Thesaurus de la famille MARTEL
Thésaurus Agnatique ALFI – Maison Martel
Introduction
La famille Martel, établie à Bédarieux (Hérault) depuis le XVIᵉ siècle, apparaît pour la première fois avec Michel Martel (vers 1550 – avant 1598), figure fondatrice d’une lignée profondément enracinée dans les terres cévenoles. Cette implantation précoce inscrit la famille dans le tissu social, artisanal et religieux du Haut-Languedoc à une époque marquée par les guerres de Religion et les grandes transformations économiques.
Issue de maîtres artisans, de marchands et de fabricants de draps, la lignée Martel participe très tôt à l’essor textile du pays héraultais, domaine qui forge son identité pendant plusieurs siècles. Au fil du temps, les Martel s’élèvent par les charges consulaires, la maîtrise des activités manufacturières et une forte implication dans la vie communautaire, contribuant à structurer l’économie locale et les institutions municipales.
Leur histoire révèle également de nombreuses ramifications : — des officiers et serviteurs de l’État, — des ecclésiastiques et religieux engagés, — des médecins, des enseignants, des missionnaires, — et, à l’époque contemporaine, des acteurs de la diplomatie française et internationale.
À travers douze générations suivies, la famille Martel offre ainsi l’exemple d’une continuité harmonieuse entre enracinement local et ouverture au monde. Par leur travail, leurs talents et leurs responsabilités civiles, militaires et religieuses, les Martel se distinguent comme une lignée fidèle à la tradition cévenole du service, de la transmission et de l’engagement au Bien Commun.
Armoiries et devise
Blason : à définir selon sources locales (Bédarieux, Hérault). Devise : non connue.
Ce texte est une base solide pour un Thésaurus Agnatique ALFI. Pour le développer "avec vérité" et selon les standards du SCRIPT ALFI, il faut enrichir les fonctions, le contexte, et l'impact de chaque figure, tout en maintenant la structure fournie. Voici le développement des sections en insistant sur l'enracinement local, le service au Bien Commun et la progression sociale de la famille Martel. 📜 Thésaurus Agnatique ALFI – Maison Martel Introduction La famille Martel s'établit à Bédarieux (Hérault), au cœur du Haut-Languedoc, dès le XVIᵉ siècle avec Michel Martel (vers 1550 – avant 1598). Cette installation précoce inscrit la lignée dans le tissu social, artisanal et religieux d'une région marquée par l'industrie de la laine et les tensions des Guerres de Religion. Issue de maîtres artisans (conrayeurs) puis de marchands et fabricants de draps, la lignée Martel participe activement à l'essor textile du pays héraultais. Cette activité économique, centrée sur le tissage et le commerce des draps, est le moteur de leur identité et de leur fortune pendant plusieurs siècles. Les Martel s'élèvent par la maîtrise des activités manufacturières et une forte implication dans la vie communautaire, accédant notamment aux charges consulaires de Bédarieux. Leur histoire est celle d'une élite locale qui a contribué à structurer l'économie et les institutions municipales. Au fil des générations, les ramifications familiales s'étendent au-delà du commerce pour inclure des figures majeures du service public : — des officiers et serviteurs de l’État, — des ecclésiastiques et religieux engagés (docteurs en théologie, prêtres réfractaires), — des médecins, des enseignants, des missionnaires, — et, à l’époque contemporaine, des acteurs de la diplomatie française et internationale. À travers douze générations, la famille Martel offre un exemple de continuité harmonieuse entre enracinement local et engagement au Bien Commun, se distinguant par sa fidélité à la tradition cévenole du service et de la transmission. Armoiries et Devise | | |---| | Proposition de Blasonnement (ALFI) : De gueules au martel d’argent posé en pal, accompagné de deux moutons affrontés d’or. | | Symbolique : Le Martel (outil du forgeron ou arme médiévale) est une figure parlante, rappelant le nom et symbolisant la force du travail. Le Gueules (rouge) évoque l'ardeur et l'industrie. Les Moutons d'or symbolisent la source de la fortune familiale : la laine et l'industrie textile cévenole. | | Devise : Non connue. | Chronologie Agnatique Détaillée (Les personnes vivantes ne sont pas mentionnées — RGPD)
I. Les Fondations et l'Ancrage Cévénol (XVIᵉ – XVIIᵉ Siècles)
I. Michel Martel (v.1550 – av.1598)
- Fonction : Établi à Bédarieux ; figure d’origine de la lignée martéline.
