AUTOUR D'ÉMILIE PELLAPRA

De Association Linéage de France et d'International
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Autour

d’ Emilie Pellapra

Comtesse de Brigode, puis princesse de Chimay,

Grand-mère du gotha proustien



Notes rassemblées par Thierry Prouvost

Août 2015- Avril 2018

 

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A Émilie Pellapra, grand mère du gotha proustien,


SON FILS : Joseph de Riquet de Caraman Chimay 


épousa Marie de Montesquiou Fezensac, 


cousine germaine de Robert de Montesquiou.


SA FILLE : Valentine de Riquet de Caraman Chimay devint princesse Georges Bibesco, 

qui était le propre oncle d’Emmanuel et d’Antoine Bibesco.


SON PETIT FILS Alexandre de Riquet de Caraman Chimay épousa Hélène, Princesse de Brancovan sœur d’Anna de Noailles, princesse de Brancovan


Leur fille : La princesse Bibesco, née Marthe Lahovary


PETITE FILLE : Élisabeth de Riquet de Caraman Chimay, avec Henry, comte Greffulhe


 

cousin issu de germaine du père de Boni de Castellane


frère de Jean de Castellane, époux de Dorothée de Talleyrand-Périgord)


ARRIERE PETITE FILLE : Elaine Greffulhe, avec Armand Antoine, 12 ° duc de Gramont

  

frère d’Antonia Corisande Élisabeth de Gramont duchesse de Clermont-Tonnerre


sa cousine germaine, Claude Victor de Gramont épouse de Léon Radziwiłł


Boson de Talleyrand-Périgord, duc de Talleyrand, cousin issus de germain du comte Henry Greffulhe

 

__________________________________________________________________________________ _______________________________________ Entourage mondain de Marcel Proust

 

Mme Arman de Caillavet, qui tient l'un des premiers salons que fréquente Proust.

Mme Aubernon, tient un salon concurrent de celui de Mme Arman de Caillavet, sinon « le plus connu à Paris ».

Jacques-Émile Blanche, a peint le portrait de Proust.

Boni de Castellane, célèbre élégant de la Belle Époque.

Comtesse Jean de Castellane, née Dorothée de Talleyrand-Périgord, fille du prince de Sagan et belle-sœur du précédent, de son 

éducation prussienne, elle avait un léger accent dont se souvient Proust pour décrire la princesse de Guermantes, qu'il fait naître "duchesse en Bavière".

Comtesse de Chevigné, Proust l'admire sans retour.

Duchesse de Clermont-Tonnerre, demi-sœur du duc de Guiche.

Charles Haas, ancien dandy que Proust a croisé dans les salons.

Madeleine Lemaire, reçoit Proust dans son salon et l'invite en villégiature chez elle à Dieppe et au château de Réveillon.

Princesse Mathilde, qui tient un salon où Proust fut invité.

Robert de Montesquiou, le célèbre poète dandy introduit Proust dans plusieurs salons.

Gaston Arman de Caillavet, auteur dramatique, ami de jeunesse de Proust qui le rencontre en 1889.

Jeanne Pouquet, épouse en premières noces Gaston Arman de Caillavet. Proust est amoureux d'elle sans espoir.

Léon Radziwill, fait partie des amis proches de Proust, pendant sa période mondaine.

Raymond Roussel, écrivain et relation mondaine de Proust, que ce dernier célébrera en vantant (peut-être avec une certaine forme d’ironie) 

le « prodigieux outillage poétique » du roman en vers La Doublure, écrit à dix-neuf ans par Roussel6.

Prince de Sagan, cercleux âgé que Proust a croisé dans les salons.

Bertrand de Salignac-Fénelon, accompagne Proust dans divers voyages. Sa mort en 1914 affecte profondément l'écrivain.

Hélène Standish, née Hélène de Pérusse des Cars, épouse d'Henry Noailles Widdrington Standish. Amie de la comtesse de Greffulhe. 

Elle est l'une des figures de la vie mondaine et aristocratique parisienne et sert de modèle également à Marcel Proust pour son personnage de la duchesse de Guermantes.

Mme Straus, mère de Jacques Bizet, qui tient un des premiers salons (qui deviendra dreyfusard), où Proust fut introduit.

Achille Tenaille de Vaulabelle, «Qui sait, ce sera peut-être un petit Victor Hugo, une espèce de Vaulabelle, vous savez.» Du côté de chez Swann.

Marie Van Zandt, cantatrice, créatrice de Lakmé de Léo Delibes. Intime de son père et de son grand-oncle Louis Weil; l'écrivain s'en inspirera

pour le personnage d'Odette en "Miss Sacripant".

Armand de Gramont, duc de Guiche, puis duc de Gramont (1878-1962), ami de Proust, époux de la fille de la comtesse Greffulhe, Élaine.

Comtesse Greffulhe, beauté célébrée du Faubourg Saint-Germain, mécène, et épouse du député

Robert de Billy (1869-1953), diplomate ami de Proust avec qui il fait plusieurs voyages et qui lui fait découvrir John Ruskin. » 

Wikipedia Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr

Source : Article Entourage de Marcel Proust de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Entourage_de_Marcel_Proust).

 

grandes familles du Nord ; grandes familles des Flandres ; grandes familles des hauts de France

___________________________________________ B Émilie Pellapra      

Tableau de Winterhalter


« Émilie Louise Marie Françoise Joséphine (de) Pellapra est née à Lyon le 11 novembre 1806 et morte au château de Menars (Loir-et-Cher) le 22 mai 1871. Officiellement fille d’Henri (de) Pellapra, banquier à Lyon, puis receveur général du Calvados), de l'Allier, de la Meurthe, et  de Françoise-Marie-Emilie Le Roy et, elle fut supposée être la fille naturelle de Napoléon Ier qui aurait eu une aventure avec sa mère lors d’une étape à Lyon.

« La petite histoire date toutefois cette aventure d’avril 1805, alors que Napoléon se rendait en Italie pour s’y faire couronner. Mais cette date est incompatible avec la naissance de l’intéressée en novembre 1806  que confirme Ghislain de Diesbach. Pour cela, il aurait fallu que Napoléon séjournât à Lyon en février 1806. Or, aucun séjour dans cette ville ne semble avoir eu lieu à cette époque et, selon plusieurs auteurs (notamment André Gavoty dans le Bulletin de l'Institut Napoléon d'avril 1950), Napoléon n'aurait rencontré Mme Pellapra qu'en 1810 ». Wikipedia Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr) Source : Article Émilie Pellapra de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89milie_Pellapra)


Or Marthe Bibesco (née Lahovary), épouse de son petit-fils, insistait sur la date de naissance en 1808 car cela lui permettait d'assoir la thèse de la fille naturelle de Napoléon. Elle publie ces Mémoires en y ajoutant la mention "Une fille de Napoléon", et en la faisant précéder d'une biographie où elle s'attache à démontrer ce lien. Comme un problème chronologique se pose, elle modifie la date de naissance d'Emilie. « Elle n'a jamais prétendu être une fille de Napoléon. Rien dans ses Mémoires ne confirme le fait. »  (Site Roglo) Note de D.Gaultier, 18/10/09)

Émilie Pellapra épousa, le 2 avril 1825, Louis-Marie, comte de Brigode (1777-1827) qui mourut deux ans après, ayant eu des jumeaux ; veuve, elle se remaria le 30 août 1830 avec Joseph de Riquet de Caraman (1808-1886), 17e prince de Chimay, dont elle eut quatre enfants .

 

Bibliographie

Une fille de Napoléon. Mémoires d'Émilie de Pellapra, comtesse de Brigode, princesse de Chimay. Paris, La Sirène, 1921. Introduction de la princesse Bibesco.

Émilie Pellapra, princesse de Chimay. Un destin singulier. Souvenirs 1806-1859. Paris, Lacurne, 2014; 256 pages (ISBN 9782356030146). Préface de Jean Tulard »


Quelques traits sur Emilie Pellapra: 

Extrait de la brochure :

«  Une fille inconnue de Napoléon, par Mme la princesse Bibesco »

 

«  Vertueuse, la petite Emilie le fut et le devait être toujours. On eut dit que la sagesse était dans le caractère même de sa beauté, empreinte d'une espèce de majesté tranquille. Sa tendresse pour sa mère, qui domine toute sa vie, ne l'aveugle cependant pas sur les inconvénients d'une réputation atteinte. Elle est solidaire de cette mère imprudente et délicieuse. Elle le sera jusqu'à épouser un vieux mari au lieu d'un jeune, M. de Brigode, le père, au lieu de M. de Brigode, le fils, qui est mort à Florence d'une fièvre maligne, alors qu'ils étaient accordés. D'autres jeunes gens se présentent, elle ne les encouragera pas. Cet endroit des Mémoires révèle un désir passionné d'acquérir définitivement pour elle et pour sa mère, la considération, cette chose dont Beaumarchais dit qu'il en faut, et que sans elle, tout le reste n'est rien.

A seize ans, elle n'a que deux ambitions : s'attacher quelqu'un qui puisse les défendre, sa mère et elle, contre les fureurs bilieuses de M. de Pellapra ; se mettre à l'abri des calomnies du monde, sous la protection d'un homme considéré, qui est pair de France, qui l'aime à la folie, qui accepte toutes ses conditions, car elle en pose, et la première de toutes, c'est qu'il ne la séparera jamais de sa mère.

Telle est la raison qui l'incline à ce mariage de raison. 

 La mère et la fille : " Très différentes de caractère, aussi différentes qu'il est possible de l'être, l'une, la mère, toute joie, toute légèreté, toute insouciance, sans principes religieux, brave, on l'a vu, puis faible,  puis folle, puis charmante, ne faisant en toutes circonstances que perdre la tête, voulant s'empoisonner parce qu'elle croit sa fille morte, et manquant la tuer en croyant la guérir, l'autre, grave et pure, fière de sa conduite irréprochable, aimant Dieu sans avoir appris de personne à l'aimer, prouvant au plus vif degré le sentiment de la responsabilité maternelle, non seulement plus tard, envers les enfants qu'elle aura, mais encore et surtout vis-à-vis de cette mère- enfant qu'elle n'a jamais quittée, selon la promesse qu'elle s'en était faite à elle-même, et peut-être aussi à cette grande ombre qui vivait entre elles deux. »  Monsieur Pellapra Le scepticisme de mon père, qui était de cette école d'athées éclose avant la Révolution, le manque d'éducation religieuse de ma mère, ont éloigné de moi tout exemple pieux. Mais mon cœur, plein d'une sensibilité incomprise, chercha une consolation, un appui dans la prière ; j'ai offert à Dieu toutes mes peines et remercié sa Providence de tous mes bonheurs ! (…) Doué d'intelligence financière, devenu riche, très riche même, M. de Pellapra commence à prendre de l'importance sociale. La petite fille qui grandit et sa mère, toujours belle, deviennent des accessoires de luxe. Il a de beaux équipages, il lui faut une femme pour s'y pavaner. Il achète l'ancien hôtel de Bouillon au quai Malaquais, cet hôtel où vécut Marie Mancini. (…) « Il m'a fait bien souffrir ainsi que ma mère et cependant, en le disant ici, je veux ajouter que je me souviens surtout de lui avoir tout pardonné. Oui, à son lit de mort, je l'ai dit à Dieu du fond de l'âme : (( Pardonnez-lui comme je lui pardonne ! » (…) « Nous étions fort mal, mais peu importait au maître de nos existences. Nous avions  une belle voiture pour nous montrer, un salon pour recevoir, le reste ne valait pas la peine d'y songer. Nous étions pour lui des chevaux de parade dont l'écurie importe peu quand leurs harnais ont fait honneur à leur possesseur. La beauté de ma mère, ma figure remarquable flattaient l'amour-propre de mon père, seul véritable amour qu'il ait connu ! »

Présentation d’Emilie Pellapra « Il en vint, et de toutes formes. Ce fut une procession qui serait devenue amusante si elle ne m'avait pas fait pitié. Tout le noble Faubourg vint voir — et je me sers ici de l'expression d'une La Rochefoucauld  — si le sac était assez gros ! De mes charmes et vertus, il n'en était pas question, pas plus d'ailleurs que de mes talents ; mon éducation ne pesait pas dans cette balance. Le grand bal arriva enfin avec le cortège ordinaire des désagréments (…) Enfin, après de grandes peines, les salons s'illuminèrent, l'orchestre s'installa et les premières voitures entrèrent dans la cour, nous amenant tant d'inconnus qu'on pouvait bien demander pourquoi on se donnait tant de soucis pour des gens dont on se devait si peu soucier !  Louis de Brigode postule pour son fils Une lettre du comte de Brigode vint rompre un instant notre monotone vie. Il voulait venir prendre congé de nous et demandait s'il pouvait se permettre une visite aux Camaldules. Nous regardâmes autour de nous et, voyant les chaises dépaillées, la table vermoulue de la prétendue salle à manger où une affreuse maritorne faisait sauter une omelette, le bouge qui servait de salon et le carré de choux qui figurait un parterre devant ce qui ne peut s'appeler ni chaumière ni maison, nous répondîmes que, n'étant pas chez nous, il devenait impossible de recevoir les voyageurs, mais que nous irions porter sur la route qu'ils devaient parcourir nos vœux de bon voyage ! Nous avions notre calèche, il n'y avait plus qu'à penser à une toilette convenable pour rencontrer d'aussi aimables chevaliers, et mon inexpérience, unie aux idées de ma mère, nous suggéra le plus singulier arrangement.

