Thesaurus de la famille SEGARD

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La famille Segard (variante ancienne : Ségard, Seghard, etc.) est une lignée de Flandres, dont le nom d’origine germanique associe sig (victoire) et hard (fort). Ce patronyme se retrouve dès le XIIIe siècle dans les registres ecclésiastiques et seigneuriaux. Les Segard occupèrent, au fil des siècles, des charges religieuses, judiciaires, médicales, industrielles et culturelles. De souche profondément enracinée dans le Nord de la France, la famille s’est ensuite implantée en Belgique et en Suisse, développant un rôle industriel notable, en particulier dans le commerce et le peignage de la laine.


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Armoiries

Les armoiries, relevées dans l’Armorial de 1696 et autres sources :

Étienne Segard, curé de Condé : d’azur à une oie d’argent contournée nageant dans des ondes de sinople.

N. Segard, médecin à Landrecies : de gueules à une étoile à six rais d’or.

Jacques Segard, chanoine à Sens : d’azur au chiffre d’or composé des lettres de son nom entrelacées.


Ces armes, variées selon les branches, traduisent l’ancienneté et la diversité des charges exercées par la famille.


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Premières mentions (XIIIe–XVIe siècles)

1296 : Jules Segard, curé de Saint-Étienne.

1350 : Jean Segard, chanoine de Saint-Pierre de Lille.

1420 : Gillot Segard, cité à Valenciennes.

1444 : Jean Segard dit de Tournai, mentionné dans les titres du chapitre de Saint-Pierre de Douai.

1491 : fief « Jean Segard » à Niergnies, relevant de Saint-Amé de Douai.

1533 : présence à Boussières ; 1539 : Antoine Segard, dénombrement de fief.

1585 : Fiacre Segard, médecin à Cambrai.

XVIIe siècle : Robert Segard, chapelain de Saint-Vincent à Lille (1628) ; Pasquier Segard, prévôt de Saint-Géry à Cambrai (1639).


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De la lignée ancienne à la branche moderne (XVIIIe–XIXe siècles)

Jean Segard (+/– 1790) ép. Anne Rose Joseph Macquet.

Leur fils Jean-François Segard (ca 1765–) ép. 1790 Anne-Marie Meurisse (ca 1769–).

Leur fils Jean-Baptiste Segard ép. 1825 Sophie-Augustine Catteau.


De ce couple naît Émile Segard (1826–1908), pivot de la descendance moderne. Industriel à Roubaix, il épouse en 1864 Marie d’Halluin (1845–1915).


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Branche Émile I Segard (1826–1908)

Émile I Segard, industriel roubaisien, fonde une branche prospère de négociants et manufacturiers.

Descendance :

Marie Segard (1865–1947) ép. Pierre Flipo (1861–1934), négociant en laines. Alliances avec les familles Toulemonde, Droulers, Masurel, Duthoit, Six.

Émile II Segard (1866–1952) ép. Marie Six (1868–1951). Industriel, il transfère la famille en Suisse (Rolle). Importateur de laines, associé à Pierre Flipo. Fondateur de la Société Industrielle de Morges (SIM), où travailla Urbain Virnot.


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Personnalités et figures du Bien Commun

Émile II Segard (1866–1952)

Importateur de laines, homme d’affaires prospère.

Sauve de la noyade le jeune Louis Bourgeois (1919).

Mécène local, propriétaire du château de Voormezeele en Belgique (détruit en 14-18) et de résidences au Zoute et à Rolle.

Fréquentait le maréchal Pétain et la société intellectuelle et aristocratique européenne.


André Segard (1892–1973)

Industriel, chevalier de la Légion d’honneur, croix de guerre 14-18.

Président-fondateur du Centre d’étude des problèmes industriels de Lille.

Proche du cardinal Liénart.

Participe au mouvement du Réarmement moral (Caux, 1946), œuvrant à la réconciliation franco-allemande et internationale après la guerre.


Achille Segard (1871–1936)

Écrivain et critique d’art reconnu.

Auteur de chroniques et d’essais sur les artistes de son temps.

Portraituré par Antonio de la Gandara.

Sa mémoire est honorée par un monument au parc Barbieux de Roubaix.


Alliances culturelles et politiques

Segard – Prouvost : union de Jacques Segard avec Marguerite Prouvost (fille d’Albert-Eugène Prouvost, frère de Jean Prouvost, magnat de la presse).

Segard – Broglie : Micheline Segard épouse en 1948 Jean, prince de Broglie (1921–1976), homme politique français, négociateur des accords d’Évian, ministre, assassiné en 1976.

Segard – Venet : Diane Segard épouse l’artiste Bernar Venet, figure majeure de l’art conceptuel et sculpteur international.


Ces alliances placent la famille Segard au carrefour de l’industrie textile, de la politique nationale et des arts contemporains.


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Service du Bien Commun

Les Segard se distinguent par :

Le service religieux : curés, chanoines, chapelains du XIIIe au XVIIe siècle.

Le service médical : médecins attestés dès le XVIe siècle.

Le service industriel : acteurs majeurs du textile roubaisien, fondateurs d’entreprises de laine et de peignage.

Le service culturel : écrivains, mécènes, alliances avec les Prouvost et les Broglie.

Le service politique et spirituel : engagement dans le réarmement moral et la réconciliation européenne d’après-guerre.


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Alliances

Par leurs mariages, les Segard se sont alliés aux grandes familles du Nord et au-delà : d’Halluin, Flipo, Six, Desurmont, Masurel, Motte, Prouvost, Butruille, Descamps, Virnot, Toulemonde, Duthoit, Venet, de Broglie, de Surmont, intégrant ainsi les réseaux industriels, aristocratiques et artistiques.


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Conclusion

La lignée Segard illustre la transformation d’une famille de souche flamande ancienne en une dynastie moderne, profondément enracinée dans l’industrie textile, le mécénat culturel et le service spirituel et social. De la cure médiévale à la haute industrie, des fiefs du Cambrésis aux demeures de Rolle, la famille a traversé les siècles en tissant des alliances majeures et en participant au Bien Commun sous des formes variées.


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