- Contexte : Son implantation à cette période inscrit la famille dans l'émergence de Bédarieux comme centre textile.
- Alliance : Marié à Catherine Tauriac (1550 – av.1639).
- → Fils : Jean Martel.
II. Jean Martel (1575 – 1644)
- Fonction : Maître conrayeur (artisan spécialisé dans la teinture et l'apprêt des draps, fonction clé dans l'industrie textile) ; Consul de Bédarieux en 1626. L'accès à la charge consulaire témoigne de la première reconnaissance civique et de la richesse de la famille.
- Contexte : Il consolide l'assise économique et politique de la famille dans la ville.
- Alliance : Marié en 1599 à Marguerite d’Abbes.
- → Poursuite de la lignée par Jean Martel.
III. Jean Martel (v.1605 – av.1683)
- Fonction : Maître conrayeur ; actif au cœur de la production textile cévenole. Il maintient la spécialisation artisanale de haut niveau.
- Contexte : Il pérennise l'activité familiale au moment où l'industrie du Languedoc prend son essor sous Colbert.
- Alliance : Marié en 1640 à Anne Gibbal (1616 – 1683).
- → Père de Guillaume Martel.
II. L'Ascension Économique et la Diffusion (Fin XVIIᵉ – Début XVIIIᵉ Siècles)
IV. Guillaume Martel (1645 – 1709)
- Fonction : Négociant ; Fabricant de draps ; acteur de la montée en puissance industrielle des Martel. Il franchit l'étape du simple artisanat pour devenir un entrepreneur et commerçant à grande échelle.
- Contexte : Il bénéficie du développement des manufactures royales en Languedoc.
- Alliance : Marié à Marthe Tournal (1656 – 1720).
- → Plusieurs enfants, dont Jean Martel.
V. Jean Martel (1672 – 1746)
- Fonction : Négociant ; Consul ; l’un des organisateurs du commerce de Bédarieux. Il continue l'expansion commerciale et participe aux institutions de la ville.
- Alliance : Marié en 1696 à Rose Bouty (1674 – 1713).
- → Sa descendance structure plusieurs branches majeures et diversifie les carrières.
III. Les Branches de Service et de Commerce (XVIIIᵉ Siècle)
a) Guillaume Martel (1706 – 1759)
- Fonction : Négociant. Il perpétue l'activité commerciale qui est le socle de la fortune familiale.
- Alliance : Marié à Françoise Victoire Mouréze.
b) Charles Martel (1708 – 1758)
- Fonction : Négociant ; Fabricant de draps. Il maintient l'intégration verticale de la lignée (production et commerce).
- Alliance : Marié en 1736 à Louise Fabrégat (1720 – 1782).
- → Lignée notable au XVIIIᵉ siècle.
c) Louis Martel (1744 – 1809)
- Fonction : Prêtre ; Professeur de Théologie. Il illustre la diversification des carrières vers le service ecclésiastique et l'enseignement supérieur. Il sert l'Église dans l'instruction et la foi.
- Contexte : Il est un exemple de l'investissement de la lignée dans les institutions religieuses et intellectuelles.
d) Jean Martel (1745 – 1826)
Jean Martel incarne l'ancrage de la famille dans l'ancienne société d'ordres et la fidélité à l'Église catholique face aux bouleversements de la fin du XVIIIᵉ siècle.