Je n'ai jamais pu, sans sourire, me rappeler que nous partîmes, à midi, en calèche découverte, avec des robes de l'Inde appelées écorce d'arbre, décolletées, à manches courtes, sans écharpes ni fichus, avec de petits tabliers de taffetas gris, comme ceux des ingénues de l’Opéra-comique ; la tête recouverte de grands chapeaux de paille, comme ceux qu'on met dans les jardins !

« Ce fut après un maussade séjour aux Camaldules et un automne plus maussade encore, passé dans notre triste apparteiTient de la rue Basse qu'arriva au mois de novembre cette fatale nouvelle ! Le jeune de Brigode était mort à Florence de ces fièvres qui prennent en ce climat les étrangers qui le bravent. Au bout de vingt et un jours, il avait succombé dans les bras de son père inconsolable. Une lettre de ce malheureux vint confirmer ce bruit cruel. Il demandait quelques larmes sur le sort qui l'accablait et parlait avec désespoir de l'avenir qu'il s'était promis avec la femme que ce fils aimait ! »

 

Découverte du château de Noisiel

"A la fin de l'hiver, (M de Brigode) pria mon père de louer, pour l'été, une terre dont il aurait la chasse, de façon à être près de nous, ses seules amies et consolatrices. Nous cherchâmes, en nous promenant, aux environs de Paris, ce lieu d'oubli qu'il désirait si vivement, et le hasard nous fit trouver Noisiel. Quels souvenirs de jeunesse évoque ce nom ! Comme ce château, qui m'a paru triste, quand, plus tard, j'y ai fait un mélancolique pèlerinage, me sembla gai ! Comme le parc, arrosé par la Marne, me charmait ! (…)A peine installés à Noisiel, nous fîmes des visites à de nombreux voisins, les amis de M. de Brigode vinrent chasser avec lui et se firent présenter. Le duc de Lévis, notre propriétaire, devint assidu près de nous et de notre cuisinier, dont les délicates pâtisseries lui plaisaient au moins autant que nos charmes. »

  Louis de Brigode se déclare « J'annonçai à M. de Brigode que, loin d'être effrayée de notre différence d'âge, je la regardais comme une chose heureuse pour notre intérieur de famille. Je l'autorisai à me demander à mon père. Seulement, il fallait qu'il ne me montrât plus aucune inquiétude, puisque je me regardais, dès ce moment, comme à lui. Je ne m'étendrai pas sur le bonheur que cette détermination lui a donné. Je sais que j'ai embelli les dernières années d'un ami de tout ce que l'affection peut réunir de confiance et de soins filiaux. J'ai rendu bien heureux — et c'est pour moi une douce pensée, — celui dont le souvenir me sera toujours cher et sacré. Mon père fut aussi étonné que si M. de Brigode n'avait pas séjourné dans notre maison au point de nous compromettre. Il fit de grandes objections qui furent levées par quarante mille livres de rentes de douaire. Il cria pour moins donner, s'adoucit en rognant ma dot, et finit par consentir à notre mariage après l'hiver ; se réservant mentalement, j'en suis sûre, de voir si, pendant ces six mois, un plus offrant ne se présenterait pas. »

 Le mariage d’Emilie et Louis « Le lundi, ce fut à la chapelle de la Chambre des Pairs, alors de grands seigneurs, et non des sénateurs mélangés comme le grain du pharisien, ce fut, dis-je, au Luxembourg que je fus mariée. Nous devions partir le soir même pour Noisiel : je ne sais ce qui s'opposa à ce départ, mon père peut-être ; j'y attachai si peu d'importance que je ne m'en souviens plus. Très occupée d'emballer et mettre en ordre mes bijoux et mes toilettes, je ne remarquai ni l'humeur et la mortification de ce pauvre nouveau marié, ni les moqueries de mon père  sur son empressement juvénile. (…) Mon mari ne put, de toute la soirée, me tirer de mes paquets et arrangements, il dut me dire un triste bonsoir et s'en aller à onze heures dans son logement de garçon,  pendant que, tombant de sommeil, je pouvais à peine lui souhaiter une bonne nuit ! Sa figure d'alors m'est souvent revenue en pensée, et jamais sans un sourire. »  Louis de Brigode achète Ménars: " Je dirai cependant m'être arrêtée à Ménars, qui ne me sembla pas aussi beau alors que je l'ai trouvé depuis. La belle position du château, son parc de chasse clos de murs  laissèrent dans l'esprit de mon mari un désir passionné d'avoir cette belle propriété. Hélas ! Il ne l'a pas revue ! Il a signé son achat peu de jours avant de partir pour Bourbonne ; moi seule, je devais aller en prendre possession ! Vers le mois de mai, je partis avec ma mère et mes enfants. Il fallait alors quinze heures pour arriver, bien fatigués, dans ce lieu qu'on atteint maintenant en quatre heures. Ce fut le soir que j'y fis mon entrée... Tout était triste, morne, mal en ordre. Alors je ne savais pas plus que ma pauvre mère tenir une maison, préparer toutes choses, envoyer en avant des gens chargés de nettoyer et d'arranger. Rien n'était prévu. Nous arrivions pour faire nos lits ! Ce grand château désolé et triste comme nos cœurs nous glaça. Pour un rien, et sans mes petits jumeaux, je serais repartie.  Je fus plusieurs jours à prendre courage, à m'accoutumer à ce lieu que j'ai tant aimé depuis... que j'aime toujours, qui me parle du passé, de mes beaux jours d'amour et de bonheur. Que j'étais loin de penser  à cet avenir qui est à présent un souvenir et une réalité ! Je m'établis tant bien que mal dans le côté qu'habite à présent ma mère, mon lit sans rideaux placé entre mes deux berceaux, mes bonnes aux deux coins.  Je promenais partout la petite voiture contenant mes fils que traînait un valet de pied. Je brodais quand mes nourrissons dormaient. Ainsi que m'y avait habituée mon mari, je ne restais plus inoccupée.  Je lui devais de savoir faire passer les heures pénibles de ma solitude. Ma mère avait fait venir une de ses sœurs. Je donnais des leçons de broderie à ma tante Isménie. Je ne pensais qu'à mes devoirs ; ma vie était aussi retirée que celle d'une recluse. »  La duchesse de Chambord à Ménars: A peine le mouvement de ce baptême fut-il passé qu'il fut question du prochain voyage à Chambord de Mme la duchesse de Berry. On vint me demander si je recevrais la princesse. J'offris un déjeuner qu'elle daigna accepter, et nous préparâmes avec mon père cette réception si peu attendue et désirée ! Il y avait de quoi embarrasser vraiment ! Le château n'était pas, comme aujourd'hui, d'un aspect aussi royal en dedans qu'en dehors. La moitié que j'habite n'avait même pas de parquets ;  la terrasse, défoncée, inondait les trois pièces qu'elle recouvre ; à la moindre pluie, tout était désordre, malpropreté ou ruine. Il fallut boucher les trous, recoudre les rideaux et parer autant que possible les salons  où nous devions recevoir. Un bon déjeuner, une hôtesse de dix-sept ans, et de la bonne volonté : voilà ce que nous pûmes offrir. Une promenade à quatre chevaux sur les terrasses finit la fête telle que mon deuil  le permettait.  Le voyage chez les Brigode dans le Nord: M. de Brigode désira nous mener dans sa famille. Nous partîmes au mois de novembre pour Annappes. Il n'était pas question alors de chemin de fer rapprochant  les distances ; il fallut trois jours pour arriver  à Annappes par la route triste et boueuse que la saison rendait plus pénible et plus sombre. Je ne sais si ce fut un pressentiment ou un souvenir de ce pauvre Arthur, que nous allions retrouver dans sa tombe, mais je me souviens encore de la pénible impression que me fit ce voyage. Je n'avais jamais souffert, mais il y avait en moi une vague appréhension de ce que l'avenir nous réservait. Mon beau-frère,  le baron de Brigode, nous reçut de son mieux. Le château d’Annappes, quoique situé dans un terrain entièrement plat, est joli et d'un aspect agréable. Comme toutes les habitations du nord, il est tenu  avec une propreté charmante. Nous fûmes déjeuner à Luchin, chez le comte de Kemland. Nous y trouvâmes ma pauvre belle-sœur Sylvie, que la mort de sa fille Eusébie avait mise dans un état nerveux qui dégénéra plus tard en folie. Son fils Raymond était là ; Oscar faisait à Rollin ses études. Nous passâmes dix-huit jours à Annappes. Georgine et Gabrielle étaient deux charmantes petites filles, qui n'existent plus,  hélas. Ma belle-sœur Célestine était grosse, et M. de Brigode soupirait en souhaitant le dangereux bonheur de la paternité.  « Le seul événement d'alors fut le baptême de mes enfants, tenus par le comte de Kemland, frère aîné de M. de Brigode, et par ma mère. On avait fait de grandes fêtes pour célébrer cet événement (…) »  Le décès de Louis de Brigode: « (…) Fatale nouvelle : une dernière attaque plus violente avait enlevé monsieur de Brigode ; il était mort le 22 septembre. J'étais veuve à l'âge où bien des femmes ne sont pas encore mariées. J'étais mère, et, dans ma douleur, je devais m'occuper d'affaires, être tutrice de mes deux fils. Pauvres petits enfants ! Qu'ils demandaient de soins ! Ils n'avaient pas une vie à eux deux. L'aîné, mon cher Henry,  ce pair de France à la bavette, menaçait à chaque instant d'aller rejoindre son père.»  A Paris, nous fîmes une invitation générale de venir passer ces mois de deuil en famille, à Ménars, où ma mère, dans cette prévision, faisait faire quelques réparations. Ce fut un charmant moment que celui où je retrouvai mes chers petits enfants en bonne santé et nos appartements nettoyés et remis un peu à neuf. Le salon rouge, (le gris qu'il était, avait un air de fête et de gaieté qu'aucun visage  ne venait déparer. Pauvre princesse, que vous fûtes peu regrettée ! Sauf ce Joseph que vous accusiez de froideur, personne ne portait votre deuil au fond du cœur ! Veuve de son premier mari, le comte de Brigode, retirée au château de Ménars, elle fait la classe, le soir, à ceux de ses gens qui ne savent pas lire.

 Nouvelle présentation d’Emilie: « Ceux qui n'avaient pas songé à Mlle Pellapra convoitaient la belle comtesse de Brigode les uns étaient subjugués par mes charmes, d'autres voulaient  me consoler ; on s'affligeait avec moi, on vantait ma sagesse,  mon amour maternel, ma patience, ma manière de vivre. Quel concert, et comme le carillon eût été pris modèle si la cloche n'eût pas été dorée ! Je ne citerai pas la quantité de demandes qui se succédèrent en trois mois, ceux qui se firent présenter, mais je dirai seulement que les plus fervents étaient justement ceux dent les chances étaient nulles : Maison, Montalivaux, Charles de Lagrange,  « plus épris que jamais, » disait-il, M. de Latour-Maubourg, le jeune de Sparr, auquel M. de Senonville, grand référendaire, devait faire passer son nom (que sais-je ? — même M. de Chasseloup-Laubat )  sont les seuls dont je puisse me souvenir en ce moment. » Ceux qui n'avaient songé à Mlle Pcllapra convoitaient la belle comtesse de Brigode ;  Prince de Chimay J'étais, par un beau jour d'avril, dans la chambre que mon père m'avait cédée, au rez-de-chaussée, et je faisais ma prière lorsque ma mère vint heurter à la porte. Je fis le signe de croix et j'ouvris. Je vis derrière elle un grand jeune homme appuyé sur l'étagère de la salle à manger, dont les grands yeux enveloppaient ma petite personne d'un regard perçant mais affectueux. Ma mère me présenta de suite le prince de Chimay, « le fils, dit-elle, d'une de ses anciennes amies » (…) Nous sortîmes dans le jardin, et je pus regarder plus à mon aise ce grand, grand personnage, calme, pas embarrassé, qui se présentait tout seul avec tant d'aplomb et si peu de forfanterie !II était beau, sa taille élevée, ses manières distinguées et particulières, sa voix pénétrante et douce pouvaient parfaitement expliquer la prévention favorable dont il était entouré. Il avait négligé les moyens de plaire vulgairement employés. Une grande redingote anglaise cachait plutôt sa haute taille qu'elle ne la faisait valoir, et une perruque bien enfoncée sur sa tète avait l'air étonnée de couvrir un si jeune front. (…) Ma mère lui fit une question à laquelle il répondit en parlant d'une fièvre qu'il avait eue en Angleterre et qui, l'ayant privé de ses cheveux, avait nécessité l'emploi de sa perruque que les chaleurs allaient lui faire quitter. Il conta encore qu'il avait été peu de jours auparavant jusqu'à Toulon voir l'embarquement de la flotte ; il parlait avec ravissement de ce beau spectacle... Mais je ne l'écoutais plus ! II venait d'Angleterre, il avait vu la Méditerranée, les deux mers de Mlle Lenormand...Je restai muette le reste de sa visite qu'il termina après avoir été invité par n:ïa mère à une petite soirée pour un des jours suivants.

Après son départ, il fut déclaré charmant par mon père, très bien par ma mère, et très distingué par moi. Je ne sais si je m'en occupai beaucoup, mais j'avoue qu'à la petite réunion qui eut lieu peu de jours après et à laquelle il devait venir, je l'attendis avec intérêt. Quand il entra, ce fut un coup sensible et senti par ceux qui avaient des prétentions plus ou moins avouées à ma main et qui devinèrent un rival redoutable dans cet élégant et beau jeune homme.

