Thesaurus de la famille GOUÉ de

De Association Linéage de France et d'International
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Introduction[modifier | modifier le wikicode]

La famille de Goué est une famille subsistante de la noblesse française, originaire du Maine. Elle est attestée par le chartrier de Goué dès le début du XIVᵉ siècle et a été **maintenue noble** à plusieurs reprises (sur preuves de 1526, puis en 1668, 1671, 1676, 1715). Aux confins du Maine, de la Normandie et de la Bretagne, son histoire illustre :

  • l’ascension d’une **élite villageoise** vers la seigneurie et la noblesse ;
  • la construction progressive d’un **statut seigneurial** par l’acquisition de terres et d’offices ;
  • la fidélité à la **monarchie française** (pages, chevaliers, officiers, ordres royaux) ;
  • un enracinement durable dans le Bas-Maine, puis le Bas-Poitou / Vendée, jusqu’à la branche actuelle du Marchais, chef de nom et d’armes.

La famille de Goué est, de nos jours, reconnue comme famille subsistante de l’noblesse française, et a été admise au sein de l’Association de la noblesse française.

Note critique ALFI sur la fiabilité des sources[modifier | modifier le wikicode]

Dans le respect du PROMPT VÉRITÉ et des exigences du SCRIPT ALFI, il convient d’exposer avec clarté l’état réel de la documentation historique concernant la lignée de Goué :

 → La famille de Goué n’est solidement documentée qu’à partir du **XIVᵉ siècle**, avec Robert/Robin de Goué et Guillaume de Goué (m. 1393).  
 → Les maintenues de noblesse (1668, 1671, 1676, 1715) sont parfaitement authentiques et garantissent son statut nobiliaire.
  • Les filiations **antérieures au XIVᵉ siècle**, notamment celles faisant remonter la lignée à un « Arnulphus de Goué » vivant en 914, ou impliquant des « Croisés de Mayenne en 1158 », relèvent de **constructions tardives**, établies au XVIIᵉ siècle par Jean-Baptiste de Goué, et **démenties** par l’analyse archivistique moderne.
 → L’abbé Angot a démontré leur caractère apocryphe.  
 → Laurain a définitivement clos la controverse en 1912 dans Les Croisés de Mayenne et le Chartrier de Goué. Faux & faussaires.
  • Les véritables avancées sociales et nobiliaires de la famille reposent non sur ces traditions fabriquées, mais sur :
 → l’acquisition de terres au XIVᵉ siècle,  
 → le mariage hypergamique avec les famille des Vaux, alliés aux d’Avaugour,  
 → la prise du titre de seigneur de Fougerolles en 1519,  
 → la reconnaissance par les maintenues royales.

Cette clarification, nécessaire mais parfaitement respectueuse, permet d’honorer la lignée de Goué pour ce qu’elle est réellement :

    • une noblesse ancienne authentifiée par les preuves, éprise de mémoire, et dont l’histoire, déjà remarquable, n’a nul besoin des créations généalogiques du XVIIᵉ siècle pour briller.**

La démarche ALFI conduit ainsi à distinguer clairement :

  • ce qui relève de l’histoire démontrée et
  • ce qui appartient à la tradition embellie.

Cette purification des sources rend plus visible encore la véritable grandeur de la famille de Goué.


1. Armoiries et blason[modifier | modifier le wikicode]

A. Blasonnement historique[modifier | modifier le wikicode]

Les armes de la famille de Goué, telles qu’attestées par la tradition héraldique locale et les armoriaux du Maine, se blasonnent :

D’or au lion de gueules surmonté d’une fleur de lys d’azur.
Armes de la famille de Goué
Armes de la famille de Goué

Ces armoiries, simples et parlantes, expriment l’appartenance de la lignée à la noblesse d’ancienne extraction du Bas-Maine, progressivement agrégée à la seigneurie locale.

B. Origine et attestations armorielles[modifier | modifier le wikicode]

Les armes « d’or au lion de gueules surmonté d’une fleur de lys d’azur » sont mentionnées dans :

Ces témoignages confirment l’usage ancien et constant de ces armoiries pour désigner la maison de Goué.

C. Symbolique ALFI[modifier | modifier le wikicode]

Dans la lecture symbolique privilégiée par l’ALFI :

  • L’or évoque la **dignité**, la **lumière** et l’élévation sociale acquise par le travail, le service du souverain et la gestion des terres.
  • Le lion de gueules renvoie au **courage**, à la **force** et au caractère combatif de la lignée, passée du statut d’élite villageoise à celui de seigneurs nobles.
  • La fleur de lys d’azur, posée au-dessus du lion, rappelle explicitement :
 * le lien à la **royauté française** ;
 * les charges de **page**, d’**officier** et de **chevalier de l’ordre de Saint-Michel** ;
 * l’agrégation de la famille de Goué aux cadres de la noblesse du royaume.

