Thesaurus de la famille THIRIEZ
Introduction historique :
Origines et ancrage territorial La famille Thiriez est un lignage issu de la grande bourgeoisie industrielle du Nord de la France, dont l'origine est d'abord située en Lorraine, avant de s'implanter au Quesnoy, dans le Nord, avant 1750. La filiation est établie à partir de Demange Thiriat, né vers 1649 à Aubure, décédé en 1714 à Freland. Son petit-fils, François Joseph THIRIEZ, maître-tailleur né en 1748, s'installe à Lille avec son épouse Constance Joseph LEFEBVRE. C'est leur fils, Germain (1775-1821), qui marque le début de l'ancrage familial dans l'industrie textile lilloise. Le lignage Thiriez s'est distingué par son esprit entrepreneurial, initié par Julien Romuald THIRIEZ (1808-1860), qui a fondé l'entreprise textile en 1832. L'entreprise, d'abord une petite filature artisanale, s'est développée sous l'impulsion de ses descendants pour devenir une industrie majeure du Nord, employant des milliers de personnes et se distinguant par une politique sociale avancée pour l'époque. Armoiries et devise Le texte ne mentionne pas de blason ou de devise pour la famille Thiriez. Il fait cependant référence à un blason "apporté en 1922" par le marquis de La Roche-Lambert-Myons dans sa généalogie Desurmont, que l'A.L.F. "reprend pour apporter à cette lignée l'oriflamme de son dévouement au Bien Commun." Blason non décrit. Chronologie précise des figures agnatiques principales La filiation Thiriez se déploie à travers quatre branches principales issues de Julien Romuald Thiriez (1808-1860) et de son épouse Émilie Dupont (1811-1884). Julien Romuald Thiriez (1808-1860), contremaître puis entrepreneur textile à Lille. En 1832, il fonde la maison Thiriez. En 1857, il s'associe à son fils pour créer la société "J. THIRIEZ Père & Fils (JTPF)". Il est à l'origine de l'entreprise qui deviendra plus tard la société J.Thiriez Père et Fils, et Cartier-Bresson (TCB). Branche aînée : Alfred Thiriez (1833-1903), filateur de coton, président du tribunal de commerce de Lille et administrateur du Crédit du Nord. Il installe une filature en 1853 et fonde "JTPF" avec son père. Il est le père de plusieurs industriels et personnalités, dont : Alfred Thiriez (1871-1962), industriel. Pierre Thiriez (1875-1964), industriel et président de la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) de Lille en 1936. Jean Thiriez (1879-1978). Paul Thiriez (1884-1975). François Xavier Thiriez (1917-1996), industriel textile, président et administrateur de sociétés. Frédéric Thiriez (né en 1952), membre du Conseil d'État, avocat aux Conseils, et président de la Ligue de Football Professionnel (2002-). Branche puinée : Julien Thiriez (1837-1913), filateur et associé des Établissements J. Thiriez père & fils. Julien Thiriez (1863-1933), filateur, administrateur de la Compagnie de Béthune. Julien Thiriez (1888-1964), marié à Geneviève Plichon. Michel Thiriez (1920-1995), ordonné prêtre, a passé 36 ans en Afrique. Branche cadette 1 : Louis Thiriez (1839-1919). Charles Bernard, mari de sa fille Émilie, a été maire de Santes de 1892 à 1919. Branche cadette 2 : Léon Thiriez (1845-1918), ingénieur de Centrale, rejoint la société en 1866. Léon Thiriez (1882-1929), gérant de JTPF. Gérard Thiriez (né vers 1919 - décédé en 2012), dernier Président de la "Maison THIRIEZ", ingénieur de l'École Centrale de Paris. Jean-Claude Thiriez (né en 1944), ancien chef d'entreprise et président du conseil d'administration de l'Institut catholique de Lille. Éléments d’engagement dans le Bien Commun La lignée des Thiriez a manifesté un dévouement au Bien Commun à travers son rôle de pionnier dans l'industrie et son engagement social, civique et public. Pionniers