LES AMÉDÉE PROUVOST
"BRANCHE CADETTE DES AMÉDÉE PROUVOST La branche Amédée Prouvost
et les deux rameaux:
Rameau des Albert Prouvost
Rameau des Edouard Prouvost
et
15: Amédée 1 Prouvost 1819-1885 Prouvost-Amedee-1-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃 - Association "Le Paris du Nord" 協會 "北部巴黎 Prouvost-Josephine-
Prouvost-Albert-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃 - Association "Le Paris du Nord" 協會 "北部巴黎 Les pages d'albums sur cartonnage bleu proviennent de la collection Ghislain Prouvost fils d' Henri I Prouvost 1783-1850, Maire adjoint de Roubaix, de 1821 à 1826, Membre du Conseil de fabrique de Saint Martin à Roubaix de 1826 à 1847, Administrateur des hospices de 1817 à 1822 , Maître de manufacture, et Liévinne Defrenne
" Né en 1819, il connut une prime jeunesse turbulente et trépigne a la pensée d'une vie placide et monotone.
A 20 ans, se sentant l'âme d'un novateur, il brise avec des horizons trop étroits et entreprend de voyager. Non pas en diligence, mais à cheval. Il fait son tour de France et envoie a sa famille des lettres et des notes de voyage où s’entremêlent des impressions d'artiste et des vues très objectives sur les réalités industrielles qu'il découvre au hasard de ses pérégrinations.
A 25 ans, il revient au bercail et épouse une jeune lilloise, Joséphine Yon. La cérémonie de leur mariage eut lieu à minuit comme le voulaient les usages de l’époque. II trouve en elle une créature exquise de douceur et de tendresse qui sera pour lui le plus sûr appui tant sur le plan des affaires que dans le domaine social. Tandis qu’elle visitait les pauvres du quartier, Amédée, pendant l'épidémie de choléra de 1866, se rendait au chevet des malades dans leurs taudis.
A cette époque, l'idée de substituer au peignage à la main de la laine, le peignage mécanique est dans l’air. En 1845 les Anglais avaient déjà monté une usine à Saint-Denis appliquant cette technique et la transfèrent à Croix.
Amédée prend la grande décision. Il s’ouvre de ses projets aux trois frères Lefebvre qui vont commanditer son entreprise.
En 1851, 16 peigneuses Schlumberger et 5 peigneuses Passavant sont installées dans la rue du Fort et sortent les premiers rubans de peignes : le peignage Amédée Prouvost et Cie est né. 90 tonnes de laine par an et quatre ans plus tard, nouvelle étape avec la construction d'une seconde usine, rue du Collège ou Amédée acquiert les licences de la peigneuse Rawson.
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Peignage Amédée Prouvost, fondée en 1851, la Lainière de Roubaix Leuridan-1-Prouvost-Amedee
Vue aérienne Lainière de RoubaixLa centrale de la Lainière de Roubaix
Vidéo: Les étapes de la fabrication
direction de la Lainière de Roubaix
En 1867, lors de sa visite dans le Nord, l'empereur Napoléon III, accompagné de l'impératrice Eugénie, demande a visiter cette nouvelle usine. Surprises et admiratives, « leurs Majestés» découvrent 1'industrie lainière. A ce moment-la, les deux usines réalisent une production de plus de 4 millions de kilos de peignes et occupent 700 ouvriers.
« Du 26 au 29 août 1867, l’empereur Napoléon III et l’impératrice Eugénie effectuent un voyage officiel dans le nord de la France pour commémorer le bicentenaire du rattachement des villes de Flandre au territoire français – conquises par Louis XIV en 1667, elles ont été officiellement et définitivement intégrées au royaume par le traité d’Aix-la-Chapelle, conclu avec l’Espagne le 2 mai 1668. Les souverains s’arrêtent successivement à Arras, Lille, Dunkerque, Tourcoing, Roubaix et Amiens. Ils visitent des établissements industriels, hospitaliers, pénitentiaires, comme ils le font traditionnellement au cours de leurs déplacements officiels, mais ce voyage est surtout l’occasion, pour Napoléon III, de faire prendre conscience à la population de la gravité de la situation internationale et de préparer les esprits à un éventuel conflit avec la Prusse. Les discours qu’il prononce à Arras et, surtout, à Lille, sont, à cet égard, révélateurs : « Des points noirs sont venus assombrir notre horizon », déclare l’empereur, qui termine cependant son allocution en incitant les Français à la confiance. L'Empereur Napoléon III, accompagné de l'Impératrice, vient visiter les usines du Nord et, entr'autres, celles d'Amédée Prouvost et Cie, le 29 août 1867, frère d’Henri Prouvost-Florin.
Un compte rendu officiel donne la relation suivante :
« Leurs Majestés, malgré la température élevée, «ont traverse entièrement le peignage dans ses « deux subdivisions. Elles ont remarque particulièrement une peigneuse Noble, une Rawson et « les cardes, adressant à chaque pas des demandes « de renseignements et n’ont eu que des éloges a « distribuer. Tout a été prévu dans ce magnifique « établissement pour le bien-être des ouvriers et « ouvrières et aucune des institutions modernes de « bienfaisance ne lui fait défaut.
«L'Empereur s’est ensuite rendu chez Messieurs Lefebvre-Ducatteau Frères et a parcouru « le tissage et la filature. A la sortie de leurs ateliers, «une conversation s’est engagée entre leurs Majestés et Messieurs Prouvost et Lefebvre-Ducatteau au sujet d'un plan de construction de cites ouvrières.
. «Sire, a dit Monsieur Prouvost, permettez-moi de vous faire voir les plans et détails d'une « cite de 350 maisons que nous construisons pour nos ouvriers, ainsi que le spécimen d'une de ces maisons, a l'échelle de 10 cm par mètre.
« L’Empereur s’étant arrêté en face de la maison, ayant a sa gauche l'Impératrice, a sa droite « Monsieur Jean Lefebvre et a la gauche de l'Impératrice Monsieur Amédée Prouvost, a dit a « Monsieur Jean Lefebvre:
«Ces maisons me paraissent bien; combien vous coutent-elles de construction et terrain et combien peuvent-elles loger de ménages?
« Sire, répondit Monsieur Jean Lefebvre, selon « les habitudes du pays, chaque ménage a sa maison particulière et celles-ci nous coutent 3.000 francs chacune, terrain compris. La salle front à la rue « a une dimension de 4 m. 50 sur 3m. de largeur, «précisa-t-il en réponse a une nouvelle question de l'Empereur.
« L'impératrice, regardant un petit bâtiment en «maçonnerie, demanda: qu'est-ce que cette place?
«L'architecte, Monsieur Deregnaucourt, répondit : c'est ce que nous appelons le débarrassoir ou la relaverie.
« L'Empereur : comment est-il agencé?
« L’Architecte : ces maisons sont construites « dos a dos de manière a laisser les cours de coté, « pour avoir plus d’air. Indépendamment, existent des grands jardins au centre des maisons, communs à tous les locataires.
« C'est fort bien, a dit l'Empereur».
« Et le Cortège s’est éloigné pour monter en voiture et se rendre a l’Hopital ». Puis, le couple impérial sera reçu chez le Comte Mimerel.
J'ai cru intéressant de vous donner connaissance de ce communique pittoresque, parce qu'il préface en quelque sorte l’effort que devaient accomplir les générations suivantes, a l' exemple des fondateurs, sur ce plan d'importance capitale de la construction de maisons ouvrières.
« Albert-Eugène Prouvost, discours du centenaire du peignage Amédée Prouvost et Cie.
« Les deux souverains avaient également visité la filature Droulers-Vernier de Pérenchies, devenue la plus grande sous l’Empire ; Florentin Droulers, quoique chef du parti légitimiste, accepta la Légion d’Honneur à son issue. Ils visitèrent également les usines Réquillart que les Benoit de Flandres, Seigneurs de Quintens, dirigèrent 100 ans plus tard. »
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Empereur-Hopital-Roubaix
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Après avoir visité les usines d'Amédée Prouvost, l'Empereur et l'Impératrice vont chez le Comte Mimerel, maire de Roubaix.
Sous la IIIe République, en 1885, Amédée disparaissait avec la satisfaction de voir la première place assurée à l'affaire qu'il avait créée et qu'il laissait à ses trois fils: Amédée, Albert et Edouard. " Albert Prouvost Toujours plus loin
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Amédée I Prouvost -1819-1885
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La demeure de la Grand Place de Roubaix Rbx-gd-place-avant-1911
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Hôtel Amédée Prouvost puis Lepoutre Hotel-Amedee-Prouvost-puis-Lepoutre
à Roubaix, classé Monument Historique par arrêté du 30 avril 1999, construit vers 1880 par Amédée Prouvost-Yon, couramment appelé Hôtel Auguste Lepoutre à qui il a été loué à partir de 1902.Il s' agit d' un hôtel d' industriel, entre cour et jardin, avec ses écuries, dont les dispositions sont encore bien conservées. Au rez-de-chaussée, trois salons côté jardin conservent des décors restés dans leur état initial, notamment des cheminées et boiseries moulurées. A l’étage, au bout du palier, existait une chapelle privée. Façade et toiture sur l’avenue des Nations-Unies ; façades et toitures sur la cour ; façade et toiture sur le jardin ; les trois salons du rez-de-chaussée donnant sur le jardin ; la cage d’escalier, y compris l’escalier (cad. BR 21, 22) : inscription par arrêté du 30 avril 1999; décor : menuiserie. Éléments protégés MH : élévation ; salon ; escalier ; décor intérieur. Site protégé : abords d'un monument historique; À partir de 1940 environ, le commissariat de police s’y est installé. Nations-Unies (avenue des) 301 et 36, rue Pellart, « est toujours debout et abrite actuellement le commissariat central de Roubaix. La maison est imposante et sans beauté. Toutefois, y passant à l’occasion pour régler une contravention, je ne puis m'empêcher de penser au diner de mariage de mes parents et de mon oncle et tante, Joseph Toulemonde, qui eut lieu le 17 novembre 1897 et qui réunit 245 convives. J'ai aussi un pieux souvenir pour tante Claire, souvenir lié à l’anecdote suivante. En 1883 fut reçu chez notre arrière-grand-mère, Don Bosco, devenu depuis Saint Jean Bosco. Tante Claire, tout enfant, fut très déçue de cette réception car le religieux, dont on lui avait vanté la grande sainteté, n'avait pas fait de miracles comme elle s'y attendait. »
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Cousins germains d'Amédée Prouvost Base Roglo • Du côté de Henri Prouvost: o Enfants d'Albertine Prouvost: Alphonsine Gruart 1819-1907 & Liévin Prouvost 1818-1869 o Enfants d'Augustin Joseph Prouvost: Bonne Thérèse Prouvost 1807-1847 & Fidèle Wattinne 1800-1870 • Du côté de Liévine Defrenne: o Enfants de Clétine Defrenne: Nn Wacrenier & Ne Lyonnard de La Girennerie Liévin-Henri Wacrenier & Justine Pauline Charvet 1815 Zoé Wacrenier & Augustin Prouvost 1812-1877 Elisa Wacrenier & Jean Baptiste Defrenne 1810 o Enfants de Henriette Defrenne: Rose Anne Charvet 1803-1893 & Désiré Verley 1795-1865 Henri Charvet 1809-1869 & Pauline Delemer 1812-1888 Pauline Louise Charvet 1811-1884 & Felix Joseph Dubois 1806-1875 Amédée Charvet 1813-1877 & Pauline Defontaine 1815-1888 Justine Pauline Charvet 1815 & Liévin-Henri Wacrenier Victor Charvet 1818-1897 & Lucie Colombier 1824-1896 Total: 12 personnes. Cousins issus de germains d'Amédée Prouvost • Du côté de Liévin Joseph Defrenne: o Enfants de Jean Baptiste Defrenne: Jean Baptiste Defrenne 1810 & Elisa Wacrenier o Enfants de Martine Augustine Liévine Defrenne: Charlotte Martine Florin 1801-1872 & Hippolyte Alexandre Defrenne 1799 Constantin Charles Martin Nicolas Antoine Florin 1802-1804 Martine Constance Florin 1804-1857 & César Auguste Piat 1801-1866 Céline Aline Florin 1805-1877 & Louis Jean Charles Scrépel 1809-1891 Stéphanie Joséphine Florin 1806 & Basile Bulteau 1802-1836 Stéphanie Joséphine Florin 1806 & Auguste Joseph Montagne 1807 Louise Julie Florin 1808-1830 & Ernest Réquillart 1806-1883 Joséphine Hyacinthe Florin 1809-1821 Carlos Florin 1811-1862 & Louise Defrenne 1811-1863 Sophie Florin 1812-1871 & Henri Prouvost 1810-1857 o Enfants de Joseph Defrenne: Joseph Defrenne 1809-1809 Louise Defrenne 1811-1863 & Carlos Florin 1811-1862 o Enfants de Hyacinthe Fanny Ferdinande Defrenne: Hyacinthe Delaoutre 1808-1844 & Antoine Charles Yon 1798-1833 Hyacinthe Delaoutre 1808-1844 & Aimable Auguste Lemaire 1800 o Enfants de Constantin Defrenne: Florine Liévine Joseph Defrenne 1813-1876 & Eugène Bulteau 1808-1865 Céline Pauline Defrenne 1818 & Bonami Defrenne 1817 Marie Julie Defrenne 1827 & Louis Hyacinthe Defrenne 1818 o Enfants de Pierre Ignace Liévin Vernier: Alphonse-Pierre Vernier 1805-1863 & Alphonsine Delaoutre 1810-1863 Victor Vernier 1814-1890 & Cécile Gihoul 1812-1888 o Enfants de Théodore Delaoutre: Hyacinthe Delaoutre 1808-1844 & Antoine Charles Yon 1798-1833 Hyacinthe Delaoutre 1808-1844 & Aimable Auguste Lemaire 1800 o Enfants de Hector Achille Delaoutre: Alphonsine Delaoutre 1810-1863 & Alphonse-Pierre Vernier 1805-1863 Alexandre Achille Delaoutre 1816-1906 & Julie Justine Flipo 1824-1910 Clémence Delaoutre 1821-1898 & Jean-Baptiste Bossut 1820-1885 Joséphine Camille Delaoutre 1826-1892 & Jean Baptiste Cordonnier 1822-1900 o Enfants de Florine Constance Joseph Defrenne: Florine Liévine Joseph Defrenne 1813-1876 & Eugène Bulteau 1808-1865 Céline Pauline Defrenne 1818 & Bonami Defrenne 1817 Marie Julie Defrenne 1827 & Louis Hyacinthe Defrenne 1818 o Enfants de Bonami Pierre Defrenne: Bonami Defrenne 1817 & Céline Pauline Defrenne 1818 Eugénie Defrenne ca 1817 & Jean Louis van Eerdewegh Louis Hyacinthe Defrenne 1818 & Marie Julie Defrenne 1827 o Enfants de Paul Defrenne: Caroline Defrenne 1823-1901 & Oscar Vallois ca 1820-1909 Pauline Cécile Defrenne 1825-1891 & Henri Ternynck 1814-1887 Charles Defrenne 1829-1916 & Marie-Christine de Geuser 1842-1916 Camille Mélanie Louise Defrenne 1838-1919 & Achille Désiré Lefebvre 1818-1889 o Enfants de Hippolyte Alexandre Defrenne: Auguste Defrenne 1823-1823 Charlotte Martine Defrenne 1824 Auguste Carlos Martin Defrenne 1825 Gustave Defrenne 1828 Léon Alexandre Defrenne 1835-1870 & Louise Marie Dubois 1844-1918 o Enfants de Jean Marie Defrenne: Sophie Hortense Joseph Defrenne 1828-1909 & Louis Henri Joseph Desrousseaux 1832-1911 Alphonsine Defrenne Hortense Defrenne Léonie Defrenne 1842 & Vite Edmond Bantégny 1838-1888 Jean Liévin Clet Defrenne 1844 & Félicie Angélique Wibaux 1852 o Enfants d'Alexandre Joseph Duquesne: Alexandre Pierre Joseph Duquesne 1824-1890 & Fanny Aimée Durieux 1829-1905 Alphonse Martial Joseph Duquesne 1826-1830 Sidonie Adèle Marie Duquesne 1830-1907 & Joseph Désiré Anselme Decroix 1812-1865 o Enfants de Cécile Martine Duquesne: Cécile Marie Nathalie Josèphe Dupont 1827-1910 & Victor Emile Donat Duchataux 1823-1905 Louis Alexandre Joseph Dupont 1828-1902 & Céline Joséphine Dumon 1829-1902 Marie Adélaïde Josèphe Dupont 1831-1907 & Adrien Clair Bontemps 1825-1891 Paul Joseph Dupont 1834-1835 Paul Achille Dupont 1835-1922 & Elvire Desse 1838-1886 Pierre Octave Joseph Dupont 1837-1902 & Marie Caroline Le Liepvre 1839-1877 Pierre Octave Joseph Dupont 1837-1902 & Marie Louise Févez 1849-1920 Edouard Alfred Joseph Dupont 1840-1845 Mélanie Dupont 1842-1891 & Charles Alexandre Petit 1837-1907 Jean Adrien Joseph Dupont 1843-1865 & Jeanne Sabine Alexandrine Lussigny 1844-1934 Edouard Joseph Dupont 1846-1846 o Enfants d'Achille Adolphe Duquesne: Augusta Laure Duquesne 1830 o Enfants de Sophie Defrenne: Sophie Louise Dewarlez 1825-1892 & Édouard Liagre 1814-1872 Adèle Hortense Dewarlez 1825-1853 & Édouard Liagre 1814-1872 Achille Dewarlez 1828 o Enfants de Pierre Alphonse Joseph Defrenne: Célina Defrenne 1840-1935 & Victor Cailliau 1833-1896 Total: 61 personnes.
Son épouse, Joséphine Prouvost née Yon 1827-1902 :
Josephine Prouvost-YonProuvost-Yon-Amedee-Mme
" Mme Prouvost était grande et bien faite, les yeux d'un joli velours marron comme ceux de son père, étaient assez perçants. Elle portait la toilette avec aisance et dignité et avait fait venir de Paris plusieurs fois des fleurs de grenade naturelles pour mêler à ses cheveux châtain foncé. Cela semblait à ce temps-la du plus grand des luxes et de longues années après on citait encore le raffinement d'une coquetterie bien innocente. Elle chantait agréablement la romance, surtout celle de l’Isa Puget ou les romances sentimentales de Nadaud, comme « La nid abandonne ". Sa voix était sympathique et douée d'une grande expression.
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Madame Amédée Prouvost, fille de M. et Mme Yon-Delaoutre, perdit son père alors qu'elle n'était âgée que de 6 ans. C’était un homme distingué et selon le portrait du temps, qui est encore dans notre famille, d'une physionomie fine et agréable.
Mme Yon se remaria et épousa M. Lemaire. Elle donna à sa fille un soutien moral et un tuteur, car elle-même mourut en 1844, et ce fut M. Lemaire qui conduisit Mlle Yon dans le monde et pensa de bonne heure à la marier.
En effet à 17 ans elle épousait M. Amédée Prouvost. Le mariage se fit à minuit suivant l’usage de cette époque et le jeune ménage s'installa à Roubaix où M. Prouvost était intéressé dans les affaires de M. Lemaire. Le passeport de M. Prouvost datant de 1840, avant son mariage, témoigne que pour ses affaires .Il traversait la France en tous sens, en diligence ou à cheval, et que ses tournées étalent de longue durée.
Toutes les premières années du ménage de M. et Mme Prouvost furent très heureuses. Six enfants vinrent se grouper autour d'eux. Aucune épreuve cruelle ne vint accabler Mme Prouvost avant la mort de son mari. Etait-ce son ardente piète ou toutes ses pratiques de charité qui écartèlent les douleurs s'abattant sur certaines familles? C’est le secret de la Providence. Toutes les âmes, même celles d'élite, ne sont pas menées par les mêmes chemins, et en tous cas la confiance aveugle de Mme Prouvost en la Divine Providence l’aida sobrement à vivre avec sérénité et à supporter avec abnégation. Elle était jeune et avait des enfants si jeunes que, lorsque M. Droulers vint faire la demande en mariage de la part de son jeune frère pour solliciter la main de la fille ainée de Mme Prouvost, il prit celle-ci pour la fiancée éventuelle et sa confondit ensuite en excuses sur sa méprise.
Madame Prouvost était très fêtée, non dans les réunions mondaines car Roubaix était une trop petite ville pour que le monde y tint une grande place, mais dans les réunions intimes ou on s'égayait en bonne et due forme.
La petite propriété de M. Prouvost qu'il tenait lui-même de son père et qui s'intitulait « La Glane ", était située entre un quarter de Tourcoing appelé « L'Epinette » et le hameau du Vert-Pré. La famille y passait quatre mois d'été.
La maison s'ouvrait le matin sur la verte campagne. Elle était très sommairement aménagée mais bien abritée sous les marronniers. Il y avait une sorte de pignon s'avançant au centre, et la porte s'ouvrant sous la marquise semblait accueillante et hospitalière. La aucune prétention à la vie de château, aucun artifice dans le séjour campagnard de ce petit coin de Flandre, Rien que le bon air d'un lot de terre de 4 hectares avec une grande pâture, une ferme attenant au petit domaine, des sentiers bordes de saules, une route pavée sur le devant ou passaient les carrioles des boulangers, puis les allées et venues des fermiers all ante le soir remiser au fond du « carin » les chariots et les instruments, et pour y arriver, un chemin ou passait un gros cheval et que des barrières blanches séparaient du jardin.
Le demi-hectare de jardin fleuri comme un bouquet de fête perpétuelle, avec les iris, les asters, les soleils et les campanules, était ce qu’on appelle « un jardin de curé », un de ces gais jardins jaunes, bleus, verts ou rouges ou toujours quelque chose bouge.
Les chemins étaient garnis de tan exhalant au soleil un arôme de bois résineux, les grands marronniers au printemps secouaient leurs fleurs blanches et roses en poudre sur le sol et les rayons du soleil I inondaient ce paysage bon enfant; tout cela avait un air de bonheur calme, d'épanouissement heureux comme les gens qui l’habitaient. « La Glane » était donc l’ été un petit paradis pour les réunions de famille et les soupers intimes ou Nadaud acceptait souvent d'apporter sa bonne humeur et son talent de chansonner, et les invites s'attristaient de quitter un si gai séjour pour reprendre pédestrement le chemin de la ville.
Mme Prouvost ne mettait aucune prétention ni aucune recherche dans ses soins de maitresse de maison, cependant rien ne manquait jamais à l’ordonnance des repas ni à la bonne tenue des appartements ; elle était elle-même l’enseignement vivant : savoir se plier aux circonstances et de se contenter de ce que vous offre le présent. Avec une inaltérable aménité elle était à même de supporter les mécomptes, les contretemps, les déconvenues sans laisser paraitre en aucun cas le plus léger mouvement d'humeur. Sa maison était toujours en ordre, ses serviteurs lui étaient attachés, pas d'observations encombrantes et humiliantes, mais, le mot d'encouragement nécessaire. .
A Roubaix, les œuvres de charité prenaient grande place dans la journée de Mme Prouvost qui fut pendant de nombreuses années présidente de la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul. Que dire de sa grande charité pour soulager toutes les misères? Les visites chez les pauvres étaient quotidiennes ; elle se faisait une joie de donner chaque jour un diner a une de ces familles nécessiteuses dont un membre venait chercher la part à midi et démon était accoutume à voir sous le porche attenant à la cuisine des femmes ou des enfants assis sur un banc attendant l’ audience de leur bien fautrice qui, de l’ air le plus calme et le plus souriant, les recevait toujours avec bonté, les encourageait, les exhortant et leur glissant la piécette blanche qui était la terminaison heureuse de l’ entretien. Cette femme de bien avait au coeur une tendresse douce et une sollicitude toujours attendrie pour ses enfants. Elle eut pendant plusieurs années ses fils éloignés d'elle, soit par les obligations des affaires qui imposaient à l’ainé des séjours en Angleterre, soit par le service militaire du second et du troisième. Elle entretenait une correspondance assidue avec eux; c'étaient de bons conseils dignes d'une mère vigilante mais aussi, et c'est ce qui ressort le plus de ses lettres fréquentes, le récit des menus faits de la famille, propres à tenir en éveil cet attachement au foyer et au sol qui est une grande sauvegarde pour la jeunesse. Elle narrait les moindres faits des oncles et tantes, cousins et cousines, dans un style famille, aimable et simple, qui faisait passer dans les yeux des absents tous les tableaux animes des réunions ou ils manquaient.
« Une tradition familiale rapporte que Madame Amédée Prouvost-Yon faisait atteler chaque jour sa voiture pour se rendre à sa messe matinale à l’église Saint-Martin distante de 400 mètre au maximum, à son retour après avoir monté les marches du perron, elle tapait dans ses mains : « Maria » ! Mon livre de messe », sa fidèle domestique devant lui épargner la fatigue d’un tel rangement. Inutile de dire qu’il était difficile, dans de telles conditions, de conserver la même jeunesse que telle de ses arrière-petites-filles qui nous est fort proche qui, après avoir mis au monde onze enfants, fit des ascensions les plus difficiles des Alpes et est, à la fois grand-mère de vint et un petits enfants et excellente skieuse. » Jacques Toulemonde, naissance d’une métropole, éditions Georges Frère.
La grande édification de la famille était le petit oratoire de la maison, si pieux, si soigné, si orné de fleurs, de lampes et de lampions à toutes les intentions de celle qui y priait si souvent, que l’impression en y entrant était toujours celle du respect et du recueillement.
Après la mort de M. Prouvost qui vint en 1885 mettre le deuil pour toujours dans la vie de Mme Prouvost, les alliances de familles, les mariages des petits-enfants ayant agrandi le cercle de son entourage, même intime, le petit domaine de « La Glane » fut abandonné pour une propriété plus éloignée mais offrant plus de ressources comme espace, comme air et logement.
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Le château d’Estaimbourg
Estaimbourg-Prouvost-Association "Le Paris du Nord" 協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃 Le château d'Estaimbourg, photo par Pierre Lestienne-Prouvost époux d'Antoinette Toulemonde.
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EstaimbourgEstaimbourgEstaimbourg
On trouvera des données historiques sur le site : http://estaimbourg.com/feodalite.htm mais rien à la BM de Lille et aux ADN ! Sacré frontière, héritage de Louis XIV, qui nous coupe de nos cousins des anciens Pays Bas ! » nous dit Philippe Rammaert.
« Parmi les seigneurs d’Estaimbourg, il y en eut d'illustres qui ont rempli les annales de l'histoire de leurs gestes glorieux. D'autres se sont confinés dans leur rôle de châtelain du pays.