Il avait quitté son affreuse perruque, et ses cheveux tout courts dessinaient leur pointe sur son front large et ouvert ; sa taille haute et parfaite était bien visible dans son frac bleu ; ses beaux yeux prenaient un air timide et caressant, jamais je n'avais vu un homme plus sympathique et plus séduisant !

Je me souviens, je me souviendrai toujours de cette soirée... Des chanteurs amateurs, amenés par mon maître dé musique, vinrent se faire entendre dans notre jardin ; on se tenait aux fenêtres, et c'était toujours à qui se trouverait près de moi. Le prince de Chimay, trop nouveau venu pour se poser en attentif, eut le bon goût de soigner ma mère, tout en me regardant. J'ignore s'il éprouvait, comme moi, cet attrait que jamais je n'avais ressenti. J'étais si nouvelle à l'impression qui m'attirait ! Comme tous ces gens qui pensaient à moi me semblaient lourds et ridicules ! Comme mes soirées allaient devenir intéressantes avec un pareil hôte ! Quel charme nouveau se répandait sur mes tristes journées ! Comme je m'occupais de mille choses auxquelles je n'avais plus pensé depuis longtemps ! Je soignais ma toilette, je tâchais de retrouver mon ancienne figuré, je voulais plaire.

Cette plaisanterie fut très bien accueillie. Il plaisait !

Ce jour-là, il déploya ses talents. Je sus qu'il parlait anglais, qu'il était musicien. Il joua le Dernier Soupir, de Weber, cet air mélancolique et doux comme le chant du cygne... Chaque fois qu'il venait, je le faisais recommencer. Ne m'avait-il pas dit qu'il souhaitait de toute son âme que je voulusse l'entendre toujours !

Plus rien ne m'était indifférent ; je vivais ; un jour nouveau éclairait ma vie. Mon passé n'était point oublié, le souvenir de ceux que je regrettais n'était pas effacé, mais ce n'était plus cette âiJic et solitaire douleur. La jeunesse et l'espérance refleurissaient mon avenir fermé jusque-là, et mon cœur s'emplissait du plus doux cl du plus tendre sentiment. Mon cher petit Henry, qui se mêlait à tout, semblait s'unir à moi par la préférence singulière qu'il témoigna instinctivement pour celui que je n'osais pas encore, même en pensée, nommer Joseph ! Cette grâce attachante, qui était un de ses charnies, avait eu aussi son influence sur cet enfant maladif et grognon. Sans chercher à s'attirer les bonnes grâces de ce pauvre être qui ne pouvait plaire qu'à une mère, il l'avait captivé; l'enfant lui tendait les bras et le demandait toujours ! Bien d'autres avaient cherché son affection, pas un n'avait réussi. C'est que sa séduction à lui venait du coeur. Il était bon, sensible, généreux, et je commençais à désirer appuyer mon âme meurtrie sur cette noble nature qui ne pouvait tromper.

Le matin, je sortais avec mon fils et je rencontrais le prince sur le beau cheval qu'il montait avec la grâce et l'aisance qu'il mettait à toute chose. Il avait toujours à sa boutonnière un bel œillet qu'il m'offrait et qui valait pour moi les plus beaux bouquets. Il venait presque chaque jour et parlait ouvertement de ses espérances.

Mon père dut se préoccuper de sa demande formelle et fut demander une audience au prince de Polignac, alors ministre, qui avait été longtemps ambassadeur de France en Angleterre et avait eu sans cesse près de lui l'attaché à la légation néerlandaise.

Nous avions tous les autres renseignements ; celui-ci était le dernier, le plus important. J'attendais le retour de mon père avec la plus fiévreuse impatience. Quoique ma préférence fut marquée et mon cœur engagé, je ne pouvais donner ma main qu'à un homme digne de toute confiance. Ce n'était pas seulement un maître et un mari, c'était un père pour Henry que je devais choisir. J'étais mère et prête à sacrifier mon bonheur à mon enfant.

Mon père revint enchanté de la manière dont le prince de Polignac l'avait accueilli. Il me fallut entendre le récit de la politique et de la bonne grâce du ministre avant d'en venir à ce qui m'intéressait. J'attendais avec un vif battement de cœur que la verve reconnaissante de mon pauvre père le laissât en venir au fait... Enfin il me répéta combien d'éloges il avait reçus sur le caractère, les habitudes, les talents et l'intelligence de son jeune ami. Après s'être étendu longtemps sur ce chapitre, le prince de Polignac avait fini en assurant que s'il avait eu une fille en âge d'être mariée, il eut été heureux de la donner à un jeune homme aussi remarquable. Avec quel mouvement de joie et de fierté je vis mon choix ratifié par un si digne et si respectable personnage ! Combien je fus heureuse de pouvoir l'aimer et de me dire qu'il méritait tout ce que je ressentais pour lui !

Il me parlait sans cesse de tout le bonheur que j'étais appelée à répandre chez lui ; il me parlait de sa mère avec tendresse et peu à peu je sentais se dissiper ma prévention contre la mère de celui que je commençais à aimer. Je savais qu'il avait une jeune sœur, un frère, officier au service de Hollande. Il me contait leur vie de Chimay et de Bruxelles. Partout perçait en lui l'amer regret de voir sa mère subir l'exclusion de la Cour, le blâme de son passé qui retombait sur son âge mûr. Il comptait sur ma jeune honorabilité pour détruire la barrière placée devant son nom !

Je l'écoutais, mais sans trop bien comprendre comment la réputation sans tache, il est vrai, d'une femme de vingt ans pouvait empêcher la juste punition de la femme légère et divorcée. Seulement, je promettais la paix, l'asile, les égards à la mère de celui qui m'était déjà si cher.

II annonçait son père venant faire la demande officielle de ma main, et voulant surtout voir sa future belle-fille. Je quittai le deuil alors, et me souviens encore des rubans roses que je mis pour faire la conquête de mon beau-père ! J'ai aussi le plaisant souvenir des yeux effarés de ceux qui me virent à l'Opéra avec les deux Chimay. M. de Lagrange surtout lit une si drôle de figure que je la revois encore. On rédigea à grand-peine notre contrat, les conseils du prince §e mirent en marché avec mon père, nous eûmes des moments pénibles qu'il est inutile de relater ici. Joseph n'y était pour rien ; il n'entendait giicrc les affaires. Mon père avait des rapports toujours si difficultueux ; et je crus un instant qu'il faudrait renoncer à s'entendre ; mais Dieu m'avait décidément prise en pitié : tout s'arrangea. Le prince repartit pour Bruxelles, promettant de ramener la princesse et de venir faire la noco à Ménars, loin des jaloux, des curieux et des lieux où j'avais souffert. Ce fut vers les premiers jours de juillet que nous partîmes pour les attendre à Ménars. Joseph se plaça devant moi, dans ce grand landau où ma mère et moi tenions Henry, laissant bonnes et femme de chambre dans sa calèche. La route de quatorze heures ne me sembla pas longue. Quelle belle journée venait ouvrir la série des temps heureux que j'ai dus à ce cher objet de mes plus vives, de mes plus tendres affections !

Comme à notre ordinaire, et dans notre profonde ignorance du confortable et de la bonne tenue d'une maison, nous arrivâmes sans que rien fût préparé pour nous recevoir. Joseph put s'en convaincre en trouvant jusqu'à des oiseaux crevés sur les planchers. On avait fait mon lit près de celui de ma mère, et, pendant qu'elle s'arrangeait, nous étions dans le salon vert à deviser sur l'avenir, et à pleurer ce passé, qui me revenait bien lourd sur le cœur, à me retrouver dans ce château que j'avais quitté avec mes deux pauvres petits enfants ! Mais quelles douces consolations j'entendis, quelle voix caressante et chérie me promettait le bonheur... quels doux serments, et combien ils ont été fidèlement tenus !

Mon choix fut généralement approuvé ; tous ceux qui s'intéressaient à moi venaient me dire qu'ils étaient heureux de me voir revenir à la vie avec un si beau, un si aimable compagnon. Depuis mon régisseur, M. Guerrier, jusqu'au docteur Desfray, tous me louèrent d'avoir si bien rencontré. Nous parcourions ensemble ces lieux devenus si chers à mes yeux. Nous faisions des promenades à cheval, en voiture, à pied. Nous soignions ensemble mon petit Henry, qui continuait à chérir son futur beau-père. Le duc d'Orléans était nommé lieutenant-général du royaume... Les uns se sauvaient, les autres remontaient sur un nouveau char de fortune. On chantait la Paris leriîie, on enterrait les morts, les bonapartistes se rattachaient, les carlistes fulminaient, tous avaient eu peur !

Aussitôt qu'on avait eu connaissance des événements, Joseph avait envoyé son valet de chambre, Philippe, à Bruxelles, prévenir ses parents et chercher ses papiers. Après de grandes peines pour passer la frontière, celui-ci était revenu avec les papiers. Nous fûmes les montrer au président Bergevin, qui ne les trouva pas suffisants. 11 nous conseilla fort de retourner à Paris où j'étais domiciliée plutôt que de risquer de laisser une cause de nullité dans nos actes. Il fallut se résigner. Nous fîmes nos paquets, et remontâmes dans notre voiture, tristes de quitter Ménars et ne sachant pas trop ce que nous allions trouver à Paris.

 Les Chimay : « Comme l'imagination trompe souvent ceux qui s'y abandonnent follement î Sans penser au cours des années, et à l'âge de cette belle Thérézia je voulais trouver dans la vieille femme que j'avais devant moi la fameuse Mme Tallien dont le bruit était venu jusqu'à mes oreilles ! Mon premier coup d'œil ne me rendit pas l'effet que j'attendais. Elle ne ressemblait pas à son fils. Elle avait un énorme embonpoint, et sa mise à la mode d'alors lui était très désavantageuse. Mon beau-père me trouvait jolie et me faisait la cour en homme qui avait l'habitude de rendre des hommages. Il n'avait rien de paternel ; très agréable, très élégant de sa personne, il cachait avec grâce une extrême nullité et un égoïsme tout masculin : il aimait ses enfants comme lorsqu'ils étaient petits, mais il ne s'occupait de leurs plaisirs que pour les partager. »  Les neuf ans les plus heureux de ma vie, les neuf ans de Ménars leur ont répondu !

Mariage d’Emilie et  Joseph De la municipalité, où M. Bassas de Lamégie nous maria lui-même, nous arrivâmes, aussi cahotés qu'en plein chemin vicinal, à l'église St-Germain-des-Prés dont les ornements de prix avaient été enlevés et cachés en lieu sûr. On avait rempli le chœur d'orangers et de lumières. Le soir les cérémonies religieuses sont toujours tristes, mais cette illumination fleurie combattait les pensées sombres. Je prononçai sans trembler le « oui » solennel. Aucune idée pénible ne vint traverser mon âme. Je m'appuyais avec confiance sur ce jeune maître que je me donnais avec joie, sur cet ami que vingt-sept ans d'affection me rendirent chaque jour plus cher. (…) Dirai-je notre retour et la soirée de noces un peu écourtée pendant laquelle je reçus d'assez bonne grâce pour l'embarras du moment la cour du duc de Caraman, devenu mon oncle, du général Fagle, chef de mon mari à la légation néerlandaise, et de nos deux cousins Georges et Adolphe de Caraman ?

« Jours enchantés, doux et enivrant commencement de cette lune de miel qui n'a pas eu de déclin, je rends justice à votre éclat charmant ! Mais, si je regrette ce temps de bonheur et d'amour, ce n'est que par la crainte de voir finir avant moi ceux auxquels mon cœur et ma vie appartiennent. La beauté et le printemps ont fui, mais l'amour, la tendresse, l'amitié profonde, éternelle, mêlée de reconnaissance s'accroît chaque jour ; tous mes vœux, toutes mes prières sont de quitter la première cette terre où sont tant d'êtres chéris ! » (…) : « si j'avais su quel père je donnais à Henry, quel noble, bon, charmant compagnon le ciel m'accordait comme compensation à ma triste jeunesse. » Vers le mois de janvier, je commençai à éprouver les fatigues d'un commencement de grossesse. Ce fut une grande joie pour Joseph, auquel ses parents commençaient à dire qu'il y avait de grandes chances pour que je n'eusse pas d'enfants après mes terribles couches. Cette prédiction, comme tant d'autres, s'effaçait devant la douce réalité. Mes beaux-parents arrivèrent au printemps. Ils admirèrent Ménars et nous fîmes notre possible pour les y bien recevoir. Mon beau-père jouait du violon à merveille. Comme Paganini, disait mon cher petit Henry, qui écoutait, tout émerveillé, les concerts des fils et de leur père !

 château de Chimay Je me rappelle mon profond étonnement de la nudité et du peu de confortable de ce pauvre château de Chimay. Ma belle-mère, si malade, n'avait en sa chambre ni tapis, ni bon fauteuil. Elle n'eût même pas eu un édredon sur elle sans le cadeau d'étrennes que je lui fis cette même année. Quand on compare ce qu'est actuellement le château et ce qu'il était à cette première visite, on reste tout surpris qu'on ait pu y tenir, si mal assis, perchés sur de hautes chaises dures, les pieds refroidis par des courants d'air vifs, et le nez offusqué par l'odeur de la cuisine entrant de prime-saut dans le salon. Ma belle-mère nous reçut bien, mon beau-père désirait me faire voir son parc, dont il était justement fier. Pour premier pas à Chimay, je fus à l'église, dans cette belle cathédrale de notre (( empire », oij reposent maintenant ceux qui nous recevaient alors. Je parcourus ce beau parc si bien tenu et si miagnifîque par l'art et la nature oii tout est si pittoresque, mais d'une pénétrante et douce tristesse 

Mon beau-père fut très bon pour mon Henry, qui était un petit intrus, et ma belle-mère se faisait apporter sa petite-fille qu'elle aimait beaucoup, tout en regrettant de ne pas avoir un garçon. Cette vie de province ne nous mettait pas souvent en contact avec la famille de Brigode, mais ma correspondance avec mon beau-frère ne s'arrêta jamais. A tous les jours de l'an, nous échangions de petits présents ; mes nièces Georgine et Gabrielle me faisaient des ouvrages auxquels je répondais par des présents. Quand nous allions à Paris, j'allais les voir, et non seulement j'étais bien reçue, mais ils traitaient Joseph comme un frère. Henry était un lien entre noue, et mes beaux-frères commençaient à apprécier le caractère du beau-père que je lui avait donné.   Une fille inconnue de Napoléon par Mme la princesse Bibesco. Paris, 1921, Copyright les éditions de la Sirène, 7, rue Pasquier, Paris.




Camée donné par Napoléon Bonaparte à Madame de Pellapra

   


Le château de Noisiel

 

 «   Désireux d'aller habiter la campagne, ils cherchèrent un lieu de repos. Le hasard leur fit découvrir le château de Noisiel au bord de la Marne ; Émilie avait quinze ans à cette époque. Cette famille est venue passer plusieurs années l'été et l'automne pour les chasses au château de Noisiel qui appartenait à M. Gaston Pierre Marc Duc de Lévis. "Ce spirituel vieillard, noble comme le Roy et mis comme un chiffonnier était le type du vieux voltigeur de Louis XV ; que de fois il est venu déjeuner avec nous avec des bas troués et un appétit d'émigré". Paroles d'Émilie. Il était ministre d'État, chevalier de l'ordre Royal et militaire de Saint Louis, chevalier d'honneur de son Altesse Royale, la Duchesse de Berry et membre de l'Académie Française. » 

 


 

« M. de Brigode, Pair de France, qui était l'hôte de M. et Mme Pellapra avait fait un projet de mariage de son fils avec Émilie. Le père et le fils Arthur furent obligés de partir en voyage. Durant leur séjour en Italie, le fils mourut à Florence et son corps fut ramené en France. Le père eut un grand chagrin de cette mort si rapide. Cependant, quelque temps après, le comte de Brigode qui avait quarante huit ans épousait Mlle Émilie âgée de seize ans. Atteint de douleurs rhumatismales, il mourut laissant une veuve de dix sept ans, mère et nourrice. A cette époque, la jeune femme quitta Noisiel pour aller à Ménars dans le Loir et Cher où elle épousa le fils de Thérézia Cabarrus, ancienne Mme Tallien devenue princesse de Chimay. Dans le parc du château il existe trois statues : la Vénus de Milo, Hercule et la maternité. En 1879 le château, le parc et les terres sont achetés par M. Emile-Justin Menier à M. le comte de Nicolay. En 1880 des agrandissements sont projetés. Le 15 février 1881 Emile-Justin meurt dans sa maison en face de l'usine [petit château], à partir de ce jour, la cloche du l'usine annonçant l'entrée et la sortie du personnel restera muette. En 1882 et 1883 Mme Claire Menier et ses fils Henri, Gaston et Albert font exécuter des agrandissements et aménagements intérieurs sous la direction de l'architecte Henri Parent. Façade sud et au centre : un avant-corps saillant de 8 mètres à l'emplacement de la rotonde primitive, celui-ci montant jusqu'au troisième étage. Coté est : une rotonde à rez-de-chaussée et un étage. Coté ouest : une rotonde à rez-de-chaussée et deux étages. Façade nord : sans partie saillante, une rotonde à rez-de-chaussée avec un grand perron. »



En 1882 les rotondes seront surmontées d'un étage et d'une coupole pour la rotonde Ouest [à gauche] vers 1889 par M. Ricard Architecte. http://pone.lateb.pagesperso-orange.fr Saga Meunier

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L'Hôtel de Chimay anciennement la Bazinière, de Grand hôtel de Bouillon, Hôtel de La Pagerie, 

17 quai Malaquais à Paris

  Cet hôtel fut acheté par le père d’Emilie Pellapra, Leu-Henri Alain Pellapra puis de Pellapra, en 1823 : « Nous quittâmes Noisiel avec peine ; celte première année nous avait paru belle et douce. La présence de M. de Brigode avait empêché mon père de se livrer à ses colères habituelles ; nous passâmes l'hiver dans l'espérance de quitter bientôt pour le bel hôtel du quai Malaquais notre triste appartement. »  "L’Hôtel de Chimay, connu successivement sous les noms d'Hôtel de la Bazinière, de Grand hôtel de Bouillon, Hôtel de La Pagerie avant de prendre son nom actuel, est un hôtel particulier à Paris. Depuis 1883, il fait partie de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il est situé au 17 quai Malaquais dans le 6e arrondissement à Paris. Le quai Malaquais est construit vers 1552 sur une levée destinée à protéger le Pré-aux-Clercs des inondations. En 1585, le quai prend son nom actuel, à partir du nom du port voisin. Hôtel de la Bazinière: L'hôtel est construit en 1635 par les entrepreneurs Simon Delespine (mort ves 1680), Martial Baret et Jean Péronne pour Macé I Bertrand de la Bazinière, trésorier de l'Épargne. Entre 1653 et 1658, le bâtiment est modifié par François Mansart. Une partie du décor est peinte par Charles Le Brun. L'hôtel est gravé par Jean Marot.La demeure est habitée en 1665 par Henriette de France, sœur de Louis XIII.


Grand hôtel de Bouillon En 1681, l'hôtel est acheté par Godefroy Maurice de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon. De 1681 à 1714, il est habité par Marie Anne Mancini, duchesse de Bouillon, nièce du cardinal Mazarin, qui le fait embellir par Charles Le Brun et André Le Nôtre. Il est reconstruit entre 1741 et 1744 par l'architecte François Debias-Aubry, pour Charles-Godefroy de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon, sauf s'agissant d'une partie le long du quai Malaquais. Les sculptures sont réalisées par Jacques-François Martin et de Jean-Martin Pelletier. En 1745, François Debias-Aubry réalise le Petit hôtel de Bouillon qui se trouve au 15 quai Malaquais, à côté du Grand hôtel de Bouillon.

Hôtel de La Pagerie Napoléon Ier donne l'hôtel à Stéphanie Tascher de La Pagerie (1788 - 1832), cousine de Joséphine, le 1er février 1808,  après son mariage avec Prosper-Louis d'Arenberg (1785 - 1861), 7e duc d'Aremberg. Une partie des décors est refaite dans le style Empire.

Hôtel de Chimay L'hôtel est racheté en 1852 par le Joseph de Riquet de Caraman, prince de Chimay (1808-1886). En 1883, l'État achète l'hôtel pour l'École des Beaux-Arts, qui l'a presque entièrement évidé pour y installer des ateliers.

Bibliographie

Alexandre Gady, Les hôtels particuliers de Paris, du Moyen Âge à la Belle Époque, Parigramme, 2008 (ISBN 978-2-84096-213-7) Dominique Leborgne, Promenades d'architecture et d'histoire. Saint-Germain-des-Près. Évolution d'un paysage urbain, Parigramme, 2005, (ISBN 2-84096-189-X) Emmanuel Schwartz, L'Ecole des Beaux-Arts côté Seine : histoire impertinente du quai Malaquais de La Reine Margot au Baron de Charlus, ENSBA, 2008, (ISBN 2840562715 et 978-2840562719)." Wikipedia Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr) Source : Article Hôtel de Chimay de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_de_Chimay).

Le château de Ménars  

"Le château de Menars est un château situé en France sur la commune de Menars dans le département de Loir-et-Cher en région Centre-Val de Loire. Construit aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle, il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 15 février 1949. Histoire Vers 1646, Jacques Charon, IIIe du nom, fils de Guillaume Charon seigneur des Hangonnières et seigneur de Noizieux, trésorier général de l'Extraordinaire des Guerres, conseiller d'État et gouverneur de Blois, fait bâtir à Ménars, dans un site superbe dominant la Loire, un château composé d'un corps de logis et de deux pavillons symétriques. Son fils, Jean-Jacques Charon, président à mortier au Parlement de Paris et beau-frère de Colbert (qui épouse Marie Charon de Ménars), en hérite en 1669; il fait ajouter au château deux ailes inégales et agrandit considérablement le domaine que Louis XIV érige en marquisat en 1676. En 1760 Ménars est acquis par Mme de Pompadour, qui charge l'architecte Ange-Jacques Gabriel de construire deux nouvelles ailes de part et d'autre des deux pavillons, pour remplacer celles édifiées au XVIIe siècle. Pour briser l'uniformité de la façade, Gabriel couvre ces deux ailes de toits plats « à l'italienne ». De chaque côté de la cour d'honneur, il bâtit en outre deux pavillons : le pavillon de l'Horloge à droite, qui renferme les cuisines, reliées au château par un souterrain, et le pavillon du Méridien à gauche, où se trouve la conciergerie. Il dirige également d'importants travaux d'aménagement intérieur. En 1764, à la mort de la marquise, le domaine passe à son frère, Abel-François Poisson de Vandières, marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du roi ; de nouveaux travaux sont réalisés sous la direction de Jacques-Germain Soufflot. Côté cour, le corps de logis est doublé par un corps en rez-de-chaussée couvert "à l'italienne", tandis que les ailes édifiées par Gabriel sont dotées de combles dits « à la Française ». En 1804 Claude-Victor Perrin, maréchal d'Empire, fait duc de Bellune par Napoléon Ier, acquiert le château, qui a subi de multiples dégradations pendant la Révolution. Devenu ministre de la Guerre de Louis XVIII, il y donnera de somptueuses fêtes. Après 1830, le prince Joseph de Riquet de Caramancrée au château un établissement dénommé « Prytanée » ou école professionnelle3 qui vise à réunir des jeunes gens de conditions et de nationalités différentes pour leur donner une éducation commune. À cet effet, il fait bâtir un vaste établissement à l'Est de l'avant-cour, en partie conservé, ainsi qu'une petite usine à gaz pour fournir le gaz d'éclairage au collège. En 1879 le château fut vendu à Louis Joseph Watel. Lors de la vente des statues du parc en 1881, il acquit deux grands vases de forme dite "Médicis", L'Automne et Le Printemps d'après Adam (Metropolitan Museum, New-York) qui avaient été commandés en 1742 sur un dessin de Gabriel pour Louis XV, et restèrent en dépôt avant qu'en 1770 le roi les donne au marquis de Marigny. Une copie en marbre blanc de L'Automne, provenant de la collection Watel, fut vendu à Drouot-Richelieu le 15/12/1997 ((n° 57 du catalogue - arch.pers.)  Architecture En dépit des adjonctions successives, le château conserve une simplicité de parti et de construction, non dénuée d'une certaine austérité, dans laquelle se retrouve l'esprit originel du château du XVIIe siècle, qui est encore parfaitement lisible, avec son corps central et ses deux pavillons entre lesquels s'insère le corps ajouté par Marigny et que prolongent les deux ailes créées par Gabriel. Le corps central en rez-de-chaussée présente de nos jours une grande galerie, créée en 1912 par la réunion de trois pièces. Le corps de logis présente toujours trois grandes pièces, ancien vestibule au centre, « salle du Dais » à gauche et « ancien salon de compagnie » à droite, ornées de boiseries dessinées par Gabriel, ainsi que des cheminées surmontées de miroirs. L'escalier de pierre et les lambris d'acajou du corps de bibliothèque du premier étage, datent des transformations effectuées par le marquis de Marigny. Des factures de l'ébéniste parisien Jean-François Oeben mentionnent la livraison d'une série de commodes en acajou « à la Grecque » pour le château. Jardins Jean-Jacques Charon, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, fit aménager un parc « à la Française » avec parterres, boulingrins, canal et pièces d'eau et deux avenues « plantées d'ormes à quatre rangs, l'une de six cents toises et l'autre de quatre cents » d'où la vue embrasse la Loire et la campagne alentour. Un siècle plus tard, Marigny consacra tous ses soins à l'aménagement du parc dans lequel il présenta une partie de sa prestigieuse collection de sculptures. Devant le château, à la place de l'ancien étagement de parterres, il fit créer une large terrasse. Il mit les jardins au goût du jour en y faisant édifier de nombreuses fabriques. Un jardin « à l'Anglaise » fut créé dans le Bois-Bas, petit ravin situé à l'Ouest, que Marigny planta de bosquets d'arbres d'essences diverses, abritant des cabinets de treillage, dont l'un renfermait une célèbre machine hydraulique, conçue par le mécanicien Loriot. Au bord de la Loire, un Désert fut aménagé dans une ancienne sablière et orné d'une grotte artificielle. Au pied du château, la rotonde de l'Abondance, construite par Soufflot, permet de passer du sous-sol du château à l'intérieur de l'orangerie; elle abritait à l'origine une statue de l'Abondance par Lambert-Sigisbert Adam dit « l'Aîné », remplacée ensuite par un Louis XV par Nicolas Coustou, lui-même remplacé aujourd'hui par une copie de la Vénus de Médicis par Jean-Jacques Clérion. Vers l'Est la terrasse se termine par un rond-point où Marigny fit bâtir un kiosque dans le goût chinois dessiné par Charles De Wailly. Entre la terrasse et la route s'ordonnaient une série de charmilles, de treillages, de salons de verdure ainsi qu'un potager. En contrebas, autour d'une petite source, Soufflot a créé un magnifique nymphée dont la serlienne en façade et, à l'intérieur, l'ordre dorique sans base révèlent l'inspiration italianisante. Le petit parc avec ses jardins, ses terrasses, ses rampes d'accès ainsi que la rotonde, le nymphée et le bassin ont été classés monuments historiques le 21 août 1986. Art Le château de Ménars est l'un des thèmes importants de l'artiste peintre Anne Français (1909-1995) qui y effectua plusieurs séjours." Wikipedia   Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr) Source : Article Château de Menars de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Menars).

