LUMIÈRE SUR LE SIÈCLE DES LUMIÈRES

De Association Linéage de France et d'International
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Lumière sur le siècle des lumières


Les Prouvost et leur vie de société et de famille 


au XVIII° siècle



Nous avons étudié l'art de vivre des Prouvost avant le XVIII° siècle.  Abordons maintenant ce cher XVIII° siècle 


Tableau de Garemijn transcrivant  bien la vie quotidienne des Prouvost au XVIII° siècle. le curé Jacques Legroux déclare en 1714 : « le bourg de Roubaix est considérable et ancien ;  ses manufactures le rendent célèbre plus que bien des grandes villes en France, en Espagne et ailleurs ».


A la veille du XVIII° siècle

Pierre II  Prouvost (1648- 4 mars 1691) baptisé à Wasquehal le 09/06/1648, échevin de Wasquehal, (épitaphe à gauche de l'autel Saint Nicolas de l'Eglise de Wasquehal), 


époux de Marguerite de Lespaul

 née le 30 janvier 1648 décédée le 27 janvier 1720, inhumée près de l'autel  Saint Nicolas de l'église de Wasquehal) ,

Ils ont au moins 4 enfants connus nés à Wasquehal de 1670 à 1678.


fille de Jacques de Lespaul, Seigneur du Gauquier à Wattrelos,  lieutenant de Roubaix de 1668 à 1672,  maître de manufacture,  En 1690, il était réputé le plus riche de Roubaix;  il habitait le quartier de I'Hommelet. 

« Georges Planque, censier de Maufait, se mit à la tête des laboureurs qui, poursuivis pour le payement de leur cote dans la taille d'une contribution de guerre et de faux frais, refusaient de reconnaître des dépenses faites, disaient-ils, dans le seul intérêt du bourg. C'est un épisode des querelles sans cesse re-nouvelées au sujet des impôts et qui divisèrent les laboureurs et les manufacturiers jusque dans notre temps. « Les salaires du carillonneur, de l'horloger, de l'organiste, des chantres et musiciens, du prédicateur du carême, des vicaires célébrant la messe de grand matin pour la commodité du public, etc, ne regardent pas les laboureurs, eux qui demeurent hors du bourg et vont à la messe aux villages voisins. Le crieur de nuit ne sort pas du bourg et leur est inutile. L'école dominicale et le service d'un médecin pensionnaire sont des éta-blissements propres aux villes closes et non aux bourgs. Pourquoi les faire contribuer aux frais de barrières, de garde et de sauvegarde qui les laissent à la merci de l'ennemi ? On a fait des présents à la princesse d'Epinoy qui a protégé la communauté pendant la guerre et obtenu le maintien de la manufacture menacée par les villes voisines, l'éta-blissement d'un franc-marché et plus de 15.000 florins pour aider les habitants à relever leurs maisons brûlées en 1685; mais tout cela est affaire du bourg et non des laboureurs. Les libéralités outrées du magistrat envers les pauvres ont épuisé la communauté. Ce sont les manufacturiers qui attirent les ouvriers et grossissent ainsi le nombre des pauvres. Le négoce fait la ruine des laboureurs dont la plupart devront, ainsi que le fermier de la Pontenerie, abandonner leurs fermes à cause de l'excès des impositions. Les marchands se bâtissent des maisons comme des châteaux et ont la lâcheté de ne pas vouloir souscrire à l'augmentation de leur taxe. La personne la plus riche du bourg (Jacques de Lespaul) n'est taxée que pour 4 bonniers. D'ailleurs on a faussé le nombre des bonniers de la paroisse. L'échevinage est toujours composé de marchands au lieu qu'on devrait y faire entrer quelques laboureurs pour soutenir leur parti, etc. »

Les échevins répondent que « si en 1689 on a payé le maître de l'école dominicale, c'est que le fermier occupeur des terres affectées à la fondation de cette école a eu ses récoltes ruinées par la grêle. Ils constatent que des 7 échevins, 2 seu-lement résident dans le bourg, encore l'un d'eux est-il occupeur d'une dîme considérable, et le lieutenant occupe une ferme de 20 bonniers (8). Ils ajoutent que les barrières protègent également les laboureurs qui, pendant la guerre, se retirent dans l'enceinte avec leurs meubles et leurs bestiaux. Les laboureurs veulent chasser de Roubaix les marchands et les artisans dans l'espoir de faire diminuer le rendage de leurs fermes. Le censier de la Pontenerie a abandonné sa ferme, non à cause de l'énormité des impôts, mais parce qu'étant de la religion prétendue ré-formée, il a été obligé de quitter Roubaix pour se retirer à l'Ile de Cadzand ». Leuridan, vieilles seigneuries


il fit, cette année, un don de 200 livres à la Table des pauvres et lui remit en outre 900 livres  pour capital d'une rente à charge d' obit 5. Honorable homme Jacques de Lespaul, seigneur du Gauquier à Wattrelos, mourut le 4 septembre 1691, âgé de 85 ans, et fut inhume dans I' église de Roubaix. et Jehanne de le Dicque, fille de Gilles de le Dicque, Seigneur de la Boutillerie à Watrelos et Marguerite Flameng, dame de la Boutillerie, d'une famille notable de nombreux échevins et trois religieuses à l'hôpital Sainte Elisabeth




Vêtement du Magistrat et échevins de Lille au XVII° siècle

Vers 1681, (1691), Marguerite de Lespaul, veuve de Pierre Prouvost lègue à la paroisse de Wasquehal centre trente livres parisis à charge de prières "  et le reste des revenus à acheter des camisoles pour les pauvres vieil hommes". Le 1° juin 1700, Marguerite de Lespaul. veuve de Pierre Prouvost, passe un accord avec les religieuses de l'hôpital Sainte-Elisabeth de Roubaix, par lesquelles deux parties s'interdisent pendant 50 années de planter des  bois montant; le long des héritages aboutissant à la piedsente du bourg au hamel de Blanchemaille (rue des Lignes) et à la piésente qui mène  de la précédente au chemin de la croisette du Pret à la rue Nain ( rue de l’Hermitage) ;  ladite Marguerite se réserve le droit de planter des baies d'épine.  (Archives de Roubaix, CG. 287.) (" Recueil de généalogies roubaisiennes" de l'abbé Th Leuridan).

« Pierre Prouvost, de Wasquehal, fils de Pierre, et de Péronne Florin, époux de Marguerite de Lespaul, de Roubaix, fille de Jacques et de Jeanne de Le Dicque, mort le 7 juin 1681; et inhumé dans l'église de Wasquehal où on lisait son épitaphe à gauche de l'autel Saint-Nicolas, légua à ladite église une somme de 350 livres parisis pour être converties en rente héritière, à charge d'an obit à trois psaumes et trois leçons, etc., avec distribution de camisoles à des pauvres vieux hommes. La veuve de Pierre Prouvost, Marguerite de Lespaul, mourut le 27 janvier 1720 et fut aussi inhumée dans l'église de Wasquehal, près de l'autel Saint-Nicolas où l'on voyait sa pierre sépulcrale. Elle fonda de même un obit à perpétuité, avec distribution de 4 camisoles à 4 vieilles femmes. Sur la censé occupée en 1748 par la veuve de Martin Franchomme, étaient assignés 15 florins par an pour celte fondation. Jacques Prouvost, leur fils aîné, fut également inhumé dans la chapelle Saint-Nicolas, sous une pierre de marbre. Mais, la plus importante fondation fut celle du pasteur Jacques Blampain. Par son testament des 16 juillet 1707 et 17 novembre 1708, levé le 4 septembre 1711, jour delà mort dudit pasteur, Me Jacques Blampain demande â être inhumé dans l'église de Wasquehal au-dessous du marchepied de l'autel de Notre-Dame. Il ordonne mille messes pour le repos de son âme et de celles de ses parents et amis trépassés. Il donne à l'église de Wasquehal la table d'autel du choeur avec la peinture de Saint-Vincent, les reliquaires d'ébène et d'écaillé enrichis de cuivre doré et argenté, les reliquaires de laiton rouge enrichis d'argent et de cuivre doré et  Généalogie manuscrite, 1748. — De Pierre Prouvost, arriére petit- fils de Jean Prouvost et d'Antoinette Le Blan, descend directement la belle famille Prouvost de Roubaix, l'une des plus distinguée de cette ville - où elle compte de nombreux représentants ; les derniers nés, arrière-neveux de M. Amédée Prouvost, constituent la douzième génération. » Leuridan

Généalogie validée par Alain Watine-Ferrant :

Jacquemars de Lespaul

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Jehan de Lespaul, vers 1365 habitait le fief du Fresnois ( ?) : AMR AA8 brief de 1370

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Mahieu de Lespaul vers 1410

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Pierrart de Lespaul

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Pierre et Jehanne Debuisnes

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Pierre de Lespaul ep Gillette de Hennion|

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Jean de Lespaul, né à Roubaix vers 1550, ep Noelle Lefebvre

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Jacques de Lespaul,

seigneur vicomtier du Gaucquier, Échevin de Roubaix, né à Roubaix le 13 octobre 1606-décédé à Roubaix le 4 septembre 1691

épouse par contrat de mariage le 21 novembre 1629 chez Adrien Vincre à Roubaix

Jeanne deledicque, dame vicomtière du Gaucquier 1605-1673, fille de Gilles et Marguerite Flameng

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Marguerite de Lespaul 1648-1720

Pierre II Prouvost (1648-1691)

 

On voit les enfants de Pierre 2 à Lille " Dans le cours du XVII' siècle, les représentants de cette branche de la famille de Lespaul, favoris de la fortune,  ont quitté Roubaix pour s’établir à Lille,  où, insensiblement, ils ont pris rang parmi la noblesse.  Leur départ était, en novembre 1696, mis au nombre des malheurs publics: " Nous, lieutenant et gens de loy du marquisat de Roubaix, déclarons et certifions que ce lieu,  quy par ci-devant a este renommé à raison de ses manufactures et des gens de considération quy l'habitoient, est présentement tombé  en décadence et dépérit par suite de plusieurs événements fatals, à savoir le feu quy, en 1684, a consommé la plus belle partie du bourg, les banqueroutes des marchands de Tourcoing et de Lannoy qui en ont causé beaucoup d'autres a Roubaix, la retraite des héritiers de Lespaul  et des principaux habitans quy ont pris leur résidence a Lille, les grandes contributions qu'on a du payer en 1693,  la famine arrivée en mesme tems, quy a mis à la besace 1es deux tiers des habitants, et nonobstant le secours des autres, plus de cinq cens desdits habitants seraient morts de pauvreté, de disette et de faim, le manquement de travail des manufactures  ont mis ce bourg à telle extrémité qu'il  ne retient plus rien de ce qu’ils a esté autrefois. Archives de Roubaix, EE. 25, n' 33) " Leuridan Ils seront inhumés au sein même des différentes églises de la ville de Lille.

Leurs quatre enfants furent

    Jacques Prouvost, qui suit, né le 15 janvier 1670, Wasquehal, Nord, baptisé le 19 janvier 1670, Wasquehal, Nord, décédé le 10 juin 1704, Wasquehal, Nord, inhumé, dans l'église de Wasquehal avec épitaphe (à l'âge de 34 ans), censier à Wasquehal. Marié le 8 avril 1698, église de La Magdeleine à Lille, Nord, avec Antoinette Masurel, née le 16 juillet 1670, Tourcoing, Nord, décédée en 1730, Wasquehal, Nord, inhumée, dans l'église de Wasquehal avec épitaphe (à l'âge de 60 ans).

    Marguerite-Jeanne Prouvost, née le 25 septembre 1671, Wasquehal (Nord), décédée le 4 décembre 1744 (à l'âge de 73 ans). Mariée le 19 décembre 1688 avec Jean du Hamel, décédé en novembre 1693.  leur succession "était assez considérable" et vécurent à Paris;  ils léguèrent leurs biens immeubles à son frère Jacques, qui suit, pour un tiers; leur fille Marguerite fut religieuse au couvent des Pénitentes à Lille.


Pierre III Prouvost  1675-1749


baptisé le 6 janvier 1675, Wasquehal, Nord, décédé en 1749 (à l'âge de peut-être 74 ans), auteur d'une généalogie de la famille Prouvost. Marié le 5 octobre 1705, Lille (Saint-Etienne), Nord, avec Marie-Elisabeth Boutry, décédée le 3 octobre 1706. Marié le 5 septembre 1712, Lille (Saint-Maurice), Nord, avec Marie Claire Béatrix Trubert de Boisfontaines , née en 1687, décédée le 23 août 1715, Lille (Saint Pierre), Nord, inhumée, grande nef de l'Eglise Saint Pierre, Lille, Nord (à l'âge de 28 ans) après avoir reçu les Saints Sacrements, inhumée dans la grande nef de l'église Saint Pierre de Lille) , fille de Pierre, receveur héréditaire des douanes et de Jeanne de Lespaul, après en avoir obtenu dispense en la cour de Rome. épousa, à Saint Maurice de Lille,  le 5 septembre 1712 sa cousine du deux au troisième degré, Marie Claire (1687-1715 décédée à l'âge de 23 ans neuf mois .



Cette onirique vue du grand Jean Pattou.