En 1302, Messire Baudouin d'Auberchicourt était propriétaire du château féodal, il épousa Yolande de Roysen. Baudouin d'Auberchicourt (de sinople aux chefs d'hermines, à la bordure endentée d'argent), chevalier, sire d'Estaimbourg et de Bernissart, épousa Marie de Mortagne (parti émanché d'argent et de gueules de dix pièces). Trop tôt hélas! le bonheur des époux fut mis à rude épreuve. On sait que la guerre de cent ans éclata en 1337, entre Philippe de Valois, roi de France et Edouard III, roi d'Angleterre, cette partie du Hainaut fut le théâtre de la guerre. Le château d'Estaimbourg ne fut pas épargné. Isabeau d'Auberchicourt, dite d'Estaimbourg, épousa:1° Gérard d'Antoing (de gueules semé de trèfles d'argent, au lion de même brôchant sur le tout), seigneur de Gondecourt, chevalier, gouverneur d'Artois.2° Jehan ou Jacques d'Ollehain (d'argent à trois tourteaux de gueules), chevalier, seigneur de Grand-rullecourt. Isabeau d'Antoing, dame de Gondecourt, épousa Guillebert de Ste Aldegonde (d'hermines à la croix de gueules, chargée de cinq roses ou quinte feuilles d'or), chevalier de Ste Aldegonde, près de Saint Omer. Isabelle de Ste Aldegonde, dame de Gondecourt, porta la Beuvrière en mariage à Jacques dit Béthin d'Ollehain, chevalier, seigneur d'Estaimbourg, de Bouvignies, de Grand-Rullecourt, Il mourut en 1417. Il y eut également un certain Mathieu. Hugues d'Ollehain, chevalier, seigneur de la Beuvrière, d'Estaimbourg, de Bouvignies, de Montenescourt, de Gondecourt, etc..., épousa Aline de Wancourt (d'argent fretté de sable) chanoinesse de Maubeuge. Jacques d'Ollehain, héritier de la Beuvrière, chevalier, seigneur d'Estaimbourg, de Bouvignies, de Gondecourt, etc..., décédé en 1483, épousa Marguerite de Halluin ou Van Hallewijn (d'argent à trois lions de sable, couronnés d'or, armés et lampassés de gueules) Jehan d'Ollehain, chevalier, seigneur d'Estaimbourg, héritier de la Beuvrière, de Sotrud et de Dssemez à Bailleul, épousa Marguerite de Rebreuvriette (d'argent à trois faces de gueules, accompagnées de trois merlettes de sable rangées en chel). Philippe-Jacques d'Ollehain, écuyer, seigneur d'Estaimbourg, de la Beuvrière, de Sotrud, de Dossemez, etc..., épousa Marguerite Van des Zype (de Sinople à trois têtes de léopard d'or, lampassées de gueules). Josse d'Ollehain, chevalier, seigneur d'Estaimbourg, d'Oudewalle, de Denterghem, de la Beuvrière, de Sotrud, de Dossemez, épousa: 1° Adrienne de Gavre (de gueules à trois lions d'or, armes, lampassées et couronnés d'azur). 2° Jossine Vutenhove (d'argent à trois jumelles de gueules).
Antoine d'Ollehain, écuyer, seigneur d'Estaimbourg, de Denterghem, etc..., vivant en 1550, décédé sans alliance en 1560.
Josse d'Olehain, chevalier, seigneur de Denterghem, d'Estaimbourg, d'Olsene, d'Oudewalle, de Nockere, etc..., mort à Naples en 1565 sans postérité légitime.
Anne d'Ollehain, héritière de ses frères, décédée en 1566.
Jehan de la Broye (d'argent à la croix de gueules, chargée de cinq coquilles du champ) hérita d'Anne d'Ollehain, était fils de Gauthier, écuyer, seigneur de Gondecourt, conseiller du roi d'Espagne et assesseur à la Gouvernance de Lille.Il épousa Anne de Baynast (d'or au chevron de gueules abaissé sous trois fasces du même).
Guilbert ou Gilbert de la Broye, écuyer, seigneur d'Estaimbourg, Gondecourt, Essars, la Beuvrière, Sotrud, Dossemez, etc..., épousa, en 1590 Hélène de la Pierre (d'argent à trois aigles de sable, becquées et onglées de gueules). L'acte de leur mariage fut entériné le 04/02/1591, au grand Conseil de Malines. Décédé le 14/05/1623 et fut inhumé dans l'église d'Estaimbourg, sous un tombeau. A l'époque de la révolution, on cacha le sarcophage pour le soustraire aux coups des révolutionnaires français.
Jean de la Broye, chevalier, seigneur de Gondecourt et d'Estaimbourg, de la Beuvrière et d'autres lieux, épousa sa parente Claudine Anne-marguerite de la Pierre de Bousies.
Guillaume - Albert de la Broye, mort le 02/10/1690, épousa Anne-marguerite de Kockler (d'azur à trois pals d'or et sur le tout un écusson d'or à une tête et col de lion de gueules).
Marie-jeanne de la Broye, dame d'Estaimbourg, etc... épousa le 15/10/1715, Jacques-ferdinand de Villegas (d'argent à une croix vidée et enhendée de sable, à la bordure composée de seize pièces de gueules et d'argent d'une chaudière de sable)
en 1788, le seigneur d'Estaimbourg était un Villegas issu de la Broye, il s'agit en l'occurrence de Melchior-Joseph.
Charles de Villegas, lieutenant-général des armées de S.M. catholique. Ce dernier hérita de notre seigneurie; il mourut avant 1805.
A dater de cette époque le domaine seigneurial passa à M. Charles-emmanuel de Villegas, dernier seigneur du village. En 1806, Charles-Emmanuel de Villegas, vendît le château, la basse-cour, la brasserie, au marquis de Brandt de Maizières : une de ses filles, Marie-Claire-Joséphe-Julie de Brandt de Maizières épousa Philippe de Bourgogne, Chevalier, né à Lille le 28 Janvier 1774, entra aux pages du Roi en 1789. En 1792, il fut nommé premier page (dignité qui au bout de quatre années conférait le grade de capitaine de cavalerie). II avait été de service dans les appartements, du roi le 20 Juin 1791 mais i1 n'apprit la fuite de la famille royale que le lendemain. Arrêté avec deux de ses camarades, il fut maltraité par la populace qui voulait le pendre à un réverbère dans la rue St-Honore, près du Palais Royal lorsqu'un escadron de gendarmes vint l'arracher des mains des forcenés. Au 20 Juin 1792, Philippe de Bourgogne resta constamment près du Roi et, le 10 août, il fut du petit nombre des serviteurs et des gardes nationaux fidèles qui lui firent un rempart de leur corps. II l'accompagna jusqu'à l’entrée de l'assemblée ou il ne fut point admis, mais ou son habit de premier page lui attira une décharge qui tua un garde a. ses cotes. II rejoignit l'armée des Princes, y reçut au nom du Roi un brevet de capitaine des Chasseurs de Calonne signé par Monsieur et le Comte d’Artois le II septembre 1792, et prit part à la défense de Maëstricht ce qui lui valut le titre de Bourgeois de cette ville.http://www.virnot-de-lamissart.com/Monarchie.html
Il descendait en ligne bâtarde de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, comte de Flandre, petit fils de Jean de Valois, roi de France.
L’origine de la famille de Bourgogne-Herlaer, branche de la 2ième Maison de Bourgogne (Capétiens-Valois) : il faut partir de Jean (Sans Peur), (°1371+1419), duc de Bourgogne en 1404 à la mort de son père et comte de Flandre en 1405 à la mort de sa mère. Il a épousé en 1384 Marguerite de Bavière ; leur 8ième enfant, Agnès a épousé son cousin d’une branche capétienne cadette Louis I duc de Bourbon. Leur 4ième fils, Louis, vécut d’abord en 1445 à Bruxelles à la cour de son oncle Philippe (le Hardi) comme chancelier de Flandre, puis fut élu en 1455 prince-évêque de Liège (prêtre en 1466 et sacré en 1467). Il est le père en 1464 de Pierre de Bourbon, baron de Busset et ancêtre direct de la Maison de Bourbon-Busset (il est dit le bâtard de Liège mais ses descendants ont prétendu que le père avait été marié en 1464 avec Catherine d’Egmond, qui sera ensuite régente du duché de Gueldre pendant la minorité de son neveu).
Jean (Sans Peur) a eu plusieurs enfants naturels, dont Jean, qui serait né à Dijon en 1404 fils d’Agnès de Croy, fille du chambellan du duc de Bourgogne ; elle restera célibataire et sera dame d’honneur de la duchesse Isabelle de Portugal épouse de Philippe III (le Hardi). Jean, sgr de Herlaer et autres lieux, sacré évêque de Cambrai (élu en 1440) et comte du Cambrésis, réside à Bruxelles et Malines à la cour du duc ; le pape l’investit de l’archevêché de Trèves en 1466 et 1467 ; il est décédé à Malines en 1480 et fut inhumé dans le chœur de la cathédrale Ste-Gudule de Bruxelles ; il a eu 14 enfants naturels et 1 supposé ; l’aîné, Jean, bâtard de Bourgogne, sgr de Herlaer à Vilvorde en 1459, est né à Louvain en 1424 de Marguerite Absoloens que le futur évêque avait connue alors qu’il était étudiant.
Jean a épousé Jeanne de Hornes à Bruxelles en 1450 et aura 6 enfants dont Charles, sgr de Herlaer, et Godefroi, sgr d’Amerval. Dans les 2 branches on trouve de nombreux enfants naturels en plus des enfants légitimes.
Godefroy de Bourgogne-Herlaer, sgr d’Amerval, est le grand’père de Maximilienne qui épousa Philippe de Rodoan, sgr de Berleghem, bourgmestre de Bruxelles (1588/89) dont le père venait de Lorraine et la mère était issue de vieilles familles des lignages de Bruxelles (seuls les descendants pouvaient faire partie des Lignages et Philippe de Rodoan avait été admis au Lignage Sweerts en 1588 du chef de sa mère ; voir les bons articles résumés sur les lignages et l’association actuelle, sur Wikipédia). Leur fille Catherine épousa en 1612 Jean de Croeser, chevalier, (d’une vieille famille flamande), sgr d’Audincthun, Dennebroeucq et Réclinghem (3 terres à clocher en Artois lui venant des familles de Samillan et de Contreras, d’origine espagnole, et de Montbertault). Dans la branche aînée les 3 terres furent vendues par la dernière descendante alliée à la famille Boutechoux de Chavannes ; dans la branche cadette, fixée d’abord à Bergues on trouve Anne Thérèse de Croeser, grand’mère maternelle de la marquise de Sade, et Benoît Dominique de Croeser, qui se fixa à Valenciennes par mariage en 1746 avec Marie Anne de Sars, plusieurs fois descendante de la famille de famille de Fourmestraux de Valenciennes, issue de la vieille famille lilloise qui a donné la branche de Wazières de Fourmestraux, sgrs du Vert-Bois à Bondues. Marie Anne de Sars, très vite veuve, a acquis la sgrie de Villers-Sire-Nicole de Beaumarchais qui l’avais lui-même acquise de la Maison de Nassau. Son fils, J-Bte Dominique devint chef de famille de la Maison de Croeser à l’extinction de la branche possessionnée en Artois, et épousa Adélaïde de Grignart de Rametz, qui, par la Maison de Blois, cumulait, comme lui plusieurs ascendances jusqu’à St-Louis (ce qui est beaucoup plus rare en France que les ascendances jusqu’à Hugues Capet et Charlemagne !) ; j’ai participé aux Cahiers de St-Louis de l’abbé Dupont restés inachevés après son décès. Du couple de Croeser-de Grignart sont issues notamment Pauline qui épousa son cousin Casimir de Sars de Solmon, militaire retraité, généalogiste amateur, qui légua à la ville de Valenciennes 13 volumes manuscrits de généalogies des familles des provinces du Nord que la Bibliothèque Municipale a mise en ligne mais qui sont à prendre avec la plus grande précaution car il a recopié tout ce qui lui tombait sous la main dans les bibliothèques et archives privées de la Région, sans indiquer ses sources et sans faire œuvre critique en mettant parfois plusieurs versions qui se contredisent. Une autre fille, Joséphine, épousa Alexandre Le Tellier et une seconde fille, Louise, née posthume chez une autre de ses sœurs la comtesse de Préseau (dont le conjoint était plusieurs fois cousin d’Alexandre Le Tellier et descendait plusieurs fois des familles de Préseau, de Colnet et Polchet, familles de maîtres de forges et maîtres verriers de l’Avesnois). La descendance de Louise Droulers-Le Tellier se trouve dans l’annuaire des familles.
Charles de Bourgogne, sgr de Herlaer (frère aîné de Godefroi), a eu un petit-fils, Philippe, + au château d’Herbamez en 1630, qui épousa en 1594 Isabeau de Le Candèle, dame d’Herbamez à Marquillies après son père. Leur arrière-petit-fils, Balthazar Philippe François, chlr, sgr d’Herbamez épouse en 1713 Marie Anne Thérèse Parent, dont 7 enfants ; l’aîné est le grand-père de Jeanne Rufine Françoise, dernière dame d’Herbamez, épouse en 1787 de Charles Désiré Henri de La Chaussée, éc., sgr de Séhen et St-Prix, officier ; le dernier, Léon Balthazar, chlr, officier, est le père de Philippe de Bourgogne, chlr, 1er page à la Grande Ecurie du Roi, émigré puis fixé à Tournai, bourgmestre d’Estaimbourg, marié en 1809 à Tournai à Marie Claire Josèphe Sophie de Brandt de Maizières dont le père était le dernier seigneur d’Estaimbourg et propriétaire du vieux château. Leur fils hérita de la propriété d’Estaimbourg et reconstruisit le château en 1854 ; ses 2 enfants seront les derniers du nom de cette branche. Les Amédée Prouvost louèrent le domaine pour remplacer leur maison de campagne de la Glane.