de l'industrie et de l'innovation : La famille a marqué l'histoire industrielle du Nord par son audace. Ils ont été les premiers en France à fabriquer des fils pour machine à coudre (1862) et ont déposé un brevet pour une machine à glacer les cotons. Le développement de leurs usines (passant de métiers à main à des machines à vapeur de 1 000 chevaux puis 1 800 chevaux) a contribué à l'essor économique de la région. Engagement social et philanthropique : Dès la fin du XIXe siècle, l'entreprise "J. THIRIEZ Père & Fils" (JTPF) a mis en place une politique sociale avancée pour l'époque. 1870 : Création d'une crèche pour les enfants des ouvriers. 1880 : Construction des premières maisons ouvrières avec jardin (250 au total). 1887 : Création d'une Société Coopérative d'achats en commun, "l'Épargne", pour le personnel. 1889 : Instauration de pensions de retraite. 1920 : Création d'allocations familiales au sein de l'entreprise. 1924 : L'entreprise comptait 19 institutions sociales, dont une École Ménagère. Service public et civique : Les membres du lignage ont occupé des postes d'influence. Édouard Descamps, mari de Jeanne Thiriez, fut maire de La Madeleine. Charles Bernard, mari d'Émilie Thiriez, fut maire de Santes et fut emprisonné en tant qu'otage durant la Première Guerre mondiale, témoignant de son engagement civique. Gérard Thiriez était Chevalier de la Légion d'honneur. Frédéric Thiriez a servi comme membre du Conseil d'État et avocat aux Conseils. Il fut également président de la Ligue de Football Professionnel et est Chevalier de l'Ordre national du Mérite et de la Légion d'honneur pour ses contributions à la recherche polaire, à l'administration et au sport. Michel Thiriez (1920-1995) a servi comme prêtre en Afrique pendant 36 ans. Demeures ou ancrages patrimoniaux Les usines et les bâtiments liés à l'histoire de la famille Thiriez sont des éléments clés de son ancrage patrimonial, notamment dans les villes de Lille et de Loos. Les usines de Loos et d'Esquermes : L'usine d'Esquermes, puis de Loos, s'est étendue sur 19 hectares, avec des constructions telles que le bâtiment surnommé "le Château" (1893) dans un style "féodal". Les maisons ouvrières : La construction de 250 maisons pour le personnel à partir de 1880 a ancré la présence de la famille dans le tissu social de la région. Château de Grenas : La propriété de famille, "le grand château" et "le petit château", appelée la "Ménagerie", est un autre lieu d'ancrage. Cimetière de Lille Sud : Les descendants de Demange Thiriat y sont inhumés. Bibliographie, références et liens Sources principales : "La restructuration de l'industrie textile et ses conséquences. L'exemple du Groupe Dollfus-Mieg", par Michel BATTIAU, CÉRÈS Nord-Pas-de-Calais n°11. Institutions Ouvrières des Manufactures de Fils de Coton de la Société J. THIRIEZ Père et Fils, 1924. Les institutions ouvrières dans le département du Nord, Lille 1889. Géographie du Nord, par Adolphe JOANNE, Hachette 1880. F-L. Jacquier, La famille Watine en Flandre. R. Driant, "Cartier et Bresson, au fil d'une famille" par Bruno Floquet, 2009. Base généalogique Roglo. Mention légale : Ce Thésaurus Agnatique est une œuvre dérivée de l’article publié sur Wikipédia, “Famille de [Nom de la famille]” sous licence Creative Commons Attribution – Partage dans les mêmes conditions 4.0 International (CC BY-SA 4.0, https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr). Le contenu a été reformulé et structuré selon la méthode patrimoniale ALFI, sans altération significative du contenu encyclopédique original. Toute reproduction ou distribution de ce Thésaurus doit respecter les termes de la licence CC BY-SA 4.0. Crédit aux contributeurs de Wikipédia.