 

 

 

Pierre Prouvost 1648-1691 &1669 Marguerite de Lespaul 1648-1720

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Marie Claire Béatrix Trubert de Boisfontaine 1687-1715

 

 

Pierre Prouvost 1675-1749

 

 

Jacques Prouvost 1670-1704 &1698 Antoinette Masurel 1670-1730

 

 

 

 

 

 

 

 

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Jacques de Lespaul, seigneur vicomtier du Gaucquier 1606-1676

&1629 Jeanne de Le Dicque, dame vicomtière du Gaucquier 1605-1673

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Jehan de Lespaul 1631-1673

&1651 Marie Cent Mille Flameng 1632-1674

 

Marguerite de Lespaul 1648-1720

&1669 Pierre Prouvost 1648-1691

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Jehanne de Lespaul 1654-1696 &1676 Pierre Trubert de Boisfontaine, seigneur de Bois Fontaine ca 1650-1696

 

Pierre Prouvost 1675-1749

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Marie Claire Béatrix Trubert de Boisfontaine 1687-1715

 

 


 


Lumière sur le siècle des lumières


Les Prouvost et leur vie de société et de famille au XVIII° siècle



Nous avons étudié l'art de vivre des Prouvost avant le XVIII° siècle. 

Abordons maintenant ce cher XVIII° siècle 



Tableau de Garemijn transcrivant  bien la vie quotidienne des Prouvost au XVIII° siècle. le curé Jacques Legroux déclare en 1714 : « le bourg de Roubaix est considérable et ancien ;  ses manufactures le rendent célèbre plus que bien des grandes villes en France, en Espagne et ailleurs ».


A la veille du XVIII° siècle

Pierre II  Prouvost (1648- 4 mars 1691) baptisé à Wasquehal le 09/06/1648, échevin de Wasquehal, (épitaphe à gauche de l'autel Saint Nicolas de l'Eglise de Wasquehal), 


époux de Marguerite de Lespaul

 née le 30 janvier 1648 décédée le 27 janvier 1720, inhumée près de l'autel  Saint Nicolas de l'église de Wasquehal) ,

Ils ont au moins 4 enfants connus nés à Wasquehal de 1670 à 1678.


fille de Jacques de Lespaul, Seigneur du Gauquier à Wattrelos,  lieutenant de Roubaix de 1668 à 1672,  maître de manufacture,  En 1690, il était réputé le plus riche de Roubaix;  il habitait le quartier de I'Hommelet. 

« Georges Planque, censier de Maufait, se mit à la tête des laboureurs qui, poursuivis pour le payement de leur cote dans la taille d'une contribution de guerre et de faux frais, refusaient de reconnaître des dépenses faites, disaient-ils, dans le seul intérêt du bourg. C'est un épisode des querelles sans cesse re-nouvelées au sujet des impôts et qui divisèrent les laboureurs et les manufacturiers jusque dans notre temps. « Les salaires du carillonneur, de l'horloger, de l'organiste, des chantres et musiciens, du prédicateur du carême, des vicaires célébrant la messe de grand matin pour la commodité du public, etc, ne regardent pas les laboureurs, eux qui demeurent hors du bourg et vont à la messe aux villages voisins. Le crieur de nuit ne sort pas du bourg et leur est inutile. L'école dominicale et le service d'un médecin pensionnaire sont des éta-blissements propres aux villes closes et non aux bourgs. Pourquoi les faire contribuer aux frais de barrières, de garde et de sauvegarde qui les laissent à la merci de l'ennemi ? On a fait des présents à la princesse d'Epinoy qui a protégé la communauté pendant la guerre et obtenu le maintien de la manufacture menacée par les villes voisines, l'éta-blissement d'un franc-marché et plus de 15.000 florins pour aider les habitants à relever leurs maisons brûlées en 1685; mais tout cela est affaire du bourg et non des laboureurs. Les libéralités outrées du magistrat envers les pauvres ont épuisé la communauté. Ce sont les manufacturiers qui attirent les ouvriers et grossissent ainsi le nombre des pauvres. Le négoce fait la ruine des laboureurs dont la plupart devront, ainsi que le fermier de la Pontenerie, abandonner leurs fermes à cause de l'excès des impositions. Les marchands se bâtissent des maisons comme des châteaux et ont la lâcheté de ne pas vouloir souscrire à l'augmentation de leur taxe. La personne la plus riche du bourg (Jacques de Lespaul) n'est taxée que pour 4 bonniers. D'ailleurs on a faussé le nombre des bonniers de la paroisse. L'échevinage est toujours composé de marchands au lieu qu'on devrait y faire entrer quelques laboureurs pour soutenir leur parti, etc. »

Les échevins répondent que « si en 1689 on a payé le maître de l'école dominicale, c'est que le fermier occupeur des terres affectées à la fondation de cette école a eu ses récoltes ruinées par la grêle. Ils constatent que des 7 échevins, 2 seu-lement résident dans le bourg, encore l'un d'eux est-il occupeur d'une dîme considérable, et le lieutenant occupe une ferme de 20 bonniers (8). Ils ajoutent que les barrières protègent également les laboureurs qui, pendant la guerre, se retirent dans l'enceinte avec leurs meubles et leurs bestiaux. Les laboureurs veulent chasser de Roubaix les marchands et les artisans dans l'espoir de faire diminuer le rendage de leurs fermes. Le censier de la Pontenerie a abandonné sa ferme, non à cause de l'énormité des impôts, mais parce qu'étant de la religion prétendue ré-formée, il a été obligé de quitter Roubaix pour se retirer à l'Ile de Cadzand ». Leuridan, vieilles seigneuries


il fit, cette année, un don de 200 livres à la Table des pauvres et lui remit en outre 900 livres  pour capital d'une rente à charge d' obit 5. Honorable homme Jacques de Lespaul, seigneur du Gauquier à Wattrelos, mourut le 4 septembre 1691, âgé de 85 ans, et fut inhume dans I' église de Roubaix. et Jehanne de le Dicque, fille de Gilles de le Dicque, Seigneur de la Boutillerie à Watrelos et Marguerite Flameng, dame de la Boutillerie, d'une famille notable de nombreux échevins et trois religieuses à l'hôpital Sainte Elisabeth




Vêtement du Magistrat et échevins de Lille au XVII° siècle

Vers 1681, (1691), Marguerite de Lespaul, veuve de Pierre Prouvost lègue à la paroisse de Wasquehal centre trente livres parisis à charge de prières "  et le reste des revenus à acheter des camisoles pour les pauvres vieil hommes". Le 1° juin 1700, Marguerite de Lespaul. veuve de Pierre Prouvost, passe un accord avec les religieuses de l'hôpital Sainte-Elisabeth de Roubaix, par lesquelles deux parties s'interdisent pendant 50 années de planter des  bois montant; le long des héritages aboutissant à la piedsente du bourg au hamel de Blanchemaille (rue des Lignes) et à la piésente qui mène  de la précédente au chemin de la croisette du Pret à la rue Nain ( rue de l’Hermitage) ;  ladite Marguerite se réserve le droit de planter des baies d'épine.  (Archives de Roubaix, CG. 287.) (" Recueil de généalogies roubaisiennes" de l'abbé Th Leuridan).

« Pierre Prouvost, de Wasquehal, fils de Pierre, et de Péronne Florin, époux de Marguerite de Lespaul, de Roubaix, fille de Jacques et de Jeanne de Le Dicque, mort le 7 juin 1681; et inhumé dans l'église de Wasquehal où on lisait son épitaphe à gauche de l'autel Saint-Nicolas, légua à ladite église une somme de 350 livres parisis pour être converties en rente héritière, à charge d'an obit à trois psaumes et trois leçons, etc., avec distribution de camisoles à des pauvres vieux hommes. La veuve de Pierre Prouvost, Marguerite de Lespaul, mourut le 27 janvier 1720 et fut aussi inhumée dans l'église de Wasquehal, près de l'autel Saint-Nicolas où l'on voyait sa pierre sépulcrale. Elle fonda de même un obit à perpétuité, avec distribution de 4 camisoles à 4 vieilles femmes. Sur la censé occupée en 1748 par la veuve de Martin Franchomme, étaient assignés 15 florins par an pour celte fondation. Jacques Prouvost, leur fils aîné, fut également inhumé dans la chapelle Saint-Nicolas, sous une pierre de marbre. Mais, la plus importante fondation fut celle du pasteur Jacques Blampain. Par son testament des 16 juillet 1707 et 17 novembre 1708, levé le 4 septembre 1711, jour delà mort dudit pasteur, Me Jacques Blampain demande â être inhumé dans l'église de Wasquehal au-dessous du marchepied de l'autel de Notre-Dame. Il ordonne mille messes pour le repos de son âme et de celles de ses parents et amis trépassés. Il donne à l'église de Wasquehal la table d'autel du choeur avec la peinture de Saint-Vincent, les reliquaires d'ébène et d'écaillé enrichis de cuivre doré et argenté, les reliquaires de laiton rouge enrichis d'argent et de cuivre doré et  Généalogie manuscrite, 1748. — De Pierre Prouvost, arriére petit- fils de Jean Prouvost et d'Antoinette Le Blan, descend directement la belle famille Prouvost de Roubaix, l'une des plus distinguée de cette ville - où elle compte de nombreux représentants ; les derniers nés, arrière-neveux de M. Amédée Prouvost, constituent la douzième génération. » Leuridan

Généalogie validée par Alain Watine-Ferrant :

Jacquemars de Lespaul

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Jehan de Lespaul, vers 1365 habitait le fief du Fresnois ( ?) : AMR AA8 brief de 1370

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Mahieu de Lespaul vers 1410

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Pierrart de Lespaul

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Pierre et Jehanne Debuisnes

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Pierre de Lespaul ep Gillette de Hennion|

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Jean de Lespaul, né à Roubaix vers 1550, ep Noelle Lefebvre

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Jacques de Lespaul,

seigneur vicomtier du Gaucquier, Échevin de Roubaix, né à Roubaix le 13 octobre 1606-décédé à Roubaix le 4 septembre 1691

épouse par contrat de mariage le 21 novembre 1629 chez Adrien Vincre à Roubaix

Jeanne deledicque, dame vicomtière du Gaucquier 1605-1673, fille de Gilles et Marguerite Flameng

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Marguerite de Lespaul 1648-1720

Pierre II Prouvost (1648-1691)

 

On voit les enfants de Pierre 2 à Lille " Dans le cours du XVII' siècle, les représentants de cette branche de la famille de Lespaul, favoris de la fortune,  ont quitté Roubaix pour s’établir à Lille,  où, insensiblement, ils ont pris rang parmi la noblesse.  Leur départ était, en novembre 1696, mis au nombre des malheurs publics: " Nous, lieutenant et gens de loy du marquisat de Roubaix, déclarons et certifions que ce lieu,  quy par ci-devant a este renommé à raison de ses manufactures et des gens de considération quy l'habitoient, est présentement tombé  en décadence et dépérit par suite de plusieurs événements fatals, à savoir le feu quy, en 1684, a consommé la plus belle partie du bourg, les banqueroutes des marchands de Tourcoing et de Lannoy qui en ont causé beaucoup d'autres a Roubaix, la retraite des héritiers de Lespaul  et des principaux habitans quy ont pris leur résidence a Lille, les grandes contributions qu'on a du payer en 1693,  la famine arrivée en mesme tems, quy a mis à la besace 1es deux tiers des habitants, et nonobstant le secours des autres, plus de cinq cens desdits habitants seraient morts de pauvreté, de disette et de faim, le manquement de travail des manufactures  ont mis ce bourg à telle extrémité qu'il  ne retient plus rien de ce qu’ils a esté autrefois. Archives de Roubaix, EE. 25, n' 33) " Leuridan Ils seront inhumés au sein même des différentes églises de la ville de Lille.

Leurs quatre enfants furent

    Jacques Prouvost, qui suit, né le 15 janvier 1670, Wasquehal, Nord, baptisé le 19 janvier 1670, Wasquehal, Nord, décédé le 10 juin 1704, Wasquehal, Nord, inhumé, dans l'église de Wasquehal avec épitaphe (à l'âge de 34 ans), censier à Wasquehal. Marié le 8 avril 1698, église de La Magdeleine à Lille, Nord, avec Antoinette Masurel, née le 16 juillet 1670, Tourcoing, Nord, décédée en 1730, Wasquehal, Nord, inhumée, dans l'église de Wasquehal avec épitaphe (à l'âge de 60 ans).

    Marguerite-Jeanne Prouvost, née le 25 septembre 1671, Wasquehal (Nord), décédée le 4 décembre 1744 (à l'âge de 73 ans). Mariée le 19 décembre 1688 avec Jean du Hamel, décédé en novembre 1693.  leur succession "était assez considérable" et vécurent à Paris;  ils léguèrent leurs biens immeubles à son frère Jacques, qui suit, pour un tiers; leur fille Marguerite fut religieuse au couvent des Pénitentes à Lille.


Pierre III Prouvost  1675-1749


baptisé le 6 janvier 1675, Wasquehal, Nord, décédé en 1749 (à l'âge de peut-être 74 ans), auteur d'une généalogie de la famille Prouvost. Marié le 5 octobre 1705, Lille (Saint-Etienne), Nord, avec Marie-Elisabeth Boutry, décédée le 3 octobre 1706. Marié le 5 septembre 1712, Lille (Saint-Maurice), Nord, avec Marie Claire Béatrix Trubert de Boisfontaines , née en 1687, décédée le 23 août 1715, Lille (Saint Pierre), Nord, inhumée, grande nef de l'Eglise Saint Pierre, Lille, Nord (à l'âge de 28 ans) après avoir reçu les Saints Sacrements, inhumée dans la grande nef de l'église Saint Pierre de Lille) , fille de Pierre, receveur héréditaire des douanes et de Jeanne de Lespaul, après en avoir obtenu dispense en la cour de Rome. épousa, à Saint Maurice de Lille,  le 5 septembre 1712 sa cousine du deux au troisième degré, Marie Claire (1687-1715 décédée à l'âge de 23 ans neuf mois .



Cette onirique vue du grand Jean Pattou.

