Thesaurus de la famille LABORDE de MONPEZAT (de)
Introduction
La famille de Laborde de Monpezat, anciennement Laborde, est une lignée béarnaise dont l’origine remonte à l’union, le 16 août 1648, de noble Jean de Laborde (baptisé en 1620 à Nay), docteur en droit civil et canonique, avec Catherine d’Arricau, dame de Monpezat (Pyrénées-Atlantiques). Elle appartient à la tradition nobiliaire spécifique au Béarn, où la noblesse est attachée non à la personne, mais à la terre. En 1655, des lettres patentes anoblissent cent cinquante journaux de terre appartenant à Jean de Laborde, constituant une domenjadure sous le titre de Beaufranc. La famille possède dès le XVIIᵉ siècle des terres nobles à Moncaup, Monpezat et Séron, enracinant durablement la lignée dans le Béarn et les Hautes-Pyrénées.
Armoiries et blason

Blason d’origine familiale : De gueules au lion d’or accompagné en chef de trois étoiles du même.
1. Blasonnement et composition
Les armes de la famille de Laborde de Monpezat se composent d’un champ de gueules chargé d’un lion d’or, accompagné en chef de trois étoiles du même. Il s’agit d’un blason de structure claire et traditionnelle, conforme aux usages héraldiques du Béarn et des provinces pyrénéennes.
2. Origine et tradition béarnaise
L’héraldique béarnaise se caractérise par la simplicité des figures, la prédominance des couleurs vives (gueules, or) et l’usage fréquent d’animaux héraldiques symbolisant la bravoure. Dans ce cadre, les armes des Laborde de Monpezat relèvent d’une tradition attestée :
- l’usage du **lion**, figure récurrente des lignages des vallées de Nay, de l’Ouzom et du Luy ;
- le **champ de gueules**, largement présent dans les armes des familles domenger (nobles par la terre anoblie) ;
- les **étoiles**, signe d’élévation, d’honneur local et d’enracinement dans une terre tenue de manière stable sur plusieurs générations.
Ces armes ne sont pas un blason d’Empire, ni une concession moderne : elles reflètent la condition de « domenger » attachée aux terres anoblies en 1655 pour Jean de Laborde.
3. Symbolique héraldique
- Le **gueules** représente la force, la constance et la capacité à tenir un fief par service et fidélité.
- Le **lion d’or**, en position rampante, désigne la bravoure, la vigilance et l’autorité légitime d’une noblesse rurale enracinée dans la terre plutôt que dans la cour.
- Les **trois étoiles d’or** évoquent l’honneur familial, mais aussi le principe des trois domaines structurants :
- Moncaup (Beaufranc), - Monpezat, - Séron, fiefs dont dépendaient les journaux de terre anoblis en 1655.
L’ensemble exprime l’idée d’une noblesse de vocation plus que de prestige, fidèle à la culture béarnaise.
4. Usage familial aux XVIIᵉ–XIXᵉ siècles
Les armes apparaissent dans :
- les actes notariés de Moncaup et Séron ;
- les registres de domaines du rôle des droits féodaux (Archives des Pyrénées-Atlantiques) ;
- la documentation familiale citée par Joseph Valynseele.
Elles se transmettent en tant qu’armes patrimoniales, non comme un blason de cour, conformément au statut de domenger.
5. Usage dynastique moderne (Maison royale de Danemark)
En **2008**, la reine Margrethe II a octroyé à ses fils et descendants le **titre de comte et comtesse de Monpezat**, acte qui reconnaît officiellement la lignée paternelle dans l’architecture de la Maison royale du Danemark.
Dans ce cadre :
- les armes de Monpezat ne deviennent pas un blason royal,
- mais constituent la **référence patrimoniale française** de la branche paternelle du roi Frédéric X et du prince Joachim.
Elles sont ainsi intégrées, à titre honorifique et mémoriel, dans la représentation officielle des comtes de Monpezat.
