Thesaurus de la famille ANDIGNÉ d'
La famille d’Andigné est une famille subsistante de la noblesse française, d’extraction féodale, originaire d’Anjou. Connue dès le XIᵉ siècle et maintenue noble en 1667, elle a essaimé vers 1525 en Bretagne. Ses branches ont donné au royaume de France de nombreux conseillers au Parlement de Bretagne, des hommes politiques, des prélats et des officiers supérieurs. Son rôle fut marqué par une fidélité monarchique inébranlable, par un enracinement dans la terre angevine et par un engagement constant dans la défense du Bien Commun, notamment lors des guerres de Vendée.
Armoiries et devise
Blason : D’argent à trois aiglons de gueules au vol abaissé, becqués et membrés d’azur.
Devise : Aquila non capit muscas (« L’aigle ne prend pas les mouches »).
Branches : d’Angrie, de Grandfontaine, de Mayneuf, de La Blanchaie, de Resteau, de La Chasse, de Thévray.
Origines et filiation
Le premier membre connu est Sorin d’Andigné, donateur à l’abbaye du Lion-d’Angers au XIᵉ siècle. Son fils Renaud confirma cette donation. Dès lors, le nom apparaît dans les chartes médiévales. La filiation suivie se rattache avec certitude à Geoffroy d’Andigné, chevalier et seigneur d’Andigné et d’Angrie. Son fils puîné, Olivier, épousa Jeanne du Bois de la Cour et devint l’auteur commun des branches subsistantes.
Engagements au service du Bien Commun
Gouvernance et expansion outre-mer
Hector d’Andigné de Grandfontaine (1627-1696) : gouverneur de l’Acadie (1670-1673), il structura l’administration coloniale et contribua à l’essor de la Nouvelle-France.
Rôle des évêques d’Andigné
François-Joseph d’Andigné (1684-1736) : évêque de Dax, actif dans l’organisation religieuse de son diocèse.
Joseph-François d’Andigné de La Chasse (1724-1806) : évêque de Léon, confronté aux troubles révolutionnaires, resta fidèle à l’Église traditionnelle.
Louis-Jules-François-Joseph d’Andigné de Mayneuf (1756-1822) : évêque de Nantes, il joua un rôle central dans la réorganisation de son diocèse après le Concordat.
Ces prélats témoignent de la place de la famille dans le maintien des institutions religieuses et dans l’équilibre entre foi et ordre public.
Fidélité monarchique et guerres de Vendée
La famille d’Andigné incarne une fidélité monarchique constante, demeurant attachée à la légitimité royale à travers les siècles. Cette fidélité s’exprima de manière éclatante pendant les guerres de Vendée (1793-1796, puis 1799), où plusieurs membres de la famille prirent part à l’insurrection catholique et royale. Leur engagement s’illustra dans le refus de la Révolution et dans la défense du trône et de l’autel, aux côtés des autres familles de la noblesse angevine. Certains d’Andigné s’illustrèrent dans la lutte armée contre les troupes républicaines, montrant que leur lignée ne concevait pas l’honneur autrement que dans le service de la monarchie légitime. Cet épisode marque profondément la mémoire familiale et explique la place centrale de la maison d’Andigné dans l’histoire de la fidélité légitimiste en Anjou.
Service politique et administratif
Paul-Marie-Céleste d’Andigné de La Blanchaye (1763-1857) : maire, député, président du Conseil général de Maine-et-Loire, pair de France.
Louis-Gabriel-Auguste d’Andigné de Mayneuf (1763-1839) : maire, député, président du Conseil général de Maine-et-Loire.
Service militaire
Louis d’Andigné de La Blanchaye (1765-1857) : général.
Guillaume Jean-Baptiste d’Andigné de Resteau (1771-1842) : officier.
Charles d’Andigné de La Chasse (1791-1879) : officier.
Léon d’Andigné (1821-1895) : député et pair de France.
Maurice d’Andigné (1844-1926) : officier.
Geoffroy d’Andigné (1858-1932) : député.
Fortuné d’Andigné (1868-1935) : maire.
Hubert d’Andigné (1917-2005) : résistant et officier.
Titres et distinctions
Comte de Saint-Gemmes (1747).
Baron-pair héréditaire (1817).
Pair de France (1837).
Alliances
La famille s’est alliée aux maisons de Rieux, d’Angrie, de Contades, d’Harcourt, de Croix, de Pomereu d’Aligre, de Quatrebarbes, de Mandat de Grancey, von Württemberg, de Gestas de Lespéroux, Haudry de Soucy, entre autres. Ces alliances renforcent son inscription dans les réseaux de la noblesse française et européenne.
Demeures
Château de Cangé, château de Saint-Hénis, château de la Blanchaie, château du Grip, château de Tilloloy, château de Juzet.
Conclusion
La famille d’Andigné représente un lignage où se conjuguent fidélité monarchique, service militaire, engagement politique, présence ecclésiastique et enracinement territorial. Par leur rôle durant les guerres de Vendée, les d’Andigné incarnent la résistance de la noblesse angevine à la Révolution et la défense des principes fondateurs du royaume de France. Leur mémoire s’inscrit dans l’histoire nationale comme l’exemple d’un service du Bien Commun intégrant la foi, l’honneur et la continuité des lignages.
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