 

 

 

Pierre Prouvost 1648-1691 &1669 Marguerite de Lespaul 1648-1720

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Marie Claire Béatrix Trubert de Boisfontaine 1687-1715

 

 

Pierre Prouvost 1675-1749

 

 

Jacques Prouvost 1670-1704 &1698 Antoinette Masurel 1670-1730

 

 

 

 

 

 

 

 

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Jacques de Lespaul, seigneur vicomtier du Gaucquier 1606-1676

&1629 Jeanne de Le Dicque, dame vicomtière du Gaucquier 1605-1673

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Jehan de Lespaul 1631-1673

&1651 Marie Cent Mille Flameng 1632-1674

 

Marguerite de Lespaul 1648-1720

&1669 Pierre Prouvost 1648-1691

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Jehanne de Lespaul 1654-1696 &1676 Pierre Trubert de Boisfontaine, seigneur de Bois Fontaine ca 1650-1696

 

Pierre Prouvost 1675-1749

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Marie Claire Béatrix Trubert de Boisfontaine 1687-1715

 

 


 



il rédigea en 1748 la première généalogie de la famille Prouvost: « Voila la description des descendants des Prouvost et de ceux qui se sont alliez  jusques a la fin de cette année mille sept cens quarante huit.  Et on peut dire sans vanité, que lesdits du surnom Prouvost,  ont toujours vécu en gens de biens, d’honneurs  et de bonne réputation en la foi catholique apostolique et romaine  et les plus notables des villages qu’ils ont habitez "


il vivait à Lille, rue du Nouveau Siècle; il se faisait appeler " Prévost" et non Prouvost sa belle-sœur  Elisabeth-Julie Trubert de Boisfontaine, dame de La Vigne, épousa Philippe Emmanuel du Bus, comte du Bus, seigneur de Moustier, Ogimont et d'Acquignies ; 

les deux autres furent religieuses à Argenteuil.


                  Une des seigneries de la Vigne autour de Lille  Eglise Saint André   Une des demeures de la rue du Nouveau Sièclee à Lille tout juste construite à l'époque de Pierre Prouvost  

Pierre Trubert, seigneur de Bois Fontaine, né vers 1650, décédé le 4 août 1696 (à l'âge de peut-être 46 ans), receveur héréditaire de la Douane de Lille.Marié le 26 juillet 1676, Lille, Nord, avec Jehanne de Lespaul, née le 26 mars 1654, Roubaix, Nord, décédée le 13 avril 1696, Roubaix, Nord (à l'âge de 42 ans), dont   * Marie Claire Béatrix Trubert de Bois Fontaine, née en 1687, décédée le 23 août 1715, Lille (Saint Pierre), Nord, inhumée, grande nef de l'Eglise Saint Pierre, Lille, Nord (à l'âge de 28 ans), mariée le 5 septembre 1712, Lille (Saint-Maurice), Nord, avec Pierre Prouvost, baptisé le 6 janvier 1675, Wasquehal, Nord, décédé en 1749 (à l'âge de peut-être 74 ans), auteur d'une généalogie de la famille Prouvost, dont    o Marie Françoise Prouvost, née le 19 septembre 1713, baptisée le 19 septembre 1713, décédée le 27 août 1742 (à l'âge de 28 ans), mariée le 9 décembre 1737, église Saint André, Lille (Nord), avec Pierre Desruelles, décédé le 4 mai 1741, dont   + Pierre Desruelles, né le 16 novembre 1738, Lille (Nord), baptisé le 16 novembre 1738, église Saint Etienne, Lille (Nord), décédé le 29 avril 1747 (à l'âge de 8 ans).   + Marie-Catherine Desruelles, née le 3 décembre 1739, Lille (Nord), baptisée le 3 décembre 1738, église Saint Etienne, Lille (Nord).  o Pierre Claire Julie Prouvost, née le 19 novembre 1714, baptisée le 19 novembre 1714, Lille (Saint Pierre), Nord, décédée le 18 avril 1741, Lille (Saint André), Nord, inhumée, grande nef de l'Eglise Saint André, Lille, Nord (à l'âge de 26 ans).   * Elisabeth Trubert de Bois Fontaine, dame de La Vigne.  Mariée le 31 août 1736, Lille, Nord, avec Philippe Emmanuel, comte du Bus, seigneur de Moustier, Ogimont et d'Acquignies. (Roglo)              dont Marie-Françoise et Claire Julie  inhumée le 17 avril 1741 dans la grande nef de l'église Saint André de Lille. Marie-Françoise Prouvost épousa, le 9 décembre 1737, en l'église Saint André de Lille, Pierre Desruelles, bourgeois de Lille,


Bulletin : histoire et archéologie Flandre, Tournaisis, Cambrésis, Hainaut, Artois / Société d'études de la province de Cambrai

Auteur : Deligne, Jules (1816-1906)

Auteur : Société d'études de la province de Cambrai

Éditeur : Impr. Lefebvre-Ducrocq (Lille)

                      

Testament de Marie-Catherine-Françoise Desruelles-Prouvost

5 mai 1783

Il décrit son paysage sociétal et familial truculent et savoureux.


Marie-Catherine-Françoise DESRUELLES, née en 1734, fille de Pierre-Antoine-Constantin et de Marie-Françoise Prévost, mourut sans postérité le 1er septembre 1791 et fut inhumée au cimetière de Fives. Elle avait épousé, le 22 octobre 1759, Ernest-Joseph CARDON, sieur du Rotoy à Courrières, né à Lille le 7 janvier 1722, d'abord novice jésuite à Tournai, puis échevin de Lille, administrateur de la Charité générale, marguillier de La Madeleine, décédé le 23 novembre 1772 et inhumé à Saint-Pierre de Lille, vis-à-vis la chapelle paroissiale. Il était fils d'Ignace-Joseph, sr du Jardin, et de Marguerite-Thérèse Dancoisne dite Le Cocq.

« Je soussignée, Marie-Catherine-Françoisé DESRUELLES, veuve immiscée d'Ernest-Joseph CARDON, sieur du Rotoy, demeurante en cette ville de Lille, considérant la fragilité humaine et qu'il n'y a rien de plus certain que la mort et de plus incertain que l'heure d'icelle, et ne voulant mourir intestate, j'ai fait mon présent testament que j'ai écrit et signé de ma main, ainsi que suit : Je recommande mon âme à Dieu, mon créateur, à Jésus-Christ, mon rédempteur et sauveur, au S. Esprit, mon sanctificateur, à la glorieuse Vierge Marie, mère de Dieu, à mon Ange gardien, à S. Pierre et S. Paul, à S. François Xavier, à Sle Catherine et Sle Françoise, mes patronnes, et à tous les saints et saintes du Paradis, les priant de vouloir intercéder pour mon âme envers la Très Sainte Trinité, lorsqu'elle sortira de mon corps.

Je veux et ordonne que sitôt ma mort il soit célébré toutes les messes qui se disent pendant la matinée à toutes les communautés d'hommes de la ville de Lille.

Ne pouvant plus être enterrée au même endroit où est enterré mon mary, je choisis ma sépulture à la paroisse ou je décéderay, au cimetière désigné pour cela, voulant, en cas que je meure à Lille, que les religieux et tout le clergé conduise mon corps jusqu'à l'endroit où je serai enterrée, priant mes parens et amis d'y assister. Je veux qu'il y ait à mon convoi huit couples de religieux. Voulant qu'il soit fait mention sur la pierre sépulchralle de mon mary de l'endroit où je serày enterrée et qu'il soit mis, si faire se peut, une pierre sépulchralle à l'endroit où je serai enterrée.

Voulant qu'il soit fait un obit solennel à la paroisse de SainteCatherine, quand même je viendrois à décéder ailleurs, et qu'il soit donné un louis d'or de 19 florins 4 patars à l'offrande pour M. le Curé de Sainte-Catherine. Voulant aussi qu'il soit célébré une quarantaine à la paroisse de Sainte-Catherine, à la chapelle de N.-D. de Tongres, qui est la chapelle de communion, sans y comprendre les messes qui seront célébrées pendant le service et les messes que j'ordonne par mon testament, et qu'il y ait une tombe relevée à la chapelle pendant le service et la quarantaine.

Je veux qu'il soit distribué 2.250 pains, de 2 livres chaque pain, compris la façon, aux pauvres, ou plus, s'il est nécessaire, par l'entremise de mes parens et amis qui seront invités à mes funérailles. Je veux qu'il soit demandé pour assister à mes funérailles 62 invalides auxquels il sera distribué à chacun un pain et 2 patars en argent.

Étant de la confrérie du S. Sacrement de la paroisse de S. Pierre, je prie les administrateurs de faire célébrer un obit solennel pour le repos de mon âme, pour lequel il sera payé 18 livres de France. Priant aussi ceux des administrateurs de la paroisse de SIe Catherine, étant aussi de la confrérie du S. Sacrement, de vouloir bien faire la même chose, en leur payant aussi 18 1. de France.

Je veux qu'il soit donné au Bouillon de la paroisse de S,e-CathLrine 100 florins une fois ; et à l'Hôpital général 200 fl. une fois, les priant de prier Dieu pour le repos de mon âme.

Je veux qu'il soit célébré 800 messes le plus tôt qu'il sera possible pour le repos de mon âme, à la rétribution de 12 patars, sans y comprendre les messes qui seront célébrées le jour de ma mort, et la quarantaine, et le jour du service. Je veux qu'il soit célébré tous les jours une messe pendant un an après ma mort, pour le repos de mon âme, à commencer le lendemain que la quarantaine sera finie, à huit heures, à la paroisse de Sainte-Catherine, dans la chapelle de N -D. de Tongres, à la rétribution de 20 patars, compris six chierges, priant mes parens et amis d'y assister.

Je veux qu'il soit célébré à la paroisse d'Haubourdin un obit solennel pour le repos de mon âme, pareil à celui de mon mary et qu'il soit donné un louis d'or de 19 fI. 4 p. à M. le curé d'Haubourdin pour l'onrande. De plus je veux qu'il soit donné à M. le curé d'Haubourdin 24 fl. une fois, le priant de vouloir bien donner à dtner aux prêtres et religieux qui auront assisté et célébré leur messe pendant le service ou obit. Voulant aussi qu'il soit donné à chaque prêtre ou religieux qui auront célébré leur messe pendant ledit obit, 3 1. de France. Je veux qu'il soit distribué aux pauvres de ladite paroisse d'Haubourdin deux sacqs de bled converti en pain. Je prie les administrateurs du S. Sacrement de la paroisse d'Haubourdin de faire célébrer un obit pour le repos de mon âme, selon l'usage qu'on fait pour les confrères et consœurs, pour lequel il sera payé 6 florins.

Je donne et lègue à ma cousine Marie-Joseph-Thérèse-Angélique Balas la propriété de tous mes meubles meublans, provisions de ménage, argenterie, étains, batterie de cuisine, tabatière, tableau, portraits, boucles et montre d'argent, linge de table, linge de lit, tout ce qui sert à mon chef et corps; et générallement tout ce qui se trouvera à ma mort, tant à ma maison de ville qu'à ma maison de campagne, à l'exception de l'or et argent monnoyé, après les dettes, obsèques et funérailles payées, se partage égallemenl entre tous mes héritiers, et aussi aux exceptions cy après, de tous mes diamans, de même qu'à celles que je pourrois faire dans mes codiciles.

1° Toute ma bibliothèque, consistante en livres de droit, d'histoire, de philosophie, de morale et de dévotion, que je donne et lègue à M. François-Joseph de Poucques, le priant de vouloir bien l'accepter.

2" La Sainte Vraie Croix que je donne et lègue avec les bulles à la paroisse de la Magdeleine, suivant l'intention de mon mary.

3° Mon nœud de diamant que je donne et lègue à ma filleule, Henriette Dervaux.

4° Six cuillers et six fourchettes d'argent, marquées d'un P, d'un C, et d'un D, et six petites cuillers à thé marquées d'un chiffre, que je donne et lègue à ma filleule, Catherine Brausart ; et en cas qu'elle décéderoit avant moy, je le donne et lègue à sa sœur.

5° Le reste de mes diamants, à l'exception de mes boucles d'oreilles, je le donne et lègue pour être mis à la remonstrance du S. Sacrement de la paroisse d'Haubourdin.

6° Ma montre d'or et sa chaîne aussi d'or, que je donne et lègue à mon filleul, Gaston-François-Joseph Lefebvre.

7' Je donne et lègue à ma cuisinière, à ma femme de chambre et à mon domestique, qui se trouveront à ma mort, le lit, literie, couverte et paire de draps sur lesquels ils couchent à leur lit à Lille.

Je lègue à mon cousin Jean-Baptiste Famelare, comme étant le plus pauvre, la somme de 100 fl. par an, sa vie durante, à prendre sur la m'aison située à l'entrée de la rue des Malades, occupée présentement par le sr Béghin, le priant de prier Dieu pour le repos de mon àme. Je donne et lègue à ma cousine Julie-Françoise Famelare, sa soeur, qui est pauvre, la somme de 50 florins par an sa vie durante, à prendre sur ladite maison.

Je donne et lègue à ma cousine Thérèse Desruelles, qui est pauvre, la somme de 50 fl. par an, sa vie durante, à prendre sur ladite maison.

Je donne et lègue à celui qui sera concierge et jardinier à ma mort, à ma maison de campagne, la somme de 40 fl. par an, à prendre sur le pied des années qu'il aura été à mon service, de sorte que s'yl y a resté deux ans, il faut lui donner 80 fl., et autant d'années de plus qu'il m'aura servi, augmenter de 40 fl., sans y comprendre son année de gages, le tout une fois seulement. Au cas que mon jardinier qui est présentement Doby, ne seroit plus à ma mort, par infirmité habituelle ou par maladie, je veux que celà lui soit donné également, à compter jusqu'au moment où il seroit remplacé par d'autre ; voulant aussi que celui qui l'auroit remplacé ait la même chose, à compter chaque année du moment de son entrée jusqu'au moment de ma mort, une fois pour tout.

