Thesaurus de la famille ANJOU d', DANJOU
La famille d’Anjou, ou Danjou, est une lignée ancienne de Pertuis, en Provence. Issue d’un bailli royal en 1468, elle est maintenue dans le second ordre par jugement des commissaires du 27 juillet 1702. Cette famille se distingue par ses charges consulaires, ses offices royaux, ses carrières militaires et ses ancrages patrimoniaux en Provence, puis en Normandie. La tradition veut que René d’Anjou, son fondateur, ait été le filleul du roi René, confirmé par un acte notarié de 1466.
Armoiries
D’azur à une colombe essorant d’argent, tenant dans son bec une branche d’olivier de sinople, et accompagnée de trois étoiles d’argent.
Variante : De gueules à une colombe d’argent posée sur un bâton péri, tenant une branche d’olivier du même, accompagnée de deux étoiles d’or.
En Normandie : D’azur à une colombe essorante d’argent tenant dans son bec un rameau d’olivier de sinople.
Généalogie agnatique
I – René d’Anjou
Jadis juif d’Avignon, converti au christianisme en 1465-1466, filleul du roi René, bailli royal de Pertuis (1468) puis de Saint-Rémy. Né vers 1435-1440, décédé après 1500. Marié 1) Alaysone, 2) en 1475 Anne Barbany. Enfants :
Jacques d’Anjou, qui suit.
Catherine d’Anjou, épouse Jehan Morard, écuyer de Pertuis.
Jehan d’Anjou, probable, épouse Anthonette Marselle.
II – Jacques d’Anjou
Écuyer de Pertuis, épouse Catherine Vaugier (1526). Enfants :
Anthoine d’Anjou, qui suit.
Paul d’Anjou, épouse Marie de Perussis. Leur fils Joseph (1571-), bourgeois de Pertuis, épouse Catherine Darbon.
Dominique d’Anjou, épouse Hélène Audoin.
Anthonette d’Anjou, épouse Jaume Becarud.
Françoise d’Anjou, épouse Guillaume Mayol puis Jacques Boulle.
Elzias d’Anjou, notaire royal de Pertuis.
III – Anthoine d’Anjou († 1627)
Écuyer de Pertuis, épouse 1) Diane d’Orgon (1580), 2) Isabeau Amoureux (1607). Enfants du 1er lit :
Sébastien d’Anjou, qui suit.
Suzanne d’Anjou, épouse Pierre Guion.
Françoise d’Anjou, épouse Michel Bayon.
Jean d’Anjou (1597-).
Balthasar d’Anjou (1600-1675), écuyer de Pertuis, épouse 1) Catherine Martin, 2) Marguerite de Redortier. Enfant du 2nd lit :
Melchior d’Anjou, auteur d’une branche.
IV – Sébastien d’Anjou
Écuyer de Pertuis, épouse Lucrèce de Roux (1608). Enfants :
Jeanne d’Anjou (1616-).
Clément d’Anjou (1619-1658), qui suit.
Honoré d’Anjou (1622-), lieutenant de maréchaussée.
Melchion d’Anjou (1624-1624).
Françoise d’Anjou, épouse André d’Archimbaud.
V – Clément d’Anjou (1619-1658)
Écuyer de Pertuis, avocat au parlement, conseiller du roi au siège général d’Aix (1651). Époux de Marguerite d’André. Enfants :
Sébastien d’Anjou (1643-1646).
Joseph d’Anjou (1645-).
Marguerite d’Anjou (1647-).
Louise d’Anjou (1648-).
Gabrielle d’Anjou (1651-).
Anne d’Anjou (1652-).
Thérèse d’Anjou (1654-1715), épouse Pierre de Mazargues.
Jean d’Anjou (1656-1711), qui suit.
Joseph d’Anjou (1657-).
VI – Jean d’Anjou (1656-1711)
Écuyer de Pertuis, épouse Françoise Goyran (1695). Enfants :
Marguerite Thérèse d’Anjou (1696-1700).
Suzanne d’Anjou (1697-).
Jean Joseph d’Anjou (1698-1739), qui suit.
Anne-Gabrielle d’Anjou (1700-).
Jean-Baptiste d’Anjou (1701-1765), époux Thérèse Ollivier de La Forest.
Laurent Joseph d’Anjou (1702-1702).
Pierre d’Anjou (1703-1711).
VII – Jean Joseph d’Anjou (1698-1739)
Écuyer de Pertuis, maintenu noble en 1702. Époux Marie Françoise de Bessière (1730). Enfants :
Jean-Baptiste d’Anjou (1732-1732).
Pierre Paul d’Anjou (1734-1734).
Joseph Gaspard d’Anjou de Mazargues (1735-), qui suit.
Thérèse Ursule d’Anjou (1738-).
VIII – Joseph Gaspard d’Anjou de Mazargues (1735-)
Écuyer, officier au régiment de Hainaut Infanterie. Époux en 1766 de Marie d’Anjou, sa cousine. Enfants :
Marie Marguerite d’Anjou de Mazargues (1768-1768).
Paulette d’Anjou de Mazargues (1769-), épouse Jean-Baptiste Paul Silvestre.
IX – Jacques d’Anjou (1752-1835)
Officier au bataillon provincial de Normandie, maire de Grèges (près de Dieppe) pendant quarante ans. Sa descendance y subsiste et constitue la seule postérité agnatique actuelle de la famille.
Engagement au service du Bien Commun
Charges consulaires régulières à Pertuis.
Service royal comme baillis, conseillers et notaires.
Officiers militaires dans plusieurs régiments (Vendôme, Traisnel, Hainaut).
Avocats et magistrats, notamment Clément d’Anjou conseiller du roi à Aix.
Fidélité monarchique et participation à l’ordre local et à la justice.
Demeures et ancrages patrimoniaux
Pertuis (Provence), siège historique de la lignée.
Aix-en-Provence (alliances et offices parlementaires).
Mazargues et Marseille (branches au XVIIIe siècle).
Grèges et Dieppe (branche normande subsistante).
Bibliographie et sources
Artefeuil, Histoire héroïque et universelle de la noblesse de Provence.
Chaix-d’Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes.
Baron du Roure, inventaire (1899).
Analyses de Mme Iancu-Agou sur les néophytes juifs de Provence.
Archives notariales de Pertuis, Aix et Marseille.
Conclusion
La famille d’Anjou illustre la continuité d’un lignage provençal converti au XVe siècle, enraciné dans Pertuis, puis étendu en Provence et en Normandie. Ses services consulaires, judiciaires, militaires et civiques manifestent un engagement constant au Bien Commun et une fidélité durable aux institutions du royaume et à la monarchie. Sa descendance subsistante conserve aujourd’hui la mémoire d’une lignée singulière, filleule du roi René et maintenue noble en 1702.
Mention légale
Ce Thésaurus Agnatique ALFI constitue une œuvre dérivée de documents historiques et d’articles disponibles, diffusés sous licence Creative Commons Attribution – Partage dans les mêmes conditions 4.0 International (CC BY-SA 4.0, https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr).