Thesaurus de la famille DHALLUIN, D'HALLUIN, HALLUIN d'

Le patronyme d’Halluin, attaché à la cité flamande du même nom, apparaît dès le XIIᵉ siècle. Il connaît de nombreuses variantes orthographiques au fil du temps :

d’Halluin (petit « d » apostrophe),

D’Halluin (avec majuscule),

Dhalluin (sans apostrophe),

ou encore Dehaluin, Dhaluin, Dalwin.

Ces variations reflètent la souplesse des usages anciens, sans remettre en cause l’identité locale.

Il faut préciser qu’il ne s’agit pas d’une seule lignée continue, mais de plusieurs familles distinctes, implantées à Wambrechies, Verlinghem, Quesnoy, Tourcoing, Roubaix et ailleurs, sans lien généalogique prouvé entre elles.

Ce Thésaurus n’expose donc pas une généalogie unique, mais une constellation de lignées homonymes, toutes porteuses d’actes de service et de mémoire, contribuant chacune au Bien Commun.

🌿 Les origines médiévales (XIIᵉ – XVe siècles)

Brunle d’Halluin (1139) : figure la plus ancienne citée.

Ses descendants connus : Roger (1191, 1258), Antoine (v. 1280, v. 1320), Simon (v. 1340–1416), Jehan (v. 1390–1461), Jacquemart (1420–1473), Willaume (1464–1500).

➡️ Bien Commun : enracinement dans la Flandre féodale, gestion de terres et continuité villageoise.

🌱 Les lignées villageoises et terriennes (XVIᵉ – XVIIᵉ siècles)

Josse d’Halluin x Marie du Mortier (1575).

Philippe d’Halluin (1575) x Marie Esquinet (1576).

Charles d’Halluin (1614–1693) x Antoinette Piat (1614–1693).

Philippe d’Halluin (1644–1725) x Pétronille Hellin (1678).

➡️ Bien Commun : rôle de censiers et d’hommes de fief, garants de la stabilité agricole et paroissiale.

🌸 Le XVIIIᵉ siècle : piété et enracinement

Jean Jacques d’Halluin (1724–1786) x Marie Rose Joseph Catteau (1750–1808).

Louis François d’Halluin (1726–1783) x Marie Anne Joseph du Mortier (1737).

Jean Baptiste d’Halluin (1737) x Marie Anne Joseph Pouchain (1737).

➡️ Bien Commun : enracinement social et religieux, avec des vocations féminines dans les ordres (Filles de la Charité).

🌼 Le XIX siècle : alliances industrielles

Auguste Joseph d’Halluin (1778–1850) x Virginie Joseph Agache (1776–1833).

Pierre François Joseph d’Halluin (1784–1862) x Marie Virginie Lecroart.

Constant Augustin Louis Joseph d’Halluin (1790–1854).

➡️ Bien Commun : insertion dans les réseaux Agache et Lecroart, acteurs du textile et de la bourgeoisie industrielle de Tourcoing.

🌺 Le XXᵉ siècle : ouverture culturelle et aristocratique

La branche roubaisienne

Jean d’Halluin (1902– …) x 1924, Roubaix, Béatrice Prouvost, fille d’Amédée III Prouvost (poète) et de Céline Lorthiois. ➡️ Bien Commun : union avec la dynastie Prouvost, symbole de lien entre mémoire poétique et puissance industrielle.

Wilfried Patrick d’Halluin (1919– …, Halkirck, Canada) x 1943 Jacqueline d’Halewyn, petite-fille de Maurice, baron d’Halewyn, officier de la Légion d’honneur. ➡️ Bien Commun : transmission d’un esprit militaire et chevaleresque.

Ernest d’Halluin (1907–1993) x 1943 Jacqueline de Bailliencourt dit Courcol, héritière d’une lignée noble du Nord. ➡️ Bien Commun : intégration aux grandes familles d’ancienne noblesse, alliant tradition et modernité.

Luc d’Halluin (1946– …), maire-adjoint de Grasse, x Marie Joëlle Podevin. ➡️ Bien Commun : engagement civique au service des collectivités locales.

Bénédicte d’Halluin x 1967 Yves Bufquin, directeur de clinique. ➡️ Bien Commun : contribution au progrès médical.

Jean-Vianney d’Halluin, ingénieur civil des Ponts et Chaussées, x 2004 Maud Chabord. ➡️ Bien Commun : expertise scientifique et service public d’infrastructures.

👑 Alliances aristocratiques contemporaines

Hervé d’Halluin x 1995 Caroline de La Rüe du Can, descendante du baron de Champchevrier (baronnie érigée par Louis XV).

Arnaud d’Halluin x 2007 Sophie de La Ville de Férolles des Dorides, maison chevaleresque depuis 1230, confirmée par Henri IV et Louis XIV.

Antoine d’Halluin x Brigitte Boudoux d’Hautefeuille, petite-fille du général Stéphane Boudoux d’Hautefeuille.

Marie-Isabelle d’Halluin x 1977 Antoine de Chieusses de Combaud Roquebrune, descendant de François de Chieusse, gouverneur de Lorgues en 1711.

➡️ Bien Commun : continuité entre bourgeoisie du Nord, noblesse de service et familles militaires.

✨ Alliance avec les Prouvost

Le mariage d’un Jean d’Halluin avec Béatrice Prouvost incarne une rencontre entre lignée flamande et dynastie industrielle roubaisienne.

Comme l’écrit C. Lecigne :

> « Le nom de Béatrix n'était pour Dante qu'un symbole de divine poésie ; il sera plus et mieux pour Amédée Prouvost. Il le recueillera pieusement comme le synonyme des plus pures gloires de sa maison et il le mettra sur le berceau de sa petite fille. »

➡️ Bien Commun : union de la mémoire littéraire et industrielle, offrant une dimension nationale et culturelle.

🌟 Conclusion

Les familles d’Halluin, multiples et homonymes, montrent que l’histoire d’un nom peut être une constellation de services :

service de la terre,

service de l’industrie,

service de la foi,

service civique et militaire,

service de la culture et de la mémoire.

Plurielles par leurs racines, elles sont uniques par leur vocation : élever le Bien Commun à travers les siècles.

📜 Sources : Roglo (d’Halluin, Prouvost, de La Rüe du Can, d’Halewyn, de Bailliencourt dit Courcol, de La Ville de Férolles des Dorides, Boudoux d’Hautefeuille, de Chieusses de Combaud Roquebrune), C. Lecigne, registres paroissiaux de Verlinghem, Wambrechies, Tourcoing, Roubaix. ℹ️ Texte conforme au SCRIPT ALFI, licence CC BY-SA 4.0.