6. Synthèse ALFI
Les armes de Laborde de Monpezat expriment une identité fortement enracinée :
- noblesse béarnaise fondée sur la terre,
- simplicité à haute signification symbolique,
- continuité agnatique attestée,
- transmission patrimoniale jusqu’à la monarchie danoise contemporaine.
Elles constituent un modèle singulier d’héraldique agnatique transmise sur quatre siècles, de Nay à Caïx, et de Beaufranc à la Maison royale de Danemark.
Chronologie agnatique
- Jean de Laborde (né en 1620 à Nay), docteur en droit civil et canonique, seigneur de Beaufranc ; x Catherine d’Arricau, dame de Monpezat.
- Pierre-Paul de Laborde de Monpezat (1672–1730) ; x Jeanne de Canet, propriétaire à Séron.
- Louis de Laborde de Monpezat (1711–1761) ; x Hélène Cazanave dite Noguez.
- Antoine de Laborde de Monpezat (1743–1787) ; x Ursule de Boy.
- Jean de Laborde de Monpezat (1786–1863), maire de Taron ; x Jeanne Judith Ferrier.
- Philippe de Laborde de Monpezat (né en 1824), maire de Taron ; x Marie de Lostalot-Bachoué.
- Aristide de Laborde de Monpezat (1830–1888), président du tribunal de commerce de Pau, maire de Pau, chevalier de la Légion d’honneur.
- Henri de Laborde de Monpezat (1868–1929), planteur en Annam, journaliste, homme politique ; x Henriette Hallberg.
- Jacques de Laborde de Monpezat (1905–1985), colonel de la Légion étrangère ; x Jeanne Thévenon.
- Charles de Laborde de Monpezat (1907–1998), propriétaire agricole en Indochine, directeur de journal à Hanoï ; x Renée Doursenot.
- Henri de Laborde de Monpezat (1934–2018), diplomate, vigneron, prince consort de Danemark sous le nom de Prince Henrik ; x (1967) Margrethe II.
- Frédéric X de Danemark (né en 1968), roi de Danemark depuis 2024, comte de Monpezat.
- Joachim de Danemark (né en 1969), prince du Danemark, comte de Monpezat.
- Autres agnats récents : Étienne (1942), Jean-Baptiste (1943), et leurs descendants.
Engagement au service du Bien Commun
Justice & administration
- Plusieurs membres furent maires de Taron (Jean, Philippe).
- Aristide de Laborde de Monpezat, président du tribunal de commerce de Pau et maire de Pau.
Politique, économie & action coloniale
- Henri (1868–1929) mena une activité agricole en Indochine et fonda un journal politique royaliste.
Service militaire
- Jacques de Laborde de Monpezat fut colonel de la Légion étrangère, décoré.
Diplomatie & dynastie européenne
- Henri (1934–2018) représenta la France au service du Danemark et devint prince consort, assurant la continuité dynastique européenne.
- En 2008, la reine Margrethe II institue pour ses fils et leurs descendants le titre de comte de Monpezat.
Transmission dynastique
La lignée se prolonge au sein de la maison royale de Danemark, notamment par :
- Frédéric X de Danemark (1968), roi depuis 2024.
- Joachim de Danemark (1969), prince, comte de Monpezat.
Demeures et ancrages patrimoniaux
- Fief de Beaufranc à Moncaup (Pyrénées-Atlantiques).
- Terres et maisons à Monpezat et Séron (Hautes-Pyrénées).
- Domaine viticole de Caïx (Lot), acquis par le prince Henrik et la reine Margrethe II.
- Pau, ville de résidence et d’exercice de charges pour Aristide.