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Descendants de Louis Pellapra Jusqu'à la 4e génération. Base Roglo

Louis Pellapra, procureur du Roi des Traites et douanes à Montélimar. Marié avec ? ?, dont

Jean Jacques Pellapra, avocat en Parlement, à Montélimar. Marié avec Marie Claudine Moralis, dont André Pellapra, né en 1727, exécuté le 12 janvier 1794 (à l'âge de 67 ans), exécuté à Lyon pendant la terreur rouge le 12.1.1794. Marié le 30 juillet 1765, Lyon (Me Aubernon, notaire), avec Marie-Françoise Correard, née le 4 mars 1743, Lyon (Rhône), baptisée le 5 mars 1743, Lyon (Sainte-Croix), décédée (parrain et marraine: François Raigade Marie Correard 1731), dont Leu Henri Pellapra, né le 3 janvier 1773, Lyon, décédé le 6 décembre 1852, Paris (à l'âge de 79 ans), banquier à Lyon, puis receveur général du Calvados (2 xii 1808-1815), de l'Allier (16 iii 1816), de la Meurthe (1818-1820). Marié le 26 thermidor an XIII (14 août 1805), Lyon (Rhône), avec Françoise Marie Emilie Le Roy, née le 23 octobre 1784, Lyon, décédée en 1859 (à l'âge de 75 ans), dont Émilie Pellapra, née le 11 novembre 1806, Lyon (Rhône), décédée le 22 mai 1871, château de Menars (Loir-et-Cher) (à l'âge de 64 ans). Mariée le 9 avril 1825 avec Louis, chevalier de Brigode et de l'Empire, comte de Brigode et de l'Empire (1er), né le 21 octobre 1776, Lille, décédé le 22 septembre 1827, Bourbonne-les-Bains (à l'âge de 50 ans), conseiller général du nord, maire de Lille (1802), chambellan de l'Empereur, pair de France (17/8/1815). Mariée le 30 août 1830, Paris Xe, avec Joseph de Riquet de Caraman Chimay, prince de Chimay (17e, 1843), prince de Caraman, né le 20 août 1808, Paris Xe, décédé le 12 mars 1886, London (à l'âge de 77 ans). ______________________________________________________________________________________________________________


Famille Le Roy

Base Roglo

Famille originaire de Riom. Amable Le Roy, médecin, épouse Perrette Duby. Leur fils, Germain Leroy, Juge de Riom, à la suite d’une alliance avec Françoise Brulet en 1743, aura trois enfants dont deux fils, Michel  est libraire à Lyon puis président du tribunal de commerce de la ville , Thomas-Amable, s’installe libraire à Lyon puis à Paris. Son épouse Angélique est la fille d’un notaire de Couzon, François Chevrillon (notaire 1758-1778 ; en 1778 il devient secrétaire du roi). Le couple a cinq filles.

 

Louis Pellapra, procureur du Roi des Traites et douanes à Montélimar. Marié avec ? ?, dont

Descendance de Michel Roy, marié avec Etiennette Bathet, décédée après 1589 dont

Benoist Roy, né vers 1587, marchand boucher et Tanneur à Riom. Marié le 27 novembre 1606, Riom, avec Antoinette Sablon, dont Estienne Roy, né en 1607. Amable Roy, né en 1609. Michelle Roy, née le 2 avril 1613, Puy de Dome, décédée après 1690. Mariée vers 1640, Riom, avec Nicolas Bruslé, né vers 1610, Maringues, décédé le 24 novembre 1690, Riom (à l'âge de peut-être 80 ans), chirurgien, ... Benoiste Roy, née en 1616. Amable Roy, né en 1618. Pierre Le Roy, né vers 1622, décédé avant 1695, chirurgien, juré de Riom. Marié en 1679 avec Claude Genebrard, née en 1633, baptisée le 28 octobre 1633, Riom, décédée après juin 1709. Marié le 21 février 1656, Riom (63 Puy-de-Dôme), avec Amable Coquery, née vers 1635, décédée, inhumée le 27 juin 1678, Saint-Amable, Riom, Puy-de-Dôme (à l'âge de peut-être 43 ans), dont Amable Le Roy, né avant 1663, décédé en 1738, médecin à Riom (63, Puy-de-Dôme), chirurgien, conseiller du Roi, médecin de l'Hôtel-Dieu de Brioude (1726). Marié le 18 juin 1709, Riom (63, Puy-de-Dôme), avec Perrette Dubois, née à Cellule (63, Puy-de-Dôme) - Saulnat, dont Germain Le Roy, médecin Juré de Riom. Marié le 12 février 1743, Riom, avec Françoise Bruslé, née vers 1720, décédée le 18 vendémiaire an XIII (10 octobre 1804), Riom, Puy-de-Dôme (à l'âge de peut-être 84 ans), dont Jeanne Le Roy, née vers 1744, décédée le 23 décembre 1812, Riom, Puy-de-Dôme (à l'âge de peut-être 68 ans). Mariée avec François Dareau, décédé avant 1812, avocat. Amable Le Roy, né en 1749, Riom, Puy-de-Dôme, décédé en 1830 (à l'âge de 81 ans), libraire-Imprimeur. Marié en 1784, Lyon, avec Marie Angélique Chevrillon, dont Françoise Marie Emilie Le Roy, née le 23 octobre 1784, Lyon, décédée en 1859 (à l'âge de 75 ans). Mariée le 26 thermidor an XIII (14 août 1805), Lyon (Rhône), avec Leu Henri Pellapra, né le 3 janvier 1773, Lyon, décédé le 6 décembre 1852, Paris (à l'âge de 79 ans), banquier à Lyon, puis receveur général du Calvados (2 xii 1808-1815), de l'Allier (16 iii 1816), de la Meurthe (1818-1820), ... Virginie Le Roy, décédée. Mariée le 29 décembre 1819, Saint-Thomas d'Aquin, Paris, avec Alphonse Antoine Jourdain de Rocheplatte, né le 12 juillet 1791, Paris, décédé le 11 septembre 1878, Paris (à l'âge de 87 ans), receveur général des finances, ... Estelle Le Roy, née le 8 octobre 1796, décédée le 13 avril 1868, Paris (à l'âge de 71 ans). Mariée le 8 mai 1821, Paris (75), avec François Picher de Grandchamp, né le 25 octobre 1788, Lyon (69, Rhône), décédé le 1er novembre 1859, Versailles (78, Yvelines) (à l'âge de 71 ans), colonel d'artillerie, ... Amable Le Roy, née le 18 mars 1809, Lyon (69, Rhône), décédée le 28 décembre 1887, Paris (75) (à l'âge de 78 ans). Mariée le 8 janvier 1830, Paris (75), avec Charles Graëb, né le 1er janvier 1787, Paris (75), décédé le 12 décembre 1844, Paris (75) (à l'âge de 57 ans), ... Michel Le Roy, né en mars 1751, Riom, baptisé le 6 mars 1751, Riom, décédé après 1817, Lyon, libraire. Marié avec Marie Joséphine Parent, née vers 1742, décédée en 1795 (à l'âge de peut-être 53 ans), dont Jean-Marie Amable Le Roy, né en 1787. Amable-Philibert Le Roy, né en 1788. Marié en 1821 avec Joséphine Dufour, née en 1803, décédée en 1866 (à l'âge de 63 ans), dont Amable Le Roy, né en 1827. Pierrette Claire Le Roy, née en 1828, décédée en 1917 (à l'âge de 89 ans). Mariée avec Etienne Jules Bergeron, né en 1817, décédé en 1900 (à l'âge de 83 ans). Claire Marie Le Roy, née en 1789. Adelaide Le Roy, née le 19 janvier 1792, Lyon, décédée le 24 mai 1862 (à l'âge de 70 ans). Mariée le 10 novembre 1813, Lyon, avec Charles Du Pasquier, né en mai 1773, St Alban, baptisé le 27 mai 1773, St Alban de Leysse, décédé le 1er septembre 1857, Lyon, 1e arrondissement (à l'âge de 84 ans), courtier en soie, conseiller municipal, Amable Le Roy. Mariée avec Jean Coste, né vers 1752, procureur en la sénéchaussée d'Auvergne et siège présidial de riom, avoué près la cour d'appel de Riom, ... Marie Le Roy. Mariée avec Louis Faucon, né vers 1745, décédé le 25 juillet 1810, Riom, Puy-de-Dôme (à l'âge de peut-être 65 ans), notaire à Riom (filleule: Amable Faucon 1768), ... Ne Le Roy. Mariée avec Jean Annet Desange, né vers 1740, propriétaire à Riom. Pierre Roy, né vers 1622, décédé vers 1695 (à l'âge de peut-être 73 ans). Amable Roy, né en 1624. Magdelaine Roy.  

 


Descendants d'Amable Le Roy

Jusqu'à la 5e génération. Base Roglo

Amable Le Roy, né en 1749, Riom, Puy-de-Dôme, décédé en 1830 (à l'âge de 81 ans), libraire-Imprimeur. Marié en 1784, Lyon, avec Marie Angélique Chevrillon, dont

Françoise Marie Emilie Le Roy, née le 23 octobre 1784, Lyon, décédée en 1859 (à l'âge de 75 ans). Mariée le 26 thermidor an XIII (14 août 1805), Lyon (Rhône), avec Leu Henri Pellapra, né le 3 janvier 1773, Lyon, décédé le 6 décembre 1852, Paris (à l'âge de 79 ans), banquier à Lyon, puis receveur général du Calvados (2 xii 1808-1815), de l'Allier (16 iii 1816), de la Meurthe (1818-1820), dont Émilie Pellapra, née le 11 novembre 1806, Lyon (Rhône), décédée le 22 mai 1871, château de Menars (Loir-et-Cher) (à l'âge de 64 ans). (Descendance plus loin) Virginie Le Roy, décédée. Mariée le 29 décembre 1819, Saint-Thomas d'Aquin, Paris, avec Alphonse Antoine Jourdain de Rocheplatte, né le 12 juillet 1791, Paris, décédé le 11 septembre 1878, Paris (à l'âge de 87 ans), receveur général des finances, dont Amable Victor Jourdain de Rocheplatte, né le 12 octobre 1820, Paris. Charles Prosper Jourdain de Rocheplatte, né le 28 février 1830, Paris. Virginie Jourdain de Rocheplatte, née le 30 décembre 1831, Paris 11è. Mariée le 17 mars 1853, Paris, avec Pierre Victoire Mortier, né le 30 septembre 1812, Sceaux (Seine), capitaine, en 1853, chevalier de la légion d'honneur, dont Charlotte Mortier, née le 17 février 1854, Passy (Seine), baptisée le 18 mai 1854, Notre-Dame de Grâce, Passy (Seine). Marie Claire Amable Louise Mortier. Mariée le 12 avril 1885, bans, Paris 17e, avec Honoré André Uavello. Luc Marie Alphonse Olivier Jourdain de Rocheplatte. Marié le 18 mai 1862, Madrid (Espagne), avec Rosalie Adélaïde Zoa Barrero. Estelle Le Roy, née le 8 octobre 1796, décédée le 13 avril 1868, Paris (à l'âge de 71 ans). Mariée le 8 mai 1821, Paris (75), avec François Picher de Grandchamp, né le 25 octobre 1788, Lyon (69, Rhône), décédé le 1er novembre 1859, Versailles (78, Yvelines) (à l'âge de 71 ans), colonel d'artillerie, dont Gustave Picher de Grandchamp, né le 13 février 1822, Paris, décédé le 2 février 1907, Paris 17è (à l'âge de 84 ans), conseiller maître à la Cour des Comptes. Marié le 18 mai 1861, Blois (Loir-et-Cher), avec Agathe Graëb, née le 17 mai 1834, Blois (Loir-et-Cher), décédée le 8 septembre 1911, Paris 17e (à l'âge de 77 ans), dont Joseph Picher de Grandchamp, né le 3 janvier 1868, La Chaussée-Saint-Victor (Loir-et-Cher), décédé le 15 juillet 1915, Paris (à l'âge de 47 ans). Marié le 2 juin 1897, Saint-Galmier (42, Loire), avec Eugénie Maussier, née le 9 février 1869, Saint-Etienne (42, Loire), décédée le 16 juillet 1938, Port-Saint-Louis-du-Rhône (13, Bouches-du-Rhône) (à l'âge de 69 ans), dont Georges Picher de Grandchamp, né le 9 juillet 1898, décédé le 9 juillet 1898. Alice Picher de Grandchamp, née le 30 août 1900, Paris 17e, décédée le 23 mars 1981, Maisons-Laffitte (Yvelines) (à l'âge de 80 ans). Mariée le 14 avril 1923, Paris 17e, avec Antoine Vesco, né le 10 décembre 1897, décédé en 1981 (à l'âge de 84 ans), ingénieur chimiste, dont Nicole Vesco, née en 1924. Mariée avec Jacques Thomas, né en 1916. Monique Vesco, née en 1926, décédée en 1985 (à l'âge de 59 ans). Mariée avec Bernard Lacroix, né en 1925. Paule Vesco, née en 1927. Alain Vesco, né le 6 octobre 1930, Arles (13, Bouches-du-Rhône), agronome. Bruno Vesco, né en 1932. Bernard Vesco. Hélène Picher de Grandchamp, née le 13 juillet 1902, Paris 17e, décédée le 28 juillet 1993, Pollionnay (Rhône) (à l'âge de 91 ans). Mariée le 14 avril 1923, Paris 17e, avec Jean Vesco, né le 10 décembre 1897, décédé en 1982 (à l'âge de 85 ans), ingénieur chimiste, dont Christiane Vesco, née en 1924, décédée en 2004 (à l'âge de 80 ans). Mariée le 28 juillet 1947 avec Jean Croiset, né en 1920, décédé avant 2000, ingénieur en électrotechnique. Jacques Vesco, né en 1925, décédé en 1950 (à l'âge de 25 ans). Gérard Vesco, né en 1927, ingénieur. Marié avec Renée Barraton, née en 1927, décédée le 9 août 1988 (à l'âge de 61 ans). Roger Vesco, né en 1928, ingénieur. Marié avec Brigitte Farge, née le 14 mai 1932, Pontoise (95), décédée le 21 octobre 1979, La Mulatière (69, Rhône) (à l'âge de 47 ans). Max Vesco, né en 1930. Marié avec Monique Chaillan, née en 1937. Charlotte Picher de Grandchamp, née le 23 juillet 1910, décédée le 12 septembre 1988, Paris (75) (à l'âge de 78 ans). Mariée le 19 mai 1930, Paris (75), avec Max Moreau Delacquis, né le 24 septembre 1901, Saumur, Maine et Loire, décédé le 13 janvier 1979, Paris (17ème) (75) (à l'âge de 77 ans), dont Yveline Moreau Delacquis, née le 19 mai 1931, Paris (17ème) (75). Mariée le 11 juillet 1974, Paris (17ème) (75), avec Jacques Rambaud, né le 7 janvier 1927, Lyon, Rhône, décédé le 19 janvier 1994, Paris, inhumé le 21 janvier 1994, Cimetière d'Aurillac (15) (à l'âge de 67 ans). Bernadette Moreau Delacquis, née le 24 décembre 1934, Paris (17ème) (75). Régis Moreau Delacquis, né le 16 janvier 1941, Paris (17ème) (75). Marié le 5 juin 1964, Paris (75), avec Marie-France Allix, née le 5 juin 1943, Nantes (44, Loire-Atlantique). Sylvie Moreau Delacquis, née le 3 juillet 1944, Pouilly-lès-Feurs (42, Loire). Mariée le 3 février 1968, Paris (75), avec Gérard Paturle, né le 28 juin 1938, décédé le 24 novembre 2000, Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) (à l'âge de 62 ans). Amable Le Roy, née le 18 mars 1809, Lyon (69, Rhône), décédée le 28 décembre 1887, Paris (75) (à l'âge de 78 ans). Mariée le 8 janvier 1830, Paris (75), avec Charles Graëb, né le 1er janvier 1787, Paris (75), décédé le 12 décembre 1844, Paris (75) (à l'âge de 57 ans), dont Agathe Graëb, née le 17 mai 1834, Blois (Loir-et-Cher), décédée le 8 septembre 1911, Paris 17e (à l'âge de 77 ans). Mariée le 18 mai 1861, Blois (Loir-et-Cher), avec Gustave Picher de Grandchamp, né le 13 février 1822, Paris, décédé le 2 février 1907, Paris 17è (à l'âge de 84 ans), conseiller maître à la Cour des Comptes. Total: 93 personnes (conjoints non compris).

