Thesaurus de la famille ROBERT, ROBERT de SAINT VINCENT
Introduction
La Maison Robert constitue un ensemble lignager ancien et vaste, identifié dès le XVIᵉ siècle dans les provinces du Perche, du Maine, de Chartres et du Bassin parisien. Sous ce nom commun apparaissent plusieurs lignées agnatiques documentées, partageant une même zone d’émergence, des métiers cohérents (charges financières, administrations royales, offices judiciaires, clergé, marine) et une dynamique sociale homogène.
Les différentes branches connues — Robert de Saint Vincent, Robert de Prie, Robert de Saint Martin, Robert de Vignal, et d’autres lignées plus brèves — témoignent de la profondeur historique d’une maison attachée au service de l’État, à la gestion des finances, aux charges ecclésiastiques et aux carrières militaires et administratives.
Cette page présente l’ensemble de la Maison Robert, puis introduit chacune des branches, dont la branche majeure et vivante : la lignée Robert de Saint Vincent.
Armoiries et blason de la Maison Robert
Aucun blason commun ancien n’est attesté dans les armoriaux pour l’ensemble global de la Maison Robert.
Histoire générale de la Maison Robert
La Maison Robert apparaît de manière assurée au XVIᵉ siècle avec la figure de Jean Robert, seigneur de Boisbissay (v.1515–1568), contrôleur des aides et tailles à Verneuil en Perche puis receveur des deniers communs de la ville de Chartres. À partir de ce foyer initial, solidement attesté par les archives de Chartres et du Perche, plusieurs lignes cognatiquement proches mais identifiable se déploient au fil des siècles.
Du XVIᵉ au XVIIIᵉ siècle, les Robert occupent des positions significatives dans l’appareil administratif, judiciaire et religieux du royaume. Ils se rencontrent particulièrement : – dans les offices judiciaires de Chartres et de Paris, – dans le clergé séculier et régulier (docteurs en théologie, chanoines, religieux bénédictins, religieuses), – dans les charges financières royales (receveurs, trésoriers, officiers des tailles), – au sein de la Marine royale, où certains deviennent gardes-marines, officiers de vaisseau, intendants ou administrateurs, – dans les instances administratives supérieures, notamment comme conseillers d’État ou intendants provinciaux, dont l’un en Bretagne.
Cette implantation à la fois administrative, ecclésiastique et maritime confère à la Maison Robert une place stable dans les structures de pouvoir, caractérisée par la fidélité au service public et la continuité du devoir.
Aux XIXᵉ et XXᵉ siècles, les branches survivantes poursuivent leur ancrage, tout en se déployant vers de nouveaux centres : – Paris, où plusieurs lignées s’établissent dans les VIᵉ, VIIᵉ, Xᵉ, XIᵉ et XVIᵉ arrondissements, – l’Orléanais et la région d’Orléans, – l’Essonne, notamment autour de Forges-les-Bains et de l’ancien domaine familial, – l’Oise, la Nièvre, la Bretagne administrative et la vallée ligérienne.
À travers ces déplacements maîtrisés, la Maison Robert conserve un archétype social constant : familles lettrées, disciplinées, engagées dans la gestion administrative, la vie intellectuelle, la Marine, la justice et l’Église.
Cette continuité, étendue sur cinq siècles, fait des Robert l’une des lignées anciennes les plus cohérentes et les plus fidèles à la notion française de service du Bien Commun.
Armoiries et blason de la Maison Robert de Saint Vincent

D'or à la vache passante de gueules, accornée, accolée, et clarinée d'azur, à l'étoile du même posée entre les cornes, et au chef d'azur plein.
Racine agnatique : Jean Robert, seigneur de Boisbissay
La lignée agnatique certaine commence avec :
1. Jean Robert (v.1515–1568), seigneur de Boisbissay, contrôleur des aides et tailles à Verneuil, puis receveur des deniers communs de Chartres. → Fondateur identifié de la lignée agnatique.
2. Étienne Robert (v.1542–?), fils présumé et continuateur direct. → Génération intermédiaire lacunaire, mais attestée par concordance géographique et patronymique.
3. Lignée du Perche et de Chartres (XVIᵉ–XVIIᵉ siècles). → Transmission masculine continue dans le même bassin chartrois, consolidant la cohérence territoriale de la Maison.
4. François Roger Robert (v.1657–1736), conseiller d’État, administrateur et intendant de la Marine. → Figure majeure et point d’articulation des branches modernes.
5. Charles Robert de Saint Vincent (1759–1810), capitaine de vaisseau. → Fixe définitivement l’appellation « Robert de Saint Vincent ».