L’Histoire d’Estaimbourg, citée sur le Site, nous donnerait certainement des précisions sur la transmission de la seigneurie sous l’ancien Régime, mais où la consulter ?
La généalogie des bâtards de la Maison de Bourgogne par Marcel Bergé, pages 316 à 408 du N° 60 (novembre 1955) de L’Intermédiaire des Généalogistes, in du SCGD de Bruxelles.
C’était l’ouvrage de référence jusqu’à la parution en 1990 du volume consacrés par Patrick Van Kerrebrouck aux Valois dans La nouvelle Histoire Généalogique de l’Auguste Maison de France (736 pp.) (tome III de cette reprise du Père Anselme, malheureusement inachevée).
Le Professeur Bergé n’indiquait pas l’alliance de Marie de Bourgogne, par contre elle figure dans l’ouvrage de Van Kerrebrouck ; elle a épousé au château d’Estaimbourg le 29/5/1864 Marie-Gaston Martin de Marolles (pour la suite voir Roglo) ; comme elle est décédée en 1906 ce sont peut-être ses enfants qui ont vendu Estaimbourg qui était loin de leur propriété d’Allouis dans le Cher. » Philippe Rammaert
Charles de Bourgogne, fils de Philippe de Bourgogne, naquit en 1801. Il épousa, vers 1838, mademoiselle Marie-Antoinette de la Chaussée et reconstruisit le château en 1854 remplaçant l’ancien château qui appartenait à ses grands parents maternels, François de Brandt, marquis de Maizières, décédé au château d’Estaimbourg le 21/4/1831 et Marie-Joséphine Le Vaillant de Jollain, décédée à Tournai le 29/1/1811, mais je ne sais pas qu’elle est l’origine de propriété.
Elisabeth-Zénobie de la Chaussée, née le 5 Novembre 1816, décédée au château d' Estaimbourg, près Tournay, le 27 Juillet 1885, mariée en 1838 à Charles de Bourgogne, était une petite fille d’ Alexandrine-Charlotte- Joseph-Marie VIRNOT DE LAMISSART. Olivier Virnot avait eu droit à un article de presse lors de son mariage à Estaimbourg ( qui lui attribuait une ascendance Bourgogne, ce qui est faux mais de niveau journalistique). http://www.virnot-de-lamissart.com/Bourgogne-Herlaer.html
Ascendants de Charles de Bourgogne Jusqu'à la 6e génération. Base Roglo
Génération 1
1 - Charles de Bourgogne 1810-1886 bourgmestres d’Estaimbourg.
Génération 2
2 - Philippe de Bourgogne 1774-1851 bourgmestres d’Estaimbourg.
3 - Marie Claire de Brandt 1781-1810
Génération 3
4 - Léon Balthazar de Bourgogne 1730-1785
5 - Marie Madeleine Joséphine Hustin 1730-1785
6 - Joseph de Brandt, marquis de Maizières 1754 naissance à Arras et le décès à Estaimbourg ; sgr d’Estaimbourg alors que le titre de marquis est peut-être un titre de courtoisie non officialisé pour être monté dans les carrosses du Roi !
je pense avoir utilisé les Notices généalogiques de Daniel Raffard de Brienne qui descend de cette famille. J’ai vérifé sur le Site des AD62. La généalogie de La Chaussée figure au tome I des Généalogies Lilloises de Paul Denis du Péage (pages 333 et 334).
7 - Marie Claire Joseph Julie Le Vaillant de Jollain 1754-1811
En 1910, le château et ses dépendances furent achetés aux Bourgogne :
« Je pourrai certainement trouver seulement la vente de la propriété de Tourcoing, à moins qu’elle n’ait été conservée un temps dans la descendance Prouvost-Yon. Il y a peut-être eu une donation-partage qui n’apparaît pas dans les 2 déclarations de succession. Le chanoine Jean de Bourgogne (dernier Capétien-Valois-Bourgogne de la branche de Bourgogne-Herlaer) est décédé à Tournai le 19/9/1885 et sa sœur aînée, Marie, le 9/3/1908 ; son ancêtre Philippe de Bourgogne, né en 1424, sgr de Herlaer est aussi l’ancêtre de Béatrix ; le fils aîné, Charles, a eu Herlaer resté dans la descendance jusqu’à la fin du 16° s, époque où Philippe de Bourgogne-Herlaer épousa Isabeau de Le Candèle, dame d’Herbamez à Marquillies (terre qui resta dans la descendance aînée de Bourgogne puis de La Chaussée jusqu’à la Révolution – dans la descendance cadette on trouve Charles qui épouse sa cousine Zénobie de La Chaussée, petite-fille de la dernière dame d’Herbamez – le couple n’aura qu’un seul enfant, Jean de Bourgogne, né à Tournai en 1843, décédé à Tournai en 1885 ; le second fils Godefroy devint sgr d’Amerval ; sa petite-fille Maximilienne de Bourgogne, dame d’Amerval, épousa en 1580 Philippe de Rodoan, sgr de Berleghem, bourgmestre de Bruxelles en 1588/89, dont descendance dans les familles de Croeser, Le Tellier, Droulers, Prouvost, Mignot, Rammaert. L’ancêtre commun, père de Charles et Godefroy, Jean, bâtard de Bourgogne, évêque de Cambrai puis archevêque de Trèves qui avait épousé clandestinement Marguerite Absolons, et qui lui-même était fils naturel de Jean Sans Peur, duc de Bourgogne, et Agnès de Croy. (Jean de Bourgogne outre son épouse clandestine aurait eu 7 maîtresses et aurait fait célébrer une messe à Cambrai servie par ses 36 fils et petits-fils illégitimes). Charles de Bourgogne-de La Chaussée, cité comme chef de la Maison de Bourgogne par l’Annuaire de la Noblesse de France de 1855, est décédé veuf le 24/3/1886 au château d’Estaimbourg, qu’il avait fait reconstruire en 1854. Ce sont peut-être les 2 enfants, Marie et Jean qui ont vendu la propriété d’Estaimbourg, mais quand ? et à qui ? en 1911-1912 la famille de Bourgogne était éteinte depuis 4 ans !
par Monsieur Maurice Caulliez-Leurent, industriel à Tourçoing. C'est la société "Bernheim" siégeant à Paris, qui servit d'intermédiaire entre Monsieur de la Bastide, héritier des de Bourgogne, et le nouvel acquéreur.
Voici un texte de Jean Tiberghien-Salmon (1900-1990) fils de Jean Tiberghien-Caulliez (1874-1957) et donc petit fils de Maurice Caulliez-Leurent (1855-1929), arrière arrière grand-père de Ferdinand Cortyl
« C'est en 1911-1912 que nos grands-parents Caulliez achetèrent la propriété d'Estaimbourg : " Le Château de Bourgogne ". Le château avait été construit par les derniers descendants de la famille de Bourgogne, vers 1850 (?) donc de construction relativement récente. Le parc était d'une superficie de 12 hectares avec une très grande pièce d'eau. La propriété avait été entièrement louée à la famille Prouvost. Nous y passions chaque année une partie de l'été. L'aile droite du château était habitée par Bon Papa Caulliez . L'aile gauche par les ménages de la famille Caulliez qui l'occupaient successivement durant les vacances. Quelle joie ! Quel bonheur pour les enfants que nous étions alors ! Promenades en vélo dans le parc. Bateau sur l'étang. Pêche. Nombreuses visites dans le grand potager entouré de hauts murs. Les fraisiers, les framboisiers, recevaient souvent notre visite sous l’œil courroucé du jardinier. L'un de mes plus anciens souvenirs est d'avoir souvent accompagné Bon Papa Caulliez quand, le soir, en barque, il allait déposer des nasses pour pêcher les anguilles et des " trimmers " pour attraper de gros brochets. Le lendemain matin, nous allions relever les nasses et trimmers. Quelle joie quand un brochet était pris, qui quelquefois se défendait longtemps. Au décès de Bon Papa Caulliez , nos parents (Jean Désiré Tiberghien et Marie Emmanuelle Caulliez ) reçurent la propriété en héritage et après leur mort la propriété fut vendue à la commune d'Estaimbourg… ». La commune d'Estaimbourg acquit la propriété en 1958.
A Estaimbourg, on peut étudier la famille Poullet, tanneurs à Estaimbourg, branche cadette de la famille reprise dans l’Annuaire des Familles ; ils ont été bourgmestres après les Bourgogne et ont bâti de belles maisons dont la plus belle a appartenu à Norbert Poullet-Duthoit qui avait épousé une nièce de mon ancêtre Fidéline Agache-Duthoit (le château Poullet est passé ensuite au second fils qui était gendre d’une van Zuylen de Nievelt, vieille famille de Bruges, qui descend de la famille de Croeser (branche des sgr de Berges qui avec la branche émigrée en Pologne, sont issus de Jeanne de Marivoorde seconde épouse de Corneille de Croeser et donc ne sont pas descendants des Bourgogne-Herlaer issus de Catherine de Rodoan la première épouse).
La branche aînée des Poullet s’est fixée à Roubaix où les descendants Poullet-Mulliez devaient être aussi, si mes souvenirs sont bons, tanneurs rue de Mouvaux à Roubaix. » Philippe Rammaert
Estaimbourg-Chateau-norbert-Poullet
"Le château d'Estaimbourg appartenait à des descendants (par la main gauche) des ducs de Bourgogne et était situé en Belgique dans le Hainaut, entre Pecq et Nichan. C'était une grande construction d'aspect assez banal et noirâtre, mais de proportions plutôt impressionnantes. Au milieu d'une pièce d'eau le bâtiment offrait des logements tellement vastes que souvent il comptait une trentaine d'habitants, tous très à l’aise. Chaque famille avait son quartier bien à elle. C'était la joie des enfants les soirs d'arrivées, que ces grands corridors nus et vides desservant les chambres. Le coté de la bibliothèque de M. de Bourgogne était réservé à Mme Prouvost, il semblait un asile de mystère digne de respect. II y avait l’ aile droite, quartier de M. le Chanoine de Bourgogne dont on voyait dans les portraits du vestibule la figure jeune et rosée un peu poupine malgré son rochet de dentelle, puis la chambre de Télémaque chère aux collégiens à cause d'un grand dessin représentant le héros grec. Les meubles, dont quelques-uns de prix, avaient tous un air vieillot des châteaux inhabités depuis de longues années. La fade odeur de l’entrée recelait un peu de désuétude, cependant, par de longues fenêtres, on avait de jolis aperçus de campagne. Le mont de la Trinite se profilait comme une taupinière sur un grand clé dominant la plaine et servait de baromètre ; on le trouvait bleu empanaché, et c'était merveille de voir que le temps était toujours en rapport avec les prévisions données par la montagne. Puis la pièce d'eau, la barque, le pont menant au bois de sapins ou la vigne verge rosissait si fort des le mois d'aout et flamboyait d'un rouge de feu des septembres, et les grands espaces, les allées sombres et ombragées, vrais délices pour les promenades du matin ou les lièvres vous barraient le passage, ou sautillaient gentiment les animaux apprivoises. Lors des fenaisons, les grandes pelouses odorantes offraient avec leurs meules de foin les taches de vieil argent qui tranchaient sur le vert sombre des sapins.
Dans les parages du potager, comment dire les appâts de ces murs couverts de pèches et ces pruniers en plein vent qu’on balançait sans respect pour voir tomber les fruits tièdes de soleil et juteux de leur sucre. Les petits murs, barrières et enclos variés qui divisaient le coin du potager déjà grand comme un petit empire, permettaient aux intrigants dévastateurs de se dérober par un bout ou par l’ autre lorsqu’ils entendaient un pas de jardiner. On retombait alors dans le parc de framboisiers ou dans les plates-bandes de fraisiers et on revenait au château, l’estomac et la conscience un peu chargée mais le cœur et la tête ensoleillés par l’ivresse de la nature. La vie à Estaimbourg était très monotone, point n'est besoin de le dissimuler, et quoique ces souvenirs n'aient le droit d’évoquer aucune satire, il est avéré qu'on cherchait l’ ombre du parc pour parer aux inconvénients du soleil, puis le soleil pour se réchauffer de la fraicheur de l’ ombre, qu'on y discutait avec un esprit charitable et plein de douceur de I’ opportunité d'un salon au nord ou au midi, qu'on y cherchait avec une inaltérable patience le bien -être des marmots chéris qu'il fallait tenir un peu éloignés et qu'on emmenait de temps en temps pour ne pas trop fatiguer les oreilles maternelles. On parlait aussi pendant les repas des recettes culinaires les plus agréables au palais. Au moins la médisance était éloignée de ces conversations. Le soir enfin, on s'endormait en remerciant la Bonne Providence de tant de jodles goutées dans une paix si profonde. On ne se plaignait cependant pas de la monotone des jours. L'influence très bien faisant de Mme Prouvost se faisait sentir très douce à tous, grands et petits. Avec l’âge, elle était devenue encore plus indulgente, plus peleuse si possible, toujours souriante de ce bon sourire qui désarmait les moins bien intentionnés. On la sentait recueille dans une profonde ferveur, et qui aurait ose exprimer une plainte, manifester un mécontentement?
