Thesaurus de la famille GUILBERT, GUILBERT de SANNOMIYA

De Association Linéage de France et d'International
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Introduction[modifier | modifier le wikicode]

La famille Guilbert trouve l’origine de son nom dans un anthroponyme germanique ancien composé de *wilja* (« volonté ») et *berht* (« brillant »), témoignant d’une identité fondée sur la détermination et l’éclat. Installée depuis plusieurs siècles dans le Boulonnais, la lignée apparaît très tôt comme solidement enracinée dans ce territoire, bien que ses sources les plus anciennes renvoient aux marges occidentales du Saint-Empire romain germanique, zone de contact historique entre les mondes franc et germanique.

Les anciens registres paroissiaux mentionnent à plusieurs reprises des membres de la famille sous l’appellation de sieur de Guilbert, marque locale de considération et de statut. Cet enracinement social se manifeste aussi dans la présence de sépultures familiales à l’intérieur même de l’église de Preures, aujourd’hui inventoriées, signe rare d’une implantation ancienne et reconnue par la communauté d’Ancien Régime.

Jusqu’à la Révolution, la famille est comptée parmi les gentilshommes laboureurs du Boulonnais, catégorie spécifique de propriétaires libres associant prestige ancien, enracinement rural et rôle communautaire. Elle fournit également plusieurs lieutenants de cavalerie dans les troupes locales, notamment au sein de la 8ᵉ compagnie de Preures et du 4ᵉ régiment de Samer, attestant d’un engagement militaire régulier à l’échelle provinciale.

À l’époque contemporaine, la lignée s’unit à la maison japonaise Sannomiya, très ancienne famille issue d’une tradition impériale et historiquement liée au culte shintô. Élevée au rang de baron en 1896 par l’empereur Meiji pour services rendus, la maison Sannomiya occupe une place particulière dans l’histoire religieuse et étatique du Japon moderne. Le nom Sannomiya (三宮) porte une double signification :

  • « le troisième sanctuaire » dans la hiérarchie shintô ;
  • « le troisième prince » dans la tradition impériale.

Originaire de l’île de Shikoku, dans la province de Kōchi, la famille Sannomiya a donné au cours des siècles des prêtres shintô, des officiers et des diplomates. L’union des deux lignées — française et japonaise — inscrit désormais l’histoire familiale dans une dimension biculturelle rare, unissant l’héritage rural et militaire du Boulonnais à la tradition spirituelle, rituelle et aristocratique du Japon impérial.

Armoiries et blason[modifier | modifier le wikicode]

Recherches historiques et héraldiques[modifier | modifier le wikicode]

Avant d’établir un blason pour la famille Guilbert / Guilbert de Sannomiya, un travail méthodique de vérification a été mené dans l’ensemble des corpus héraldiques disponibles. Cette étape est essentielle afin de déterminer s’il existe des armoiries anciennes, enregistrées ou traditionnelles, associées à la lignée originaire de Preures et Séhen (Boulonnais).

1. Armorial Général de France (d’Hozier, 1696)

La recherche a porté sur toutes les entrées « Guilbert », « Gilbert », « Guillebert » et variantes régionales.
Résultat : aucune armoirie n’est enregistrée pour une famille Guilbert de Preures ou du Boulonnais.
Les quelques armoiries relevées concernent des Guilbert d’autres provinces (Normandie, Bretagne, Anjou) mais sans lien possible — ni géographique, ni généalogique — avec la présente lignée.

2. Armorial de Rietstap

La consultation de l’armorial européen de référence a confirmé plusieurs entrées pour « Guilbert » ou « Gilbert », mais toutes rattachées à des familles étrangères ou à d’autres régions françaises.
Aucune ne mentionne le Boulonnais, Preures, Séhen ou une branche identifiable par les patronymes connus de la famille.

3. Armoriaux provinciaux (Nord–Pas-de-Calais, Artois, Boulonnais, Flandre française)

Les relevés héraldiques régionaux (Coutume du Boulonnais, Armorial du Nord, relevés paroissiaux, armoriaux municipaux) ne présentent aucune trace d’armoiries Guilbert.
Les noms des familles notables ou des « gentilshommes laboureurs » de Preures au XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles ont été vérifiés : aucune mention d’armoiries attribuées.

4. Archives paroissiales et dalles funéraires

Les sépultures Guilbert conservées dans l’église de Preures (dalle de Pierre Guilbert, début XVIIIᵉ siècle ; dalle de Françoise Guilbert) ne comportent aucun écu ni décor héraldique gravé.
L’absence de blason funéraire est un indice fort qu’aucune armoirie n’était alors en usage.

5. Archives seigneuriales et domaniales

L’existence d’un « manoir des Guilbert à Preures » est attestée par la cartographie ancienne, mais les inventaires des maisons nobles du Boulonnais ne mentionnent aucune armoirie correspondante.
Le statut de « gentilshommes laboureurs » — attesté dans les registres — s’accompagne souvent d’armoiries modestes ou tardives, mais aucune source n’en préserve la trace.