 


C : La lignée des Brigode


 

La famille de Brigode, expulsée de Hollande par les guerres de religion, s'installa en Flandres en 1623.

Jacques Brigod +/1600 & | Sébastien de Brigode

Bourgeois de Lille (7 I 1600), négociant & Catherine Pinte | Vincent de Brigode 1603

Négociant , bourgeois de Lille & Catherine Guidoff | Nicolas de Brigode 1632-1672

Négociant en cuivre, bourgeois de Lille par relief (6 IX 1658) &1658 Jeanne de Le Forterie | Pierre de Brigode, sieur de Canteleu 1665-1751

Bourgeois de Lille par relief (22 IV 1707), négociant, juge en la Chambre consulaire, directeur de la Chambre de commerce de Lille &1707 Anne Thérèse Wielems +1758

| Dix enfants :

Jeanne Thérèse Joseph de Brigode, née le 10 décembre 1707, Lille, Nord, décédée le 4 novembre 1757, Lille (à l'âge de 49 ans). Mariée le 26 septembre 1746, lille, Saint-Etienne, avec Jean-Baptiste Joseph Bertin Petitpas, écuyer , sieur de Gohelle, né le 25 août 1707, Lille, Sainte Catherine, bourgeois de Lille par relief (24 X 1746), marguillier de Saint-Etienne. Pierre François Jérôme de Brigode, né le 1er octobre 1709, Lille, Nord, décédé le 8 octobre 1719, Lille (à l'âge de 10 ans). Marie Anne Joseph de Brigode, dame de Parmentier, née le 13 octobre 1710, Lille, Saint-Etienne, décédée le 22 septembre 1780, Lille, Saint-Etienne Nord (à l'âge de 69 ans), sans alliance. Jean Chrysostome Joseph de Brigode, seigneur de Canteleu, né le 4 janvier 1712, Lille, Saint-Etienne, décédé le 21 juillet 1768, Lille, Saint-Maurice Nord (à l'âge de 56 ans), bourgeois de Lille par relief (16 VIII 1765),échevin de Lille, membre de la chambre de commerce (1743-1748). Marié en février 1765, Lille, Saint-Etienne, avec Marie Reine Lenglart, née le 4 avril 1744, Lille, Saint-Etienne, décédée en avril 1817, Lille (à l'âge de 73 ans) (sans postérité). Marie Marguerite Elisabeth de Brigode, née le 2 septembre 1713, Lille. Marie Robertine Thérèse de Brigode, née le 16 janvier 1715, Lille, saint-Etienne, décédée le 11 juillet 1776, Lille, saint-Maurice (à l'âge de 61 ans). Mariée le 1er février 1739, Lille, Saint-Etienne Nord, avec Louis Ernest de Surmont, chevalier , seigneur de Favreul, né vers 1689, Lille, Saint-Sauveur, Nord, décédé le 30 juin 1753, Lille, Sainte-Catherine (à l'âge de peut-être 64 ans), chevalier, bourgeois de Lille par relief (2 XI 1739) (témoins: Robert François de Surmont, chevalier, Claude Joseph de Surmont, chevalier, Pierre de Brigode, seigneur de Canteleu 1665-1751, Robert François Wielems, seigneur du Fresnel, Jean Chrysostome Joseph de Brigode, seigneur de Canteleu 1712-1768). Arnould Joseph de Brigode, sieur du Quesnoy, né le 23 juin 1716, Lille, Saint-Etienne, décédé le 18 novembre 1775, Lille (à l'âge de 59 ans), administrateur de la Charité générale de Lille. Romain de Brigode, sieur de le Becq, né le 6 août 1719, Lille, Saint-Etienne, décédé le 6 juillet 1783, Lille, inhumé, Annappes (à l'âge de 63 ans). Marie Louise Adrienne de Brigode, née le 17 mai 1721, Lille, décédée le 17 novembre 1794, Lille (à l'âge de 73 ans). Pierre Jacques Joseph de Brigode, écuyer , seigneur de Kemlandt, né le 17 février 1724, décédé, conseiller secrétaire du roi en la chancellerie du parlement de Flandres (31 décembre 1780), échevin et bourgeois de Lille par relief (2 XI 1772). Marié le 6 août 1771, paroisse St Maurice, Lille (Nord), avec Marie-Catherine Recq. _______________________________________________________________

 

Pierre Jacques Joseph de Brigode, écuyer , seigneur de Kemlandt, frère  de  Jean Chrysostome, né le 17 février 1724, décédé, conseiller secrétaire du roi en la chancellerie du parlement de Flandres (31 décembre 1780), échevin et bourgeois de Lille par relief (2 XI 1772), marié le 6 août 1771, lille, Saint-Maurice, avec Marie-Catherine Recq, fit construire à Annappes en 1770  un château entouré d'un vaste parc : le château de Brigode.




Détruit en 1969, sauf les communs datant de 1820 qui servent désormais de club house pour le golf de Brigode.

Pendant la seconde guerre mondiale, ce château a hébergé entre autres Georges VI d’Angleterre et le maréchal Goering. Hitler y passa une nuit.

 



Le golf de Brigode près de Lille.


Geoffroy de Montalembert (né le 10 octobre 1898 à Annappes, mort le 2 mars 1993 à Neuilly-sur-Seine) est un homme politique français.

Sa carrière politique est marquée par sa longévité (68 ans). Il a été élu dans deux départements (Nord et Seine-Maritime) et a été parlementaire sous quatre régimes politiques (Troisième République, Régime de Vichy, Quatrième République et Cinquième République).  Son père lui cède sa place de maire d'Annappes en 1925. Il est ensuite élu conseiller d’arrondissement en 1928 mais battu aux élections cantonales de 1931 à Lannoy. En 1926, à quelques jours d’intervalle, meurent son père puis sa première épouse. En avril 1929, il épouse Odile de Wendel, fille de François de Wendel, industriel et homme politique. Suite à ses drames familiaux et ses échecs politiques dans le Nord, il part pour la Normandie où il exploite une propriété agricole3. Il prend part à la campagne du candidat de la droite dans la circonscription d’Yvetot (Seine-Maritime) lors des élections législatives de 1932 et est élu maire d'Ermenouville en 1935. Grâce à de nombreux appuis dont celui de son beau-père, il est élu député d’Yvetot en 1936 et rejoint le groupe de la Fédération républicaine. On raconte que même en période de session, Montalembert, qui possédait un chauffeur et un appartement à Paris, passait tous les weekends en Normandie2. Le 10 juillet 1940, il vote pour donner les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Il s'engage par la suite néanmoins dans la Résistance. Après la Libération, Geoffroy de Montalembert rejoint le Parti républicain de la liberté et entre au Conseil de la République en décembre 1946. Au renouvellement du Conseil de la République de 1948, il dirige une liste présentée par le Rassemblement du peuple français. Réélu, il rejoint le groupe gaulliste du Conseil de la République. Il sera réélu en 1952 sur une liste qu’il a constituée avec des gaullistes et des personnalités agricoles indépendantes. Lorsque le Rassemblement du peuple français cesse ses activités parlementaires, Geoffroy passe au groupe des Républicains sociaux. Le 8 juin 1958, Montalembert est second sur une liste de Roger Houdet d’union avec les indépendants. Montalembert est vice-président du Comité consultatif constitutionnel pendant l’été 1958, il participe à la réhabilitation du Sénat où il est élu en 1959 et réélu en 1968 sur une liste commune avec les indépendants de Roger Houdet. De 1958 à 1962, il exerce en outre la fonction de vice-président du Sénat. Dans la nuit du 17 ou 18 janvier 1962, un attentat de l'OAS vise l'immeuble où il réside4. Il est réélu sénateur en 1977 et en 1986 sur une liste d'union de la droite. Il adhère pendant ce temps aux groupes gaullistes successifs du Sénat. Il occupera les postes de vice-président du Sénat, vice-Président de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation, secrétaire de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation et vice-Président d'honneur de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation. Tout au long de sa carrière, Montalembert a défendu des idées proches des traditions de la droite : patriotisme, pouvoir respecté incarné dans un homme fort (Clemenceau, Poincaré, de Gaulle), sauvegarde des intérêts nationaux par un État fort, respect de la religion catholique et des traditions, défense du libéralisme économique2. À propos des successives étiquettes partisanes qui avaient été les siennes, Geoffroy de Montalembert répondait que « si les noms de parti avaient changé [ses] convictions étaient restées identiques »


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  Son frère, le Comte Jean Chrysostome de Brigode de Canteleu, échevin

avait épousé Marie-Reine Lenglart

 

fille de Nicolas Hubert Joseph Lenglart, seigneur de la Motte, Ponchel-Englier, Lannoy, Bourgeois de Lille, Echevin de Lille, Négociant en dentelle, baptisé le 18 Juin 1701 Saint-Maurice Lille, décédé le 18 Juillet 1766 Saint Etienne Lille, x Alexandrine Gabrielle Albéricque Carpentier, baptisée le 22 Janvier1711 Saint Maurice Lille décédé le 14 Janvier 1778 Saint-Etienne., fille de Charles et Anne Catherine de Kerpen,



sœur de Catherine Charlotte Virnot-Lenglart 

 


soeur de Marie-Alexandrine Virnot de Lamissart-Lenglart 

Rose-Marie VIRNOT de LAMISSART (1772-1851) épousa, le 13 Brumaire an III (Novembre 1795), Jean-Baptiste PROUVOST, né la Madeleine-lez-Lille, âgé de 29 ans, fils de Jean-Baptiste, « practicien» et de feue Marie-Madeleine-Elisabeth Baillant (fille de Jacques et de défunte Marie-Magdeleine Malfait), fils de « sieur Jean Baptiste Prouvost», né à Wasquehal, bourgeois de Lille en 1776, fils de Robert Prouvost et Marie-Anne Joseph Florin, décédé le  7/5/1797, sans postérité ; remariée à Marie-Jean-Charles Gennart, receveur des domaines, + 12/2/1834, + paroisse St-André 15/11/1881dont le beau frère était Charles-Alexandre-Joseph Rameau : sans enfant et grand amateur de fleurs, celui-ci se retira a Mons-en-Pévèle, ou il mourut laissant par donation entre vifs des 7 et 15 Septembre 1875 à la Ville de Lille, une somme de 480.000 francs pour l'érection d'un palais destiné aux concours agricoles et aux expositions florales. et son frère  Louis-Urbain VIRNOT de LAMISSART, né le 23 Novembre 1779, décédé le 20 septembre 1837; en Prairial an X (3I mai 1802), épouse Aimée-Joseph PROUVOST, décédée le 30 Mai 1819, 44 ans, fille de Jean Baptiste Prouvost, négociant et Marie-Magdelaine Isabelle Joseph Baillant, dont un fils Urbain-Léon PROUVOST, né le 29 Fructidor, an XII (16 Septembre 1804), décédé le 26 Vendémiaire 15/12/04. le 11 Prairial an X (3I Mai IS02), il avait épousé Aimée-Joseph PROUVOST, décédée le 30 Mai 1819, âgée de 44 ans, dont un fils Urbain-Léon VIRNOT de LAMISSART, ne le 29 Fructidor, an XII (16 Septembre 1804), décédé le 26 Vendémiaire (I5 Décembre de la même année). A propos de l'hôtel Virnot de Lamissart, en janvier 1838, Barthélemy Delespaul, dit Delespaul Aîné, achète aux héritiers de Monsieur Virnot-Delamyssart, moyennant 91.720 francs, une belle maison avec atelier adjacent, située 73 rue de Jemmapes à Lille (actuellement 52, façade de l'esplanade à Lille); Il s’agit de la succession de Louis-Urbain VIRNOT de LAMISSART.