Je donne et lègue à chacun de mes domestiques qui se trouvera à mon service à ma mort la somme de 80 fl. par an, à prendre sur le pied des années qu'ils auront été à mon service, sans y comprendre leur année de gages, le tout une fois seulement. De plus je donne et lègue à chacun de mes domestiques 50 fl. une fois, pour habit de deuil.

Au cas que je deviendrois hors d'état, soit par maladie ou autrement, avant ma mort, de régir mon bien, je veux que ce soit ma cousine, Marie-Joseph-Thérèse-Angélique Balas, à qui j'ai donné ma procuration à cet effet, qui ait seule la régie de tous mes biens, tant réputés biens l'immeubles et fiefs, et la régie de mon ménage à l'exclusion ires, lui donnant tout pouvoir tant pour recevoir que pour liant que la dtte dello Balas ne soit tenue à aucun compte

x, après ma mort, à aucun de mes héritiers, ni à qui que ce u'elle soit déchargée, sur sa simple déclaration, de tout ce ra à ma mort ; et en cas que quelqu'un voudroit la chagriner L, je veux qu'il soit privé de trois années des profits, émolumens is desdits immeubles et qui seront au profit de ladite cousine; aussi qu'après ma mort aucun de mes héritiers ne pourront fe aucune pension, sous tel prétexte que ce puisse être, à ladite iour le temps qu'elle a bien voulu demeurer avec moy et me

• compagnie, et que ladite dtllt Balas ait la liberté de rester pendant temaines dans ma maison mortuaire, y vivre avec mes domcsti-

ques, voulant qu'ils restent pendant ledit temps à son service comme Bis étoient à moy même. Et au cas que ladite d"" n'auroit pas encore -trouvé d'emplacement, les dites six semaines écoulées, elle aura la liberté de continuer à rester dans ladite maison encore six autres |gemaines, mais mes domestiques ne seront plus tenus de rester avec elle.

Je veux et ordonne aussi que ma maison, située rue des Bonnes Filles à Lille, soit vendue après ma mort et qu'il soit conditionné à celui qui l'achètera qu'il ne pourra en jouir que trois mois après ma mort; voulant qu'il soit donné et légué franc et net argent, du provenu de la dite vente, à ma cousine Balas la somme de 50 fl. une lois pour tout. Voulant aussi qu'il soit donné et légué, du provenu de cette dite vente, à madame Charlotte Fruict, épouse de M. César-Auguste-JosephMarie Hespel, écuyer, sr de Guermanez, la somme de 3.000 fl. une fois pour tout ; et en cas que ladite dame de Guermanez viendroit à décoder avant moy, je donne et lègue ladite somme à tous ses enfants, à partager également, en dédommagement de ce qu'elle n'a pas hérité de ma campagne à Haubourdin, après la mort de mon mary, suivant l'intention et le désir qu'il avoit à ce sujet.

Voulant aussi que soit donné et légué, du provenu de cette dite vente, à Catherine Diricq 1, 100 fl. une fois ; à sa soetir, Marie-Anne Diricq, 100 fl. une fois ; à Thérèse Dujardin 2, ancienne servante de mon grand,père Prouvost dit Prévost, 100 n, une fois ; à Catherine Bulté, ma filleule, 100 fl. une fois.

Voulant aussi que les 100 fl. que je donne et lègue au Bouillon de la paroisse de Sainte-Catherine, et les 200 fl. que je donne et lègue à

1. Nota. Ladite Catherine Diricq est décédée. Signée : Desruelles, veuve de Cardon du Rotoy. (Mention en marge).

2. Même mention.

- l'Hôpital général, les 800 messes à 12 p., ainsi que les 365 fl. pour la messe que l'on doit célébrer chaque jour, soient pris sur le produit de la vente de cette dite maison ; et en cas que la vente de cette dite maison, contre toute attente, ne monteroit pas autant que les charges que je mets sur cette dite maison, je veux et ordonne que le surplus en soit pris sur mes plus clairs et apparants biens de libre disposition.

Je veux et ordonne aussi que les 3.600 fl. que j'ai donné en rente héritière, le 4 septembre 1779, à mon cousin Pierre-Joseph Prouvost, bailly de Mouveau et collecteur de Roubaix, provenant d'une lettre de rente héritière qui m'a été remboursée par les enfans et héritiers de mon cousin Pierre Prouvost et de Marie-Jeanne Delebecque, sa femme, le 4 septembre 1779, que cette ditte rente soit partagée également entre les enfans de feu Pierre, de Jacques et de Jean-Fortunat Prouvost, mes parens au 3e degré, qui est le 6' degré civil, sans préjudice aux descendants de Marie Prouvost, sœur de mon grand'père maternel, laquelle a épousé Philippe d'Assonville, en cas qu'il y en ait encore de vivants qui soient au même degré, le tout sans préférence de sexe, ni d'âge au autre avantage coutumier, accoidaht la représentation à ceux et à celles dont les père et mère seront décédés.

Je veux et ordonne aussi que les 1300 fl. que j'ai donné en lettre de rente héritière, le 13 de novembre 1779. au sieur Séraphin Ferret, marchant et cabaretier demeurant alors à Mouscron, et à Marie-AnneJoseph Deleporte, sa femme, cabaretiers présentement à Roubaix, laquelle rente provient d'une maison située à la Place de Saint-André à Lille, quartier E, n' 631, que j'ai vendue à main ferme au sieur Laurent-Joseph Gachez. maître tailleur, voulant que cette dite rente soit partagée également entre les enfans d'Albert-Élie Molé et de Marguerite-Lucie Taqué, mes parens au 6* degré civil, sans préférence de sexe ni d'âge, ou autre avantage coutumier, accordant la représentation à ceux ou celles dont les père et mère seront décédés.

Je veux que la rente de 40 fl. laissée par ma tante Marie-CatherineThérèse Desruelles à Catherine-Thérèse Diricq continue à lui être payée après ma mort 1

Je veux et ordonne aussi que tout ce que je donne et lègue dans mon testament et codiciles à tous ceux et celles qui me sont parens au même degré, de ceux ou celles qui doivent hériter à ma succession, je leur donne et lègue hors et d'avant part de ce que doivent hériter à ma succession.

Après ce que dessus fourni et accompli, je veux que les biens que je délaisserai à ma mort, compétent et appartiennent à mes plus près

.1. Nota. Ladite Diricq est décédée. (En marge).

parens, tant du côté paternel que du côté maternel, du lez et côté d'où ils procèdent, chacun suivant leur branche, sans confusion de biens d'une famille avec l'autre, sans aucune préférence de sexe ni d'âge ou autre avantage coutumier. De sorte que tous les biens provenant de mon grand père paternel appartiendront aux plus près descendans de Marie-Jeanne Desruelles, sœur de mon grand père et épouse de Charles Lasseré, mes parens au 6e degré civil, qui sont : Jeanne-IsabelleThérèse Bossdleman, veuve d'Antoine Dervaux ; les enfans de PierreEngelbert Bosselleman par la représentation de leur père ; ThéodoreHenri-Joseph Lefebvre, par la représentation de son père ; CharlotteIsabelle Lefebvre, fille de Philippe-Charles-Joseph et de Marie-Augustine Delaitre, par la représentation de son père ; Joseph-Inglebert Lefebvre ; les enfans de Josse-Guislain-Joseph Vandervecken, par la représentation de leur mère ; à Marie-Jeanne-Baptiste Joseph Grebert, épouse de M.

Valicourt-Dltmesnil, commissaire à Valenciennes ; à Magdeleine Grebert, sa sœur, épouse de M. Valicourt, beau-frère de sadite sœur ; au fils de Charles Lasseré, conseiller à la Gouvernance de Douay, par la représentation de son père.

A l'égard de tous les biens provenant de ma grande mère paternelle je veux qu'ils compétent et appartiennent aux plus près descendans de Jacques et d'Agnès Lepers, mes parens au 6e degré civil, voulant que ledit bien soit partagé également entre Marie-Claire Beaussart ; les deux enfans de Jean-François Beaussart, par la représentation de leur père; Antoine-Joseph Lepers ; Marie-Catherine Vpers; François Lepers ; les enfans de Jacques Prouvost et d'Agnès Florins, par la représentation de leur mère ; Ursule Demaziers, épouse de Monsieur Pringuet, par la représentation de sa mère ; et Pierre-Constantin Florins.

A l'égard de tous les biens provenant de mon grand'père maternel, je veux qu'ils compétent et appartiennent aux plus près descendans de Jacques Prouvost, époux d'Antoinette Masurelle. mes parens au 6° degré civil, voulant que ledit bien soit partagé également entre les enfans de feu Pierre Prouvost ; les enfans de feu Jacques Prouvost ; les enfans de feu Jean-Fortunat Prouvost, sans préjudice aux plus près descendans de Marie Prouvost, sœur de mon grand père maternel et épouse de Philippe d'Assonville, en cas qu'il y en ait encore de vivants qui soient au même degré desdits Prouvost. Et au cas qu'on ne puisse pas savoir positivement s'il y en a encore qui soient en vie, je veux et ordonne que le quart de tous les biens provenans de mon grand père Prouvost dit Prévost soit mis en dépôt l'espace de trois ans, pour qu'on puisse faire des informations pendant ledit temps ; lequel temps étant écoulé, si on n'a point pu savoir rien de positif à ce sujet, ledit quart sera au profit desdits Prouvost qui sont nommés dans mon dit testament.

Voulant la même chose pour la part due aux autres héritiers tant du coté paternel que du coté maternel dont on ne pourroit pas savoir où ils sont, laquelle, part se partagera égallement après ledit terme de trois ans.

A l'égard des biens provenant de ma grand mère maternelle, je veux qu'ils, compétent et appartiennent aux enfans d'Albert-Élie Molé et de Marguerite-Lucie Taquet, mes parens au 6' degré civil, à partager également entre Lucie-Albertine-Joseph Molé, Marguerite-Angélique Molé et Albert-Élie-Joseph Molé.

Le tout sans préjudice à tous mes autres parens, tant du côté paternel que du côté maternel qui seroient au même degré et qui ne sont pas marqués dans mon dit testament, n'en ayant point de connaissance.A l'égard de mes immeubles et fiels, je veux que ceux qui voudront en profiter au préjudice des autres soient privés de tous mes biens réputés meubles et acquêts, et de tout ce que j'ai de libre disposition, même de trois années des fruits, profits et revenus desdits immeubles, au profit de ceux qui se soumettront à mes volontés. Voulant que tout ce que dessus soit exécuté de point en point, privant les contredisans de ma succession, dont la part accroîtra au profit des acquiesçans, renonçant à toute loy, usage et coutumes contraires spéciallement à celle disposante qu'on ne peut être et légataire et -héritier, qu'en appréhendant l'un on se prive de l'autre, et à celle disposante que donation faite aux enfans en puissance de père appartient au père s'il veut l'appréhender. Et pour que toutes mes volontés cy dessus énoncées soient ponctuellement exécutées, j'ai choisi et nommé pour mon exécuteur testamentaire M. François-Joseph de Poucques, écuyer, seigneur du Puich, du Magistrat de Lille et administrateur de la noble Famille, le priant de vouloir bien s'en charger, l'autorisant à vendre telles parties de biens libres qu'il trouvera convenir pour fournir à l'exécution de mes volontés dernières et de tous les codiciles.

Ainsi fait, voulu et ordonné, fait, écrit et signé à Lille de ma main, le 5 de mai 1783. — DESRUELLES, veuve de CARDON DU ROTOY.

L'exécuteur, testamentaire, François-Joseph de Poucques, étant mort le 3 avril 1785, la testatrice fit choix, le 21 mai, de M. Nicolas-Joseph Pau, prêtre, chapelain et secrétaire du chapitré de Saint-Pierre, avec l'abbé Pierre-FrançoisJoseph Demeuninck, comme adjoint

         

Au XVIII° et sous l’Empire,

Aimée-Joseph Prouvost

épouse de Louis-Urbain Virnot de Lamissart,

vivaient dans le  vaste hôtel Virnot de Lamissart, 52, façade de l’Esplanade (angle rue de Jemmapes) à Lille; les parents de Louis-Urbain avaient fait construire et possédaient le superbe hôtel de Lamissart au 144, rue Royale à Lille ; les Virnot recevaient dans l’hôtel Virnot de la place Saint Martin ou de la rue de Tournai de Lille et offraient des spectacles d’opéra ou de théâte à la famille et à la société de Lille : « une vaste salle servait de théâtre de société et de bal ; Louis Lenglart, élève de Watteau de Lille y brossait des décors; la jeune et élégante Catherine Sophie de Lamissart y était une prima donna délicieuse et on se rappella longtemps une représentation de la «Flûte enchantée»particulièrement brillante» nous dit vers 1930 Charles Le Thierry d’Ennequin dans son magistral ouvrage sur ces familles. Sur une les listes d’invités pour la représentation d'Arlequin et des deux Alvarets, on trouve le nom des cousins Prouvost ; La sœur de Louis-Urbain, Rose-Marie VIRNOT de LAMISSART (1772-1851) épousa Jean-Baptiste-Joseph PROUVOST.


