Thesaurus de la famille VEILLECHÈZE de La MARDIÈRE
Thésaurus Agnatique ALFI — Famille de Veillechèze de La Mardière == Introduction == La famille de Veillechèze est une ancienne lignée poitevine, originaire de Saint-Maixent-l’École dans les Deux-Sèvres. Dès le XVe siècle, ses membres se distinguent dans les charges municipales et royales : échevins, capitaines, maires, conseillers du roi et présidents de l’élection de Saint-Maixent. Par ses services civiques et juridiques, elle illustre le visage d’une bourgeoisie d’épée et de robe enracinée dans le Poitou, fidèle à la monarchie et au Bien Commun.
== Armoiries et blason ==
D’azur à trois haméïdes biseautées d’or, chargées de trois flammes de gueules. Devise : « Ardeo nec consumor » — Je brûle sans me consumer.
Symbolique : L’azur évoque la fidélité et la foi ; les haméïdes d’or (barrières stylisées) rappellent la vigilance et la défense ; les flammes de gueules sont les feux du veilleur, image du gardien de la maison et des vertus spirituelles. Armes parlantes : Veillechèze, le « veilleur de la chèze » (de casa : la maison).
== Origines == Le patronyme « Veillechèze » vient du latin casa, « maison », devenu « chièse », puis « chèze ». Contrairement à une tradition erronée, il ne signifie pas « vieille maison » ; le mot « veille » renvoie ici au fait de veiller : c’est « le garde de la maison ». Les armes sont donc véritablement parlantes : les flammes du veilleur posées sur des haméïdes (clôtures, barrières) figurent la garde vigilante et la fidélité.
La tradition familiale rapporte qu’en 1358 un Veillechèze fut anobli par Jean II le Bon pour sa bravoure dans la défense de Saint-Maixent contre les Anglais. Cette origine chevaleresque correspond au symbolisme de l’écu, tout orienté vers la protection du foyer et du royaume.
La filiation documentée commence avec Pierre Iᵉʳ de Veillechèze (né vers 1490, mort vers 1570), seigneur des Essarts, échevin et maire de Saint-Maixent, époux de Catherine Le Riche. Sa descendance fonde la lignée connue.
Son petit-fils François II de Veillechèze (1596 – 1675), seigneur des Essarts et de La Leu, conseiller du Roi en l’élection de Saint-Maixent, capitaine et échevin de la ville, maire en 1624, 1629 et 1630, illustre le service royal et local. Marié deux fois, il eut cinq filles qui se brouillèrent avant de se réconcilier ; de cet épisode naquit un tableau pieux : « Notre-Dame de Veillechèze », Marie tenant l’Enfant-Jésus avec saint Joseph, symbole de réconciliation et de foi.
== Chronologie agnatique == Au XVIIIᵉ siècle, Pierre-André de Veillechèze de La Mardière (1711 – 1761), seigneur des Essarts, conseiller au présidial et lieutenant de police à Poitiers, cède le château familial à sa sœur et quitte Saint-Maixent. Son fils Jean-Charles André de Veillechèze de La Mardière (1740 – 1815) devient président du présidial et lieutenant-général de police de Poitiers, incarnant la fidélité monarchique au service de la justice.
Au XIXᵉ siècle, Louis de Veillechèze de La Mardière (1783 – 1870), décoré de l’Ordre du Lys en 1814 et maire d’Avanton, poursuit cette fidélité légitimiste. Son fils Édouard de Veillechèze de La Mardière (1819 – 1901), docteur en médecine, professeur à l’école de médecine de Poitiers, chevalier de la Légion d’honneur et de Saint-Grégoire-le-Grand, prolonge la tradition du service public et savant.
== Illustrations (personnages principaux) ==
Conseiller du roi au présidial de Poitiers, sénéchal de la châtellenie de Chénéché et de la baronnie de Grisse.
Président du présidial et lieutenant-général de police de Poitiers.
Décoré de l’Ordre du Lys, maire d’Avanton.
== Engagement au service du Bien Commun == Justice et transmission : présidents, conseillers et magistrats de Poitiers, la lignée s’illustre par son intégrité et sa compétence juridique. Foi et clergé : plusieurs religieux issus de la famille, portés vers la prière et l’enseignement. Service militaire et public : maires, capitaines et officiers d’artillerie, la famille s’engage fidèlement dans le service de l’État. Culture et sciences : Édouard de Veillechèze, professeur de médecine, marque la vocation scientifique de la famille. Philanthropie et initiatives sociales : les Veillechèze participent activement à la vie publique poitevine.
== Demeures et ancrages patrimoniaux == La famille possède ou habite successivement : – Château Chaurais (Saint-Maixent, Deux-Sèvres) ; – Hôtel Fumé, rue de la Chaîne à Poitiers (acheté en 1784 par Jean-Charles André de Veillechèze) ; – Château de la Mardière, fief majeur de la lignée ; – Château de Bataillé, paroisse de Vendeuvre ; – Château d’Avanton (Vienne) ; – Château de la Brunière (Le Givre, Vendée).