Thesaurus de la famille HARCOURT
La maison d’Harcourt est une famille subsistante de la noblesse française, d’extraction féodale, originaire de Normandie. Sa filiation est prouvée depuis 1094, ce qui fait d’elle l’une des plus anciennes familles françaises encore existantes. Elle est issue, selon la tradition, de Bernard le Danois, régent du duché de Normandie en 942, compagnon du chef viking Rollon. Par sa descendance masculine continue, elle est l’une des plus remarquables lignées agnatiques européennes. Vers 1100, deux branches se forment et se perpétuent jusqu’à aujourd’hui : l’une en France (notamment la tige de Bonnétable, scindée en 1407 en branches d'Olonde et de Beuvron), et l’autre en Angleterre, encore représentée à travers les Venables-Vernon-Harcourt. II. Généalogie agnatique continue et ramifications La lignée française commence formellement avec Robert Ier d’Harcourt, dit le Fort, mort avant 1118, époux de Colette d’Argouges. Il est père de Guillaume, Richard, Yves et Philippe d’Harcourt. Guillaume d’Harcourt (mort après 1154) est l’auteur de la lignée française. De lui descendent : Robert II d’Harcourt, dit le Vaillant, compagnon de Richard Cœur de Lion à la croisade de 1189. Jean Ier d’Harcourt, dit le Prud’homme, baron d’Harcourt, père de Jean II le Preux, maréchal et amiral de France, époux de Jeanne de Châtellerault. Cette branche engendre successivement Jean III, Jean IV, Jean V, Jean VI, Jean VII († 1452), tous barons ou comtes d’Harcourt, vicomtes de Châtellerault, compagnons des rois de France et croisés. Les descendants de Jean Ier forment la tige de Bonnétable, elle-même divisée en : La branche d’Olonde, dont les chefs sont marquis d’Harcourt depuis 1817. La branche de Beuvron, dont les chefs sont ducs d’Harcourt depuis 1700. La lignée anglaise, issue d’Yves d’Harcourt (mort après 1166), s’illustre avec les seigneurs de Stanton-Harcourt, devenus barons, vicomtes puis comtes Harcourt (extinction de la pairie en 1830). Elle est poursuivie par la lignée Venables-Vernon-Harcourt.
III. Titres, charges, et dignités Titres subsistants : Duc d’Harcourt (créé en 1700, érigé pairie en 1709, confirmé en 1814) Marquis d’Harcourt (créé en 1817)
Titres portés historiquement : baron, vicomte, comte, marquis de diverses terres : Harcourt, Elbeuf, Châtellerault, Aumale, Olonde, Beuvron, Bonnétable, Sézanne, Thury, Lillebonne... Charges militaires et civiles : Maréchaux de France (Jean II, Henry, François, Anne-Pierre) Amiral de France (Jean II) Connétable et chambellan de Normandie Ambassadeurs (Henry, François-Henri, Georges, Bernard) Gouverneurs de Normandie, Picardie, Sedan, du Prince de Galles Secrétaire général de l’Élysée (Emmanuel d’Harcourt) Fonctions ecclésiastiques : Archevêques : Rouen, Narbonne, York, Antioche, Alexandrie, Jérusalem Évêques : Amiens, Bayeux, Lisieux, Orléans, Béziers, Salisbury, Carlisle Fondateurs : Collège d’Harcourt (Paris), Collège de Lisieux, Abbaye aux Hommes de Caen.
IV. Possessions et lieux de mémoire Parmi les lieux historiques et demeures possédées : Château d’Harcourt (Eure), Château de Bonnétable, Château d’Olonde, Château de Beaufossé, Château de Belan-sur-Ource, Thury-Harcourt, Orcher, Vibraye, Montmelas, Fontaine-Henry, Saint-Léger-le-Petit... En Angleterre : Stanton Harcourt, Wytham, Nuneham. Ils ont également fondé ou détenu des établissements religieux, éducatifs ou militaires : Collège d’Harcourt, commanderie de Renneville, abbaye de Fécamp.
V. Contributions au Bien Commun La maison d’Harcourt s’est illustrée par : Une présence ininterrompue au service de l’État français, du royaume capétien à la République. Un engagement croisé franco-anglais, incarné dans la diplomatie, l’armée, l’administration et les lettres. Une culture d’excellence militaire et intellectuelle, avec des officiers généraux, des compagnons de la Libération (Robert, Emmanuel d’Harcourt), des écrivains et historiens (Robert d’Harcourt, de l’Académie française). Une grande œuvre de mécénat et d’éducation, avec le Collège d’Harcourt (aujourd’hui lycée Saint-Louis à Paris). Leur héraldique emblématique, "de gueules à deux fasces d’or", reste le symbole de leur enracinement féodal et de leur fidélité au Bien Commun. VI. Postérité contemporaine et continuité dynastique La maison d’Harcourt subsiste aujourd’hui par ses branches d’Olonde et de Beuvron. Elle est reconnue comme une lignée toujours vivante de la noblesse française, mentionnée dans la liste officielle des familles subsistantes. Elle s’est élargie par alliance à d’autres familles (notamment la maison Venables-Vernon en Angleterre). Elle incarne un modèle de résilience agnatique, de fidélité à la Couronne, à la foi catholique traditionnelle, et au service de la France dans toutes ses institutions.
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