignées nobiliaires françaises, parfois confondues mais d’origines différentes :
la maison d’Albon, illustre lignée féodale du Dauphiné, qui donna les Dauphins du Viennois et dont l’histoire s’achève par l’intégration du Dauphiné à la couronne de France au XIVᵉ siècle ;
la famille d’Albon (Lyonnais), issue d’une ascension urbaine médiévale, anoblie en 1288 à Lyon, et éteinte en ligne masculine en 2015.
Ces deux lignées, bien que distinctes, partagent la mémoire d’un nom ancien, lié au territoire du Dauphiné, du Lyonnais et de leurs fiefs.
Armoiries et devises
Maison d’Albon (Dauphins du Viennois)
Armoiries : d’or au dauphin d’azur posé en pal, allumé, langué, crêté, barbé, oreillé et peautré de gueules.
Devise : (traditionnelle des Dauphins) – sans attestation précise mais associée à la souveraineté du Dauphiné.
Famille d’Albon (Lyonnais)
Armoiries anciennes : de sable à la croix d’or.
Écartelé : aux 1 et 4, de sable à la croix d’or (Albon) ; aux 2 et 3, d’or au dauphin d’azur (armes des Dauphins du Viennois, utilisées par tradition sans preuve directe de rattachement).
Supports : deux lions couronnés à l’antique.
Cimier : une tête de chien.
Devise : A Cruce Victoria – « La victoire vient de la croix ».
Chronologie agnatique
Maison d’Albon (Dauphins du Viennois)
Lignée attestée dès le XIᵉ siècle dans le Dauphiné.
Elle donna plusieurs comtes d’Albon puis les Dauphins du Viennois, souverains régionaux.
Par le transport du Dauphiné à la France en 1349, cette lignée s’éteint politiquement dans la couronne.
Famille d’Albon (Lyonnais)
André d’Albon (simple citoyen de Lyon, 1265) participa aux luttes bourgeoises de 1269 contre l’Église.
En 1288, il acquiert le fief de Curis près de Lyon, intégrant la noblesse.
Ses fils fondent plusieurs branches :
Guy d’Albon, chevalier, seigneur de Curis, Saint-Forgeux, Saint-Romain-de-Popey (marié en 1289 à Marguerite d’Oingt) → lignée principale.
Guillaume d’Albon, époux d’Éléonore d’Oingt → branche des seigneurs de Bagnols, éteinte en 1454.
Henri d’Albon, seigneur de Pollionay (1293) → descendance éteinte au début du XVe siècle.
Aux siècles suivants, la lignée se divise en :
branche de Saint-André (éteinte au XVIe siècle) ;
branche de Saint-Forgeux et de Saint-Marcel : marquis de Saint-Forgeux (éteints XVIIIe siècle) et seigneurs de Saint-Marcel (éteints en 2015 en ligne masculine avec André, 6e marquis d’Albon).
Personnalités
Maison d’Albon (Dauphins du Viennois)
Plusieurs Dauphins du Viennois (XIe-XIVe siècles), figures politiques majeures du sud-est de la France, alliés aux Capétiens et intégrés à la couronne.
Famille d’Albon (Lyonnais)
Jean d’Albon de Saint-André (1472-1547), gouverneur du Lyonnais.
Jacques d’Albon de Saint-André (v. 1512-1562), son fils, maréchal de France (1547).
Antoine Ier d’Albon (1508-1573), archevêque d’Arles puis de Lyon.
Julie de Lespinasse (1732-1776), salonnière et épistolière, descendante illégitime de Julie d’Albon, marquise de Saint-Forgeux.
André d’Albon (1760-1834), maire de Lyon (1813), maire de Saint-Romain-de-Popey, baron de l’Empire (1814), maréchal de camp (1815), marquis d’Albon (1820), pair de France (1827).
André d’Albon (1866-1912), marquis, historien.
26 chanoines-comtes issus de la famille intégrés au Chapitre de Saint-Jean de Lyon (XIVe-XVIe siècles).
Engagement au service du Bien Commun
Maison d’Albon (Dauphins du Viennois)
Souverains régionaux, protecteurs du Dauphiné et médiateurs avec la France.
Contribution politique majeure à l’intégration du Dauphiné dans la France médiévale.
Famille d’Albon (Lyonnais)
Service militaire : maréchaux de France, généraux, gouverneurs.
Service ecclésiastique : archevêques (Arles, Lyon), abbés de Savigny et de l’Île-Barbe, abbesses de Saint-Pierre de Lyon.
Service public : maires (Lyon, Saint-Romain-de-Popey, Septème), pairs de France, députés.
Culture et sociabilité : Julie de Lespinasse et son salon intellectuel au XVIIIe siècle.
Demeures et ancrages patrimoniaux
Maison d’Albon (Dauphins du Viennois) : châteaux du Dauphiné, dont le château d’Albon et les domaines comtaux.
Famille d’Albon (Lyonnais) : châteaux d’Avauges, Bagnols, Châtillon-d’Azergues, Curis, Saint-André, Septème, Tournoël, Vallery.
Alliances
Maison d’Albon : alliances princières et royales, notamment avec les Capétiens et les grandes familles dauphinoises.
Famille d’Albon (Lyonnais) : alliances avec de Talaru (1384), de la Palisse (1437), de Montmorin (1476), de Saint-Chamond (1500), de Chalus (1544), d’Apchon, de Sassenage, de La Guiche, de Vichy-Chamrond, de Damas-Thianges, d’Amanzé, de La Baume-Suze, de Digoine, d’Espinchal, de Castellane (1772), de Viennois (1803), Duval (1830), Imbert de Balorre (1833), de Nettancourt (1891), de Bourbon-Lignières (1919), Guyon (1967), Convers.
Bibliographie et sources
Gustave Chaix d’Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables, 1903.
Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, 1934.
Gustave de Rivoire de La Bâtie, Armorial de Dauphiné, 1867.
André Steyert, Armorial général de Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes, 1892.
Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur les familles du Rouergue, XIXe siècle.
Articles Wikipédia : Maison d’Albon ; Famille d’Albon (Lyonnais).
Conclusion
Sous un même nom, deux lignées distinctes se sont affirmées : la maison d’Albon, souveraine et fondatrice du Dauphiné français, et la famille d’Albon (Lyonnais), noble par anoblissement médiéval, active jusqu’au XXIe siècle dans les sphères militaires, ecclésiastiques et politiques. Toutes deux, chacune à leur manière, illustrent l’attachement d’un nom à un territoire, la continuité d’une identité agnatique et la transmission d’un héritage au service du Bien Commun.
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