D. Interprétation ALFI[modifier | modifier le wikicode]

Les armoiries de Goué rassemblent ainsi trois dimensions identitaires majeures :

  • une **noblesse reconnue et maintenue**, attestée à plusieurs reprises (1526, 1668, 1671, 1676, 1715) ;
  • une tradition de **service du roi** (pages, gentilshommes de la chambre, chevaliers d’ordres royaux) ;
  • un enracinement fort dans le **Maine et le Bas-Maine**, au contact de la Normandie et de la Bretagne.

Elles offrent le portrait héraldique d’une lignées de **seigneurs ruraux** devenue, au fil des siècles, une maison pleinement insérée dans la noblesse française.


2. Chronologie agnatique[modifier | modifier le wikicode]

A. Origines villageoises et élite du Bas-Maine (XIVᵉ–XVe siècles)[modifier | modifier le wikicode]

Le chartrier de Goué, conservé aux Archives départementales de la Mayenne (fonds 6 J), permet de suivre la lignée dès le début du XIVᵉ siècle.

  • Gervais de Goué est mentionné en **1312**, employé au rôle des francs-fiefs de La Dorée.
  • Au cours du XIVᵉ siècle, la famille apparaît comme une **élite villageoise** aux confins du Maine, de la Normandie et de la Bretagne.

Robert ou Robin de Goué est le premier à être qualifié de **clerc** dans les titres du chartrier. Dans les années 1380, il est cité à plusieurs reprises comme paroissien de Fougerolles-du-Plessis :

  • il rachète des terres à Guillaume de Montgiroulx, chevalier ;
  • les acquisitions sont consenties en bail perpétuel contre une rente annuelle ;
  • parmi ces biens figure le domaine de la Provotière, qui intégrera les domaines des seigneurs de Goué au XVᵉ siècle.

La famille se situe alors dans cette zone floue entre **notables ruraux**, élite paroissiale et futurs seigneurs.

B. Accession à la seigneurie et agrégation à la noblesse (XVe–XVIe siècles)[modifier | modifier le wikicode]

Le basculement dans la seigneurie est clairement attesté à la fin du XIVᵉ siècle :

  • Le 25 août 1393, Guillaume de Goué, seigneur de Goué, contractant mariage avec Jeanne le Provost, prend le **titre d’écuyer**.
  • Par ce mariage, deux familles d’« aristocratie villageoise » unissent leurs fortunes, donnant à leur postérité les moyens de se dire **seigneurs**.

À la génération suivante :

  • Robert de Goué, fils de Guillaume et de Jeanne le Provost, épouse Jeanne des Vaux, fille de Samson des Vaux et d’Aliénor d’Avaugour.
  • La famille des Vaux est alors importante au début du XVe siècle :
 le cousin de Samson est capitaine de la ville de Mayenne, proche de la comtesse de Laval.

Ce mariage « hypergamique » permet aux Goué de faire valoir un statut désormais **seigneurial** et de s’agréger à la noblesse locale.

  • Le 26 juin 1519, les Goué prennent officiellement le **titre de seigneur de Fougerolles**.
  • Au XVIIᵉ siècle, la famille est **maintenue noble sur preuves de 1526**, confirmant cette ascension et sa reconnaissance par les autorités.

C. Branches et extinctions (XVe–XVIIIe siècles)[modifier | modifier le wikicode]

À la fin du XVe siècle, la famille de Goué se subdivise en plusieurs branches :

  • Branche aînée dite « des seigneurs de Goué et de Fougerolles, barons de Villeneuve-la-Guyard et marquis de Goué » :
 * elle s’éteint en la personne de Gilles de Goué, entré dans l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1675,  
   capitaine de dragons, tué à la bataille de Leuze en 1691.
 * elle s’éteint en 1725 en la personne d’Anne de Goué, comtesse du Plessis-Châtillon.
  • Branche de Clivoy :
 * elle s’éteint en 1798 en la personne de Louise de Goué de la Montre, veuve de M. de Lannoy de Méricourt.

Ces extinctions successives illustrent la fragilité de certaines lignées nobles rurales, malgré la force de leur enracinement.