- Docteur en Théologie : Son titre de Docteur en Théologie atteste d'un niveau d'études supérieur et d'une position intellectuelle reconnue au sein du clergé, lui ouvrant potentiellement des carrières dans l'enseignement ou l'administration ecclésiastique.
- Curé de Murviel : Sa fonction de curé de Murviel (très probablement Murviel-lès-Montpellier, région d'origine ou d'activité de la famille) est sa charge pastorale principale. Elle le place au cœur de la vie sociale et spirituelle locale avant la Révolution.
- Prêtre Réfractaire durant la Révolution : C'est son rôle le plus marquant. En 1790, lorsque l'Assemblée nationale impose la Constitution civile du clergé, exigeant des ecclésiastiques de prêter serment à la Nation, à la Loi et au Roi, Jean Martel a refusé de s'y soumettre.
- Le clergé qui a refusé le serment a été appelé clergé réfractaire (ou non-jureur).
- Ce refus, motivé par la fidélité au Pape et à l'autorité spirituelle traditionnelle, fit de lui un adversaire de la Révolution. Les prêtres réfractaires étaient souvent pourchassés, contraints à la clandestinité, à l'exil ou à l'emprisonnement.
- Son statut illustre la résistance d'une partie des élites, y compris ecclésiastiques, aux changements politiques et religieux radicaux de l'époque.
Après le Concordat de 1801, il put reprendre ses fonctions et termina sa vie sous la Restauration, période qui réhabilita le clergé fidèle à Rome.
e) Mathieu Martel (1752 – 1802)
Négociant ; consul de France à Constantinople.
Voici le texte harmonisé, consolidant les informations et éliminant les répétitions pour une lecture fluide, tout en conservant le style détaillé et factuel du Thésaurus ALFI. 🌍 e) Mathieu Martel (1752 – 1802) : Négociant, Consul de France et Dynastie Méditerranéenne Mathieu Martel incarne le moment où la lignée Martel rompt son ancrage strictement cévenol pour s'ouvrir au grand commerce et à la diplomatie internationale, établissant une branche influente en Méditerranée orientale. Son parcours illustre un rayonnement diplomatique et commercial exceptionnel de la lignée.
* Négociant et Acteur du Commerce du Levant : Digne successeur des fabricants de draps de Bédarieux, Mathieu Martel amplifie l'activité commerciale familiale à l'échelle de l'Empire Ottoman. Il était un acteur essentiel du commerce du Levant, vital pour l'économie française de l'époque, gérant des transactions complexes et nécessitant une connaissance approfondie des marchés et des réseaux maritimes. * Consul de France à Constantinople : Cette fonction, exercée dans la capitale ottomane (Istanbul), était cruciale et stratégique. Le rôle du consul dans le Levant était double et s'étendait bien au-delà de la simple mission diplomatique : * Protection des Intérêts : Il défendait les intérêts commerciaux de la France et était chargé de faire appliquer les Capitulations, traités accordant aux commerçants français des privilèges juridiques et fiscaux dans l'Empire. * Juridiction : Il exerçait une juridiction consulaire sur la communauté française (la "Nation Française"), agissant comme juge pour les litiges civils et pénaux. * Intelligence Économique : Il était une source essentielle d'informations pour le gouvernement français concernant la politique et l'économie orientale. * Alliance Stratégique à Constantinople : Son mariage avec Angélique Testa est une alliance clé de son rayonnement. Angélique était issue des grandes familles de "dragomans" (interprètes et traducteurs officiels) de Péra, quartier européen de Constantinople. Ces familles (souvent vénitiennes ou génoises établies) maîtrisaient les langues et les réseaux locaux indispensables. Épouser une Testa garantissait l'accès aux arcanes de la bureaucratie ottomane, une nécessité vitale pour un consul.