Elle se faisait toute a tous et ne se réservait que de longues stations à l’ église si proche du château que la grille du parc séparait seulement. L'église était, grâce à ses soins, toujours bien tenue et ornée de fleurs. Elle était sans style avec son porche bas, le petit cimetière a l’ entrée, et évoquait, cette petite église de village, un sentiment attendri en contemplant la simplicité de son architecture, I’ allure un peu barbare de son clocher, et on se répétait volontiers cette strophe chaque fois qu'on y entrait : Salut, je te revois encore,
Aussi pauvre, mais plus touchante Mon clocher d'ardoise que dore La pourpre du soleil couchant Parmi les arbres et les tuiles je vois encore se pencher son coq aux ailes immobiles Mon vieux clocher
A l’intérieur, les tombeaux de la famille de Bourgogne étaient le seul document intéressant. Les fleurs de papier ornaient la statue de Saint-Ghislain, l’orgue tremblotant auquel il manquait la moitié des touches et des jeux, ronflait sous les doigts du sacristain, menuisier du village. Le parfum d'encens mélange aux senteurs de moisi, avec la sensation de fraicheur d'une cave, tout cela vous prenait à la gorge, mais on y priait bien et les prônes de la cure étaient écoutes sans broncher.
Mme Prouvost recevait de temps en temps son curé et les curés des environs, elle avait un grand respect pour les prêtres et peut-être avait demande depuis longtemps à Dieu la faveur de donner à l’Eglise un membre de sa famille.
L'ainé de ses petits-fils, Henri Lestienne, le tout premier de cette lignée de 27 petits-enfants qui entoura sa vieillesse, fut appelée au sacerdoce. Elle put jouir des émotions si douces de sa première messe. Dans la sainteté d'une telle vocation, Il remplit une trop courte carrière de bonnes ouvres de fondations charitables et d'exercices multiples de Dévouement. Il fut prés de sa grand-mère pour lui donner les consolations de la foi et lui fermer les yeux.
Dieu couronna cette âme de prêtre en le ceignant de l’auréole des Saints, car il mourut au champ d'honneur, comme aumôner militaire, en juin 1915, ayant été plus loin que son devoir, aussi loin que son ardeur de dévouement pouvait le conduire.
Maintenant les dernières années de Mme Prouvost sont comptées.
Elle revient à Estaimbourg cependant tous les étés. Les soirées, par les chaleurs, se passaient dans la grande galère d'entrée. Malgré son affaiblissement, elle pouvait encore faire sa partie de whist avec un de ses gendres ou de ses petits-fils. Les plus remuants sortaient jusqu'a neuf heures pour chercher des vers luisants ou étudier la cosmographe avec un oncle complaisant, mais les veillées se terminales tôt à cause du lever matinal pour la messe et aussi du départ pour Roubaix d'une partie des hôtes. En 1902 l’état de Mme Prouvost devenant alarmant, on lui recommanda le grand air et le repos d'Estaimbourg. Elle y arriva très fatiguée a la fin de juin. Elle s'affaiblit très rapidement et rendit son âme à Dieu le 25 juillet. L'agonale avait été longue et apparemment douce, avec des sursauts de vêle et des phases de prostration complète. Tous ceux qui l’approchaient étaient frappés de son aspect si calme, de son expression d'aménité, Celle qu'on lui avait toujours connue.
L'abbé, son petit-fils, ne la quittait pas. Le dernier soupir étant proche, il attendit jusqu'à midi et demi pour y assister et put de suite dire la sainte Messe dans la petite église qui avait été si souvent témoin des oraisons de sa sainte grand-mère. Deux de ses cousins servirent, la messe, et toute la famille y assista, cherchant à travers le passage cruel de cette terre à un monde meilleur, la figure de celle qui entrait dans le triomphe et pouvait entendre les paroles saintes. « Bon et fidèle serviteur, voici la récompense que je t’ai préparée ».
Souvenirs de Madame Amédée II Prouvost, née Marie Bénat, ici au sujet de ses beaux parents:
D'UN SIECLE A L'AUTRE DE BRETAGNE EN FLANDRE, SOUVENIRS D'UNE GRAND'MERE
Présentés par son petit fils Jacques Toulemonde Roubaix, 1970-1971 « C'est en 1911-1912 que nos grands-parents Caulliez achetèrent la propriété d'Estaimbourg : " Le Château de Bourgogne ". Le château avait été construit par les derniers descendants de la famille de Bourgogne, vers 1850 (?) donc de construction relativement récente. Le parc était d'une superficie de 12 hectares avec une très grande pièce d'eau. La propriété avait été entièrement louée à la famille Prouvost Nous y passions chaque année une partie de l'été. L'aile droite du château était habitée par Bon Papa Caulliez . L'aile gauche par les ménages de la famille Caulliez qui l'occupaient successivement durant les vacances. Quelle joie ! Quel bonheur pour les enfants que nous étions alors ! Promenades en vélo dans le parc. Bateau sur l'étang. Pêche. Nombreuses visites dans le grand potager entouré de hauts murs. Les fraisiers, les framboisiers, recevaient souvent notre visite sous l’œil courroucé du jardinier. L'un de mes plus anciens souvenirs est d'avoir souvent accompagné Bon Papa Caulliez quand, le soir, en barque, il allait déposer des nasses pour pêcher les anguilles et des " trimmers " pour attraper de gros brochets. Le lendemain matin, nous allions relever les nasses et trimmers. Quelle joie quand un brochet était pris, qui quelquefois se défendait longtemps. Au décès de Bon Papa Caulliez , nos parents (Jean Désiré Tiberghien et Marie Emmanuelle Caulliez ) reçurent la propriété en héritage et après leur mort la propriété fut vendue à la commune d'Estaimbourg… »
Prouvost-Yon-Joséphine
Les enfants d’Amédée I et Joséphine Prouvost furent :
Joséphine Prouvost épouse le 23 mai 1864, Roubaix, de Charles Henri Droulers, industriel distillateur, né le 8 novembre 1838, Wasquehal, décédé le 16 septembre 1899, Douai (60 ans). Charles-Droulers-Prouvost
Droulers-Prouvost-Josephine-par-Aimée-Morot-Association "Le Paris du Nord" 協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃
Droulers-Prouvost-Josephine
Droulers-Prouvost-ROUBAIX Saint%20Dominique-ParisMariage-Amedee-Prouvost-Sainte-Clotilde-Paris-2-fevrier-1875 Le 30, rue Saint Dominique, Paris Joséphine Prouvost Sainte Clotilde
On nous annonce la mort de Mme Droulers-Prouvost, présidente de la Croix-Rouge), section de Roubaix,
décédée 30, rue Saint-Dominique, à Paris. Elle était la mère de MM. Charles Droulers, René Wibaux et MM. Eugène Wattinne.
Ses obsèques seront célébrées, en l'église Sainte-Clotilde, le vendredi courant, à neuf heures et demie.
Elle est la cousine germaine de Charles Jérôme Prouvost 1837-1906.
Antoinette Marie Prouvost épouse Henri Lestienne Antoinette-Lestienne-ProuvostHenri-Lestienne-Prouvost
Amédée Charles Prouvost époux de Marie Bénat,
* Albert Félix Prouvost époux de Marthe Devemy: Rameau des Albert Prouvost
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Edouard Joseph Prouvost époux de Pauline Elisa Fauchille Rameau des Edouard Prouvost Edouard-Prouvost
* Gabrielle Marie Prouvost époux de Léon Wibaux
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Quelques illustrations de certains descendants de Joséphine Prouvost
Jusqu'à la 4e génération. Joséphine Prouvost, née le 13 août 1845, Roubaix (Nord), décédée le 21 janvier 1919 (à l'âge de 73 ans). Mariée le 23 mai 1864, Roubaix (Nord), avec Charles Henri Droulers, né le 8 novembre 1838, Wasquehal (Nord), décédé le 16 septembre 1899, Douai (Nord) (à l'âge de 60 ans), industriel au sein de Droulers Frères, fabriquant de sucre et distillateurs à Ascq, président du Tribunal de Commerce de Roubaix,
Enfants : Joséphine Louise Droulers, née le 30 juillet 1866, Roubaix (Nord), décédée le 9 juillet 1944, Paris (à l'âge de 77 ans). Mariée le 23 juin 1885, Roubaix (Nord), avec René Jules Wibaux, né le 20 décembre 1860, Roubaix (Nord), décédé le 15 mars 1938, Wasquehal (Nord) (à l'âge de 77 ans), Charles Droulers, né le 29 mars 1872, Roubaix (Nord), décédé le 17 février 1945, Chenoise (77, Seine-et-Marne) (à l'âge de 72 ans), docteur en droit, Industriel. Marié le 6 février 1902 avec Madeleine Thureau-Dangin, née le 25 septembre 1878, décédée le 17 février 1954 (à l'âge de 75 ans),
Petits enfants Louise Droulers, née le 8 mai 1903, décédée le 6 décembre 1998 (à l'âge de 95 ans), religieuse. Marc-Antoine Droulers, né le 11 novembre 1904, Paris 8ème, décédé le 6 septembre 1966, Como, Italie (à l'âge de 61 ans), industriel. Marié le 3 janvier 1944, Alger, Algérie, avec Jeanne La Caze, née le 14 septembre 1915, Paris 8ème, décédée le 12 avril 1987, Paris 16ème (à l'âge de 71 ans), Christian Droulers, né le 13 mai 1908, Meudon, Hauts-de-Seine, décédé le 23 mai 1980, Villejuif, Val-de-Marne (à l'âge de 72 ans). Marié le 28 décembre 1951, Paris XVI, avec Monique Doé de Maindreville, née le 6 août 1924, Champ-Saint-Père (Vendée), décédée le 27 mai 2000, Louveciennes (Yvelines), inhumée, Chenoise (77) (à l'âge de 75 ans), Paule Droulers, née le 13 octobre 1911, décédée le 12 avril 1999 (à l'âge de 87 ans). Mariée le 28 août 1936 avec Patrice de Place, né le 13 mai 1903, décédé le 27 décembre 1968 (à l'âge de 65 ans), lieutenant colonel de l'Armée de l'Air, Jacqueline Droulers, née le 20 mars 1917. Mariée le 22 avril 1939 avec Noël Daum, né le 27 décembre 1910, Nancy (54, Meurthe-et-Moselle), décédé le 13 mai 2002 (à l'âge de 91 ans), ingénieur général de l'air, Eugène Wattinne, né le 8 mai 1903, Lille (Nord). Marié le 24 octobre 1931, Paris (75) - 7e arrondissement, avec Marguerite Vilgrain, née le 31 janvier 1908, Nancy (Meurthe-et-Moselle), Pierre-André Gaulon, décédé le 23 mars 2011, inhumé le 29 mars 2011, cimetière de Villeneuve-l'Archevêque , docteur en pharmacie, créateur de Gallien & Hippocrate. Marié avec Jacqueline Froger, Jean-Pierre Rogez, né le 12 septembre 1914, Lille (Nord), décédé le 1er août 2000 (à l'âge de 85 ans), général. Marié 1939, Wambercourt (Pas-de-Calais), avec Monique de Rauglaudre, née à Paris 14e, Jean-Marc Droulers, né à Alger, Algérie, homme d'affaires, directeur de société. Marié Blevio, Torno, Italie, avec Roberta Noseda, née à Como, Italie, décoratrice, Patrick Droulers, né à Paris 8ème, ingénieur. Marié à Rocca Susella, Italie, avec Francesca Premoli, née à Milan, Italie, journaliste, Nathalie Droulers, née à Paris 8ème. Mariée à Milan (Italie), avec Serge Huchet de La Bédoyère, né à Paris 8e, décédé en avril 2004, inhumé le 7 avril 2004, Paris (à l'âge de 53 ans), agent de change, Francine Motte, née le 16 février 1928, décédée le 19 juin 2001 (à l'âge de 73 ans). Mariée avec Takis Prevesanios, Monique Motte, Mariée avec Jean-Claude Fourneau, né le 28 mars 1907, Paris, décédé le 9 octobre 1981, Paris (à l'âge de 74 ans), artiste peintre, portraitiste de la haute société, Véronique de Place, Mariée à Crucey, Crucey-Villages (Eure-et-Loir), avec Armand Noël du Payrat, né à Paris VII, capitaine de vaisseau, Jean-Marie Hedde, né à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Marié le 16 décembre 1966, Paris 15è, avec Edwige de La Hougue, née à Paris 15è, France Hedde, née le 13 septembre 1942, Paris 15è. Mariée avec Bernard Doin, né à Lyon (Rhône), ingénieur polytechnicien, Jean-Luc Hedde, né le 13 février 1959, Paris 15è, décédé le 19 septembre 1989, au dessus du Ténéré (Afrique)-attentat, avion ayant explosé en vol (à l'âge de 30 ans). Marié avec Emmanuelle Lecointe,
Quelques illustrations de descendants d’Antoinette Prouvost
Jusqu'à la 4e génération. née le 15 juin 1849, Roubaix (Nord), décédée en 1924 (à l'âge de 75 ans), Marié le 12 mai 1869, Roubaix (Nord), Henri Lestienne, né le 25 septembre 1845, décédé le 31 octobre 1912 (à l'âge de 67 ans).
Chez leurs enfants Henri Lestienne, né en 1870, décédé le 10 juin 1915, Amiens (Somme), inhumé, mort pour la France (à l'âge de 45 ans), en religion.
Né d’Henri Lestienne 1845-1912 et Antoinette Marie Prouvost 1849-1924, fille d’Amédée I Prouvost, « fondateur des cités jardins de Lille et de sa banlieue, organisateur de nombreuses œuvres ouvrières et sociales, aumônier volontaire de la Grande Guerre dans la 51° division, cité par l’ordre du jour de la 2° armée par le Général de Castelnau, blessé grièvement le 18 juin 1915 dans les tranchées d’hébuterne, mort à Amiens le 6 juillet 1915, ayant offert sa vie pour ses soldats, pour la France, pour sa famille et pour toutes ses œuvres de Lille. Il était mystique, foncièrement artiste, philosophe, fin lettré, très bon gestionnaire ». « En 1914, autour du 55 de la rue de la Justice à Lille, l’abbé Henri Lestienne verra fonctionner avec bonheur la cité-jardin modèle, moderne et lumineuse (soit 46 appartements et 5 magasins rassemblés autour d’une cour intérieure) qu’il vient de fonder. » Auteur en 1907 d’une édition critique du discours de Métaphysique de Leibnitz. réédition par la bibliothèque des Textes philoshiques. Paris, J. Vrin, Petit in-8, 94 pages. Le travail critique est admirablement mené, et semble vraiment définitif.