 

Hôtel Virnot de Lamissart-Prouvost, 52, façade de l’Esplanade (angle rue de Jemmapes) Lille

 

Hôtel de Lamissart, 144, rue Royale à Lille, des beaux parents d'Aimée Joseph Prouvost


On observe au XX° siècle deux autres alliances  entre les Prouvost et les Virnot; nous pouvons relater

Coté Virnot, nous pouvons imaginer la vie élégante dans les demeures que nous citons : mentionnons au XVI° les demeures de l’ascendance de Flandres, le XVII° et surtout la dernière partie du XVIII° pour les Virnot, ces mêmes époques et surtout la Restauration pour les Le Thierry d'Ennequin et les Formigier de Beaupuy. " Le souvenir des réceptions données sous la Restauration par Urbain Dominique Virnot et son épouse dans leur hôtel de la place Saint Martin perdure : là, "une vaste salle avait longtemps servi de théatre de société: Louis Lenglart, élève de Watteau de Lille, brossait les décors. La jeune et élégante Catherine Virnot de Lamissart épouse de Dominique Virnot, était une "Prima Donna" délicieuse et on se rappela longtemps une représentation de la "Flute enchantée" particulièrement brillante " nous dit Charles le Thierry d'Ennequin dans sa généalogie de ces familles. " Charles Marie le Thierry d'Ennequin, écuyer, époux de Catherine Charlotte Virnot, mademoiselle de Stradin, du nom d'un fief de ses parents, laissa, après la visite de Charles X, son hôtel  familial de la rue A Fiens à son fils Lucien et alla résider dans celui de la rue Royale(116). La maison de "Bon papa Thierry" était hospitalière et patriarchale. Outre ses fils célibataires, se retrouvaient son fils Urbain, Monsieur de Beaupuy, le plus souvent à Paris, Marie Wallerie de Beaupuy et son époux, le chevalier de Basserode et Victor Virnot qui en étaient des hôtes assidus. Dès le retour de la belle saison, avec toute sa famille, il se transportait dans sa belle propriété de Wazemmes où, comme son père, il  passait tous ses étés. Là, il donnait de grandes fêtes. " La tradition des dîners de quinzaine regroupait, jusqu'à une époque récente, ces familles: citons les dîners de Félicité Virnot, fille de Pierre et Rosalie de Raismes, en son hôtel du 84, rue de Tournai, à Lille.



Noms des personnes invitées  à la représentation d'Arlequin et des deux Alvarets ": on y repère quelques familles:

Virnot de Lamissart,  Quecq d'Henriprêt, de Savary du Gavre, de Brigode de Canteleu (peut être le maire de Lille; ou le beau frère de Catherine Virnot, Jean Chrysostome de Brigode);  de l’Espagnol , de Grimberie, Deprat?, de la Sozaie, le chevalier de Basserode (auteur de la gravure de la visite de Louis XVIII dans l’hôtel d'Avelin vendu par Pierre-Urbain Virnot au maire de Lille,  Louis Marie Joseph de Brigode), Quecq de Sevelingue, Danniaux, de Fosseux (futur maire de la Madeleine), d'Oldenbourg, du Plessis, d'Ennevelin, de Bourghelle, de Sommièvre. Bonnier, Barrois (le député et maire de Lille, gendre d'Urbain Dominique Virnot), Capron, Genart, LeThierry, Prouvost, Macquart, famille ascendante des Florin-Prouvost; Pierre Macquart, seigneur de Caudescure, secrétaire du général Marescot à l’armée du Rhin, devient enthomologiste distingué tandis que son frère Philippe fonde le muséum d'histoire naturelle de Lille), Lenglart (le célèbre collectionneur, frère des deux soeurs Virnot, échevin et trésorier de Lille, conservateur du musée, député de Lille au sacre de Napoléon Bonaparte, vice président de la Société de Sciences et des Arts), "ami de Jacques Louis David" (Trénard). Vanoenacker, Leplus, de Basserode , van Blarenberghe (la dynastie de peintre et miniaturistes du Roi), Bazire. Leplus, Alavaine, Mas, Van Brabant, Vogel, Bocquet, Lefebvre, Henry.


Nous pouvons comparer les portraits familiaux ci dessus avec beaucoup des dessins des Watteau de Lille, ci-dessous, provenant de la collection de Charles Lenglart, principal mécène et immédiat parent des Virnot, Prouvost, Quecq d’Henriprêt, Lethierry d’Ennequin, Barrois, de Fosseux, de Raismes etc…On peut facilement imaginer que les modèles appartiennent à ces familles : le tableau ci-dessous pourrait parfaitement se passer dans un des hôtels familiaux.

           

 


Jacques II Prouvost (1699-1774) (1699-1774 inhumé dans l'église de Roubaix), Maître de manufacture,  épouse à Roubaix 1712 Marie-Agnès Florin (1712-1767), 


fille de Jean Nicolas Florin, membre de la Manufacture de Roubaix et administrateur de la table des Pauvres (1686-1737) et  Marie Catherine de Surmont (1692-1744), 


inhumée dans l'église de Roubaix, soeur de Pierre Constantin Florin,  Député suppléant aux Etats généraux de Versailles et premier maire de Roubaix.(sa petite fille Sophie Florin épousa Henri II Prouvost) époux de Marie Bacon de Sains, fille de Philippe et  Augustine Macquart(de Terline),  de deux religieuses de l'abbaye de Wevelghem (1713 et 1715)  et des Brigittines à Lille (1723):

                           

Jacques et Marie Agnès Prouvost vont s'établir à Roubaix comme négociants et habitent la rue Pellart; n'étant pas fils de maître,  il entre dans la manufacture en 1734 grâce à son mariage avec la fille d'un maître." RP Louis d'Halluin. Jacques Prouvost, un des cinquante maîtres de manufactures compris dans le corps de métiers en 1761, taxé à 10 livres d’impots, dans son livre de fabrique, mentionne les tissus suivants : satains de laine, satains anglais, les minorques, les prunelles, les satains soie. Mais, dans la région, c’était l’industrie de la laine qui occupait le plus grand nombre d’ouvriers.  Leur succession en 1775 dénombre leurs biens à Bondues, Tourcoing, Wasquehal, Roubaix, Estainpuis et Willems. 



   12: Pierre IV Constantin Prouvost (1747-1808) échevin de Roubaix sous l'Ancien Régime , "Maître de Manufacture" puis maire de Roubaix le 13 août 1795,  l'un des principaux fabricants roubaisiens  après avoir échappé à la guillotine par la grâce de la "Réaction Thermidorienne" 


épouse Marie Henriette des Tombes (1747-1798), fille de Jean Joseph des Tombes, 12° du nom, échevin de Roubaix de 1740 à 1751 comme ses oncles Charles et Jean et soeur de Louis-Joseph des Tombes, échevin de 1783 à 1790 ;  Reçu "Maître de Manufacture" en 1777, il devint l'un des principaux fabricants roubaisiens  et, avant la Révolution, figurait en tête des habitants les plus imposés de la paroisse. 


// Jean Destombes 1650-1719

 

Marie de Lespaul 1652-1705

Fille de

    Jehan de Lespaul 1631-1673

    Marie Cent Mille Flameng 1632-1674


 

Jacques Delebecque ca 1640-1705/


 

Marguerite Jeanne Bonte ca 1659-1753

 

Jean Dominique Castel 1645-1718

Marchand, échevin de la Ville de Roubaix, comptable du Magistrat de Roubaix


 

Marie Roussel 1653-1711/


 

Jean Prouvost fils de

    Pierre Prouvost 1625-1697

  et Philippotte de Lespierre 1628-1709

 

Jeanne Castel 1640


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- 1672 -

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- 1685 -

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- 1672 -

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- 1679 -

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Jean Destombes 1683-1738

 

Marie-Anne Delebecque 1687-1742


 

Jean Dominique Castel 1680


 

Marie Jeanne Prouvost 1680-1739

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- 1705 -

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- 1711 -

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Jean Joseph Destombes 1715-1759

 

Marie Thérèse Castel 1713-1780

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- 1739 -

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Marie Henriette Destombes 1747-1798

  Pierre Contantin Prouvost habitait rue Saint Georges à Roubaix, « une maison qu’il avait acheté avec cinq autres  pour la sommes de 530 florins, 13 patars et 5 deniers aux héritiers d’Albert et Joseph Lecomte. La maison avait un magnifique jardin dont les murs étaient couverts de vignes de raisins bleus et blancs. En été les fleurs donnaient un air enchanteur à la propriété, plantée d’arbres à fusées, dont on cueillait les fruits en juillet ; on y trouvait aussi des beurrés, des callebasses, l’amande de Suède. Il y avait deux grandes pelouses qui furent la cause d’un procès entre Constantin Prouvost et son voisin, Pierre Rouzé qui avait la prétention d’y curer son linge. Constantin Prouvost ne dédaignait pas les plaisirs de la table. Les faïences de porcelaine de Tournai et de Lille étaient, à cette époque, d’un usage courant. Il y avait chez lui, de belles pièces d’argenterie portant la marque des Fermiers Généraux de Lille : l’alouette volante : parmi ces pièces, on admirait une grande cafetière Louis XV et un important service à liqueur Louis XVI composé de quatre carafons garnis de rinceaux et roses et, au centre, une pyramide surmontée d’une grosse boule d’argent qui représentait, sans doute, une montgolfière, très à la mode, même dans le ?, à la suite des ballons inventés en juillet 1783. » Ce journal, Pierre-Joseph Prouvost le tenait sur un ordo de Tournai, diocèse auquel appartenait Roubaix. Ce Pierre Prouvost, né en 1725, à Roubaix, avait épousé Marie-Catherine de Ramery, de Mons, en Belgique. Il habitait rue du Fontenoy. Il était l’un des cinquante maîtres de manufacture de tissus. Il était imposé à 12 livres. Le document qu’il nous a laissé est bien curieux. Le 2 novembre 1771, écrit il, nous avons mis en bouteilles une pièce de champagne rouge venant de Monsieur Roussel, de Tourcoing. Nous avons payé 221 florins 15. Il y avait en cave : Bourgogne, vieux Frontignan, vin de Rilly, une pièce de champagne à 22 de gros la pièce, une pièce de Macon à 14 de gros. (…) : Pierre Prouvost reçoit le 20 janvier, la famille : l’abbé Prouvost, Philippe Constantin, son père, Pierre Constantin, son oncle, sa sœur Béatrice Prouvost, qui fut prieure de l’Hôpital sous la Révolution,  sa mère Agnès Florin et d’autres.  (…) : Le 1° septembre, table ouverte pendant trois jours pour fêter la dédicace ducate de Roubaix) : grande réunion des familles de Fontenoy, Desmazières, Charvet, Lenôtre, Deldique,  Deffrennes, Delannoy. 


En cette circonstance, on a bu 27 bouteilles de Mâcon et 25 flacons de champagne. L’année terminée, on fait l’inventaire de la cave : Pierre Prouvost constate qu’on a consommé pour l’année 1771-72, en liqueurs, Macon, Rilly, Bourgogne et Champagne, 187 flacons et 175 bouteilles ". Extraits d’un article par Ernest Prouvost, le peintre, fils de Liévin, auteur de la branche puinée.

Sa « vertueuse femme » Henriette Destombes s’alarmait de cette prospérité pour l’avenir spirituel de ses enfants. Lorsque survinrent les mauvais jours de la révolution, beaucoup de riches propriétaires, craignant la confiscation de leurs biens, crurent prudent de les vendre pour les convertir en assignats faciles à emporter en exil. Pierre-Constantin vendit la plupart de ses propriétés. Il pensait bien que ses opinions pouvaient à tout instant l’obliger à émigrer ; mais il ne put s’y résigner. Il envoya sa femme et ses enfants dans un village voisin et se cacha dans une des dernières propriétés qu’il avait conservées. Après le 9 thermidor, le 26 messidor an III (14 juillet 1795), le représentnat du peuple Delamarre notifia à Pierre-Constantin Prouvost sa nomination comme maire de Roubaix» AE Prouvost. Le 22 vendémiaire an IV, avec le conseil municipal, il leva, comme maire, le séquestre apposé  sur la caisse du précepteur pour employer les fonds comme secours aux pauvres.  "Homme généreux et probe, il avait proposé à sa commune trois actions principales. D'abord, venir en aide aux pauvres. Ensuite, protéger les cultivateurs  dont les charrois réquisitionnés les forçaient à négliger les champs. Enfin, défendre l'hygiène de Roubaix dont les citoyens laissaient  devant les domiciles des amas de boue et d'immondices ». Le souci des autres pour faire leur bonheur, déjà." Albert Prouvost Toujours plus loin " On peut le considérer comme le fondateur de la fortune industrielle des Prouvost ".

A l'époque, Panckoucke écrit dans son Petit Dictionnaire Historique et Géographique de la châtellenie de Lille :  « Beaucoup de villes ne valent pas le bourg de Roubaix tant dans la beauté des maisons du lieu que dans le nombre de ses habitants ».





 

La Croix du Nord, 1 décembre 1928   





Catherine Françoise Prouvost 

et

l’épopée de la Manufactures Royales de Lille:

   

fille de Pierre Joseph Prouvost et  Marie Ramery dit de Boulogne,  elle épousa, le 30 avril 1782, François Joseph  DUROT 1747-1815, fils d’Arnould-François DUROT, bourgeois de Lille, remarquable exemple de parcours proto-industriel : sa vie intense a été racontée par Alexis Cordonnier dans son article : « Une industrie d’art au siècle des lumières. Son train de vie fut remarqué ; on raconte même l’anecdote qu’il était un des premier à avoir une baignoire chez lui.  Il installa la  manufacture-château familiale au château de Beaupré, à Haubourdin, propriété du comte de Roncq

Manufacture Royale des toiles peintes, indiennes & papiers peints en façon de damas & d'indiennes  de Lille 

qu’il créa : lettres patentes le 25 janvier 1770 (toiles frappées des armes fleurdelisées), 

Manufacture Royale de verres,

rachetée en 1775 et nommée sous la raison de son fils ainé « Louis-François Durot et fils », dirigée avec son gendre Auguste de LAGARDE ; cédée en 1777 à son associé Bernard Rousselle

Manufacture Royale de Mousselines d’Houplines  

(association avec de Raincour) en 1768, Beau-père de Louis-François LEPERRE-DUROT, fondateur de la  

Manufacture Royale de porcelaines de Monseigneur le Dauphin, 

crée le 13 janvier 1784 place des Carmes à Lille et fabriquait de la porcelaine dure cuite au charbon de terre. Marque au « dauphin couronné » et « A Lille » 

Après la Révolution, elle fut dirigée par Gaboria. Elle ferma en 1817.