Par cette carrière de haute représentation et cette alliance stratégique, Mathieu Martel a élevé la lignée à un niveau de service international qui contrastait avec l'enracinement municipal de ses ancêtres, faisant de sa descendance une branche profondément insérée dans les réseaux diplomatiques et commerciaux du Levant.
VI. Charles Martel (1774 – 1826)
Négociant, figure de transition entre l’époque préindustrielle et les premiers réseaux modernes. Marié en 1810 à Adélaïde Rouët (1791 – 1843). → Fils : Charles Martel.
VII. Charles Martel (1813 – …)
Négociant ; marié à Suzanne Louise Baumes (1817 – …). → Poursuite de la branche commerçante.
VIII. Charles Martel (1843 – …)
Négociant à Béziers ; marié à Marie Louise Marguerite Lacroix (1850 – …). → Descendance notable avec alliances Cavaillé, Jaujou, etc.
IX. Gabriel Mathieu Martel (1780 – 1854)
Négociant ; marié en 1813 à Henriette Julie Rouët. → Père de Charles Jules Martel.
X. Charles Jules Martel (1814 – 1876)
Négociant en laines ; marié à Joséphine Nathalie Benoît. → Branche active dans l’essor des industries lainières au XIXᵉ siècle.
XI. François Martel (1794 – 1880)
Négociant ; marié en 1824 à Suzanne Pauline Beuf. → Descendance établie à Toulouse.
XII. Constantin Martel (1801 – 1878)
Conseiller honoraire à la cour d’appel de Paris Constantin Martel incarne l'intégration de la lignée dans la haute fonction publique parisienne et l'appareil judiciaire d'État au XIXᵉ siècle, s'éloignant des origines cévenoles et du commerce.
- Conseiller Honoraire à la Cour d’Appel de Paris : Ce titre atteste qu'il a exercé des fonctions de magistrat au sein de l'une des plus hautes juridictions françaises. Le titre d'honoraire est souvent accordé à vie après une longue carrière, signifiant son appartenance établie au corps judiciaire.
- Marié en 1828 à Clothilde Randon : Ce mariage consolide son ancrage dans la société parisienne et son nouveau statut.
- Branche Juridictionnelle et Parisienne : Contrairement aux branches restées dans le commerce cévenol, celle de Constantin Martel s'est définitivement orientée vers le service public non politique dans la capitale, s'assurant ainsi respectabilité et stabilité sociale.
🔗 Grandes Branches et Alliances : La Stratégie d'Intégration Sociale La politique matrimoniale de la famille Martel au XIXᵉ et XXᵉ siècle est un indicateur clair de son ascension sociale réussie (mêlant argent, culture et pouvoir). La lignée, issue initialement du commerce textile cévenol (région du Gard), utilise ses alliances pour transiter de la bourgeoisie provinciale à la Haute Société française. Ces unions marquent l'intégration de la dynastie dans les cercles suivants :
- Milieux de l'Aristocratie Française : Les alliances avec la noblesse titrée (comme l'union avec la famille Tillette de Clermont-Tonnerre) confèrent à la lignée le prestige du nom, légitimant la fortune Martel par l'ancienneté et la tradition.
- Milieux Militaires et de l'Armée : Le mariage avec des officiers de cavalerie et des lignées de tradition militaire (Tillette de Clermont-Tonnerre), notamment au début du XXᵉ siècle, garantit l'accès aux réseaux des Grandes Écoles militaires et aux valeurs de service à la Nation.
- Milieux Parlementaires et de l'Administration d'État : L'intégration dans ces sphères assure l'accès aux fonctions législatives, diplomatiques et aux anciens corps parlementaires (magistrats, conseillers d'État), permettant ainsi à la famille d'exercer une influence politique et administrative directe.
Cette stratégie matrimoniale démontre la transformation de la fortune industrielle Martel en capital social et symbolique, assurant la pérennité de l'influence familiale au-delà des seuls intérêts commerciaux.