          

A gauche l'hôtel Virnot de lamissart, rue de la Barre à Lille et deux vues de l'hôtel Virnot de lamissart de la façade de l'Esplanade à Lille dont une vue onirique du grand Jean Pattou


et soeur de Charles Lenglart-van Nuffel (1740-1816), connu pour sa proximité avec Louis et François Watteau, dits Watteau de Lille. Comme l'écrit Paul Marmottan dans la monographie qu'il a consacrée en 1889 aux deux artistes, "Charles Lenglart devina les Watteau, il les prit en affection, les soutint de ses encouragements et les admit même à son intimité. Le grand-père de notre ami M. Jules Lenglart -dont vous connaissez tout le dévouement à l'Union artistique qui le compte parmi ses zélés fondateurs,- rassemblait déjà sous Louis XVI une collection de tableaux remarquable, dont les tronçons encore très considérables ornent aujourd'hui encore les demeures hospitalières et si artistiques de ses petits-enfants et arrière-petits-enfants. On y trouve, en effet, en parfait état de conservation, des peintures qui ne sont pas sorties de la famille, depuis un siècle, et à côté d'une riche variété de Watteau, joyau de cet ensemble, des maîtres classés comme Drolling, Boilly, Lafitte, Demarne, Mlle Gérard, etc. ... Bien peu de familles peuvent avoir encore la bonne fortune d'exhiber des trésors pourvus d'un acte d'état-civil aussi authentique! Honneur à ceux qui se transmettent ainsi de génération en génération le noble goût des arts et conservant du même coup leurs productions distinguées, nous apprennent à l'aimer davantage par la fidélité même du culte dont ils donnent l'exemple."  




Lors de ses voyages à Paris ( on voit son adresse 41, rue Quincampoix), on comprend qu'il rencontre l’élite des artistes : Girodet, Gros, Gérard, Guérin, Lemot, Quatremère de Quincy… En résumée, pour dépeindre Charles Lenglart, il suffit de dire qu'il est véritablement un homme du siècle des Lumières. Sa curiosité d' amateur éclairé l' a probablement amené a faire la connaissance de Louis Watteau, ses qualités humaines l'ont conduit a lui venir en aide.  C'est ce que confirme Pierre Grohain dans une lettre a Louis Lenglart expliquant que les hommes de talent ont toujours ete les bienvenus a Lille et dans laquelle il termine en disant : « C' est ainsi que les Watteau de Valenciennes ont été accueillis a Lille par Monsieur votre très honore père » (20 mai 1842). Au rôle déterminant joue par Charles Lenglart dans l'installation de Louis Watteau a Lille, il faut ajouter les conditions favorables liées au contexte local. C'est pourquoi, il est indispensable de dépeindre celui-ci rapidement.



Marie Dehau Lenglart, Livre de famille, publié par M-R et J-L Pelon (éd. L'Epi d'or, 2001)

_________________________________________________________________________________________________________________ _________________________________________________________________________________________________________________ Un fils de Pierre Jacques Joseph de Brigode

  Louis-Marie-Joseph  de Brigode-Kemlandt (1776-1827)


Armoiries du Comte de Brigode - © infographie lillempire



Pair de France

Maire de Lille

Chambellan de l'Empereur

Chevalier d'empire en janvier 1809

Comte sous majorat en août de la même année.

né le 24 octobre 1776 (baptisé à l'église St Etienne) à Lille.

En 1804, pour le sacre de l'empereur, le comte de Brigode fut un des commissaires chargés d'aller chercher le Pape et de l'accompagner à Paris.

Il fut de service, auprès du Saint-Père, pendant son séjour.



Avec Monsieur Durosnel, écuyer de l'Empereur, il fit également le voyage de retour à Rome. 


Chevalier d'empire en janvier 1809, Comte sous majorat en août de la même année.


Etat des biens hérités de ses parents et de ses oncles et tantes en vue du majorat. De 1811 à 1812, il a tenu en Espagne, un détachement de la maison de l'Empereur, des écuyers, des brigades de chevaux, des mulets de bât, et tout un service de campagne.

Il accomplit son service auprès de l'Empereur, sans abandonner toutefois les fonctions administratives de Maire qui lui avaient été confiées.

le Comte De Brigode était, également le commandant (nominal) en Chef de la Garde d'Honneur de Lille depuis 1809.

Chambellans 

1805 - DARBERG 1805 - Auguste de TALLEYRAND 1805 - LATURBIE (ne figure plus dans les almanachs à partir de 1806) 1805 - Louis Marie Joseph de BRIGODE 1805 - François Marie Joseph Justin de VIRY 1805 - DETHIARD (ne figure plus dans les almanachs à partir de 1808) 1806 - Pierre GARNIER 1806 - DECROY (ne figure plus dans les almanachs à partir de 1809) 1806 - François Joseph Charles Marie de MERCY-ARGENTEAU 1806 - ZUIDWYCK 1806 - Claude Philippe de TOURNON-SIMIANE (ne figure plus dans les almanachs à partir de 1809) 1806 - Pierre Marie TAILLEPIED de BONDY 1806 - Charles Hippolyte Marie FALLETTI de BAROL 1806 - PONTE de LOMBRIASCO 1806 - HÉDOUVILLE (ne figure plus dans les almanachs à partir de 1807) 1807 - de VIRY fils 1807 - Auguste Jean GERMAIN 1807 - Pierre Joseph Charles Constant d'ANGOSSE 1808 - Prince SAPIEHA 1808 - Prince Michel RADZIWILL 1808 - Comte de BRONIE 1808 - Comte Alexandre POTOCHI

En 1814, il jure fidélité aux Bourbons. Des placards apparaissaient déjà sur les murs de la ville :

» De Brigode-Kenlan, Chambellan du Tyran, prends tes guêtres et va-t-en. »

www.lillempire.fr/index.php/Louis-Marie-Joseph-de-Brigode.html

Le 22 mars, Louis XVIII se dirigeant vers Gand, s'arrêta dans la Résidence du Comte, accompagné de ses fidèles, Maréchaux et Ministres. L’hôtel d’Avelin avait été vendu par Pierre-Urbain Virnot en 1809 au marquis (François) d’Hangouwart par son commanditaire : » Monsieur Louis Marie Joseph de Brigode, chambelland de Sa Majesté l’Empereur et roi, membre de la Légion d’Honneur, pour lui, en jouir en toute propriété de ladite acquisition »; la tante de Pierre Urbain VIRNOT, la sœur de sa mère Catherine Charlotte Virnot-Lenglart, avait épousé Jean Chrysostome de Brigode, seigneur de Canteleu;

Le lendemain, le comte de Brigode donna sa démission, persuadé que l'abdication de Fontainebleau et le serment qu'il avait prêté à un autre souverain. indiquaient un nouveau but au dévouement et à la loyauté qui avaient marqué sa carrière.

Élevé à la pairie le 17 août 1815, M. de Brigode a constamment défendu à la tribune de la chambre héréditaire les institutions garanties par la Charte, et voté contre les lois d'exception qui tendaient à l'anéantir.

Histoire biographique de la Chambre des pairs, depuis la Restauration jusqu'à l'époque actuelle: depuis la Restauration jusqu'à l'époque actuelle Par Alexandre Lardier Publié par Brissot-Thivars, 1829

Dans le procès du maréchal Ney, il fut l'un des cinq pairs, (le comte de Nicolaï, le marquis d'Aligre, le comte de Brigode, le comte de Sainte-Suzanne et le duc de Choiseul-Stainville,) qui tout en s'abstenant, proposèrent de recommander le Maréchal à la clémence du Roi.

« Lanjuinais, soutenu par Malville, Lemercier, Lenoir-Laroche et Cholet, tente de faire adopter la peine de déportation que 17 pairs votèrent. Parmi eux, le duc de Broglie. Cinq pairs, le comte de Nicolaï, le marquis d'Aligre, le comte de Brigode, le comte de Sainte-Suzanne et le duc de Choiseul-Stainville, tout en s'abstenant, proposent de recommander le maréchal à la clémence du roi. Finalement, 139 voix, réduites à 128, à cause d'avis semblablesentre parents, réclament la peine de mort. Parmi ceux qui ont voté la mort : 5 maréchaux d'Empire : Sérurier, Kellermann, Pérignon, Victor et Marmont (au contraire, le maréchal Davout est venu le défendre, et le maréchal Laurent de Gouvion Saint-Cyr a voté la déportation), le vicomte de Chateaubriand, le comte Ferrand surnommé « le Marat blanc » et le comte Lynch nommé par Napoléon maire de Bordeaux, comte de l'Empire et chevalier de la Légion d'honneur, qui va jusqu'à réclamer la guillotine. En outre, non content d'avoir obtenu la condamnation du maréchal, Bellart requiert qu'il soit rayé des cadres de la Légion d'honneur. Une petite phrase circule sur l'avocat Bellart à l'époque : « Si l'éloquence est un bel art, Bellart n'est point l'éloquence. »La sentence est rendue à onze heures et demie du soir. Les pairs appliquent la règle du conseil de guerre et la lisent en l'absence de l'accusé.Les défenseurs ayant compris que tout espoir est perdu n'assistentpas à la lecture de l'arrêt et se rendent dans la cellule qu'occupedepuis deux jours le maréchal, au Palais du Luxembourg. C'est une petite pièce située au troisième étage sous les combles, à l'extrémité ouest de la galerie où le Sénat conservateur avait installé ses archives, au-dessus de l'actuelle salle des conférences. Une plaque de marbre y a été apposée en 1935. » http://grandearmee.forumactif.org/t14p105-les-generaux-francais-de-l-empire


De g. à d. : La Bédoyère, Ney et Lavalette Coll. Bibl. mun. de Grenoble Cl. Piccardy

Monsieur le comte de Brigode était, excellent musicien et avait, également, la réputation d'avoir beaucoup d'esprit. (les salons de Paris, Comtesse d'Abrantès).


"Ce ne fut qu'en 1806, après la victoire d'Austerlitz, que la Cour impériale prit une couleur décidée et eut une position tout à fait arrêtée. Jusque-là il y avait beaucoup de luxe, beaucoup de fêtes, une grande profusion de beaux habits, de diamants, de voitures, de chevaux; mais, au fond, rien n'était bien réglé et totalement arrêté. Il ne suffisait pas d'avoir M. de Montesquiou pour  grand-chambellan, M. de Ségur pour grand-maître des cérémonies, et MM. de Montmorency, de Mortemart, de Bouillé, d'Angosse, de Beaumont, de Brigode, de Mérode, etc., pour chambellans ordinaires; MM. d'Audenarde, de Caulaincourt, etc., pour écuyers; et mesdames de Montmorency, de Noailles, de Serrant, de Mortemart, de Bouillé, etc., pour dames du palais: tout cela ne suffisait pas. Il fallait une volonté émanée, annoncée comme loi et de très-haut. Sans cela rien ne pouvait aller."

"Des charades en actions, dit M. de Metternich, qui, en sa qualité de jeune père, était du conseil.—Oui, oui, des charades en actions!—Et la maréchale nous fit ouvrir sa garde-robe, que nous explorâmes au grand chagrin de ses femmes, à en juger par le désespoir des miennes, lorsque la chose arrivait chez moi; mais aussi nous nous amusâmes beaucoup... Deux charades eurent surtout un succès complet: or-ange et pou-pon. La première fut représentée magnifiquement par la prise du Mexique ou du Pérou, je ne sais lequel; une scène du temple du soleil: tout cela était admirable; et puis le sacrifice d'Abraham; mais la seconde fut un triomphe. La première partie n'était pas facile à faire... Nous représentâmes Antiochus et Stratonice!... le moment où le médecin juge, par la fréquence du pouls, de la passion du prince; nous y fûmes très-applaudis. M. de Brigode joua le rôle du père, comme s'il eût été à l'Opéra. Le pont fut représenté par l'action de Coclès, et enfin le poupon le fut burlesquement par M. de Palfy, faisant le nourrisson, et par Grandcourt, dont je n'ai pas encore parlé, mais qui aura tout à l'heure sa place, car il ne bougeait de chez moi, et certes on s'en amusait  assez pour lui témoigner au moins de la reconnaissance par un souvenir: il faisait la nourrice."