         

              

Il installa sa  manufacture-château au château de Beaupré, à Haubourdin, propriété du comte de Roncq

           

    

Calonne, ses armoiries sur l'urne du Musée de Lille, la famille Royale par Madame Vigée-Lebrun, avec l'ainé, Louis, Joseph, Dauphin de France.

Charles-Alexandre de Calonne (1734-1802), « financier et homme politique français, nommé contrôleur général des Finances par Louis XVI pour résoudre le déficit public. «  Né à Douai le 20 janvier 1734, Il poursuivit une carrière juridique avant de devenir intendant à Metz en 1766, puis à Lille en 1778, où ses grandes qualités d'administrateur, alliées à ses dons de courtisan, lui valurent d'être nommé contrôleur général des Finances en 1783, peu après la démission de Necker. La situation financière du royaume était catastrophique : aux dettes héritées des règnes précédents, liées aux guerres et aux fastes de la Cour, s'étaient ajoutées les dépenses engagées pour soutenir les colons pendant la guerre de l'Indépendance américaine. Calonne lança d'abord l'État dans une politique de dépenses dont l'objectif était de rassurer le pays sur sa santé financière réelle et, en restaurant la confiance, d'obtenir ainsi de nouveaux prêts. Cependant, la crise financière ne faisant qu'empirer, Calonne reprit les projets de Turgot et Necker, ses prédécesseurs, en présentant, le 20 août 1786, un vaste plan de réformes audacieuses, en particulier dans le domaine fiscal : remplacement des vingtièmes par la»     subvention territoriale », impôt foncier payable par tous les propriétaires, y compris par le clergé et la noblesse, suppression des douanes intérieures et liberté du commerce des grains. Calonne proposait enfin, la création d'assemblées provinciales et municipales élues sans distinction d'ordre. Prévoyant le refus du Parlement, Calonne obtint de soumettre son projet, en février 1787, à l'Assemblée des notables nommée par le roi. Seulement, celle-ci, composée de princes du sang, de ducs et d'officiers, tous privilégiés, rejeta toutes les réformes qui remettaient en cause leurs prérogatives fiscales. Calonne, abandonné par le roi, fut renvoyé en avril et remplacé par Loménie de Brienne. Calonne quitta la France, tout d'abord pour les Flandres, puis pour l'Anglétérre. Il épousa la cause des contre-révolutionnaires et conseilla la noblesse en exil, de 1790 à 1792. En 1802, sous le Consulat, il fut libre de rentrer en France et y mourut peu après» Wikipedia « Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr) Source : Article Charles Alexandre de Calonne de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Alexandre_de_Calonne).

    


Vente Remillieux, numéro 274 :le,, à monture en bronze doré , circa 1785-1790

PROVENANCE : Vente Thierry de Maigret, Paris, le 2 décembre 2011, lot 89 a pair of late 18th century Lille porcelain two-handled and monogrammed vases, with ormolu mounts.

D’après la forme des vases de Sèvres dits « Bachelier» , oviformes munis d’anses à enroulement en forme de feuilles d’acanthe, la base du corps godronnée en spirale, le piédouche enrichi d’un tore de laurier enrubanné reposant sur une base carrée ; à décor or sur les faces de médaillons avec deux L entrelacés surmontés d’une couronne royale, les revers de médaillons en grisaille représentant des trophées militaires, encadrés de grands vases antiques polychromes garnis d’importants bouquets de fleurs et reposant sur des consoles rocailles, au-dessus d’une large frise or d’arabesques composée de palmes, guirlande de myrthe, de lauriers et pampres de vigne entrelacées ; les socles en bronze doré de forme carrée, moulurée et à décor amati ; éclats restaurés sur la partie haute des piédouches, quelques usures à la dorure Hauteur totale : 53,5 cm. (21in.) ; Hauteur des vases : 49 cm. (19 in.) 80,000-120,000 $88,000-130,000  £57,000-84,000

« Je me chargerai de lui faire agréer (…) et d’obtenir qu’il approuva que cette manufacture portait son nom (…) provisoirement». Le Dauphin avait alors un peu plus de trois ans… La manufacture va en effet réaliser un important vase pour le Dauphin ; il se trouve aujourd’hui dans les collections du Rijksmuseum (inv. BK-1965-104). Il est intéressant de noter que ces deux vases tout comme la paire qui nous intéresse aujourd’hui s’inspirent de formes créées à Sèvres environ vingt ans auparavant par Etienne Falconet et Jean-Jacques Bachelier (vase « royal»  ou aux « tourterelles» ; vase « à jet d’eau »; vase « Bachelier à anses relevées» ). Une autre paire dans le même esprit (avec leurs couvercles) a été vendue par Maîtres Ader-Tajan-Picard, Paris, 9 mars 1988, lot 20, et avant chez Christie’s, Londres, 5 juillet 1974, lot 181. Même si Falconet est certainement précurseur dans la création de modèles de vases de style néoclassique, ce style est largement diffusé par Jean-Jacques Bachelier. Bachelier débute à la manufacture de Vincennes en 1748 où il fournit des modèles pour l’atelier des peintres ; il devient Directeur artistique en 1751 et finalement prend en charge l’atelier de sculpture de 1766 à 1773 après le départ de Falconet pour la Russie. De nombreux vases ont été créés à cette époque, qui d’ailleurs pour certains portent son nom : vases « Bachelier ovale»  ; « Bachelier à cartouche en relief » , «  Bachelier à deux anses élevées» , « Bachelier à serpens» , « Bachelier à couronne» , « Bachelier à anses élevées» , ou encore cassolette « Bachelier»  Pierre Ennés dans son catalogue, «  Un défi au goût»  mentionne que « le court interim de Bachelier correspond selon nous à une période très importante ; une période charnière dans la production de Sèvres» . En revanche le décor commun retenu pour cet ensemble de vases, outre le décor d’armoiries, de monogrammes et symboles royaux, présente une déclinaison de décor dit « à la Salembier» . Henri Salembier avait réalisé des Cahiers d’Ornements, gravés par Juillet en 1777-78.

Il est considéré comme l’un des précurseurs du style Louis XVI. En 1780 est publié son Cahier d’Arabesques qui sera une source iconographique majeure des arts décoratifs de cette époque. La manufacture perd le Sieur Vannier et la qualité de la production qui n’est plus aussi bonne, contraint Leperre à revenir à l’usage du bois pour finalement la vendre en 1790 à M. Gaboria. Elle change de nombreuses fois de mains et ferme définitivement en 1817.

La paire présentée aujourd’hui est une des très belles illustrations du début de la production de cette manufacture. Probablement produite en vue d’un cadeau pour le roi, ce qui expliquerait les monogrammes aux deux L entrelacés et surmontés de la couronne royale ; il n’est néanmoins pas possible de l’affirmer faute de documents tangibles. Nous tenons à remercier MM. Bernard Dragesco et Didier Cramoisan pour nous avoir confirmé l’attribution à cette manufacture et indiqué le vase conservé dans les collections du Rijksmuseum d’Amsterdam. Dessin préparatoire et plâtre conservés à Sèvres-Cité de la céramique  (avec l’aimable autorisation des archives)."

                  

Palais des Beaux-Arts de Lille

Collection Thierry Prouvost

      

                       

Jacques Prouvost 1670-1704 &1698 Antoinette Masurel 1670-1730

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Jacques Prouvost 1699-1774

Marie Agnès Florin 1712-1767

Pierre Prouvost 1699-1770 &1724 Marie Jeanne Delebecque 1707-1778

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Pierre Joseph Prouvost 1725-1797 &1751 Marie Catherine Ramery dit de Boulogne 1720-1771

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Catherine Françoise Prouvost 1752-1801

François-Joseph est le frère d’Hubertine-Clotilde épouse d’Auguste Joseph de LAGARDE de BOUTIGNY , seigneur de Bielville & autres lieux trésorier de France au Bureau de Lille ,  chevalier , seigneur de Boutigny, substitut au Bureau des Finances de Lille 1717-1749 

de Dorothée-Julie Durot épouse de François-Joseph LEPERRE, fondateur de la Manufacture Royale de porcelaines de Monseigneur le Dauphin,neveu d’Antoine, dirige la chambre de Commerce de Lille , de Marie-Catherine et Amélie-Félicité  qui épousèrent deux frères : Pierre-François et Jean-Baptiste Beghein d’Aignerue.

de Pierre-Marie-Régis qui épousa la fille d’un des plus gros fabricant de toiles peintes des Pays-Bas catholiques : la gantoise Anne-Barbe CLEMMEN,

de Louis-François qui épousa Marguerite BAYARD, riche propriétaire aux Antilles.

de Nathalie-Françoise, dominicaine au couvent de Lille;

de Patrice-Joseph, religieux à l’abbaye de Marchiennes.

Alexandre Lauwick  peintre, petit-fils de Catherine-Françoise Prouvost,       « Oeuvres exposées au salon annuel organisé par le Ministère de la Maison de l'Empereur et des beaux-arts (Surintendance des beaux-arts), en 1865, au Palais des Champs-Elysées à Paris. Tirage photographique sur papier albuminé représentant : - "Retour de l'enfant prodigue", tableau par François Germain Léopold Tabar, No 2030, appartient à l'auteur;  - "Léda", tableau par Gaston Casimir Saint-Pierre, No 1914, appartient à l'auteur; - "Jésus, source de vie", d'après le chapitre VII, verset 37 de l'Evangile selon St-Jean, tableau par Charles Henri Michel, No 1511; - "Une rue au Caire", tableau par Alexandre Lauwick, No 1258; - "La Vierge et l'Enfant Jésus", d'après l'Evangile de la Saint-Enfance, tableau par Albert Lambron, No 1209.

« Alexandre Abel Félix Lauwick, parfois orthographié Lauwich, né le 24 mars 1823 à Lille et mort le 6 février 1886 à Paris 8°, est un peintre orientaliste français. Issu d'une grande famille de la bourgeoisie lilloise, Alexandre Lauwick est le fils de Charles Frédéric Joseph Lauwick, propriétaire, et Catherine Françoise Joseph Durot, et le petit-fils de Catherine-Françoise Prouvost. En 1864, il épouse à Paris Louise-Thérèse Riesener, nièce d’Eugène Delacroix. Après des études aux beaux-arts de Lille, Alexandre Lauwick est élève de Charles Gleyre aux beaux-arts de Paris. Il peint ensuite sur le motif à Barbizon, puis voyage en Italie et en Afrique du Nord. Il reste alors plusieurs années en Algérie où il fait partie de la Société des Beaux-Arts d'Alger. Il a exposé au Salon de Paris de 1850 à 1869 des toiles exclusivement orientalistes. Œuvres :Femme juive de la province d’Alger (1861), Palais des beaux-arts de Lille. Une Vue du Caire, acquise par l'État au Salon de 1865 et déposée au Musée des Beaux-Arts de Dunkerque, semble avoir disparu lors de la destruction de ce musée en 1940.   1.    ↑ Archives de Paris, État-civil numérisé du VIIIe arrondissement, registre des décès de l'année 1886, acte N° 215, vue 28 de la numérisation. L'artiste meurt à son domicile situé au 21 de l'Avenue de l'Alma. »Wikipedia

épousa en 1864 Thérèse Riesener 1840-1932,

dont Gabrielle 1865-1945  Laure 1868-1894; Thérèse est la fille de Léon Riesener,  élève de son père Henri-François Riesener et d’ Antoine-Jean Gros. Petite fille de Henri-François Riesener (1767-1828),fils du grand ébéniste, élève de Vincent, puis de Jacques-Louis David, époux en 1807 Félicité Longrois, dame d'annonce de l'impératrice Joséphine. Arrière-petite fille de Jean-Henri Riesener (1734-1806), élève de Jean-François Oeben. Il épouse la veuve de ce dernier, Françoise-Marguerite Vandercruse. Reçu maître en 1768, Françoise-Marguerite Vandercruse  est la fille de François Vandercruse dit La Croix, 1728-1799, ébéniste, flamand d'origine, surnom emprunté également par son fils, Roger, ébéniste à la Cour, lui aussi, qui signa ses œuvres R.V.L.C. pour Roger Vandercruse La Croix, célèbre ébéniste  estampillant RVLC ;  Thérèse Riesener est la nièce du peintre Eugène Delacroix,, cousin germain de son père, Léon Riesener.

                                                     Madame Léon Riesener, Léon Riesener par son cousin Eugène Delacroix, Henri-François Riesener, Félicité Longrois,  Bureau du Roi (Riesener et Oeben), commode RVLC , Eugène Delacroix

4: Marie Prouvost, née le 27 décembre 1678, Wasquehal, Nord, décédée le 23 juillet 1744, Lille (Sainte Catherine), Nord, inhumée, dans l'église Sainte Catherine de Lille (à l'âge de 65 ans). épouse, en novembre 1705, Pierre Dassonville, greffier de la juridiction consulaire de Lille, fut inhumée au milieu de la grande nef de l'église Sainte Catherine de Lille: 


      


 dont François Ignace époux de Marie Agnès Le Clercq qui vivèrent à Paris.