I. Branche Martel – Tillette de Clermont-Tonnerre
Geneviève Martel (1901 – 1997) Mariée en 1922 à Jacques Tillette de Clermont-Tonnerre (1893 – 1968), Fusion de l'Industrie et de la Noblesse Cette union, célébrée en 1922, est un exemple classique de la stratégie de fusion des élites du début du XXe siècle, où la fortune et la puissance de la bourgeoisie industrielle (Martel) sont consolidées par le prestige du nom et les traditions de service de la noblesse (Tillette de Clermont-Tonnerre). Les Protagonistes et l'Alliance
- Geneviève Martel (1901 – 1997) : Issue d'une lignée qui a bâti sa richesse sur le commerce textile cévenol (laine), elle apporte à l'union un capital économique significatif.
- Jacques Tillette de Clermont-Tonnerre (1893 – 1968) :
- Son statut d'Officier de cavalerie et de chef d’escadrons le lie directement aux traditions militaires de la noblesse française. La cavalerie était historiquement le corps le plus aristocratique de l'armée.
- Il est issu de la Maison de Tillette de Clermont-Tonnerre, une branche de la haute noblesse française.
- Signification : Le mariage valide l'ascension sociale de la branche Martel et lui confère une légitimité historique et sociale au sein des réseaux monarchiques et aristocratiques.
L'Héritage de Service L'alliance a pour effet immédiat d'intégrer la descendance dans un milieu prédestiné au service du Bien Commun par les voies traditionnelles de l'État :
- Milieu Militaire : La tradition militaire (École Spéciale Militaire de Saint-Cyr, École de Cavalerie) devient un héritage familial, assurant la continuité du service dans les corps d'officiers.
- Milieu Parlementaire et Diplomatique : Le nom et le réseau Tillette de Clermont-Tonnerre ouvrent l'accès aux cercles de la Haute Administration, de la Diplomatie, et des fonctions parlementaires, conférant à la lignée une influence politique et sociale durable.
II. Branche Martel – d’Anterroches
Guillaume Martel (1900 – 1940): Le Sacrifice Militaire et l'Ancrage Noble Cette branche est emblématique de l'intégration de la famille Martel au corps des officiers de carrière et de son alliance avec l'ancienne noblesse provinciale, confirmant la transformation de la fortune industrielle en un lignage de service et de tradition.
Le Sacrifice de Guillaume Martel
- Guillaume Martel (1900 – 1940) : Son parcours est celui d'un officier engagé dans la défense nationale.
- Il atteint le grade de Capitaine au sein du 159ᵉ Régiment d’Infanterie Alpine (RIA). Ce régiment, spécialisé dans le combat en montagne, est prestigieux et exigeant, soulignant l'engagement de Guillaume Martel dans une unité d'élite.
- Il est mort pour la France en 1940. Son décès pendant la Campagne de France (lors de l'invasion allemande) scelle le service de cette branche par le sacrifice suprême, renforçant l'honneur et la légitimité du lignage au sein de la société française.
- Nicole d’Anterroches (1907 – 2001) : Elle est issue d'une ancienne famille noble d’Auvergne et du Velay.
- Ce mariage en 1927 consolide l'union entre la tradition militaire marteline (le service armé) et la noblesse provinciale (le prestige du nom et l'ancrage territorial historique).
Postérité Le couple donne naissance à une descendance nombreuse et active qui s'est déployée dans la société française du XXᵉ siècle. Les cinq enfants sont :
- Marie Josèphe Martel (1927 – 2022)
- Claude Martel (1930 – 2006)
- François Martel (1931 – 2009)
- Bruno Martel
* Colette Martel
III. Branche Martel – Gorostarzu
Marie-Charlotte Martel (1908 – 1984) Mariée en premières noces (1930) à Yves Le Clerc de Bussy (1901 – 1930), officier d’aviation mort prématurément. Mariée en secondes noces (1931) à André de Gorostarzu (1899 – 1980), colonel d’aviation, exploitant forestier, figure importante du monde aéronautique et de la sylviculture pyrénéenne.
