Thesaurus de la famille POTTER de

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Famille de POTTER

Thésaurus Agnatique ALFI Version conforme au SCRIPT ALFI harmonisé.

Sommaire


Introduction

La famille de Potter est une ancienne lignée des Pays-Bas bourguignons, présente dès le XIVᵉ siècle, issue d’un tronc commun partagé entre trois ensembles :

  • la branche **romane** (Hainaut français, drapiers et maires de Renaix),
  • la branche **flamande** (échevins de Gand, négociants, propriétaires fonciers),
  • la branche **hollandaise** (armateurs, marchands d’Amsterdam et de Berghes).

Les sources généalogiques principales (Rietstap, Merode & Douxchamps, Gaillard, archives flamandes et néerlandaises, Wikipédia — CC BY-SA 4.0) montrent que toutes les branches proviennent d’une souche médiévale commune, autour de :

  • Gilles de Potter (1320–1375), bourgmestre de Renaix,
  • son fils Jacob Jacques de Pottier (1350–1425),
  • son petit-fils Guillaume de Potter (1389–1455).

À partir du XVe siècle, la lignée se divise en quatre rameaux survivants :

  • de Potter (Flandre)
  • de Potter de ten Broeck (XIXᵉ siècle, autorisation royale 1897)
  • de Potter d’Indoye (XIXᵉ siècle, autorisation royale 1897)
  • de Potter de Zinzerling (branche issue des Pays-Bas)

La famille compte des échevins, mayeurs, négociants, drapiers, bourgmestres, seigneurs locaux, armateurs, mais aussi religieux, militaires, propriétaires terriens et mécènes.


Armoiries et blason

Blason de la famille de Potter

Armoiries anciennes (XIVᵉ–XVIᵉ siècle)

« De gueules à un chevron d’argent accompagné de trois pignates (pots) à couvercle du même. »

(Armoiries attestées avant l’exil familial ; mentionnées dans Rietstap.)

Armoiries flamandes (après l’exil, XVIᵉ–XVIIIᵉ siècle)

« D’azur à un croissant d’argent, au chef du même chargé de trois roses de gueules. »

(Utilisées par la branche de Gand ; reprises dans les lettres patentes de noblesse de 1764.)

Armoiries de la branche d’Indoye

Écartelé :

1 et 4 : D’azur au croissant d’argent, au chef du même chargé de trois roses de gueules (armes de Potter) ; 2 et 3 : Armes des Baut de Rasmon. Lambel : d’azur et d’argent ; cimier : un croissant d’argent.

Armoiries de la branche Kervyn

Armes des de Potter d’Indoye brisées d’un lambel de sable brochant en chef.

Devise

Aucune devise certaine n’est attestée dans les sources ; la section est volontairement laissée vierge.

Chronologie agnatique

(Aucune personne vivante n’est citée — conformité RGPD)

I. Gilles de Potter (1320–1375)

Bourgmestre (« mayer ») de Renaix. Époux d’Elsabe van Tutenburg.

II. Jacob Jacques de Pottier (1350–1425)

Échevin de Renaix. Époux de Jossine de Caluwyer.

III. Guillaume de Potter (1389–1455)

Échevin de Renaix, sire d’Ysengaerde et de Caluwier.

IV. Jacques de Potter (1416–1476)

Tisserand, sire d’Ysengaerde et de Hoogbouchout. Transmission lignagère assurée.

V. Jacob Jacques de Potter (1443–1501)

Échevin de Renaix. Époux Jeanne Heyns.

VI. Jeankin de Potter (1502–1557)

Sire d’Ysengaerde. Épousa successivement Marie de Raedt puis Lysbet de Kindere.

VII. Bernard de Potter (1530–1587)

« Doyen des tisserands ». Sire de Caelewyer.

VIII. Jacques de Potter (1565–1636)

Échevin, tisserand, sire de Caelewyer. Marié à Jeanne de Wolf.

IX. Guillaume de Potter (1604–1646)

Cultivateur, sire de Caelewyer et Ysengaerde. Marié à Joana van Germeersch.

X. Hermès de Potter (1630–1681)

Élu et sire d’Ysengaerde, Caelewyer. Marié à Anna Catarina de Worm.

XI. Liévin de Potter (1657–1742)

Sire d’Ysengaerde, Caelewyer, Hoogbouchout. Marié à Catherine Grenier. Décapité après torture dans un contexte politique (tradition familiale).

XII. Joseph-Jean de Potter (1699–1770)

Sire d’Ysengaerde et Heule. Marié à Elisabeth Surmont de Volsberghe. Admis dans la noblesse autrichienne (Belgique) par lettres patentes en 1764.

XIII. Jean-François de Potter (1737–1784)

Échevin et sire de Heule. Marié à Colette Baut de Rasmon. Individu de référence pour l’Office Généalogique et Héraldique de Belgique.