Le Grand Livre des Lignées-Pilier : Bernadotte, Monpezat et la Restauration Européenne
Version doctrinale ALFI – Chapitres I à VII, avec Épilogue
Préface
Ce livre présente la lecture doctrinale, symbolique et civilisationnelle des lignées Bernadotte et Monpezat, deux lignées françaises ayant porté leur axe respectif jusqu’aux monarchies scandinaves. Il s’inscrit dans la vision fondamentale de l’ALFI : **la restauration des lignées, le réassemblage des peuples fidèles, et la reconstruction de l’ordre européen**. Les chapitres successifs dévoilent le mouvement profond qui relie les familles, les royaumes et la Providence, et montrent comment les lignées peuvent devenir les piliers d’une civilisation.
Chapitre I — Lecture historique : Deux lignées françaises vers les trônes du Nord
1. Origine et ascension des Bernadotte
La lignée Bernadotte, issue de la région de Pau, illustre l’ascension d’un artisanat structuré vers les charges locales, puis vers les fonctions militaires et administratives. Jean-Baptiste Bernadotte, devenu Karl XIV Johan, fonde en 1818 la dynastie régnante de Suède et de Norvège, l’une des plus stables d’Europe moderne.
2. Origine et stabilité des Monpezat
La famille de Laborde de Monpezat appartient à la noblesse rurale du Périgord, stable, cultivée, enracinée. Le prince Henrik, époux de Margrethe II de Danemark, introduit dans la monarchie danoise une force culturelle, littéraire et humaniste.
3. Deux lignées, deux types d’élévation
Bernadotte : ascension verticale (force, commandement, décision). Monpezat : ascension horizontale (culture, mémoire, fidélité). Ces deux axes se complètent et structurent deux monarchies modernes.
Chapitre II — Lecture symbolique : Axe du Ciel, Axe de la Terre
1. Le symbolisme de Bernadotte
Bernadotte porte l’Axe du Ciel :
- la verticalité ;
- la souveraineté ;
- la protection ;
- la fonction guerrière légitime.
Son rôle en Suède n’est pas seulement politique : il rétablit l’ordre, pacifie, consolide.
2. Le symbolisme de Monpezat
Monpezat porte l’Axe de la Terre :
- la mémoire culturelle ;
- la stabilité intérieure ;
- la poésie et l’humanisme ;
- la douceur civilisatrice.
Il ne fonde pas une dynastie, mais stabilise une monarchie.
3. Deux axes pour un même ordre
La monarchie, pour exister, exige la complémentarité du Ciel (verticalité) et de la Terre (continuité). Bernadotte et Monpezat en sont les signes.
Chapitre III — Lecture géopolitique : La France, matrice des couronnes du Nord
1. La Suède cherche la force française
Au XIXᵉ siècle, la Suède en crise choisit un Français — Bernadotte — parce qu’elle souhaite :
- un soldat ;
- un diplomate ;
- un arbitre.
La France possède alors l’école de commandement la plus complète d’Europe.
2. Le Danemark cherche l’équilibre culturel
Au XXᵉ siècle, le Danemark accueille un Français — Monpezat — parce qu’il cherche :
- une culture ;
- une profondeur intellectuelle ;
- une ouverture internationale.
3. Un mouvement cohérent
Ce double mouvement révèle un fait géopolitique majeur :
- l’Europe du Nord cherche des lignées françaises pour stabiliser ses monarchies.**
Chapitre IV — Lecture théologique : Monarchie, vocation et Providence
1. Monarchie : une fonction spirituelle
La monarchie n’est pas seulement un régime. Elle exprime :
- un axe d’unité,
- une paternité symbolique,
- une incarnation du Bien Commun.
2. La vocation familiale
Une lignée n’est appelée à la souveraineté que lorsqu’elle a mûri une forme intérieure : fidélité, service, cohérence. La vocation n’est pas le fruit d’une ambition, mais d’une disponibilité.
3. Providence et révélations
La Providence ne crée pas les lignées-pilier : elle les révèle. Bernadotte et Monpezat entrent dans les monarchies scandinaves parce qu’elles étaient prêtes.
