Thesaurus de la famille ROCHECHOUART-MORTEMART
La maison de Rochechouart de Mortemart est l’une des plus anciennes familles nobles de France, issue des vicomtes de Limoges, dont la filiation remonte au Xe siècle. Leur devise – « Ante mare undae » (« Avant la mer, les ondes ») – exprime une ancienneté presque mythique, rappelant que la maison existait « avant les flots marins ».
Érigée en duché-pairie en 1650, la branche de Mortemart donna à la France des maréchaux, des ministres, des abbesses, et surtout des femmes de cour qui marquèrent le règne de Louis XIV par leur influence et leur esprit.
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II. Armoiries et devise
Blason : Burelé d’argent et d’azur de dix pièces. Ces armes, sobres et anciennes, sont celles des Rochechouart, dont les Mortemart constituent une branche cadette illustre.
Devise : Ante mare undae – « Avant la mer, les ondes ».
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III. Figures majeures et service du Bien Commun
Aux origines
Les Rochechouart apparaissent dès le Xe siècle, alliés aux grands féodaux du Limousin.
La branche de Mortemart émerge au XVe siècle, acquérant puissance et terres autour du Limousin et du Poitou.
XVIIe siècle : l’apogée sous Louis XIV
Gabriel de Rochechouart de Mortemart (1600–1675) : 1er duc de Mortemart, pair de France en 1650, gouverneur de Paris. Par lui, la maison atteint la dignité ducale.
Louis-Victor de Rochechouart de Mortemart (1636–1688) : maréchal de France, brillant capitaine, il incarne la noblesse militaire fidèle au roi-soleil.
Madame de Montespan (1640–1707) : Françoise-Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, maîtresse de Louis XIV, mère de plusieurs enfants royaux légitimés (ducs du Maine, comtes de Toulouse). Figure éclatante de l’esprit et de l’influence féminine.
Gabrielle de Rochechouart de Mortemart (1600–1675) : abbesse de Fontevraud, femme de haute culture, protectrice des arts et des lettres.
XVIIIe siècle
Les Mortemart occupent des charges militaires et ecclésiastiques, incarnant la continuité de la noblesse d’épée et d’autel.
Révolution et XIXe siècle
Plusieurs membres émigrent ou subissent la tourmente révolutionnaire.
La maison conserve cependant son prestige et maintient ses branches vivantes.
XXe siècle et aujourd’hui
La famille demeure subsistante, rattachée au cercle des anciennes pairs de France.
Elle reste un symbole de l’aristocratie française classique, mêlant grandeur militaire, spirituelle et mondaine.
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IV. Alliances
La maison de Mortemart s’unit aux plus grandes lignées :
Les La Rochefoucauld,
Les Noailles,
Les Gramont,
Les Montmorency,
Les Cossé-Brissac.
Ces unions en firent une maison d’intersection, reliant la haute aristocratie d’épée et de cour.
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V. Demeures et patrimoine
Château de Mortemart (Haute-Vienne), fief originel.
Château de Rochechouart, demeure des ancêtres.
Présence à la cour de Versailles à travers les hôtels particuliers et charges royales.
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VI. Service du Bien Commun
La maison de Rochechouart de Mortemart servit le Bien Commun par :
L’épée : maréchaux de France, défenseurs du royaume.
L’Église : abbesse de Fontevraud, protectrice des arts spirituels.
La cour : influence féminine, rôle dans la politique du Grand Siècle.
La mémoire : devise et armes anciennes, incarnation d’une continuité historique.
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VII. Portraits vivants
Gabriel de Rochechouart (1600–1675) : duc, pair, gouverneur de Paris, incarnation de l’autorité et du service royal.
Louis-Victor de Rochechouart (1636–1688) : maréchal de France, noble capitaine au service du roi-soleil.
Françoise-Athénaïs, marquise de Montespan (1640–1707) : femme d’esprit, égérie de Versailles, mère des enfants légitimés de Louis XIV.
Gabrielle de Rochechouart (1600–1675) : abbesse, intellectuelle, protectrice des lettres et des âmes.
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VIII. Conclusion littéraire
La maison de Rochechouart de Mortemart est une des plus éclatantes incarnations de la noblesse française. Elle réunit l’ancienneté féodale, la splendeur du Grand Siècle, la force militaire et l’influence féminine.
Sa devise, Ante mare undae, exprime la permanence d’une maison qui, avant même les bouleversements de l’histoire, affirmait déjà son rôle de gardienne d’un ordre. En elle se résume l’idée d’une noblesse au service du roi, de l’Église, de la culture, et du Bien Commun.
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