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Quelques notes supplémentaires sur l'entourage des Prouvost, via les Virnot, Lenglart, Brigode au XVIIIème siècle La  visite du Roi Louis XVIII à Lille, 

le 22 mars 1815


 


Cette magnifique lithographie du grand Debucourt, d’après un tableau du chevalier de Basserode , représente le roi Louis XVIII faisant ses adieux avant de partir en exil de Lille à Gand. Il sera reçu et logé en l’hôtel d’Avelin à Lille chez le maire, le Comte de Brigode. Il y a aussi le Comte Simeon, préfet de Lille, Monsieur de Gramont, le prince de Poix, le prince de Condé, le duc d’Orléans, François, Comte (depuis Marquis) de Jaucourt, pilier de la Restauration, qui dirigeait depuis Gand les Affaires Etrangères,  Louis-Antoine Fauvelet de Bourrienne, l'ancien camarade d'études à Brienne et Secrétaire de Napoléon, qui, lui aussi, a fait le voyage de Gand après s'être rallié au Roi., le Père Elisée, Blacas, les maréchaux Berthier, Mortier , Mac-Donald.



"Le général Derrécagaix a écrit une biographie essentielle du maréchal Berthier, publiée à la Librairie Militaire Chapelot en 1905 : " D'après Thiers, lorsque Louis XVIII, arrivé à Lille le 22 mars 1815, se décida, deux jours après, à se rendre en Belgique, Macdonald et Mortier lui déclarèrent que, tout en lui restant fidèles, ils ne pourraient le suivre dans un pays occupé par les troupes de la Coalition et qu'ils l'accompagneraient jusqu'à la frontière. " Le maréchal Berthier se tut, mais, prenant à part les deux maréchaux, il leur dit que, capitaine d'une compagnie des gardes du corps, il était obligé de suivre le roi jusqu'au lieu choisi pour sa retraite et que, ce devoir rempli, il était décidé à renter en France. Il les chargea même d'en donner avis à Paris. M. de Boehm, s'appuyant sur une lettre écrite un mois après par Berthier, fait observer que les choses ne se passèrent pas ainsi. Le 24 avril suivant, le maréchal adressa, en effet, au duc de Feltre, récemment ministre de la guerre et alors encore dans l'entourage du roi, une lettre dans laquelle il disait : " Le roi reçut le duc de Tarente quelques instants avant de quitter Lille. Ce maréchal lui donna sa démission et l'assura que, après l'avoir escorté jusqu'à la frontière, il se retirerait dans ses propriétés. Le roi se tourna alors vers moi et me dit qu'il avait des ordres à me donner. Je restai seul avec Sa Majesté qui me demanda, avec bienveillance, ce que je comptais faire : " Ce que fait le maréchal duc de Tarente, Sire. Nous partageons les mêmes sentiments d'honneur et je prendrai la même attitude. Mais j'accompagnerai Votre Majesté jusqu'à la résidence où elle compte se rendre au-delà de la frontière. Alors seulement je la prierai de m'autoriser à aller rejoindre ma femme et mes enfants. " - " Je consens volontiers à votre désir, répondit le roi. "

Le maréchal Berthier accompagna ainsi Louis XVII jusqu'à Ostende et ce fut dans cette ville qu'avec son autorisation, il le quitta pour se rendre à Bamberg, où ilarriva le 29 mars. la princesse de Wagram et ses enfants s'y trouvaient déjà depuis le 19. Elle s'était installée, avec une suite de dix personnes, dans les appartements de la Résidence, château royal appartenant au duc Guillaume, son père, qui avait déjà été habité en 1806, par napoléon et par son major général. Il est donc certain qu'en quittant le roi, Berthier n'avait qu'une idée : rejoindre sa femme et ses enfants, puis rentrer en France, pour y vivre dans la retraite, comme Macdonald. il était d'ailleurs naturel que, au moment du retour de Napoléon à Paris, la princesse de Wagram ait cru convenable de s'éloigner et d'aller pendant quelque temps dans sa famille, afin de laisser passer les jours de troubles qui allaient nécessairement suivre l'arrivée de l'Empereur. Mais, après avoir revu les siens, le maréchal s'occupa de réaliser le projet dont in avait entretenu le duc de Tarente et le roi. il adressa les 2 et 5 avril, au comte Montjelas, ministre dirigeant les affaires de Bavière, qu'il connaissait de longue date, une demande tendant à l'autoriser à regagner la France et à obtenir, pour cela, les passeports nécessaires. Il faisait valoir l'intérêt qu'il y avait pour lui et sa famille à se rendre dans es propriétés de Grosbois et de Chambord. "..."


On distingue dans la gravure:

Monsieur de Brigode, le chevalier de Basserode, Louis Mottez époux de Marie Wallérie de Beaupuy, Mademoiselle Van Blarenberghe, de Lespaul de Lespierre, Quecq.



   

L’hôtel d’Avelin avait été vendu par Pierre-Urbain Virnot au Comte de Brigode ;

la tante de Pierre Urbain, la sœur de sa mère Catherine Charlotte Virnot-Lenglart, avait épousé Jean Chrysostome de Brigode;

Félicie, fille de Pierre Urbain Virnot et Rosalie de Raismes, gardait l'habitude des dîners familiaux de quinzaine dans son hôtel particulier de la rue de Tournay à Lille.

On y voit le Chevalier de Basserode, à genoux, et sa  fille à droite; ce dernier était un familier d’un aïeul remarquable : « Charles Marie Le Thierry d’Ennequin, écuyer, époux de Catherine Charlotte Virnot, mademoiselle de Stradin, du nom d'un fief de ses parents, laissa, après la visite de Charles X, son hôtel  familial de la rue A Fiens à son fils Lucien et alla résider dans celui de la rue Royale(116). La maison de "Bon papa Thierry" était hospitalière et patriarchale.  Outre ses fils célibataires, se retrouvaient son fils Urbain, Monsieur de Beaupuy, le plus souvent à Paris, Marie Wallerie de Beaupuy et son époux Louis Mottez , 

le chevalier de Basserode , 

et Victor Virnot qui en étaient des hôtes assidus.


Dès le retour de la belle saison, avec toute sa famille, il se transportait dans sa belle propriété de Wazemmes où, comme son père, il  passait tous ses étés. Là, il donnait de grandes fêtes. ".

Le chevalier Charles François marie Le Prévost de Basserode, né le 25 juin 1774, émigré, armée de Condé, marié le 16 juin 1798 à Lille avec Marie Anne Lespagnol de Grimby, décédée en 1829, dont Catherine Joséphine née en 1799, Henriette Philippine née en 1801, Luce Valentine qui épousa Charles Joseph Desfontaines de Preux dont Gustave époux de Léontine de Frémin du Sartel, Charlotte Ida née en 1805.

La fille de Charles, Caroline Joséphine Le Prévost de Basserode épousa Louis Ernest de Muyssart (né à Londres le 7 août 1795, décédé au château de Launay près Epernon1841) sans postérité ; Louis Ernest était le fils de Jean Baptiste, Comte de Muyssart, grand bailly de Wavrin, maire de Lille de 1816 à 1830, député du Nord, commandeur de la Légion d’Honneur : celui-ci vendit le château du Gardin en 1832 qui allait devenir le Collège libre de Marcq, apprécié des familles du Nord.

Louis Mottez et  Marie-Wallerie de Formigier de Beaupuy : Louis Mottez jura, en l’église Saint Etienne, fidélité à la nation, à la loi, au Roi et applaudit la déclaration des droits de l’homme ; chevalier de la légion d’honneur, conseiller municipal, adjoint au maire de Lille jusqu’à la révolution de 1830, il fut aussi peintre ; allié à la famille, il fut aussi, entre autres, le centre de ce « petit théâtre sans prétentions » qu’il animait dans l’hôtel Virnot de la place Saint Martin et qui lui permettait de réunir cette société élégante issue du XVIII° siècle ; une liste des invités le démontre. Il était le petit-fils de Marie Aldegonde Le Thierry d’Ennequin, dame de la Boutillerie, deuxième enfant de Jacques Charles, écuyer, Sgr d’Ennequin, La Boutillerie, Riencourt etc et de Marie Anne Françoise de Bonneval 


et de Messire Guillaume de Formigier de Beaupuy, gentilhomme, page du Roi Louis XVI et qui eut une conduite de courage lors de l’invasion des Tuileries par le peuple : il était de cette branche issue des nobles Bonneval…

Leur fils, Victor Mottez, 


élève de Picot et d’Ingres (c’est lui qui enleva sur le mur de son atelier à Rome un portrait par Mottez de son épouse et qu’il réinstalla à Paris) eut un beau parcours de peintre reconnu, ; ce portrait est au Louvre aujourd’hui) ; outre les portraits de Charles, Urbain et Lucien Le Thierry d’Ennequin, il portraitura des membres princiers européens portant le nom d’Aumale, Ligne, Guise, Orléans, Guizot, Walewska, orna les églises St Germain l’Auxerrois, St Séverin et il fut reçu à de nombreux salons de peinture avec son œuvre prolifique.

Vanackere, capitaine des canonniers dont notre aïeul, le capitaine Ovigneur fut le héros. Le nom Vanackère figure dans les cartons d’invitation de la place Saint Martin. Louis Vanackère fut président de la Chambre de Commerce et maire de Lille ; Nicolas Désiré Vanackère publia des mémoires: "Séances publiques de la société d'amateurs des sciences et arts de la ville de Lille"

Mademoiselle van Blarenberghe  était première femme de chambre de  Monsieur le premier Dauphin et première femme de chambre de Madame Sophie, fille du Roi. Elle devait faire partie de la célèbre dynastie des peintres et miniaturistes de Lille et aussi de Versailles qui figurent sur les cartons d’invitation de la place Saint Martin ; la dernière des van Blarenberghe épousa Charles Dathis, poète, licencié en droit, négociant, frère de notre aïeule Madame Prosper Derode-Dathis.

Quecq, officier de la Garde Nationale, comme le chevalier Francois Emmanuel Quecq d’Henriprêt qui épousa Charlotte Virnot de Lamissart, la fille du trésorier de Lille, Charles Louis. 

Leplus, officier de la garde nationale, figure parmi les invités de l’hôtel  Virnot,  place Saint Martin à Lille. Les Leplus furent une dynastie d'architectes essentiels à Lille: Romain Joseph Leplus (1724-1789), Amé-François Joseph Leplus (1770-1831),  et son cousin Victor-Louis Leplus (1798-1851).

de Lespaul de Lespierre, probablement Clément Joseph 1770-1827 est  le grand père du baron d'Haubersart; sa femme, Laurence Quecq d’Henripret, petite fille Virnot de Lamissart. Il est apparenté aux Prouvost-de Lespaul.

  




Basserode Revue du Nord-1938-vol2024-num 2093-pp.74-78

Le Roi Charles X, accompagné par le duc de Polignac, se rendit à Lille chez l’aïeul des Virnot, Charles Marie Le Thierry, Seigneur d’Ennequin et de Riencourt, écuyer. Il visita en particulier sa filature. A la suite de cette visite, Monsieur de Villèle lui fit remettre la Croix de la Légion d’Honneur en récompense des nombreux services: conseiller municipal de 1807 à 1830, Membre de la Chambre de Commerce, Président du Conseil de Fabrique de l’église Saint Maurice puis Saint André.


Sous la Restauration, cet aïeul fut député à Paris avec Monsieur de Muyssart, maire de Lille et le Chevalier de Basserode pour représenter la ville au baptème et aux fêtes données à l’occasion de la naissance du Duc de Bordeaux. Le Roi Louis-Philippe, après l’épidémie de choléra qui désola Lille à cette époque et durant laquelle le frère de l’aïeul des Virnot, Désiré Joseph Le Thierry, maire de Lille, eut une conduite admirable, décida de venir à Lille et fit coïncider son voyage avec la rentrée des troupes du siège d’Anvers. La reine Marie-Amélie fit son entrée avec Madame Adélaïde et les princesses d’Orléans ; elles furent reçues par le lieutenant général Corbineau, le préfet Baron Méchin et par Désiré Joseph qui, le 16 janvier 1833, fut décoré de la main du Roi et reçut de Madame Adélaïde une épingle de cravate de brillants.


Les ducs d’Angoulème et de Berry constatèrent « son rôle et son dévouement de brave et digne gentilhomme » ainsi que sa présence « aux malheureuses journées des 5 et 6 octobre 1789 à Versailles » au frère de l’aïeul des Virnot : Messire Guillaume Jérome de Formigier de Beaupuy, écuyer, Garde du corps du Roi Louis XVI, compagnie de Villeroi. Il émigra et rallia les armées de Gramont, des princes de Condé et fit les campagnes dans le Régiment noble à cheval du Duc de Berry. Il se plaisait à raconter ses souvenirs au sujet de la Reine et de Madame de Lamballe. Le Duc de Raguse, pair et maréchal de France, le décora Chevalier de Saint Louis, le 22 juillet 1814 à Melun. Il fut Chevalier de l’Ordre Royal de la Légion d’Honneur, le 15 juillet 1815 et fut lieutenant Colonel avec pension du Roi et autorisation de continuer à porter l’uniforme de Garde du corps du Roi. Charles de Bourgogne, Chevalier, Chevalier des ordres de Léopold, de Saint Jean de Jérusalem (1810-1886), épousa la petite fille d’Alexandrine Virnot de lamissart; il était le fils de Philippe de Bourgogne, chevalier, né à Lille en 1774, page du roi en 1789, premier page en 1792. Il avait été de service dans les appartements du Roi le 20 juin 1791 mais il n’apprit la fuite de la famille Royale que le lendemain. Arrété avec deux de ses camarades, il fut maltraité par la populace qui voulait le prendre à un réverbère dans la rue Saint Honoré à coté du palais Royal quand un escadron de gendarmes vint l’arracher aux mains forcenées.