Henri-Lestienne-Prouvost-Association "Le Paris du Nord" 協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃Henri-Lestienne-Prouvost
Pierre Amédée Lestienne, né le 5 septembre 1872, Roubaix (Nord), décédé le 10 février 1947, Roubaix (Nord) (à l'âge de 74 ans), négociant, poète, photographe, marié le 10 octobre 1894, Roubaix (Nord), avec Marie-Louise Toulemonde, née le 24 mai 1874, Roubaix (Nord), décédée le 26 novembre 1957, Roubaix (Nord) (à l'âge de 83 ans),
Pierre-Marie-Louise-Lestienne-ToulemondePierre-Marie-Louise-Lestienne-Toulemonde
Marguerite Marie Lestienne, née le 22 novembre 1880, Roubaix (Nord), décédée le 6 mai 1951, Roubaix (Nord) (à l'âge de 70 ans). Mariée le 26 novembre 1900, Roubaix (Nord), avec Louis Georges Mulliez, né le 11 avril 1877, Roubaix (Nord), décédé le 26 janvier 1952, Roubaix (Nord) (à l'âge de 74 ans), industriel retordeur de laine, puis filateur de laine à tricoter "au fil d'art" devenu "Phildar".
Louis-Marguerite-Mulliez-Lestienne
Petits enfants Pierre Lestienne, né le 16 septembre 1896, prêtre, prélat de Sa Sainteté. Henry Lestienne, né en octobre 1897, décédé le 7 mai 1919 (à l'âge de 21 ans), maréchal des logis. Marthe Lestienne, née le 7 avril 1900, Roubaix (Nord), décédée le 12 juillet 1991 (à l'âge de 91 ans). Mariée le 10 mars 1921, Hem (Nord), avec Philippe Leclercq, né le 6 décembre 1899, Roubaix (Nord), décédé le 30 mars 1980, Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes) (à l'âge de 80 ans), industriel textile, gentilhomme du Pape, Louis Mulliez, né le 29 septembre 1901, Roubaix (Nord), décédé le 24 novembre 1974, Roubaix (Nord) (à l'âge de 73 ans), industriel filateur, directeur gérant des Filatures Saint-Liévin, vice-président de l'Union des Industries Textiles. Marié le 24 mai 1923, Roubaix (Nord), avec Pauline Cavrois, née le 22 avril 1903, Roubaix (Nord), décédée le 17 septembre 2007, Roubaix (Nord), inhumée le 20 septembre 2007, Roubaix (Nord) (à l'âge de 104 ans), Marguerite Mulliez, née le 26 juillet 1903, Roubaix (Nord), Madame Saint-Henry, religieuse des Dames de Saint-Maur au Japon. Gérard Mulliez, né le 11 juin 1906, Roubaix (Nord), décédé le 21 novembre 1989 (à l'âge de 83 ans), président directeur général de Phildar, gérant de sociétés. Marié le 22 mai 1930, Roubaix (Nord), avec Françoise Cavrois, née le 26 janvier 1911, Roubaix (Nord), décédée le 22 janvier 2008, Roubaix (Nord), inhumée le 26 janvier 2008, Roubaix (Nord) (à l'âge de 96 ans), Ignace Mulliez, né le 16 avril 1910, Roubaix (Nord), décédé en 1993 (à l'âge de 83 ans), directeur des Etablissements de Zulte en Belgique. Marié le 9 juillet 1932, Roubaix (Nord), avec Marcelle Toulemonde, née le 21 juin 1911, Roubaix (Nord), décédée le 14 février 2008, inhumée le 19 février 2008, Mouvaux (Nord) (à l'âge de 96 ans), Marie-Raphaëlle Mulliez, née le 23 avril 1920, Roubaix (Nord), décédée le 20 janvier 2011, Lille (Nord) (à l'âge de 90 ans). Mariée le 18 novembre 1942, Roubaix (Nord), avec Jean Mayaud, né le 28 mars 1920, Saumur (Maine-et-Loire), décédé le 17 février 2008, Sainte-Gemmes-sur-Loire (Maine-et-Loire), inhumé le 22 février 2008, Sainte-Gemmes-sur-Loire (Maine-et-Loire) (à l'âge de 87 ans), directeur de l'usine de chapelets "Mayaud & Fils", comptable chez Bull Angers (mariage religieux le 19 novembre 1942 à Roubaix), Francis Mulliez, né le 9 avril 1922, Roubaix (Nord), décédé le 17 avril 2007, inhumé le 21 avril 2007, Lannoy (Nord) (à l'âge de 85 ans), gérant de Phildar, fondateur des maison de retraite "les Orchidées". Marié avec Geneviève Motte, née le 7 octobre 1925, Roubaix (Nord),
Marie-Louise Lestienne, née le 17 septembre 1895, décédée le 15 décembre 1991 (à l'âge de 96 ans). Mariée avec Marcel Mulliez, né le 16 septembre 1891, Roubaix (Nord), décédé le 19 octobre 1984 (à l'âge de 93 ans), Xavier-Leclercq-Mulliez
Arrières petits enfants Marcel Mulliez, né le 1er août 1918, prêtre, curé de Saint Jean-Baptiste à Dunkerque. Marie-Louise Mulliez, née le 6 octobre 1922, Roubaix (Nord). Mariée le 17 août 1943, Roubaix (Nord), avec Maurice Hannart, né le 21 avril 1921, Hem (Nord), tué le 29 janvier 1985, Tignes (Savoie), lors d'une avalanche (à l'âge de 63 ans), ingénieur polytechnicien, industriel de la teinture textile, Francis Maillard, prêtre. Jacques Maillard, Marié avec Myriam de Ponton d'Amécourt, Brigitte Maillard, Mariée avec Raymond Prouvost, Régis Maillard, prêtre. Philippe Toulemonde, prêtre. Jean Malard, né à Tourcoing (Nord). Marié avec Marthe Prouvost, née à Tourcoing (Nord), Chantal Malard. Mariée avec Olivier Houzé de L'Aulnoit, décédé en 2003, Louis Mulliez, né le 23 juin 1924, Roubaix (Nord), décédé le 27 octobre 2004 (à l'âge de 80 ans), industriel filateur, président directeur général des Filatures Saint-Liévin, administrateur d'Auchan et des Tapis Saint-Maclou. Marié avec Brigitte Motte, née à Tourcoing (Nord), Marguerite Mulliez, née le 3 janvier 1927, Roubaix (Nord), décédée, Lourdes (Hautes-Pyrénées), Marguerite-Claire de Jésus, petite soeur du Père de Foucauld, religieuse contemplative. André Mulliez, né le 10 mai 1930, Roubaix (Nord), décédé le 4 juillet 2010, Roubaix (Nord), inhumé le 8 juillet 2010, Roubaix (Nord) (à l'âge de 80 ans), président directeur général de Phildar, conseiller général du Nord. Marié à Lille (Nord), avec Françoise Becquart, Marc Mulliez, président du Conseil de Surveillance de Phildar, de Cannelle, de Jules et de Brice. Marié avec Maryse Dufour, Jean Bayart, né Roubaix (Nord), directeur industriel des Fils de Louis Mulliez. Marié, Tourcoing (Nord), avec Elisabeth Sion, née Tourcoing (Nord), Gérard Mulliez, né, Roubaix (Nord), ingénieur, président fondateur du Groupe Auchan, président et administrateur de sociétés. Marié avec Bernadette Mathias, Jean Mulliez, né Roubaix (Nord), directeur d'hôtels Holiday Inn. Marié La Madeleine (Nord), avec Christine Gourlet, née Lille (Nord), Patrick Mulliez, né Montauban (Tarn-et-Garonne), président fondateur de Kiabi, président et administrateur de sociétés. Marié avec Laurence Motte, Guy Mulliez, né Roubaix (Nord), président des maisons de retraite Les Orchidées, membre du Conseil de Surveillance de l'Association Familiale Mulliez. Marié Naninne, Belgique, avec Eliane de Kerchove d'Exaerde, née Namur, Belgique, infirmière, Ignace Mulliez, président du Conseil de Surveillance de l'Association Familiale Mulliez. Marié avec Jacqueline Derville, Jeannette Mulliez, Mariée avec Eric Derville, président du conseil de surveillance de Norauto SA,
Michel Leclercq, né Tourcoing (Nord), président fondateur de Decathlon. Marié Roubaix (Nord), avec Christine Delattre, née Dinard (35, Ille-et-Vilaine), François Leclercq, né Tourcoing (Nord), président de Leroy-Merlin. Marié Roubaix (Nord), avec Muriel Watine, née Roubaix (Nord), Mariette Mayaud, née Saumur (Maine-et-Loire). Mariée Sainte-Gemmes-sur-Loire (49, Maine-et-Loire), avec Olivier Boula de Mareüil, né Paris VIII, décédé Angers (Maine-et-Loire), inhumé Saumur (Maine-et-Loire) (à l'âge de 55 ans), colonel de cavalerie (mariage religieux le 26 septembre 1964 à Saint-Gemmes-sur-Loire),
Francis Mulliez, président fondateur de "Kiloutou" et de "Horse Wood", président du Conseil de Surveillance de Kiloutou. Marié avec Françoise Lecroart,
Descendants de Gabrielle Marie Prouvost
Jusqu’aux arrières petits enfants Gabrielle Marie Prouvost, née le 5 juin 1863, Roubaix (59, Nord), décédée le 1er mai 1920 (à l'âge de 56 ans). Mariée le 23 avril 1884, Roubaix (59, Nord), avec Léon Wibaux, né le 14 septembre 1858, Roubaix (Nord), décédé le 6 février 1910 (à l'âge de 51 ans), dont
Enfants : Léon Wibaux. Marié avec Rose Anne Ferlié,
Petits enfants : Rose-Anne Wibaux. Mariée avec Patrick de Bayser, né le 10 août 1901, Herblay (Val-d'Oise), décédé le 9 décembre 1956, Paris VII (à l'âge de 55 ans), expert en dessins anciens, Françoise Wibaux. Mariée avec Jean, comte de Buchère de L'Epinois (3e), Geneviève Wibaux. Mariée le 18 novembre 1928, Tillabery (Niger), avec Guy de Bayser, né le 15 août 1899, Herblay (Val-d'Oise), décédé le 26 juillet 1938, Tortosa (Espagne) (à l'âge de 38 ans), fonctionnaire des finances, forestier,
Arrières petits enfants : Antoine de Bayser. Bruno de Bayser, néParis (17°), expert en dessins anciens. Mariéavec Thérèse Ambroselli, dont Clotilde de Bayser, née Paris (8°), actrice. Mariéeavec Thierry Nicolas Meuriot, né Paris, docteur en médecine, chirurgien. Xavier de Bayser, néParis (17°), ESCP, président de société. Marié avec Catherine Ambroselli, Jean Mathieu, comte de Buchère de L'Epinois (4e), capitaine de vaisseau. Marié avec Anne Delacour, Marie-Christine de Buchère de L'Epinois, magistrate. Mariée avec Renaud Denoix de Saint-Marc, né Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), vice-président du Conseil d'État, membre du Conseil Constitutionnel Brigitte Glorieux. Mariée avec François-Xavier Allard, né Le Touquet Paris Plage, Directeur Général Trenois-Descamps,
16: Amédée 2 Prouvost (1853-1927) Amedee-II-ProuvostMarie-Prouvost-Benat,sa-mere,-sa-fille-Jeanne-Toulemonde
Monsieur Amédée Prouvost est le type du grand industriel roubaisien, actif, intelligent, dominant tout un monde par l’exemple, le prestige de son travail et de son dévouement. Il est, de plus, un artiste et un lettré ; sa maison est une bibliothèque et un musée d’art. Il se délasse de ses longues journées de labeur à feuilleter les beaux livres ou à contempler sa collection de primitifs. A son école, le futur poète apprend le secrêt d’embellir par l’esprit et le goût les vies les plus austères.
On ne lui dit point, mais il voit bien que les vertus de ses ancêtres revivent en son père. Il salut en lui, avec une admiration qui grandira sans cesse, un de ces chefs de l’usine et du foyer dont il vient de contempler le magnifique cortège » Lecigne, Amédée Prouvost, Grasset, 1911
« C'est avec une grande affection et un vrai respect que j'ai cherche à évoquer les souvenirs de mes grands-parents, dans quelques pages de mon cru. Ils nous ont laissé un inoubliable souvenir. C'est un hasard qui les a fait se rencontrer mais un divin hasard si j'ose dire. J'ai toujours entendu dire qu'ils attendaient tous deux devant le confessionnal de la chapelle des Etrangers, rue de Sèvres à Paris, et que grand-père ému par la beauté de Celle qui devait devenir sa femme, chercha par la suite à la rencontrer. Le mariage fut célèbre à la basilique Sainte Clotilde, le 2 février 1875. Les orgues étaient tenues par César Franck.
Mariage-Amedee-Prouvost-Sainte-Clotilde-Paris-2-fevrier-1875
Nos grands-parents formeront pendant 52 ans le plus uni, le plus charmant et le plus chrétien des ménages. Ceci est illustré par le testament du grand-père que m'a communique Hubert Dubois: « Je remercie ma femme du bonheur qu'elle m'a donné, de ses bontés sans nombre, de sa vertu qui m'a soutenu, encourage et fortifie. Je lui demande pardon des peines et des offenses que j'ai pu lui faire. Qu'elle soit indulgente, prie beaucoup et fasse prier beaucoup pour son époux qui l’a tant aimée ».