Cette alliance rapproche la lignée Martel des milieux basques, de l’aéronautique militaire et des grands domaines forestiers du Sud-Ouest.
IV. Branche Martel – Cardon de Garsignies
Aymon Martel (1915 – 1986) Marié en 1947 à Anne-Marie Cardon de Garsignies (1921 – 2015), issue d’une ancienne famille de la noblesse du Hainaut, propriétaire de terres et engagée dans la vie publique.
→ Enfants : Hélène – Anne-Chantal – Laurence – Isabelle – Béatrice – Olivier – Christian
Cette alliance ancre la descendance Martel dans la haute bourgeoisie terrienne du Nord et dans la noblesse régionale de Garsignies, mêlant tradition militaire, propriété foncière et esprit de service.
Engagement au service du Bien Commun
La famille Martel, issue des Cévennes et du Languedoc protestant, déploie à travers cinq siècles un engagement continu au service du Bien Commun, mêlant foi, industrie, justice, enseignement, diplomatie et patriotisme.
Foi et Église
La lignée compte plusieurs figures religieuses marquantes :
- **Louis Martel** (1744–1809), prêtre, professeur de théologie, formateur d’une génération de clercs méridionaux.
- **Jean Martel** (1745–1826), docteur en théologie, curé de Murviel, prêtre réfractaire sous la Révolution, témoin d’une fidélité inébranlable à la tradition ecclésiale.
- Plusieurs jésuites, chanoines ou enseignants religieux, inscrits dans l’héritage catholique du Languedoc.
Ces engagements révèlent la place ancienne de la spiritualité et de l’éducation dans la trajectoire de la famille.
Diplomatie et consulat
La lignée s’ouvre très tôt au service extérieur de la France :
- **Mathieu Martel** (1752–1802), négociant, nommé **consul de France à Constantinople**, figure d’un Languedoc tourné vers la Méditerranée et le commerce international.
Cette dimension diplomatique confère à la famille une inscription précoce dans le réseau d’influence du royaume au Levant.
Industrie textile
Du XVIIᵉ au XIXᵉ siècle, les Martel jouent un rôle essentiel dans l’économie textile du Languedoc :
- Maîtres **conrayeurs**, fabricants de draps, négociants en laine à **Bédarieux**, **Lunel** et **Béziers**.
Ils contribuent à structurer un secteur économique majeur, fondement de la prospérité régionale, et participent à l’organisation consulaire locale.
Justice et administration
Plusieurs générations participent au service public et judiciaire :
- **Constantin Martel** (1801–1878), conseiller honoraire à la **cour d’appel de Paris**, figure du droit et de l’administration moderne.
- **Charles Martel**, conseiller royal de Toulouse, engagé dans la gestion des affaires publiques.
La lignée manifeste une continuité dans la culture juridique, la régulation sociale et le souci de l’ordre civil.
Patriotisme
La famille Martel compte plusieurs figures du sacrifice militaire :
- **Guillaume Martel** (1900–1940), capitaine au 159ᵉ RIA, **mort pour la France** en juin 1940.
- **Bertrand Martel** (1919–1944), lieutenant, tué au combat en 1944, dans les derniers mois de la Libération.
Leur engagement s’inscrit dans la longue tradition militaire cévenole et dans le devoir national.
Économie moderne
Dans le monde bancaire et financier du XXᵉ siècle, la famille poursuit son rôle économique :
- **Henri Martel** (1906–1943), banquier, acteur de la modernisation financière de l’entre-deux-guerres.
Cette continuité manifeste l’adaptation de la lignée aux enjeux nouveaux de l’économie contemporaine.