XIV. Deux rameaux issus de Jean-François

A. Rameau « de Potter de ten Broeck »

Philippe Jean de Potter (1722–1794) → Jean-Baptiste Philippe de Potter (né 1766) → Philippe Jean Ambroise de Potter (né 1792) → Augustin de Potter (né 1821). Autorisation d’ajouter « de ten Broeck » en 1897.

B. Rameau « de Potter d’Indoye »

Edouard de Potter (1769–1846) → Joseph de Potter (1798–1883) → Clément de Potter d’Indoye (1842–1912). Autorisation d’ajouter « d’Indoye » en 1897.

XV. Rameau « de Potter de Zinzerling »

Issu de la branche hollandaise (XVIIᵉ siècle). Commerçants et administrateurs en Zélande et Amsterdam.

XVI. Branches éteintes ou fusionnées

Certaines branches romanes et hollandaises fusionnent avec les lignées de Hane, Baut, Kervyn, ou s’éteignent.

Engagement au service du Bien Commun

Justice & administration

La famille de Potter occupe, dès le bas Moyen Âge, une place notable dans les institutions urbaines des anciens Pays-Bas.

  • **Échevins de Renaix, Gand, Bruxelles** : plusieurs générations exercent des responsabilités judiciaires, administratives et financières, garantes de l’ordre communal.
  • **Bourgmestres et magistrats locaux** : à Ooighem, Vinderhoute ou Melle, des membres de la famille assument des mandats de direction municipale, assurant l’équilibre social, la paix civile et la gestion des biens publics.
  • **Gestion de la Chambre des pauvres** : en Flandre, certains De Potter participent aux œuvres de charité administrées par les autorités locales, veillant à l’assistance des plus démunis.
  • **Participation aux États de Flandre** : les représentants familiaux interviennent dans les délibérations régionales, contribuant à l’équilibre politique du comté.

Service militaire & protection

La famille accomplit, au fil des siècles, un rôle continu de protection des communautés locales et des structures seigneuriales.

  • **Armateurs du comte de Boulogne** (XIVᵉ siècle) : les premiers Pottère, établis à Berghes, participent à la sécurité maritime et au commerce sous l’autorité du comte.
  • **Officiers locaux et milices urbaines** : des membres de la lignée commandent ou administrent les milices bourgeoises chargées de la défense des villes flamandes et brabançonnes.
  • **Défense des places fortes flamandes** : plusieurs branches sont impliquées, directement ou indirectement, dans les conflits locaux, les sièges et les résistances municipales, notamment durant les tensions du XVIᵉ siècle.
  • **Protection des biens seigneuriaux** : les De Potter gèrent et sécurisent les domaines de Caelewyer, Ysengaerde, Hoogbouchout et Heule.

Commerce & prospérité

La famille contribue fortement à l’essor économique de la région, en mettant au service du Bien Commun son expertise marchande et industrielle.

  • **Négociants drapiers du Hainaut et de Gand** : la branche romane, issue des drapiers d’Ellezelles et du Hainaut français, développe un commerce reconnu qui irrigue toute la région.
  • **Marchands d’Amsterdam et du Noord-Beveland** : la branche hollandaise participe au commerce nordique, à la navigation et au réseau maritime zélandais.
  • **Armateurs de Berghes** : les premiers Pottère assurent le transport, l’approvisionnement et les flux économiques du marquisat du Zon.
  • **Gestionnaires de domaines, moulins et forêts** : achats, rénovations, exploitation et valorisation de terres, châteaux et forêts en Flandre et en Zélande (Melle, Cluysen, Aertrycke, Verloren Kost…).
  • **Développement industriel** : la famille gère, modernise ou exploite des sites de production textile et des ateliers spécialisés (étain, laine, drap).

Foi et engagement spirituel

La famille contribue également à la vie ecclésiale et spirituelle des anciens Pays-Bas.

  • **Prélats en Zélande** : Roelant de Pottere occupe un rôle religieux majeur à Middelbourg vers 1565, attaché à la vie spirituelle du diocèse de Cambrai.
  • **Membres d’ordres religieux et de confréries** : plusieurs De Potter, hommes et femmes, rejoignent des communautés religieuses flamandes et brabançonnes.
  • **Participation aux œuvres d’Église** : soutien matériel et gestion de biens ecclésiastiques, notamment dans les paroisses où la famille exerce des charges publiques.

Transmission & continuité

La transmission constitue l’axe majeur de l’identité de la famille de Potter. Par-delà les siècles, la lignée manifeste une permanence remarquable, alliée à une capacité d’adaptation aux mutations politiques, sociales et territoriales des anciens Pays-Bas.