Les lecteurs éventuels de ces notes, s'ils s'intéressent à l’ascendance de grand-père, pourront utilement se reporter à mon livre « Naissance d'une Métropole: Roubaix et Tourcoing au XIX• siècle », où j'ai consacré quelques pages à la famille et aux entreprises Prouvost. J'ai éprouvé une double joie, parmi d'autres, en réunissant la documentation pour cet ouvrage, de voir le nom de grand-père à coté de celui de mon grand-père Toulemonde, cote à cote en 1887 parmi les fondateurs du Syndicat Mixte de l'industrie Roubaisienne, le seul mouvement social et chrétien à l’époque. J'ai eu aussi la joie de relever dans les archives du Syndicat des Peigneurs dont grand-père fut président de 1892 a 1919, texte suivant, qui bien que daté de 1891 par sa critique du libéralisme et son souci du bien commun a un cachet presque moderne. Il s'agit de l’étude de caisses de secours en faveur du personnel : « Monsieur Prouvost dit qu'il y a beaucoup à faire dans cet ordre d'idée et sa conviction est déjà ancienne, puisque depuis longtemps il s'intéresse à ces questions d'économie sociale dans le but de rapprocher le plus possible les ouvriers et les patrons. En compagnie de nombreux industriels de la région, Il fait partie des syndicats mixtes qui se proposent ce but. C'est pourquoi il est amené à formuler quelques réserves sur les principes votés à la réunion précédente. Sa conviction ancienne et profonde, est que sans un bien commun supérieur, sans une autorité qui courbe sous la loi de justice idéale et les ouvriers et les patrons inspirant à chacun sa règle de conduite, il est impossible de faire disparaitre les malentendus, les suspicions, que les excès du libéralisme suscitent parfois ». Grand-père, quelques années auparavant, en 1889, avait participé à un pèlerinage à Rome, de dix mille ouvriers et patrons, dont six cent cinquante du Nord, venus rendre hommage à Leon XIII.
Je ne sais pas grand-chose des idées politiques de notre cher grand-père. Il fut certainement dans sa jeunesse royaliste et légitimiste. J'en eus une preuve dans le fait que, quand j'étais enfant vers 1910, il m'offrit un médaillon avec une photo du Comte de Chambord et les fleurs cueillies sur sa tombe. II s'était rendu avec son beau-frère Droulers, aux funérailles du dernier Bourbon de la branche ainée à Göritz en 1883.
Goritz
Sur ses convictions religieuses, nous sommes bien mieux renseignés. Il était, comme sa femme, membre du Tiers-Ordre de Saint-François. Il fit édifier à M'Rira, prés de Tunis, dans un domaine où il fut associé avec son frère Edouard, une chapelle qui devint paroisse. II contribua à faire édifier prés de sa propriété de Mandelieu une chapelle, N.-D. des Mimosas. Il contribua certainement à la construction du grand couvent de la Sainte Famille a Roubaix, rue de Lille, où sa belle-sœur, religieuse, tante Jeanne Bénat, laissa un très grand souvenir. Pendant la guerre de 1914-1918, il prit la tête d'un Comité dit du Vœu de Roubaix, dans le but de demander à Dieu la protection de la ville, qui fut heureusement épargnée. Le clocher qui manquait à l’église du Sacré-Cœur, fut ainsi construit. Il avait de tout temps porté de l’intérêt à l'Orient Chrétien et présidait le comité de Roubaix de l'Œuvre d'Orient. Son dévouement à l'Œuvre d'Orient, lui valut d'être nommé Commandeur de l’Ordre du Saint-Sépulcre, et nous avons eu sous les yeux une photo de grand-père, revêtu d'une cape prestigieuse, dont les mauvaises langues disent qu'elle a termine sa carrière comme peignoir de bain de mes cousins Auger.
C'est pendant la guerre de 1914 que grand-père donna le plus bel exemple de sa foi patriotique et religieuse. Le 1er mars 1916, il était emmené par les Allemands avec tout ce que Roubaix comportait de notabilités politiques et économiques, comme otage au camp d'Holzminden. Cette captivité, écrit grand-mère dans un petit opuscule « In Memoriam », fut extrêmement dure pour lui à cause de sa santé précaire, de l’infirmité de sa jambe récemment soumise à une intervention chirurgicale. J'ai eu des échos de l’admiration qu'il suscita en se rendant à pied, au lieu de rassemblement. La captivité - elle devait durer 6 mois bien que dure pour un homme de 63 ans (hiver terrible, couchage sommaire, promiscuité) ne semble pas avoir altéré sa bonne humeur et dans ses lettres grand-père ne se plaint pas. Il remercie des photos de famille qui lui ont fait un immense plaisir. « Odette Lesaffre, sur la photo, m'a semble très jolie et très grande, Claude est-il toujours aussi diable? Merci des lettres de ma chère Betsy et de ses envois, de la photo de Simone, je ne connais pas ma dernière petite-fille. Henry me ferait plaisir en me rassurant sur mon Assurance Vie, je ne puis payer les primes. Solange a été bien gentille pour moi, j'ai vu les photos de ses enfants, le bon sourire de Georges annonce un heureux caractère ». En se prolongeant, la captivité lui devenait de plus en plus pénible. Son cousin et compagnon de captivité, Henri Prouvost, était mort dans ses bras et cela l’avait beaucoup affecté. Rien ne manqua a son angoisse, il fut hospitalisé six semaines au lazaret du camp, a cause d'une grande dilatation de l’aorte, qui donnait des complications cardiaques. Il fut en grand danger. Grand-mère poursuit dans l’opuscule déjà cité : « Après six mois de captivité, le retour à Roubaix fut une meurtrissure pour son cœur, trouvant une maison vide de toutes ses affections et pleine d'Allemands installés en maîtres. En outre, par suite d'information erronée, tant à Roubaix qu'à Holzminden, on s'attendait à ce que les otages libérés fussent dirigés vers la France libre. Grand-mère et Mimi partirent, en conséquence, pour la France libre, vers laquelle les Allemands organisaient parfois les trains via la Suisse, et quand grand-père revint à Roubaix, la maison était vide; il semble d'après les documents que m'a communiqués Hubert Dubois et dont grand-mère a donné lecture a ses enfants avec un admirable courage au lendemain des funérailles de son mari, que grand-père ait été a nouveau inquiète par les Allemands après son retour de captivité. On lit en effet en date du 12 novembre 1917 :
« En partant au tribunal de guerre, «je ne cesse de penser à toi, chère compagne, â mes chers enfants, à mes petits-enfants, et à toute la famille. Si ma santé devait être ébranlée, et que je succombe dans mon cachot, je mourrai en bon chrétien et en partant vers Dieu ma dernière pensée, mes dernières bénédictions seront pour vous. J'ai le cœur qui saigne, mais j'ai l’âme en paix, je serai courageux dans mes heures de souffrance, je vous embrasse tous avec affection et tendresse. P.S. Que mes petits-enfants demeurent de bon chrétiens fideles à nos traditions familiales. « Laus Deo Semper! " C’est dans les mêmes dispositions de foi et de courage qu'il devait mourir prés de dix ans plus tard.
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Madame Amédée-Charles Prouvost, sa mère Joséphine Morvan et sa fille Jeanne qui épousera Jules Toulemonde, derrière, à droite, le couple Wibaux-Prouvost
Photo grâce à Philippe Vinchon, leur descendant.
Amedee-2-Prouvost-Association "Le Paris du Nord" 協會 "北部巴黎-Thierry-Prouvost-蒂埃里•普罗沃Amedee-2-Prouvost Amedee-2-ProuvostAmedee-2-ProuvostAmedee-2-ProuvostAmedee-2-ProuvostAmedee-2-ProuvostAmedee-2-ProuvostAmedee-2-ProuvostAmedee-2-ProuvostAmedee-2-ProuvostAmedee-2-ProuvostAmedee-2-ProuvostAmedee-2-ProuvostAmedee-2-ProuvostAmedee-2-ProuvostAmedee-2-ProuvostAmedee-2-Prouvost-ancienne-maison-gd-placeAmedee-2-ProuvostAmedee-2-ProuvostAmedee-2-Prouvost
Documents Bertrand Dufour
Rbx-gd-place-avant-1911 Amedee-2-Prouvost-ancienne-maison-gd-place
LH-Prouvost-Amedee-CharlesLH-Prouvost-Amedee-CharlesLH-Prouvost-Amedee-CharlesLH-Prouvost-Amedee-Charles
Henri Louis PROUVOST 1783-1850 &1809 Liévine Marie Catherine Josèphe DEFRENNE 1791-1824
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Henri Liévin PROUVOST 1810-1857 &1835 Sophie Justine FLORIN 1812-1871
Amédée Félix Rieul PROUVOST 1820-1885 &1844 Joséphine YON 1827-1902
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Charles I Jérôme PROUVOST 1837-1906
Amédée II Charles Constant PROUVOST 1853-1927
Chez Amédée-Charles et Marie Prouvost, 113, boulevard de Paris à Roubaix
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« Face à la porte d'entrée, s'élevait une sorte de coupole destinée à mettre a I’ abri de la pluie les équipages et leurs passagers. Cette coupole avait reçu en famille le nom de « pâté chaud ». L'oncle Amédée, jeune, espiègle et taquin, avait peu après sa construction envoyé un télégramme à l’architecte pour lui annoncer que le « pâté chaud» s'était écroulé, ce qui ne s'était produit que dans son imagination. » « La porte une fois franchie, il fallait monter quelques marches pour accéder à un spacieux vestibule, la première pièce sur la droite était le bureau de grand-mère dont le principal ornement était un bureau à cylindre qui avait été celui de son père, dont le portrait se trouvait accroché au mur. Le bureau a été acquis, sauf erreur, par J. Lesaffre. Dans cette même pièce se trouvait un tableau de Martin, peintre ordinaire du Roi, représentant Mme de Maintenon et les filles naturelles de Louis XIV. Ce n'est pas grand-mère qui m'expliqua le sujet du tableau, car je n'y aurais rien compris ; le tableau est actuellement dans mon salon.
La pièce voisine était la bibliothèque, dont à l’occasion de quelques rangements nous recueillîmes, mon frère Jules et moi, quelques épaves qui charmèrent notre enfance. Dans I’ une des armoires se trouvaient de merveilleux cigares de Havane, Henry Clay, que grand-père offrait généreusement a ses petits-fils soldats, et qui, fumés le lendemain, en acquirent une certaine célébrité à la caserne du 41me d'Artillerie a Douai.
Les deux pièces voisines étaient deux très beaux salons, l’un donnant sur le boulevard, l’autre le salon blanc donnant sur le jardin. Le premier salon comportait une cheminée de marbre surmontée d'un grand portrait en pied de la princesse de Conti, fille naturelle de Louis XIV, c'est du moins l’explication que m'en donna grand-père en 1927 peu avant sa mort, et cette fois, je compris. Ce très beau tableau de C. Van Loo est actuellement chez ma sœur Jeannette. Ce qui peut donner une idée de la dimension de ce salon, c'est que deux pianos à queue étalent à I’aise. Je conserve un souvenir enchanté du jeu de grand’mère et de l’ oncle H. Dubois. C'est en l’écoutant que je connus, enfant, les noms de Debussy, Granados et Albéniz. Des tableaux, naturellement, ornaient les murs. Je me souviens notamment du portrait de son grand-père, le général Morvan, qui me faisait grande impression et qui le fit aussi sur mon plus jeune fils qui, encore enfant, me poussa à I’ acquisition dans la succession de ma mère.
Le salon blanc, ainsi nommé en raison des meubles et de la cheminée de marbre blanc, avait ses murs ornés de tableaux de Guardi et de portraits du XVIIIème siècle anglais, la seule grande époque, selon moi, de la peinture anglaise.
Donnant encore sur le jardin, une grande salle à manger; la cheminée était supportée par des sortes de grands géants barbus a I’ échelle réduite, mais à la forte musculature et dont nous allions volontiers chatouiller le nombril. A gauche de la cheminée, un tableau de J. Weiss, ami de grand-père, auquel, sur sa demande, j'allais rendre visite dans sa propriété prés du merveilleux parc du Duc de Norfolk et qui m'a dit que quand il avait des cauchemars, il pensait qu'il allait vendre du tissu a Bradford et Manchester, ce qui n'était guère encourageant pour le jeune fabricant que j'étais alors. A droite de la cheminée, des tableaux de Troyon ; je me souviens d'une conversation de grand-père avec I’ historien Franz Funk Brentano qui avait des tableaux presque identiques. Tous deux étalent d'accord pour dire que leurs tableaux étaient bien du Maître et que le Louvre en possédait seulement des copies. Face a la cheminée, seule concession a la peinture moderne, deux tableaux d'H. Martin dont un au moins se trouve chez les Auger à Ville-d'Avray. Dans cette salle à manger étaient servis des repas savoureux, dus au talent notamment de Zélie. » « Parfois les repas de famille étaient bien un peu solennels pour la jeunesse en bout de table, surtout quand Mgr Laugier, directeur de I'Oeuvre d'Orient, aux yeux de charbon et à la barbe fleure, appelait grand-père d'une voix de basse « M. Le Président ». II n'y avait qu'une ressource pour détendre I’ atmosphère en cette occasion : pousser hypocritement un jeune cousin Dubois à quelque espièglerie. »
A gauche de l’escalier d'entrée se trouvaient le vestiaire et I’ escalier de service aux larges dimensions. Je conserve souvenir surtout de l’odeur de ce vestiaire due, je crois, à I’ essence des boiseries qui le décoraient, du merisier peut-être. Un escalier d'honneur de larges dimensions conduisait au premier étage. Les marches en étalent surmontées par un immense tableau, actuellement chez moi, représentant une apparition de la Sainte Vierge à Sainte Catherine de Sienne semble-t-il, par Alonzo Cano. Ce tableau avait été acquis par nos grands-parents, encore jeune ménage, et occupait du plancher au plafond la hauteur d'une chambre de leur maison, rue Neuve. Le premier étage comportait un vaste vestibule dont la pièce maitresse et le centre était l’oratoire. Parfois, un prêtre ami y disait la messe et presque tous les ans la messe de minuit y était célébrée a Noël par un de mes anciens professeurs qui avait, selon certains, la mauvaise habitude de dire consécutivement les trois messes de Noel. C'était un peu trop pour la piété des fidèles qui s'égaillaient, ou pour Marcel Segard qui sommeillait malgré les chants de Noël qui émanaient du rez-de-chaussée. L'oncle Henry Dubois essayait de tirer le meilleur parti d'un orgue un peu délabré, en accompagnant la voix d'or de tante Marthe.