D. Branche du Marchais et déplacement vers le Bas-Poitou (XVIᵉ–XXᵉ siècles)[modifier | modifier le wikicode]

Ayant pris une part très active dans le parti protestant :

 né au Château de Clivoy vers 1560, s’installe dans le Bas-Poitou (actuelle Vendée) vers 1587.

C’est cette branche dite **du Marchais**, subsistante à ce jour, qui est :

La continuité agnatique de la lignée passe donc, pour l’époque moderne et contemporaine, par cette branche du Marchais.


3. Engagement au service du Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]

La trajectoire de la famille de Goué manifeste, sous des formes diverses, un service du Bien Commun qui passe par :

  • la gestion de terres et de domaines ruraux ;
  • la participation aux institutions du royaume (page, offices, ordre de Saint-Michel) ;
  • le service local (mairie, écriture de l’histoire seigneuriale) ;
  • la préservation et la critique des traditions généalogiques.

A. Justice, administration et offices royaux[modifier | modifier le wikicode]

Plusieurs membres de la famille de Goué occupent des charges ou offices au service du roi :

  • Jean de Goué, **page d’Henri IV**, assassiné le 2 juillet 1603 par son cousin Maurice de La Hautonnière.
  • Jean-Baptiste de Goué (1646–1690) :
 * docteur en droit ;
 * conseiller honoraire au Grand Conseil (8 mars 1689) ;
 * maître d’hôtel du roi ;
 * gentilhomme de la chambre.

Ces fonctions expriment l’intégration de la lignée dans le **système des offices** royaux et dans la noblesse de service.

Les maintenues de noblesse (1668, 1671, 1676, 1715) viennent confirmer officiellement ce statut.

B. Service militaire & ordre de Saint-Michel[modifier | modifier le wikicode]

Le service des armes est attesté à plusieurs reprises :

  • Gilles de Goué, chevalier de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (ordre de Malte), capitaine de dragons, tué à la bataille de Leuze en 1691.
  • Plusieurs membres sont cités comme **officiers** dans la documentation, la famille étant classée parmi celles qui fournissent des officiers.

Le **chevalier Jacques de Goué**, reçu le 29 août 1570 dans l’ordre de Saint-Michel, incarne la reconnaissance, par la monarchie, des services rendus par la lignée.

C. Foi, identité nobiliaire & controverses généalogiques[modifier | modifier le wikicode]

La maison de Goué se trouve au croisement de trois dimensions :

  • une noblesse ancienne, fondée sur la seigneurie rurale du Bas-Maine ;
  • un engagement religieux (part prise au protestantisme pour certaines branches, notamment avec Jacques de Goué) ;
  • une volonté forte d’**affirmer et de justifier l’antiquité de la lignée**.

Au XVIIᵉ siècle :

  • Jean-Baptiste de Goué invente, en 1662, une filiation faisant remonter la famille à un Arnulphus de Goué vivant en 914,
 dans le but de démontrer une « antique lignée » apparentée aux plus illustres familles du Maine.
  • Charles Joseph de Goué (1763-1795) devenu chef de nom et d'armes par la mort de son cousin Georges-Louis de Goué, de la branche protestante du Hanovre;

Charles-Joseph de Goué, chevalier, seigneur du Marchais, etc., puis, à la mort de son oncle, seigneur de la Chabotterie, la châtellenie de Choisy, Saint-Christophe-la-Chartreuse, l'Enclave de Saint-Denis-la-Chevasse, la Viollière, la Copechagnière, la Limonnière, etc. naquit à la Chabotterie, le 27 ma... 1763, et était fils aîné de Joseph-Charles-Marie de Goué et de Gabrielle-Anne de la Fontenelle.

Entré à quinze ans dans les armées du roi en qualité de cadet-gentilhomme en 1778, il est sous-lieutenant au régiment d'Armagnac en 1779, lieutenant en 1783 et fait campagne aux Antilles. Il assiste à Poitiers à l'assemblée des nobles pour la convocation des Etats-Généraux en 1789. Il doit avec ses amis faciliter la fuite du roi , mais à la suite de l'arrestation de Varennes, les troupes se révoltent et les évènements le contraignent à émigrer, ainsi que ses deux frères Louis et Gabriel de Goué, le 1er septembre 1791 ; il envoie sa démission le 15 suivant. Il fait dès lors partie de l'armée des Princes, puis de l'armée de Condé où il prend part à toutes les campagnes, jusqu'à sa mort, survenue en Souabe, le 1er novembre 1795.