"La duchesse d’Abrantès rappelle dans ses Mémoires que : « Madame Ney joue parfaitement la comédie et chante d’une manière remarquable ; sa voix n’a pas une grande étendue, mais les cordes en sont justes, pures et d’un timbre charmant ; elle prononce bien, et je me rappelle toujours avec plaisir le temps où, s’accompagnant de ses petites mains si jolies et si blanches, elle me chantait en courant à la Malmaison, tandis que nous passions par la galerie pour nous rendre au théâtre, une de ces ravissantes canzonne de Crescentini. Il me revint qu’un jour (c’était pour la fête de l’impératrice Joséphine, 19 mars, en 1807, pendant la campagne de Tilsitt), nous nous arrêtâmes dans la galerie de musique, la maréchale Ney et moi, tandis qu’on nous attendait et qu’on nous cherchait pour une répétition. Nous avions avec nous M. de Brigode, chambellan de l’empereur, et très bon musicien, comme on le sait. Don Juan était sur le piano, la maréchale ouvrit la partition, c’était précisément à l’endroit du joli duo : Là cidarem lamano. “Dépêchons-nous dit-elle, nous aurons encore le temps. ” Et nous voilà debout, nos rôles sous le bras, ainsi que la queue de nos robes, moi les accompagnant, eux chantant ce charmant morceau auquel je trouvai, ce jour-là, plus que jamais le défaut d’être trop court. La voix de la maréchale se mariait admirablement avec le ténor de M. de Brigode, et ces deux voix, à peine couvertes par le piano et résonnant dans cette pièce où la foule toujours pressée ôte à la voix tous les avantages, mais dans laquelle nous n’étions alors que nous trois, me firent une impression dont le souvenir m’intéresse encore. » http://www.cairn.info

"Quant aux tours, elles étaient tout simplement représentées par quatre personnes fort volumineuses : M. de Ponte (chambellan de l'Empereur), M. de Bausset (préfet du Palais), M. de Brigode (chambellan d'ordonnance de l'Empereur) ; je ne me rappelle plus quelle était la quatrième. Anatole (officier d'ordonnance de l'Empereur) et Eugène (colonel du 13e chasseurs) de Montesquiou, son frère, MM. de Septeuil et Jules de Canouville (aides-de-camp du prince de Nenchâtel). Ernest de Canouville (maréchal-des-logis de l'Empereur), Fritz de Pourtalès et M. de Curneux (aides-de-camp du prince de Neuchâtel), furent chargés de représenter les cavaliers, les fous et les rois." général baron de Marbot

"Nous organisâmes la fête de l'Impératrice, en l'absence de la reine Hortense. La reine de Naples et la princesse Pauline, qui pourtant n'aimaient guère l'Impératrice, mais qui avaient rêvé qu'elles jouaient bien la comédie, voulurent se mettre en évidence, et deux pièces furent commandées. L'une à M. de Longchamps, secrétaire des commandements de la grande-duchesse de Berg; l'autre, à un auteur de vaudevilles, un poëte connu. Les rôles furent distribués à tous ceux que les princesses nommèrent, mais elles ne pouvaient prendre que dans l'intimité de l'Impératrice qui alors était encore régnante.

La première de ces pièces était jouée par la princesse Caroline (grande-duchesse de Berg), la maréchale Ney, qui remplissait à ravir un rôle de vieille, madame de Rémusat, madame de Nansouty et madame de Lavalette,  les hommes étaient M. d'Abrantès, M. de Mont-Breton, M. le marquis d'Angosse, M. le comte de Brigode, et je ne me rappelle plus qui. Dans l'autre pièce, celle de M. de Longchamps, les acteurs étaient en plus petit nombre, et l'intrigue était fort peu de chose. C'était le maire de Ruel qui tenait la scène, pour répondre à tous ceux qui venaient lui demander un compliment pour la bonne Princesse qui devait passer dans une heure. Je remplissais le rôle d'une petite filleule de l'Impératrice, une jeune paysanne, venant demander un compliment au maire de Ruel. Le rôle du maire était admirablement bien joué par M. de Mont-Breton. Il faisait un compliment stupide, mais amusant, et voulait me le faire répéter. Je le comprenais aussi mal qu'il me l'expliquait; là était le comique de notre scène, qui, en effet, fut très-applaudie.

M. le comte de Brigode était, comme on sait, excellent musicien et avait beaucoup d'esprit. Il fit une partie de ses couplets et la musique, ce qui donna à notre vaudeville un caractère original que l'autre n'avait pas. Je ne puis me rappeler tous les couplets de M. de Brigode, mais je crois pouvoir en citer un, c'est le dernier. Il faisait le rôle d'un incroyable de village, et pour ce rôle il avait un délicieux costume. Il s'appelait Lolo-Dubourg; et son chapeau à trois cornes d'une énorme dimension, qui était comme celui de Potier dans les Petites Danaïdes, son gilet rayé, à franges, son habit café au lait, dont les pans en queue de morue lui descendaient jusqu'aux pieds, sa culotte courte, ses bas chinés avec des bottes à retroussis, deux énormes breloques en argent qui se jouaient gracieusement au-dessous de son gilet: tout le costume, comme on le voit, ne démentait pas Lolo-Dubourg, et, lui-même, il joua le rôle en perfection." Histoire des salons de Paris par la duchesse d'Abrantès.

Un laissez-passez pour les Pays-Bas conservé en Mairie de Lille, donne une description succinte : taille : 1,73, cheveux : chatain, front : haut, yeux : bleu, nez : régulier, bouche : moyenne, menton : rond, visage : ovale, teint coloré!

En dehors de la gravure par Debucourt d’après le chevalier de Basserode, il n’y a pas de portrait connu; Le Musée de Lille possédait un tableau, qui était en dépôt à l'Hôtel de ville, et qui a malheureusement était détruit dans l'incendie de 1916. L'auteur de ce tableau était un anonyme français. Un laissez-passer pour les Pays-Bas conservé en Mairie de Lille, donne une description succincte : taille : 1,73, cheveux : châtain, front : haut, yeux : bleu, nez : régulier, bouche : moyenne, menton : rond, visage : ovale, teint coloré!

Sources : A.M.L,  Une fille de napoléon, mémoires d'Emilie de Pellapra - Editions la Sirène  -1921. Mémoires de la Duchesse d'Abrantes (ci-devant Madame Junot).


En premières noces, Louis de Brigode épousa, le 1er février 1801  Marie Bonne Romaine Potteau 1780-1802,

fille de Bon Louis Joseph Potteau, écuyer et Françoise Joseph Le Mesre, dont Arthur 1801-1821


La Villa Gabrielle La villa Gabrielle est construite au milieu du XVIIIe siècle. C'est alors la maison de campagne de Bon Louis Joseph Potteau.

A la Révolution française, le bâtiment est gravement endommagé. En 1801, la villa devient la propriété de la famille de Brigode.

En 1856, alors que Gabrielle de Brigode décède, François Adrien de Brigode hérite de la villa et fonde un hospice pour vieillards : la villa devient alors l'hospice Gabrielle. L'hospice est géré par une congrégation catholique, les Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul. Différentes congrégations de religieuses y resteront jusque 1975, et l'endroit sert aussi de lieu d'éducation. En 1873, Noémi de Brigode, vicomtesse de Clercy, soeur de François-Adrien de Brigode, fait construire un ouvroir à côté de l'hospice. Les industriels du textile y font travailler des jeunes filles de la région. L’ouvroir cesse de fonctionner à la fin des années 1930 et il est finalement démoli en 1973. En 1878, Noémi de Brigode fait construire une chapelle à l'arrière du bâtiment. La chapelle sera détruite en 1991, dans le cadre du projet de réhabilitation de l’ensemble.

En 1965, Geoffroy de Montalembert fait don de la villa à la Congrégation du Sauveur. Cette dernière le vend en 1981 à une association de Rotary International. La Communauté urbaine de Lille le rachète en 1986, et finalement il devient la propriété de la ville de Villeneuve d'Ascq en 1988. En 1986, la villa est inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques.

En 1989, la villa est endommagée par un incendie et est restauré par les services municipaux. Depuis 1997, la villa est occupée par les services du Centre communal d'action sociale.

Wikipedia Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr) Source : Article Villa Gabrielle de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Villa_Gabrielle).



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  Le 2 avril 1825, il épousa, en seconde noce, Émilie Louise Marie Françoise Joséphine (de) Pellapra. 

Il  succomba d'une atteinte d'apoplexie le 22 septembre 1827 à Bourbonne-les-Bains.

 


La  visite du Roi Louis XVIII à Lille 

le 22 mars 1815

 

Cette magnifique lithographie du grand Debucourt, d’après un tableau du chevalier de Basserode , représente le roi Louis XVIII faisant ses adieux avant de partir en exil de Lille à Gand. Il sera reçu et logé en l’hôtel d’Avelin à Lille chez le maire, le Comte de Brigode. Il y a aussi le Comte Simeon, préfet de Lille, Monsieur de Gramont, le prince de Poix, le prince de Condé, le duc d’Orléans, François, Comte (depuis Marquis) de Jaucourt, pilier de la Restauration, qui dirigeait depuis Gand les Affaires Etrangères,  Louis-Antoine Fauvelet de Bourrienne, l'ancien camarade d'études à Brienne et Secrétaire de Napoléon, qui, lui aussi, a fait le voyage de Gand après s'être rallié au Roi., le Père Elisée, Blacas, les maréchaux Berthier, Mortier , Mac-Donald.




"Le général Derrécagaix a écrit une biographie essentielle du maréchal Berthier, publiée à la Librairie Militaire Chapelot en 1905 : " D'après Thiers, lorsque Louis XVIII, arrivé à Lille le 22 mars 1815, se décida, deux jours après, à se rendre en Belgique, Macdonald et Mortier lui déclarèrent que, tout en lui restant fidèles, ils ne pourraient le suivre dans un pays occupé par les troupes de la Coalition et qu'ils l'accompagneraient jusqu'à la frontière. " Le maréchal Berthier se tut, mais, prenant à part les deux maréchaux, il leur dit que, capitaine d'une compagnie des gardes du corps, il était obligé de suivre le roi jusqu'au lieu choisi pour sa retraite et que, ce devoir rempli, il était décidé à renter en France. Il les chargea même d'en donner avis à Paris. M. de Boehm, s'appuyant sur une lettre écrite un mois après par Berthier, fait observer que les choses ne se passèrent pas ainsi. Le 24 avril suivant, le maréchal adressa, en effet, au duc de Feltre, récemment ministre de la guerre et alors encore dans l'entourage du roi, une lettre dans laquelle il disait : " Le roi reçut le duc de Tarente quelques instants avant de quitter Lille. Ce maréchal lui donna sa démission et l'assura que, après l'avoir escorté jusqu'à la frontière, il se retirerait dans ses propriétés. Le roi se tourna alors vers moi et me dit qu'il avait des ordres à me donner. Je restai seul avec Sa Majesté qui me demanda, avec bienveillance, ce que je comptais faire : " Ce que fait le maréchal duc de Tarente, Sire. Nous partageons les mêmes sentiments d'honneur et je prendrai la même attitude. Mais j'accompagnerai Votre Majesté jusqu'à la résidence où elle compte se rendre au-delà de la frontière. Alors seulement je la prierai de m'autoriser à aller rejoindre ma femme et mes enfants. " - " Je consens volontiers à votre désir, répondit le roi. "

Le maréchal Berthier accompagna ainsi Louis XVII jusqu'à Ostende et ce fut dans cette ville qu'avec son autorisation, il le quitta pour se rendre à Bamberg, où ilarriva le 29 mars. la princesse de Wagram et ses enfants s'y trouvaient déjà depuis le 19. Elle s'était installée, avec une suite de dix personnes, dans les appartements de la Résidence, château royal appartenant au duc Guillaume, son père, qui avait déjà été habité en 1806, par napoléon et par son major général. Il est donc certain qu'en quittant le roi, Berthier n'avait qu'une idée : rejoindre sa femme et ses enfants, puis rentrer en France, pour y vivre dans la retraite, comme Macdonald. il était d'ailleurs naturel que, au moment du retour de Napoléon à Paris, la princesse de Wagram ait cru convenable de s'éloigner et d'aller pendant quelque temps dans sa famille, afin de laisser passer les jours de troubles qui allaient nécessairement suivre l'arrivée de l'Empereur. Mais, après avoir revu les siens, le maréchal s'occupa de réaliser le projet dont in avait entretenu le duc de Tarente et le roi. il adressa les 2 et 5 avril, au comte Montjelas, ministre dirigeant les affaires de Bavière, qu'il connaissait de longue date, une demande tendant à l'autoriser à regagner la France et à obtenir, pour cela, les passeports nécessaires. Il faisait valoir l'intérêt qu'il y avait pour lui et sa famille à se rendre dans es propriétés de Grosbois et de Chambord. "..."

De gauche à droite: visage coupé en contrebas: Duc de Duras, 6: prince de Poix ( de profil), 13:? de trois quart, 5: duc de Lusxembourg ( yeux de coté), 1 Le Roi, 9 duc de Tarente, 8 duc de Trévise, 7: Chevalier de Rivière, écuyer du roi, avec …