Thesaurus de la famille DEHAU-DEHAU de STAPLANDE

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Thésaurus Agnatique ALFI – Maison DEHAU

Introduction

La famille Dehau est originaire des Flandres et enracinée à Bergues, Lille et Bouvines. Issue d’anciens échevins, banquiers, notaires et propriétaires, elle se distingue par son rôle économique, religieux et social, tout en conservant une forte identité régionale. Elle s’illustre dans l’histoire maritime, religieuse et politique, avec des capitaines corsaires, des notables lillois et des figures de bienfaisance chrétienne.

Armoiries et blason

Fichier:Blason-vierge-ALFI.svg
Blason de la famille Dehau

Blasonnement : D’azur, au chevron d’argent surmonté d’une étoile à cinq rais d’or, accompagné de trois mains de carnation tenant chacune une poignée d’épis de blé d’or, posées deux en chef affrontées et une en pointe.

  • Devise suggérée* : Labor et Fides.

Histoire et faits marquants

Les corsaires Dehau

Deux frères Dehau, Pierre et Charles, périrent héroïquement d’un même boulet de canon anglais lors d’une expédition navale au XVIIIe siècle. L’un était capitaine du vaisseau L’Élisabeth, accompagné du prince Charles Édouard Stuart sur la route de l’Écosse. Pour protéger le prétendant jacobite, trois navires, dont L’Élisabeth, firent diversion, attirant la flotte anglaise. C’est lors de cette manœuvre que les deux frères furent fauchés par le même tir. Le navire fut ensuite confié au neveu de Jean Bart, second à bord. Ce sacrifice valut à la lignée Dehau d’être honorée par l’Association des Descendants de Capitaines Corsaires (ADCC), élargissant la notion de descendance à la postérité du père du capitaine disparu.

Une comparaison historique

Gilles de Raismes rapproche ce destin de celui des Gontaut-Biron, maréchaux de France, dont plusieurs membres perdirent la vie ou des membres au combat (1592, 1602, 1713), concluant avec ironie : « Chez les Gontaut, on y perd la tête ou le bras ».

Généalogie agnatique

Origines

  • Jacques Dehau (v.1650) ✝ 1705, marié à Marie-Madeleine Tasche (1659-1705), Quaëdypre.
    • Leur fils, Jacques Dehau (1685-1759), ép. Anne-Pétronille Bonjean.
      • Dominique Dehau (1716-1807), banquier, échevin de Lille (1752). Ép. Denise Descamps.
        • Dominique Dehau (1750-1807), négociant, directeur du Mont-de-Piété. Ép. Marie-Victoire Bonnier de Layens.
          • Félix Dehau (1787-1870), notaire, directeur du Mont-de-Piété. Ép. Stéphanie Defontaine.
            • Félix Dehau (1846-1934), docteur en droit, maire de Bouvines, ép. Marie-Adélaïde Lenglart (1849-1940).

Descendance de Félix Dehau (1846-1934)

Félix, maire de Bouvines durant 67 ans, fut un bâtisseur religieux et social :

  • construction de l’église de Bouvines, orphelinats, écoles agricoles, vitraux commémoratifs, organisation du 700e anniversaire de la bataille de Bouvines.
  • Commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand, Croix de la Légion d’honneur.
  • Fondateur d’œuvres caritatives (orphelinats d’Esquermes, Blandin, Bouvines, Croix).
  • Protecteur des arts (vitraux Champigneulle, chapelle Saint-Hubert, abbaye de Chévetogne).
    • Enfants de Félix Dehau et Marie-Adélaïde Lenglart :**

- Père Pierre Dehau O.P. (1870-1956), dominicain, reconnu pour sa direction spirituelle et ses écrits théologiques. - Félicie Valérie Dehau (1871-1962), ép. Georges Prouvost (1866-1926), industriel roubaisien. - Claire Dehau (1872-1932), religieuse de Saint-Vincent de Paul. - Marie-Madeleine Dehau (1874-1929), ép. André Bonduelle (1868-1946), industriel. - Marthe Dehau (1875-1875). - Marthe Dehau (1876-1924), ép. Charles Jeanson (1874-1930), industriel. - Élisabeth Dehau (1878-1968), ép. Henri Philippe (1875-1959), notaire à Cysoing. - Louise Dehau (1881-1948), célibataire. - Henriette Dehau (1884-1953), ép. Louis Rollinde de Beaumont (1879-1943), avocat, bâtonnier. - Jean Dehau (1888-1959), propriétaire agriculteur, ép. Thérèse Davaine (1891-1965).

Engagement religieux

La lignée Dehau a fourni plusieurs figures religieuses :

  • Pierre Dehau O.P. (1870-1956), dominicain, reconnu pour sa direction spirituelle et ses écrits théologiques.
  • Plusieurs filles entrées en religion (Claire, Marthe, etc.).
  • Fondation d’églises, chapelles, vitraux et œuvres sociales chrétiennes par Félix et ses descendants.

Vitraux de l’église de Bouvines

Félix Dehau fut l’instigateur de la reconstruction et de l’embellissement de l’église Saint-Pierre de Bouvines, érigée entre 1880 et 1885. Il fit appel à la maison Champigneulle, maîtres-verriers renommés, pour réaliser un ensemble de vitraux commémoratifs exceptionnels retraçant la célèbre bataille de Bouvines (1214).

Les verrières, d’un style néo-gothique flamboyant, représentent :

  • les armées royales de Philippe Auguste,
  • les chevaliers flamands et leurs blasons,
  • des scènes religieuses exaltant la victoire « par la grâce de Dieu »,
  • le peuple chrétien en prière.

Ces vitraux, inaugurés en 1914 pour le 700e anniversaire, sont considérés comme l’un des plus beaux ensembles commémoratifs du Nord. Ils traduisent la vision de Félix Dehau : unir foi, mémoire nationale et identité locale. Leur symbolique est pleinement ALFI : inscrire la lignée dans le service du Bien Commun par l’art sacré et la mémoire collective.

Alliances notables

  • Dehau-Bart (corsaires, XVIIIe s.).
  • Dehau-Lenglart (XIXe s.), mécènes et notables de Lille.
  • Dehau-Bonduelle (industrie agroalimentaire).
  • Dehau-Jeanson (industrie textile).
  • Dehau-Philippe (notariat).
  • Dehau-Rollinde de Beaumont (avocats, bâtonniers).
  • Dehau-Prouvost (industrie textile roubaisienne, grande bourgeoisie lilloise).

Demeures et ancrages

  • Château de Bouvines (résidence principale).
  • Château d’Esquermes (Lille).
  • Orphelinats de Croix, Esquermes, Blandin.
  • Chapelle Saint-Hubert (Bouvines).
  • Abbaye de Chévetogne (achetée pour les bénédictins).
  • Hôtel particulier, place Saint-Maurice, Lille.

Bibliographie et sources

  • Marie Dehau Lenglart, Livre de famille, éd. L’Épi d’or, 2001.
  • Thierry Prouvost, Alliances Prouvost (thierryprouvost.com).
  • Archives familiales Dehau (Bergues, Bouvines).
  • ADCC – Association des Descendants de Capitaines Corsaires.

Conclusion

La maison Dehau unit le courage des corsaires, le service civique des notables, et l’engagement spirituel et social des bâtisseurs chrétiens. Par ses alliances et ses œuvres, elle incarne une noblesse de service profondément enracinée dans les Flandres, au service du Bien Commun et de l’Église. Les vitraux de Bouvines, chef-d’œuvre de mémoire et de foi, en demeurent le symbole éclatant.

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