En dehors des chambres le premier étage comportait, à droite, le bureau de grand-père, dont le principal ornement était de petits Corot d'Italie. Au second étage, dans deux pièces et un vestibule était logée, assez au large, la galerie de tableaux qui fut aussi I’ enchantement de notre enfance. Pour ceux de mes cousins qui ont conserve le catalogue illustre de la vente effectuée le 22 octobre 1927 à Amsterdam,
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Photo Miguel Flipo avec nos remerciements
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je signalerai ceux de ces tableaux dont j’ai conservé surtout le souvenir. Le meilleur lot de tableaux se trouvait dans la salle de gauche en montant et consacrée à la peinture flamande. Numéro 404 : Le portement de Croix de P. Brueghel le jeune. Grand-père m’en a fait compter les nombreux personnages. Numéro 406 : Portrait de jeune femme, de Van Cleef. Ce très beau tableau, admire par toute la famille, généralement masqué par un soierie et, après avoir fait I’ objet de nombreuses expertises et d'attributions prestigieuses, fut vendu aux enchères d'Amsterdam.
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Le plus haut prix semble avoir été donné pour le numéro 413, Maître de Bruges : Portrait d'une dame âgée.
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J'ai toujours eu beaucoup d'amitié pour le numéro 426
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dont on disait en famille qu'il était le portrait de Montaigne et dont on m'invitait à compter les cheveux. J'ai conserve un très bon souvenir pour la profondeur et la transparence de ses bleus, du numéro 459, école de Y. Patiner et ai toujours beaucoup d'attention pour les tableaux de ce peintre.
Dans une armoire ancienne était conserve le tableau le plus précieux, sentimentalement du moins, de toute la galerie. Cette crucifixion, attribuée à Van Der Weyden, ne fut pas mise en vente à Amsterdam. Grand-mère y attachait beaucoup de prix car I’ oncle Amédée avait demandé que ce tableau fut apporté dans sa chambre pendant son agonie. Mis en vente après la mort de grand-mère à l'hôtel Drouot, il fut I’ objet d'une compétition entre tante Thérèse et moi-même agissant pour le compte de ma mère. J'ignorais du reste cette compétition, qui ne me fut connue qu'au moment ou ma chère tante, qui était ma voisine, se vit attribuer le tableau par le commissaire-priseur auquel elle avait donne ses instructions. J'avais cherché sans succès à retrouver la trace des tableaux dispersés a Amsterdam, je n'ai retrouvé la trace que d'un seul, le numéro 422, un Jugement de Paris, mais il était trop tard pour I’ acquérir. II est resté à Amsterdam; je I’ ai retrouve une première fois au Rijksmuseum auquel il avait été légué par Sir Henry Deterdinf, directeur de la Royal Butch. J'ai retrouvé ce petit tableau, dont les chastes nudités étalent voilées à nos yeux d'enfants, quelques années plus tard sous le numéro 840 dans le plus beau musée du monde a mon goût, le Mauritshuis à La Haye, sous le numéro 846.
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Un vestibule servait de passage entre les deux pièces de la galerie de tableaux. C'est là que se trouvait le « Jugement de Paris » que je viens d'évoquer. Le cardinal Charost, premier évêque de Lille et, tous les ans, invité de nos grands-parents, appréciait fort le tableau. Des colonnes en bois sculpté, une tête de vieille femme que grand-père attribuait à Rubens, les anges musiciens dans le style de Memling dont grand-père disait qu'ils avaient inspiré J.-S. Bach, sont les œuvres les plus saillantes dont je me souvienne dans cette pièce. La grande pièce voisine donnant sur le boulevard, était consacrée à la peinture généralement Française des XVII° et XVIII° siècles. Les tableaux n'avaient pas le même prestige que ceux de la galerie voisine. »
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« Cette grande maison blanche fut l’enchantement de mon enfance et je crois bien de celle de tous mes cousins. J'en conservé un inoubliable souvenir un peu assombri par le fait que je reçus en 1942 la procuration des héritiers pour signer I’acte de vente de cette maison pour un prix qui, selon moi, représentait à peine le double de ce qu'elle avait couté à construire en 1895. II est intéressant de noter qu'en même temps que grand-père construisit ce qui était un peu un palais, ses frères Albert et Edouard construisaient sur le même boulevard de Paris des maisons aussi prestigieuses, ce qui donne une idée assez précise et flatteuse de l’industrie du peignage à cette époque. L'architecte fut M. Liagre, ami de grand-père. »
« Une description du 113, boulevard de Paris serait incomplète si je n'évoquais pas le jardin et les écuries. Le jardin était de dimension relativement modeste, mais il bénéficiait du voisinage immédiat de I’avenue conduisant du boulevard de Paris au château Bossu puis Cavrois. Cela facilitait les communications avec la maison de mes parents et celle d'Edouard Prouvost. A la fin du siècle dernier, toute grande maison bourgeoise comportait des écuries, mais nous n'y vîmes jamais ni chevaux, ni voitures. Par contre nos grands-parents, sans doute émus du traitement que leurs petits-enfants faisaient subir à leur mobilier, nous réservèrent ces écuries comme terrain de jeux sous le nom de « Hurlerie ». Les chevaux avalent été remplacés par les autos que grand-père avait très vite adoptées. Les marques en avaient été successivement Mors et La Buire. Si les modèles se succédaient, le chauffeur était toujours fidèle au poste. II se nommait François Depléchin, astiquait à merveille les cuivres des phares. II conduisait fort rapidement; je me souviens d'une remarque de Mimi Auger, disant que François conduisait comme un fou et faisait notamment la route de Lille en 9 minutes. Je crois qu'i1 est difficile actuellement, en raison des feux rouges, d'égaler le record. François jouissait d'un grand prestige auprès de mon frère Xavier et de Claude Lesaffre, dont il évoquait le souvenir pour moi, 30 ans après avoir quitte le service de mes grands-parents.
Apres la guerre de 1914, la grande maison blanche du boulevard ne retrouva jamais plus le même éclat qu'aux années d'avant-guerre. Nos grands-parents y étaient seuls, une moitié au moins de leurs descendants n'était pas revenue dans le Nord après la guerre, et le ménage Auger les attirait tout particulièrement dans la capitale. ils avalent par ailleurs acquis à Mandelieu, vers 1920, une propriété où ils recevaient leurs petits-enfants avec grande générosité.
La dernière belle réception que nos grands-parents donnèrent boulevard de Paris, à I’ occasion de leurs noces d'or, eut lieu en 1925. » Textes de Jacques Toulemonde écrits à Roubaix en 1970-71 dans une brochure intitulée : D’un siècle à l’autre de Bretagne en Flandre : Souvenirs d’une grand’ mère présentés par son petit-fils.
L’avenue de Paris s’appelle avenue Charles de Gaulle à Roubaix
Roubaix-113-bd-Charles-de-Gaulle
Etat actuel
SEANCE DU 10 DECEMBRE 1872, A LILLE.
Le R. P. Prouvost, qui avait promis de publier le cartulaire de Bergues dans un bref délai, informe M. de Coussemaker que des travaux d'un autre genre, qui lui sont prescrits par ses supérieurs, lui imposent le devoir de suspendre pour un temps ses recherches, de sorte que la publication promise sera forcément différée.
Dans la collection de M. Amédée Prouvost, de Roubaix, figuraient deux bas-reliefs représentant Salomé recevant du bourreau la tête de saint Jean Baptiste et (soi-disant!) Esaü çendant son droit d'aînesse à Jacob; le catalogue de la vente (2) les décrit comme ayant décoré « une chaire x et les attribue à l'art flamand. Or le premier d'entre eux est celui qui manquait aux stalles du côté nord de la nef, à Saint-Denis, où il a été remplacé par une composition moderne; quant au second, son sujet doit être, non l'histoire des deux fils d'Isaac, mais un épisode de la légende de saint Georges, manquant aux stalles du côté sud de la nef à Saint-Denis. On y voit à gauche un personnage qui franchit la porte d'un édifice et présente une coupe, pleine de pièces de (1) Wo//yM<S-~o~, _E-M Relief o~ Schloss Gaillon, dans Berliner Museen, 1922, p. 33-35, fig.
(2) Collection Amédée Prouvost, Roubaix. Vente [après décès] à Amsterdam. (A. Mensing), le 27 octobre 1927;in-4-" n.477 et pl. H. 0 m. 55 L. 0 m. 56.
« SOCIÉTÉ D'ÉMULATION DE ROUBAIX.
DEUXIEME SERIE, (TOME IX DE LA COLLECTION)
1886 SUR LES EXPOSITIONS'ARTISTIQUES DE R OUB AIX-TOURCOING Ï884-Ï885
Par M. Prouvost-Bénat
MESSIEURS,
Vous avez manifesté le désir que quelques notes résumant les dernières Expositions organisées à Roubaix -depuis deux ans, figurassent dans les mémoires de la Société d'Emulation pour en conserver le souvenir. Ayant de commencer ce que l'on peut appeler le bilan du mouvement artistique à Roubaix dans ces deux dernières années, permettez-moi de vous présenter une jeune soeur de votre société plus ancienne: La Société Artistique de RoubaixTourcoing.
Cette Société s'est donné comme programme de grouper toutes les personnes qui, à Roubaix et à Tourcoing, s'intéressent aux beaux-arts, pour travailler dans un commun effort, à encourager l'étude des arts du dessin, peinture, sculpture, et en propager le goût par des Expositions fréquentes. Cette présentation faite, je vous parlerai donc dans ce rapport dés trois dernières expositions organisées par la Société.
Exposition de peinture et sculpture le 1884.
Cette première Exposition fut organisée par la Société Artistique de Roubaix-Tourcoing dans la grande salle des fêtes du Cercle du Commerce, mise gracieusement, pour la circonstance, à la disposition de la commission organisatrice. Cette exposition d'ouverture eut un plein succès ; les envois furent si nombreux que l'on dût installer des ableaux dans les couloirs du Cercle et reléguer la sculpture dans une salle malheureusement trop petite,
Les artistes les plus en renom avaient envoyé des oeuvres, en même temps que leur appui, en s'inscrivant comme membres honoraires de la Société. Le catalogue et ses suppléments comprenaient 260 oeuvres d'art, parmi lesquelles nous citerons celles de Benjamin Constant, Carolus Duran, Aimé Morot, Colin, Schommer, Harpignies, Tôndouze, Weertz, Brissot, Wa'ttelin et parmi les exposants de la région : Herlin, Krabansky, Ollé, Laoust, Agache, de Winter, Colas, Màsson, Crouan, Denneulin, Bouffay, de Prins, Schoutteten, Jacquet, de Carne, Desjilanques et tant d'autres que je ne puis ici rappeler. Les journaux de la région firent tous de nombreux comptes-rendus de cette Exposition, et mon intention n'est pas de refaire ici une description,ni la critique des oeuvres exposées ; je constaterai seulement que l'impression générale des visiteurs et des artistes compétents a été excellente. Peu d'expositions de province peuvent présenter des portraits comme ceux exposés par Carolus Duran, Morot,. Schommer, Weerts, Krabansky ; il est certain aussi que des paysages comme ceux que Harpignies exposait à Roubaix, sont de vrais petits chefs-d'oeuvre qui, à eux seuls, suffisent aux amateurs délicats pour consacrer le succès d'une exposition.
Roubaix pouvait être fier de son peintre, M. Weerts, récemment-"nommé- chevalier de la Légion d'Honneur, et dont la grande toile : Saint-François d'Assise mourant, fut l'une des attractions de l'Exposition. Mais je dois me borner à ces quelques citations pour ne pas sortir du rôle que je me suis donné en commençant ce rapport. J'ajouterai seulement que la sculpture fut aussi représentée d'une manière très-satisfaisante à cette Exposition. Cordonnier, Laoust, Ollé, Printemps, Denneulin, Hôuzé de TAulnoye,- etc., etc., y avaient fait d'intéressants envois.
Je constate donc que les résultats obtenus par la commission d'organisation dépassèrent tout ce que l'on avait osé espérer; il se vendit pour 40,000 francs d'oeuvres d'art, et la tombola, créée dans le but d'acheter le plus possible d'oeuvres exposées et d'encourager les jeunes artistes du pays, plaça 7,000 billets à un franc. Un grand journal de Lille résumait ainsi son impression sur ces résultats. « La première Exposition de Roubaix-Tourcoing » vient d'être close ; elle avait …"
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