Par la mort de son cousin Georges-Louis de Goué, de la branche protestante du Hanovre, il était devenu le chef de nom et d'armes de cette antique maison originaire du Bas-Maine, qui avait eu plusieurs de ses membres aux Croisades, de hautes charges à la cour et dans les armées, des chevaliers de Malte et de l'Ordre du Roi, etc. Il était de ce fait héritier des titres de baron et de marquis de Goué, portés par la branche aînée des sires de Goué aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, et que la branche de la Chabotterie relèvera après l'extinction de la descendance masculine de Louis de Goué.

Quoique propriété d'émigré, la Chabotterie ne fut pas vendue nationalement. Placée sous séquestre, dès 1792, elle fut affermée par adjudication au compte de la Nation, tantôt par Jean Touzeau, du village des Forges, tantôt par Louise de Goué elle-même, tantôt par François Gillaizeau, de Montaigu. Néanmoins, elle resta toujours habitée, en dehors du passage des troupes républicaines, par les soeurs de Charles-Joseph de Goué, Charlotte, tuée aux landes de Boisjarry, le 28 février 1794 ; Henriette, qui fut grièvement blessée le 28 février 1794 et qui épousa à la Chabotterie, le 19 mai 1795, son oncle à la mode de Bretagne, Gabriel-César de Tinguy, chevalier, seigneur de la Giroulière ; et Louise, décédée en 1826. Suivant le partage définitif passé entre Mlles de Goué et la République, le 13 fructidor an VI (30 août 1798), elle resta définitivement dans la part de la Nation ; mais n'étant pas encore vendue au retour d'émigration de MM. de Goué, ceux-ci obtinrent main levée du séquestre en 1802. Un an auparavant, le 2 germinal an IX (23 mars 1801), à l'occasion de la fin du bail de la Chabotterie par Louise de Goué, il avait été procédé à un état des lieux du château .

  • Charlotte de Goué  tuée le 28 février 1794 - aux landes de Boisjarry

Les noms de ces martyrs, dont le souvenir mérite de passer à la postérité, sont loin d'être tous connus. La liste que nous publions, extraite du registre tenu par l'abbé Amiaud, est évidemment très incomplète pour l'année 1793, puisqu'elle ne mentionne comme "tué au combat" qu'un seul de ses paroissiens, alors qu'il y en eut certainement plus d'une trentaine ; les actes très peu nombreux de 1795 et 1796 n'apportent aucun renseignement. L'année 1794 comporte une liste de quarante-neuf morts violentes ; en outre, vingt-cinq noms sont suivis de la simple mention "décédé" ou "inhumé".

Nous croyons devoir cependant citer ces derniers dans notre martyrologe, car la moyenne annuelle des décès de cette paroisse étant de huit environ avant la Révolution, il faut nécessairement admettre que les deux tiers de ces personnes moururent des suites de leurs blessures.

Au début du XXᵉ siècle :.

  • Alain de Goué (1879–1918), docteur en droit, membre de l’Action française, historien et généalogiste,
 promeut l’ouvrage Les Croisés de Mayenne en 1158, œuvre d’un faussaire.
 Les Croisés de Mayenne et le Chartrier de Goué. Faux & faussaires.

Ces épisodes montrent :

  • à la fois le **fort attachement** de la famille à sa mémoire et à ses titres ;
  • et la nécessité, soulignée par la critique historique moderne, de **purifier la tradition** de ses éléments apocryphes.
Fichier:Alain de Goué (en civil).JPG
Alain de Goué (1879–1918), historien et généalogiste de la famille de Goué.

D. Culture, histoire locale & mémoire seigneuriale[modifier | modifier le wikicode]

La famille de Goué a également contribué :

  • à la **documentation historique** du Bas-Maine par la conservation du chartrier de Goué (documents authentiques depuis le XIVᵉ siècle) ;
  • à l’histoire locale et paroissiale, notamment avec :
 * Joseph de Goué (1889–1972), maire de Carquefou (1945),  
   auteur de Une paroisse bretonne, Carquefou, son histoire et ses seigneurs (1919).

La lignée joue ainsi un rôle important dans la **transmission de la mémoire seigneuriale et paroissiale**, en lien étroit avec les archives publiques (Mayenne, Vendée, BNF, Archives nationales, etc.).


4. Demeures et ancrages[modifier | modifier le wikicode]

A. Maine et Bas-Maine[modifier | modifier le wikicode]

Le cœur historique de la famille se trouve dans le Bas-Maine :

  • Domaine de la Provotière (acquisitions de Robin de Goué au XIVᵉ siècle) ;
  • Terres et seigneuries de Goué et de Fougerolles ;
  • Ancrage durable dans le pays de Fougerolles-du-Plessis, La Dorée et leurs environs.