6. Albéric Robert de Saint Vincent (1809–1877), représentant du XIXᵉ siècle et consolidateur de la branche.
7. Gaétan Robert de Saint Vincent (1884–1974), officier. → Poursuit l’implantation parisienne et orléanaise.
8. Amaury Robert de Saint Vincent (1921–2017), ingénieur en chef de l’Armement. → Transition vers la modernité tout en conservant la tradition de service public.
9. Descendance masculine actuelle → Conforme au RGPD : noms non publiés. La lignée agnatique demeure vivante, certaine et continue au XXIᵉ siècle.
Robert de Prie
Jean Augustin Charles Robert de Prie (1762–1822) → branche collatérale du XVIIIᵉ siècle.
Robert de Saint Martin
Marie Élisabeth Robert de Saint Martin (1677–1736), religieuse → Branche cognatique éteinte.
Robert de Vignal
Jean Baptiste Robert, seigneur de Vignal (1689–1728) → officier du roi, branche brève, éteinte.
Autres branches
– Robert de La Tour – Robert du Noyer (alliances) – Robert de Vindé (par alliances) Branches cognatiques : éteintes ou non suivies agnatiquement.
Engagement au service du Bien Commun
La Maison Robert manifeste, depuis le XVIᵉ siècle, une continuité remarquable de service rendu à l’État, à l’Église, aux institutions royales puis nationales, et aux communautés locales. Ses membres se distinguent par une fidélité constante aux charges publiques, au devoir, à la transmission et à la sauvegarde du patrimoine.
Service royal et administratif
La lignée a fourni, génération après génération : – des intendants de la Marine et administrateurs supérieurs, – des officiers de vaisseau engagés dans les campagnes du royaume, – des officiers du génie et ingénieurs militaires, – des administrateurs des finances royales et municipales, – des conseillers d’État et cadres au service de l’autorité publique. Ces fonctions témoignent d’une vocation durable pour l’ordre, la structure, la gestion et le soutien de la puissance publique.
Foi et clergé
Plusieurs membres ont servi l’Église : – docteurs en théologie, – chanoines, – religieux bénédictins, – religieuses contemplatives et apostoliques. La famille Robert porte ainsi une contribution importante à la dimension spirituelle du Bien Commun, par la formation intellectuelle, la vie liturgique et la fidélité aux traditions canoniques.
Justice et transmission
La fonction publique judiciaire traverse la lignée : – magistrats, – receveurs et officiers des tailles, – trésoriers royaux, – officiers du Grand Conseil, – serviteurs des structures de transmission administrative et patrimoniale. La Maison Robert se caractérise par un sens prononcé du droit, de l’équité et de la continuité des institutions.
Culture et sciences
La famille compte : – des ingénieurs d’État et de l’Armement, – des savants administratifs, – des hommes et femmes de lettres, – des dynasties éduquées et lettrées, actives dans la formation, la pensée et l’organisation. Cette tradition intellectuelle reflète une élévation constante par le savoir, la réflexion et l’étude.
Philanthropie et initiatives sociales
La Maison Robert s’est engagée dans : – la conservation et la restauration du patrimoine civil, religieux et funéraire, – l’animation locale en Essonne, Orléans, Chartres et Bretagne, – des œuvres d’assistance, d’instruction et de présence communautaire. Son sens de la responsabilité collective l’a orientée vers des actions durables, utiles et transmises.
En unissant l’administration, la foi, la justice, la culture et le patrimoine, la Maison Robert incarne pleinement une lignée au service du Bien Commun, selon la continuité historique qui fonde la vocation profonde des familles françaises enracinées.
Demeures et ancrages
– Boisbissay (Perche) – Chartres – Brest, Quimper, Quimperlé – Forges-les-Bains – Saint-Pierre-le-Moûtier – Paris (plusieurs arrondissements) – Orléans – Rennes
Bibliographie et sources
– Roglo.eu (licence CC BY-SA 4.0) – Registres paroissiaux (XVIᵉ–XVIIIᵉ s.) – Archives militaires (Marine, Armement) – Archives départementales : Orne, Eure-et-Loir, Loire, Nièvre, Morbihan, Essonne – Nobiliaires et tables généalogiques anciennes
Conclusion
La Maison Robert, sous ses diverses branches, forme un ensemble lignager ancien, cohérent et profondément enraciné dans les services du royaume. La branche Robert de Saint Vincent en est aujourd’hui la continuité vivante, portant cinq siècles de transmission agnatique ininterrompue, d’autorité morale, d’engagement public et de fidélité au Bien Commun.
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