Le 20 juin 1792, Philippe de Bourgogne fut constamment près du Roi et, le 10 août, il fut du petit nombre des serviteurs et des gardes nationaux fidèles qui lui firent un rempart de leurs corps. Il l’accompagna jusqu’à l’entrée de l’Assemblée où il ne fut point admis mais mais où l’habit de premier page du Roi attira une décharge qui tua un garde. Monsieur et le Comte d’Artois signa le brevêt de capitaine des chasseurs de Calonne reçu au nom du Roi, après qu’il eut rejoint l’armée des princes et fait part à la défense de Maastricht ce qui lui valut le titre de bourgeois de cette ville. L’hôtel d’Alexandrine Barrois-Virnot, rue de Tournai, à Lille , où descendit Louis XIV. Député de Lille au sacre de Napoléon, le frère des sœurs Virnot, Charles Joseph Lenglart, seigneur de Lannoy et de Plancques, chevalier du Lys (1740-1816) fut trésorier de Lille, échevin, banquier, conseiller Municipal, président du canton de 1813 à 16, conservateur du musée, célbre collectionneur de tableaux.


Il épousa Marie Anne van Nuffel, fille d’Arnolphe Goduwal Berthulphe, écuyer, seigneur de Marselaer, Berent, Wyckluyze, grand juge de la chambre des Tonlieux à Bruxelles, annobli par l’impératrice Marie Thérèse en 1756 et de  Marguerite Allard qui était la petite fille de Michel Allard, peintre de leurs Altesses Sérénissimes des Archiducs Albert et Isabelle. Charles Léopold de la Chaussée, Chevalier, épousa la fille d’Alexandrine Charlotte Virnot de Lamissart, Thérèse Charlotte de Savary du Gâvre. Il était fils de  Jeanne de Bourgogne et Charles de la Chaussée, chevalier, seigneur de Saint Aubin, page du Roi Louis XVI, Capitaine au Régiment de Berry et Chevalier de Saint Louis.


http://www.thierryprouvost.com/Prouvost-salons-XVIIIeme.html

Nous avons vu le goût du "théâtre de salon" chez les Virnot et Prouvost

http://www.thierryprouvost.com/Vie-de-societe-Prouvost.html

Souvenirs d'Académie Séances littéraires et dramatiques données dans les collèges de la Compagnie de Jésus de 1815 à 18.

Librairie de J. Lefort, imprimeur éditeur à Lille, 11, rue Charles de Muyssart, et Paris,  30, rue des saints Pères.


EXERCICES LITTÉRAIRES ET PHILOSOPHIQUES Répondront en Rhétorique : MM. Gustave BERNAULT, de Paris; MM. Louis MEURILLON, de Comines; Éd. MARQUET, de Port-Louis; Philippe MOTTE, de Tourcoing.

 En Philosophie et en Sciences : 1ère ANNEE. MM. Auguste de CHAVETTE, de Nantes; Louis DESMONS, de Lille; Michel MARLIÈRE, de Bourges; Léon TORNERO, d'Alcala; Léonce VAN TROYEN, de St-Omer; Alex. VASSELLE, de Viefvillers ;

 2ème ANNEE. MM. Fernandez CUEVAS, d'Oviedo ; Antoine CAILLERET, de Lille; Joseph MARÇAIS, de Sablé; Gaspard PROUVOST, de Roubaix; Em. de QUINCEROT, de Bourges ; Félix de VILLEBOIS, d'Angers.

 NOTRE-DAME 1876 ACADÉMIE D'HUMANITÉS BOULOGNE. LE DERNIER JOUR DE JUGURTHA PROLOGUE, par M. Louis SCREPEL, Président. I La mission du Préteur — Dialogue latin. Maurice GEVARDIN. Pressentiments d'un fils. — Hexamètres : Henri PROUVOST, Secrétaire Un Conseil chez le roi Mauritanien. — Scènes franc. II Les races africaines. — Exposition historique. . Emile PARENT. Intervention du Numide. — Narration latine. Charles MACQUET, Les deux rois en présence. — Jugurtha et ses fils. — Scènes françaises. III La fortune de Rome. — Narration latine : Henri PROUVOST. Le châtiment du traître. Vers latins. Henri BOULANGER, Les adieux du vaincu. — Scènes françaises. PERSONNAGES : Jugurtha, roi de Numidie, gendre de Bocchus. Henri BOULANGER. Bocchus, roi des Mauritaniens, Louis SCREPEL. Svlla, questeur de Marius, Emile PARENT. Vonux, Charles MACQUET. Arbal, Henri PROUVOST. Maharbal, Bocchus, Albert SOIDEZ. Bomicar, Maurice GERARDIN. Gardes-Soldats.

FÊTE DD R. P. RECTEUR CONSTANT COUPLET 

Le 27 Juin 1876. La tragédie chrétienne au théâtre, Prologue, par M. H. PROUVOST, Président, I Le martyre de saint Polyeucte d'après l'histoire. Polyeucte renverse les idoles. — Hexamètres : Ch. MACQUET. Parallèle de Sévère et de Polyeucte. Composition franc. L. DUQUESNE. Les stances de Polyeucte. Strophes asiépiades. A. SOIDEZ. H. BOULANGER, H. PROUVOST. Acte V, scènes 2, 3, 4, a. - Déclamation, J.L. SCREPEL, SOIDEZ. DISCOURS D'OUVERTURE, par M. Gabriel BOIRDREL I La vraie liberté. II Le libéralisme. III L'autorité. MM. Louis SCREPEL, Henri PROUVOST.

FÊTE DU R. P. RECTEUR GUSTAVE ARGAND GUILLAUME TELL 1869 12 Juin Drame en cinq actes, par SCHILLER PERSONNAGES Gesler, lieutenant de l'empereur d'Autriche. Attinghausen, seigneur banneret. Rudenz, son neveu Werner. Reding. Guillaume Tell Petit Guillaume, Walther Furst Rosselmann, curé d'Uri. Ruodi, pêcheur. Kuoni, berger. Werni, chasseur. Arnold Ulrich Conrad Meïer. Friesshardt Leuthold Soldats, paysans, ouvrier: musique de Rossini. habitants d'Uri ; habitants d'Unterwald. hommes d'armes, chasseurs, pêcheurs, Suisse , sur le bord du lac MM. Pierre DUROUCHOUX. André LEQUEUX. Alexandre de BOISGELIN. Paul GUITTON. Charles BIAUZON. Hector AUSSILLOUX. Ernest FABRE. José SABATER. Georges PRIT. Georges de MONTALIVET. Ferdinand. VUATRIN. Henri de BROGLIE. René de JOLY. Arthur COQUARD. Adolphe PROUVOST. Fulcran DELPON. Maurice de TRÉMISOT. Alfred Magne.


 Les Brigode

parentèle, certes, mais séparée des Prouvost, merveille, en tous cas pour étudier l'esprit des salons : plongeons nous y avec délices jusqu'à nos époques.

Pierre Jacques Joseph de Brigode, écuyer , seigneur de Kemlandt,  frère  de  Jean Chrysostome,

né le 17 février 1724, décédé, conseiller secrétaire du roi en la chancellerie du parlement de Flandres (31 décembre 1780), échevin et bourgeois de Lille par relief (2 XI 1772), 

marié le 6 août 1771, lille, Saint-Maurice, avec Marie-Catherine Recq, 

fit construire à Annappes en 1770  un château entouré d'un vaste parc : le château de Brigode.




 Egalement connu sous le nom de "Château du comte de Montalembert". 

Détruit en 1969, sauf les communs datant de 1820 qui servent désormais de club house pour le golf de Brigode. Pendant la seconde guerre mondiale, ce château a hébergé entre autres Georges VI d’Angleterre et le maréchal Goering. Hitler y passa une nuit.



Le golf de Brigode près de Lille.


Geoffroy de Montalembert (né le 10 octobre 1898 à Annappes, mort le 2 mars 1993 à Neuilly-sur-Seine) est un homme politique français.

Sa carrière politique est marquée par sa longévité (68 ans). Il a été élu dans deux départements (Nord et Seine-Maritime) et a été parlementaire sous quatre régimes politiques (Troisième République, Régime de Vichy, Quatrième République et Cinquième République).  Son père lui cède sa place de maire d'Annappes en 1925. Il est ensuite élu conseiller d’arrondissement en 1928 mais battu aux élections cantonales de 1931 à Lannoy. En 1926, à quelques jours d’intervalle, meurent son père puis sa première épouse. En avril 1929, il épouse Odile de Wendel, fille de François de Wendel, industriel et homme politique. Suite à ses drames familiaux et ses échecs politiques dans le Nord, il part pour la Normandie où il exploite une propriété agricole3. Il prend part à la campagne du candidat de la droite dans la circonscription d’Yvetot (Seine-Maritime) lors des élections législatives de 1932 et est élu maire d'Ermenouville en 1935. Grâce à de nombreux appuis dont celui de son beau-père, il est élu député d’Yvetot en 1936 et rejoint le groupe de la Fédération républicaine. On raconte que même en période de session, Montalembert, qui possédait un chauffeur et un appartement à Paris, passait tous les weekends en Normandie2. Le 10 juillet 1940, il vote pour donner les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Il s'engage par la suite néanmoins dans la Résistance. Après la Libération, Geoffroy de Montalembert rejoint le Parti républicain de la liberté et entre au Conseil de la République en décembre 1946. Au renouvellement du Conseil de la République de 1948, il dirige une liste présentée par le Rassemblement du peuple français. Réélu, il rejoint le groupe gaulliste du Conseil de la République. Il sera réélu en 1952 sur une liste qu’il a constituée avec des gaullistes et des personnalités agricoles indépendantes. Lorsque le Rassemblement du peuple français cesse ses activités parlementaires, Geoffroy passe au groupe des Républicains sociaux. Le 8 juin 1958, Montalembert est second sur une liste de Roger Houdet d’union avec les indépendants. Montalembert est vice-président du Comité consultatif constitutionnel pendant l’été 1958, il participe à la réhabilitation du Sénat où il est élu en 1959 et réélu en 1968 sur une liste commune avec les indépendants de Roger Houdet. De 1958 à 1962, il exerce en outre la fonction de vice-président du Sénat. Dans la nuit du 17 ou 18 janvier 1962, un attentat de l'OAS vise l'immeuble où il réside4. Il est réélu sénateur en 1977 et en 1986 sur une liste d'union de la droite. Il adhère pendant ce temps aux groupes gaullistes successifs du Sénat. Il occupera les postes de vice-président du Sénat, vice-Président de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation, secrétaire de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation et vice-Président d'honneur de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation. Tout au long de sa carrière, Montalembert a défendu des idées proches des traditions de la droite : patriotisme, pouvoir respecté incarné dans un homme fort (Clemenceau, Poincaré, de Gaulle), sauvegarde des intérêts nationaux par un État fort, respect de la religion catholique et des traditions, défense du libéralisme économique2. À propos des successives étiquettes partisanes qui avaient été les siennes, Geoffroy de Montalembert répondait que « si les noms de parti avaient changé [ses] convictions étaient restées identiques »

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  Son frère, le Comte Jean Chrysostome de Brigode de Canteleu, échevin

avait épousé Marie-Reine Lenglart, 


fille de Nicolas Hubert Joseph Lenglart, seigneur de la Motte, Ponchel-Englier, Lannoy, Bourgeois de Lille, Echevin de Lille, Négociant en dentelle, baptisé le 18 Juin 1701 Saint-Maurice Lille, décédé le 18 Juillet 1766 Saint Etienne Lille, x Alexandrine Gabrielle Albéricque Carpentier, baptisée le 22 Janvier1711 Saint Maurice Lille décédé le 14 Janvier 1778 Saint-Etienne., fille de Charles et Anne Catherine de Kerpen

Pierre de Brigode, seigneur de Canteleu 1665-1751 &1707 Anne Thérèse Wielems +1758

 

 

Nicolas Hubert Joseph Lenglart, seigneur des Rosiers 1701-1766 &1738 Alexandrine Gabrielle Albérique Carpentier 1711-1778

 

 

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Pierre Jacques Joseph de Brigode, seigneur de Kemlandt 1724 &1771 Marie-Catherine Recq



 

 

Jean Chrysostome Joseph de Brigode, seigneur de Canteleu 1712-1768

 

 

Marie Reine Lenglart 1744-1817

 

 

Marie Anne Lenglart 1742-1822 &1760 Charles Louis Virnot, seigneur de Lamissart 1737-1808

 

 

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Dont Louis de Brigode epx Emilie Pellapra


 

 

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dont

  Rose-Marie épx Jean-Baptiste PROUVOST,

  Louis-Urbain épx Aimée-Joseph PROUVOST dont   Urbain-Léon PROUVOST



sœur de Catherine Charlotte Virnot-Lenglart, 

 


soeur de Marie-Alexandrine Virnot de Lamissart-Lenglart dont deux enfants épousèrent des Prouvost: 

Rose-Marie VIRNOT de LAMISSART (1772-1851) épousa, le 13 Brumaire an III (Novembre 1795), Jean-Baptiste PROUVOST, né la Madeleine-lez-Lille, âgé de 29 ans, fils de Jean-Baptiste, « practicien» et de feue Marie-Madeleine-Elisabeth Baillant (fille de Jacques et de défunte Marie-Magdeleine Malfait), fils de « sieur Jean Baptiste Prouvost», né à Wasquehal, bourgeois de Lille en 1776, fils de Robert Prouvost et Marie-Anne Joseph Florin, décédé le  7/5/1797, sans postérité ; remariée à Marie-Jean-Charles Gennart, receveur des domaines, + 12/2/1834, + paroisse St-André 15/11/1881dont le beau frère était Charles-Alexandre-Joseph Rameau : sans enfant et grand amateur de fleurs, celui-ci se retira a Mons-en-…