B. Château de Goué[modifier | modifier le wikicode]

Le Château de Goué (Mayenne) constitue l’une des principales demeures historiques de la lignée. Il est associé :

  • aux origines seigneuriales de la famille ;
  • au chartrier qui porte son nom.

C. Manoir du Gué[modifier | modifier le wikicode]

Le Manoir du Gué à La Dorée (Mayenne), également rattaché à la famille, illustre la présence de la lignée dans le réseau des manoirs nobles du Bas-Maine.

D. Bas-Poitou / Vendée[modifier | modifier le wikicode]

Avec l’installation de Jacques de Goué vers 1587 dans le Bas-Poitou (Vendée), la branche du Marchais constitue un second pôle d’ancrage :

  • demeures et terres locales ;
  • continuité de la lignée jusqu’à nos jours, chef de nom et d’armes.

5. Bibliographie & sources[modifier | modifier le wikicode]

A. Ouvrages historiques et généalogiques[modifier | modifier le wikicode]

  • Alphonse-Victor Angot & Ferdinand Gaugain, « Famille de Goué », dans Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900–1910, t. IV, p. 545.
  • Ernest Laurain, Les Croisés de Mayenne et le Chartrier de Goué. Faux & faussaires, A. Goupil, 1912.
  • Louis de La Roque, Catalogue des chevaliers de Malte, appelés successivement Chevaliers de l’Ordre Militaire et Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes, de Malte – 1099–1800, Alp. Desaide, Paris, 1891.

B. Fonds d’archives publics[modifier | modifier le wikicode]

 Répertoires numériques (fonds 2 J à 14 J) par Henri Boullier de Branche et Joël Surcouf, Laval, 1989 (6 J : p. 59–79).  
 * Chérin 95 & 54 ;  
 * Clairambault 936 (p. 230, vue 97) ;  
 * Dossiers du Cabinet d’Hozier 248 ;  
 * « Dossiers bleus » 440 & 472 ;  
 * Carré d’Hozier 302 ;  
 * Nouveau d’Hozier 159 ;  
 * FF 1365 ; FF 21519–21523 ; FF 25599 ;  
 * Armorial général d’Hozier (Bretagne I, p. 514, n° 97, et registre colorié 9925).  
 * Maintenue de noblesse David de Goué (fonds privé Durand de Saint-Front – Collège héraldique de France, versé en 1992).  

C. Sources linguistiques & étymologiques[modifier | modifier le wikicode]

  • Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, Diderot et d’Alembert :
 le mot « goué » y désigne une grosse **serpe** utilisée par les marchands de bois, flotteurs, bûcherons et vignerons.  
  • Littré (hypothèse sur le rapprochement entre « goué » et « gué »).
  • Tradition bretonne : goué signifierait « sauvage » en breton (mentionnée dans l’article, sous réserve de références supplémentaires).

D. Article de référence[modifier | modifier le wikicode]


6. Conclusion[modifier | modifier le wikicode]

La maison de Goué offre l’exemple achevé d’une **élite villageoise** devenue, par alliances, offices et acquisitions de terres, une véritable **famille noble du Bas-Maine**, reconnue, maintenue et encore subsistante.

  • Des premiers rachats de terres par Robert (Robin) de Goué à la Provotière,
  • au mariage hypergamique avec les des Vaux et les d’Avaugour,
  • des titres de seigneurs de Goué et de Fougerolles aux maintenues de noblesse,
  • de la branche de Clivoy aux engagements du chevalier de Saint-Michel Jacques de Goué,
  • des controverses généalogiques du XVIIᵉ–XXᵉ siècles aux mises au point critiques de l’abbé Angot et d’Ernest Laurain,
  • jusqu’à la branche du Marchais, chef de nom et d’armes admise à l’Association de la noblesse française,

la lignée de Goué témoigne d’un **continuum de service**, de **fidélité au territoire** et de **conscience historique**.

Dans la perspective de l’ALFI, la famille de Goué illustre à la fois :

  • la **nécessité de la preuve** (chartriers, maintenues, archives publiques) ;
  • la **valeur de la rectification historique** (critique des filiations apocryphes) ;
  • et la **force d’une identité noble enracinée** dans le temps long, ouverte au travail de l’histoire et de la mémoire.

Mention légale ALFI[modifier | modifier le wikicode]

Texte rédigé selon le SCRIPT ALFI – version 2025, à partir de l’article Wikipédia « Famille de Goué » et des sources qui y sont citées, sous licence CC BY-SA 4.0 et licence GNU FDL, sans ajout de données non sourcées.


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