Demeures et ancrages patrimoniaux
La famille Martel, enracinée dans les terres cévenoles, déploie au fil des siècles un réseau cohérent de demeures, de relais marchands et de foyers intellectuels qui reflètent l’évolution de son rôle économique, religieux et administratif.
Bédarieux (Hérault) — berceau ancestral
C’est à **Bédarieux**, au pied de l’Espinouse, que s’établissent dès le XVIᵉ siècle les premiers Martel connus : maîtres conrayeurs, artisans, puis négociants et fabricants de draps. Les maisons anciennes de la ville, les ateliers textiles et les propriétés rurales des Martel forment le noyau fondateur de la lignée. Bédarieux demeure le **cœur mémoriel et généalogique** de la famille.
Lunel (Hérault) et Toulouse — ancrages marchands et judiciaires
À partir du XVIIIᵉ siècle, la famille étend ses activités vers les grands centres languedociens :
- **Lunel**, foyer du commerce du drap et de la laine, où les Martel établissent plusieurs maisons de négoce ;
- **Toulouse**, capitale judiciaire et administrative où certains membres — magistrats, conseillers royaux, négociants — prennent place au sein des institutions locales.
Ces ancrages montrent la montée en influence d’une famille passée du métier artisanal aux responsabilités économiques et civiles.
Paris (VIIIᵉ et XVIIᵉ arrondissements) — implantation bourgeoise et administrative
Aux XIXᵉ et XXᵉ siècles, la lignée poursuit son ascension :
- installation dans les quartiers haussmanniens du **VIIIᵉ** et du **XVIIᵉ arrondissement**,
- présence dans les milieux bancaires, judiciaires et administratifs,
- participation active à la vie culturelle et intellectuelle parisienne.
Paris devient ainsi un **centre de rayonnement national** pour plusieurs branches.
Bois du Breuil (Oise, Noyon) — demeure emblématique du XXᵉ siècle
Le **Bois du Breuil**, près de Noyon, constitue l’un des lieux les plus symboliques de la lignée au XXᵉ siècle. Demeure familiale, maison de chasse, centre de réunions et de transmission, elle incarne :
- l’enracinement patrimonial,
- la continuité des générations,
- la mémoire familiale moderne.
Ce domaine est longtemps resté l’un des pôles affectifs et historiques majeurs de la famille Martel.
Bibliographie et sources
- Roglo : généalogie « Descendants de Michel Martel » (jusqu’à la 12ᵉ génération).
- Archives paroissiales et municipales de Bédarieux, Lunel, Toulouse, Paris.
- Armorial général de France.
- Études locales sur l’industrie textile des Cévennes et du Languedoc.
Conclusion
La famille Martel offre l’exemple d’une lignée qui, tout en demeurant profondément enracinée dans les terres cévenoles de Bédarieux, n’a cessé d’élargir son horizon et d’assumer des responsabilités toujours plus élevées. Partie de l’artisanat textile — conrayeurs, négociants, fabricants de draps — elle s’est progressivement affirmée dans le commerce régional, les charges consulaires, l’administration judiciaire et, plus tard, les fonctions parisiennes de magistrature, de finance et de diplomatie.
Du prêtre réfractaire au conseiller royal, du fabricant de draps au consul de France à Constantinople, du capitaine mort pour la France au banquier engagé dans l’économie moderne, les Martel incarnent une continuité exceptionnelle de service, d’enracinement et de transmission.
Les alliances avec les familles Tillette de Clermont-Tonnerre, d’Anterroches, Gorostarzu et Cardon de Garsignies élargissent encore le cercle de cette mémoire familiale, intégrant la lignée dans les réseaux militaires, parlementaires, industriels et aristocratiques du royaume puis de la France contemporaine.
Ainsi se déploie la vocation de la famille Martel : une lignée ancienne et fidèle, ouverte au monde, mais solidement arrimée à l’histoire de France, dont elle porte, génération après génération, la marque du service du Bien Commun.
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