Thesaurus de la famille DEVEMY, DEVÉMY
Une lignée enracinée dans les Flandres, témoin de l’ascension de la bourgeoisie du Nord et engagée au service du Bien Commun.
Armoiries et blason[modifier | modifier le wikicode]
(Aucune armoirie familiale repérée à ce jour. Toutefois, l’alliance avec la famille Mesdach de ter Kiele rattache indirectement la lignée à l’héraldique flamande médiévale. Les Mesdach portaient : d’azur à la fasce d’or accompagnée de trois étoiles du même, armes des seigneurs de Ter Kiele et Blauwvoetswalle. Ainsi, par transmission symbolique, la lignée Devemy s’associe à un héritage héraldique de service, enraciné dans l’histoire des Flandres.)
I. Introduction[modifier | modifier le wikicode]
La famille Devemy, présente à Lille et dans les Flandres depuis le XVIIIᵉ siècle, incarne l’ascension d’une bourgeoisie marchande et industrielle devenue, par ses alliances, un relais des grands courants politiques, spirituels et sociaux. Du négoce lillois aux dynasties textiles roubaisiennes, jusqu’aux engagements politiques et spirituels du XXᵉ siècle, les Devemy se situent dans une trajectoire de noblesse de service, où l’élévation individuelle se transforme en œuvre collective.
II. Chronologie et filiations principales[modifier | modifier le wikicode]
XVIIIᵉ siècle – Origines bourgeoises[modifier | modifier le wikicode]
- Jean-Baptiste Joseph Devemy (1746–1791), négociant à Lille, épouse en 1777 Marie-Elisabeth Hyacinthe Joseph Vernaelde (1756–1819).
→ Leur union illustre le rôle du commerce dans la prospérité de Lille, pilier de la vie urbaine et facteur de Bien Commun.
XIXᵉ siècle – Essor industriel et ouverture flamande[modifier | modifier le wikicode]
- Louis Joseph Devemy (1784–1843), négociant, épouse en 1807 Nathalie Victoire de Jaeghere (1785–1862).
→ Par cette alliance, la bourgeoisie marchande lilloise s’unit à une tradition terrienne flamande, alliant commerce et enracinement.
- Ernest Joseph Arthur Devemy (1813–1893) épouse en 1853 Georgina Marie Mesdach de ter Kiele (1831–1854).
→ Georgina descend des Mesdach, seigneurs de Ter Kiele et Blauwvoetswalle, baillis de Furnes et conseillers du comte de Flandre Louis II de Male (1364). Cette union relie la bourgeoisie lilloise à l’héritage administratif flamand médiéval.
- Eugène Devemy (1824–1906), propriétaire du château du Vert-Bois à Bondues, épouse Marguerite Duchochois (1839–1931).
→ Leur fille Marthe Devemy (1860–1937) épouse en 1879 Albert Félix Prouvost (1855–1916), de la dynastie textile roubaisienne.
XXᵉ siècle – Alliances politiques et spirituelles[modifier | modifier le wikicode]
- Jean-Baptiste Devemy († 1897) et son épouse Élise Bernard donnent naissance à Georges Devemy, père d’Élisabeth Devemy.
- Élisabeth Devemy épouse en 1920 Jules Camille Louis Marie Champetier de Ribes (1887–1950), directeur de la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne.
→ Il est cousin germain d’Auguste Champetier de Ribes (1882–1947), juriste, parlementaire, ministre, résistant, délégué au procès de Nuremberg, figure du catholicisme social et disciple d’Albert de Mun. → Ainsi, la lignée Devemy s’inscrit dans les grands combats du XXᵉ siècle : défense des anciens combattants, refus du totalitarisme, Résistance, justice internationale.
III. Marthe Devemy : un portrait[modifier | modifier le wikicode]
Marthe Devemy (1860–1937), par son mariage avec Albert Félix Prouvost, introduit la lignée Devemy dans la grande dynastie textile roubaisienne. Elle est décrite par ses contemporains comme une femme d’une grande sensibilité et d’une noblesse intérieure remarquable. Animée par l’idéal, dotée d’une bonté et d’une distinction d’esprit rares, elle incarne la fusion entre héritage bourgeois et élévation spirituelle.
Par elle, la famille Devemy s’inscrit dans une double fidélité :
- celle du travail industriel et de la prospérité collective (par la maison Prouvost, créatrice d’emplois et de dynamisme à Roubaix) ;
- celle d’un idéal moral et spirituel, transmis dans la sphère familiale et sociale.
Marthe devient ainsi un maillon essentiel, reliant l’héritage lillois de la famille Devemy au grand destin industriel et philanthropique des Prouvost.
IV. Engagement au service du Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]
- Commerce et industrie : participation à la prospérité de Lille (XVIIIᵉ siècle), puis à l’essor industriel de Roubaix (XIXᵉ siècle).
- Administration et justice : par les Mesdach, héritage flamand du service auprès des comtes de Flandre.
- Culture et spiritualité : Marthe Devemy incarne une noblesse intérieure qui élève la vie familiale et sociale.
- Politique et mémoire nationale : par Champetier de Ribes, engagement dans le catholicisme social, la Résistance, la justice internationale.
V. Demeures et patrimoine[modifier | modifier le wikicode]
- Château du Vert-Bois à Bondues : demeure d’Eugène Devemy et Marguerite Duchochois, symbole d’ancrage et de transmission.
- Roubaix et Lille : berceau des activités négociantes et industrielles.
VI. Conclusion[modifier | modifier le wikicode]
La lignée Devemy illustre un mouvement constant vers le Bien Commun :
- de la prospérité marchande à la stabilité industrielle,
- de l’administration flamande à la justice internationale,
- de l’intériorité spirituelle aux combats pour la liberté.
En reliant la bourgeoisie lilloise aux Prouvost de Roubaix, puis aux Champetier de Ribes, la famille Devemy incarne le passage de l’économie locale à l’histoire universelle. Elle illustre le destin de nombreuses lignées du Nord : travailler, s’unir, servir, et transmettre une mémoire collective.
Sources[modifier | modifier le wikicode]
- Base Roglo.
- thierryprouvost.com.
- Archives familiales (Mesdach de ter Kiele, Prouvost, Champetier de Ribes).
Mention légale[modifier | modifier le wikicode]
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