  • **Lignée patrilinéaire ininterrompue du XIVᵉ au XIXᵉ siècle** :
 Depuis *Gilles de Potter* (1320–1375), mayer de Renaix, la succession agnatique se poursuit sans rupture connue pendant plus de cinq siècles. Cette continuité témoigne d’une forte cohésion familiale, d’un sens aigu de la mémoire, et d’une inscription durable dans les structures locales.
  • **Conservation et transmission des seigneuries historiques** :
 Les domaines de **Caelewyer**, **Ysengaerde**, **Hoogbouchout** et **Heule** forment le cœur territorial de la famille. Ils passent, génération après génération, d’un chef de nom à l’autre. Leur maintien dans la lignée atteste d’un attachement profond à la gestion des terres, à l’équilibre rural et à la stabilité communautaire.
  • **Adaptation nobiliaire et intégration des noms seigneuriaux** :
 La famille, engagée dans la vie civile et marchande, s’élève également dans la hiérarchie nobiliaire, intégrant deux appellations majeures :  
 * **« de Potter de ten Broeck »** — branche fondée sur les droits et héritages de Philippe Jean de Potter (1722–1794), reconnue officiellement en 1897.  
 * **« de Potter d’Indoye »** — issue d’Edouard de Potter (1769–1846) et consolidée par Clément de Potter (1842–1912), également admise en 1897.  
 Ces deux extensions de nom reflètent l’articulation entre filiation, mémoire seigneuriale et reconnaissance administrative.
  • **Pérennité des grandes branches familiales** :
 Aux XIXᵉ et XXᵉ siècles, plusieurs rameaux demeurent vivants, marquant la dispersion géographique et l’évolution des vocations familiales :  
 * **de Potter de ten Broeck** : représentants municipaux, propriétaires terriens, figures culturelles.  
 * **de Potter d’Indoye** : généalogistes, édiles locaux, continuateurs des archives familiales.  
 * **de Potter de Zinzerling** : héritiers de la branche hollandaise, inscrits dans les réseaux commerciaux et administratifs de la Zélande.  
 * Subsistent également des **branches flamandes et romanes**, parfois fusionnées par alliance mais encore identifiables dans les archives locales.
  • **Maintien d’une identité familiale forte** :
 Malgré les exils, les crises politiques (torture et exécution de Liévin de Potter), les redistributions territoriales et les recompositions sociales, la famille conserve un sens aigu de la transmission et un souci rare de la continuité lignagère.  
 Noms, blasons, domaines, fonctions publiques, archives et traditions orales forment ainsi un ensemble cohérent, transmis avec constance et fidélité.

Alliances

Alliances attestées (sources publiques) :

  • Surmont de Volsberghe
  • Baut de Rasmon
  • van Tutenburg
  • de Raedt
  • de Kindere
  • de Wolf
  • van der Meersch
  • de Worm
  • de Merode
  • d’Udekem
  • Saverys
  • Kervyn de Volkaersbeke
  • Zinzerling (Pays-Bas)

Ces alliances expliquent la montée en notabilité de la lignée à partir du XVIIIᵉ siècle.


Demeures et sites historiques

Branche romane

  • Domaine d’Emden (Aurich), ancien siège VOC — Europa Haus de Pottère.
  • Château de Comines (héritage Loose → de Potter → d’Hane).
  • Hôtel d’Hane-Steenhuyse, Gand.

Branche flamande

  • Château de Gravenwesel (Anvers).
  • Château de Cluysen (Gand).
  • Château de Melle (acquis en 1743).
  • Château d’Aertrycke (Tourhout).
  • Domaine du Verloren Kost (Tourhout).
  • Château d’Ooighem (Courtrai), acquis en 1854.

Branche hollandaise

  • Château d’Haamstede (Zélande).
  • Propriétés à Noord-Beveland, Zierikzee et Middelbourg.

Bibliographie

Sources publiques principales sous licence CC BY-SA 4.0 :

  • Wikipédia — Famille de Potter
  • Elisabeth de Merode & Hervé Douxchamps, Histoire de la famille de Potter, 1964.
  • Jean-Jacques Gaillard, Bruges et le Franc, 1857.
  • Goethals, Miroir des notabilités de Belgique, 1879.
  • Rietstap, Armorial Général.
  • Archives de l’État belge (fonds de Potter).
  • Zeeuws Archief (branches hollandaises).
  • Travaux de Pieter Donche (Zinzerling / Droogenwalle).

Conclusion

La famille de Potter illustre l’une des plus anciennes continuités lignagères du nord-ouest européen. Issue des drapiers et magistrats médiévaux du Hainaut, passée par les sièges urbains de Gand, les armateurs de Berghes et les seigneurs d’Indoye et de ten Broeck, elle incarne un modèle d’élévation par le service, la prospérité et la transmission.

Ses armoiries successives, de la pignate médiévale au croissant flamand, témoignent de cette longue mémoire : celle d’une lignée stable, enracinée, structurante pour les régions qu’elle a habitées.


Images

Personnage 1
Personnage 1
Personnage 2
Personnage 2
Personnage 3
Personnage 3

Mention légale

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