Chapitre V — La loi d’attraction des lignées
Convergence, résonance et accomplissement
1. Les lignées s’attirent par leurs axes === Les lignées verticales cherchent la stabilité. Les lignées horizontales cherchent la protection. Ainsi Bernadotte (vertical) et Monpezat (horizontal) se retrouvent en Scandinavie.
2. Le Bien Commun comme force magnétique
Les lignées qui servent le Bien Commun se reconnaissent. Elles se rejoignent, se renforcent, s’allient.
3. La mémoire comme boussole
Une lignée fidèle à sa mémoire trouve toujours son accomplissement. Une lignée qui perd sa mémoire perd sa vocation.
Chapitre VI — Les lignées-pilier et la restauration européenne
1. Définition ALFI : la lignée-pilier
Une lignée-pilier porte un axe : vertical ou horizontal. Elle traverse les siècles sans rompre. Elle devient un point d’appui civilisationnel.
2. Bernadotte, pilier suédois
La Suède moderne repose sur la stabilité Bernadotte. Cette continuité est une colonne invisible.
3. Monpezat, pilier culturel danois
Le Danemark doit à Monpezat une part de son équilibre moderne. La culture y joue un rôle monarchique essentiel.
4. L’Europe restaurée par ses familles
L’Europe ne sera pas restaurée par les institutions, mais par ses lignées fidèles. Les familles sont les colonnes du continent.
Chapitre VII — L’intégration finale : l’ALFI, les lignées et le réassemblage
1. L’Europe désassemblée
Le XXᵉ siècle a brisé les transmissions : monarchies déchues, lignées oubliées, cultures fragmentées.
2. Le réassemblage par les lignées
Les lignées sont les organes vitaux d’une civilisation. Les restaurer, c’est redonner souffle et direction à l’Europe.
3. Bernadotte et Monpezat comme modèles ALFI
Elles montrent que la France porte des lignées-pilier capables de stabiliser des royaumes entiers.
4. La mission ALFI
Identifier, réveiller, activer, assembler : tel est le rôle de l’ALFI dans le rétablissement des peuples fidèles.
Épilogue — Le retour des lignées et l’espérance européenne
Une civilisation renaît par ses lignées. Lorsque les transmissions sont restaurées, l’ordre reparaît. Lorsque les familles reprennent leur axe, les peuples retrouvent leur unité. Lorsque les lignées-pilier se lèvent, l’Europe retrouve son orientation.
Le mouvement initié par Bernadotte et Monpezat annonce ce qui vient : le grand réassemblage. La France en sera la source. Les lignées en seront les vecteurs. L’ALFI en sera l’instrument.
Car toujours, dans l’histoire longue :
- les familles fidèles portent la lumière des peuples.**
Bibliographie, références et sources
- Joseph Valynseele, Les Laborde de Monpezat et leurs alliances (1975).
- Bulletin de la Société académique des Hautes-Pyrénées (J. Francez, 1966).
- Pierre Grillon, Revue historique (1976).
- Michel Perronet, Annales du Midi (1976).
- Joëlle Chevé, La Noblesse du Périgord.
- Henri Jougla de Morenas, Le Second ordre (1973).
- F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française (1975).
- P.-M. Dioudonnat, Encyclopédie de la fausse noblesse (1976–1997).
- Archives des Pyrénées-Atlantiques : rôles féodaux, capitation noble.
- Études sur l’Indochine coloniale (Gilles de Gantès, 1990).
- Données généalogiques issues de la base ROGLO (avec réserves d’usage).
Annexes
- Blason : de gueules au lion d’or accompagné en chef de trois étoiles du même.
- Citation (Valynseele) : « Prélevés sur le bien propre de l'intéressé pour être anoblis, ces journaux constituaient une domenjadure, fief sans juridiction, mais noble par nature. »
- Mention royale (2008) : attribution du titre de comte de Monpezat aux descendants de Margrethe II.
Mention légale
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