Conclusion des recherches

**Aucun blason d’origine, ancien ou officiel, n’est attribué à la lignée Guilbert de Preures.**
Aucune preuve, aucune dalle, aucun armorial, aucun registre ne fait apparaître d’armoiries traditionnelles.
La création d’armoiries nouvelles est donc conforme aux règles héraldiques et à la pratique ALFI :
    • un blason peut être légitimement créé lorsqu’un lignage ancien n’a jamais porté d’armes.**

Le blason officiel[modifier | modifier le wikicode]

Sur la base de :

  • l’enracinement territorial (Preures, Séhen, Boulonnais),
  • les valeurs familiales (fidélité, mémoire, transmission),
  • l’ouverture internationale contemporaine (maisons Guilbert et Sannomiya),
  • et la symbolique propre à l’héraldique ALFI,

un blason original a été composé.

Blasonnement officiel
D’or au perroquet de sinople colleté de gueules, posé sur un tertre de sinople, tenant en son bec un trèfle de sinople.
Interprétation symbolique
  • **Le champ d’or** : noblesse ancienne, permanence, lumière et fidélité territoriale.
  • **Le perroquet de sinople** : symbole de mémoire, d’intelligence, de parole fidèle et de transmission intergénérationnelle.
  • **Le collier de gueules** : marque de dignité, évoquant les services militaires du Boulonnais et le courage familial.
  • **Le tertre de sinople** : représentation directe des terres hautes du Boulonnais (Preures, Séhen), ancre géographique de la lignée.
  • **Le trèfle de sinople** : bénédiction, fécondité, paix rurale, prospérité ; symbole agricole en cohérence avec les « gentilshommes laboureurs ».
Origine et justification ALFI
Ce blason ne copie aucune armoirie existante.
Il a été conçu pour refléter **le caractère historique, moral et territorial** de la lignée, dans le strict respect des règles héraldiques françaises (tinctures, charges, lisibilité).
Il constitue désormais **le signe visible de l’identité agnatique de la famille Guilbert / Guilbert de Sannomiya**, conforme à la mission de l’ALFI :

activer, restaurer et manifester l’identité familiale par l’héraldique.


D’or au perroquet de sinople colleté de gueules, posé sur un tertre de sinople, tenant en son bec un trèfle de sinople.

La lignée agnatique Guilbert [modifier | modifier le wikicode]

1. Origines: Pierre Guilbert et la fondation de la lignée (ca 1577 – ca 1668) [modifier | modifier le wikicode]

La lignée agnatique Guilbert trouve son origine dans la figure de Pierre Guilbert (ca 1577 – ca 1668), identifié comme laboureur, c’est-à-dire chef d’exploitation agricole, propriétaire d’outils, d’animaux et d’un patrimoine rural suffisant pour être distingué des simples journaliers.

Vers 1598, il épouse Péronne de Saint-Omer (ca 1579 – 1647), issue d’une famille implantée de longue date dans la région du Boulonnais. Cette union fonde la cellule originelle à partir de laquelle se déploieront deux rameaux :

  • une branche aînée dotée d’une ascension militaire (les « sieurs de Guilbert »),
  • une branche cadette de laboureurs-propriétaires, qui portera la descendance jusqu’à

nos jours.

La longévité exceptionnelle attribuée à Pierre, qui meurt vraisemblablement autour de 90 ans, laisse supposer une position solide dans la communauté villageoise, un enracinement profond et un cadre économique stable.

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2. Branche aînée : les « sieurs de Guilbert » et le service militaire (XVIIᵉ – début XVIIIᵉ s.) [modifier | modifier le wikicode]

La branche aînée, issue de Pierre et Péronne, se distingue par son engagement dans les troupes du Boulonnais, particulièrement au sein de la cavalerie locale.

2.1 Pierre Guilbert (ca 1610 – 1680)[modifier | modifier le wikicode]

Pierre Guilbert (ca 1610 – 1680), sieur de Guilbert, est lieutenant de cavalerie dans la 8ᵉ compagnie de Preures, rattachée au 4ᵉ régiment de Samers. Il épouse Françoise de Saint-Martin (ca 1595 – 1671).

2.2 Pierre Guilbert (1675 – 1715)[modifier | modifier le wikicode]

Leur descendant, Pierre Guilbert (1675 – 1715), porte également le titre de sieur de Guilbert et exerce les fonctions de lieutenant de cavalerie. Il épouse en 1693 Françoise Le Vollant (ca 1674 – ...), issue d’une famille socialement notable.

  • Enfant connu :
    • Françoise Guilbert** (1694 – 1716), morte jeune.

La branche militaire semble s’éteindre à cette génération, sans descendance agnatique masculine.

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3. Branche cadette et continuité familiale (XVIIᵉ – XXᵉ s.) [modifier | modifier le wikicode]

La branche cadette est celle qui assure la perpétuation du nom. Elle se caractérise par un enracinement rural ininterrompu, une transmission de terres et d’exploitations, et une stabilité familiale exceptionnelle.

3.1 Antoine Guilbert (ca 1619 – 1691)[modifier | modifier le wikicode]

Antoine Guilbert (ca 1619 – 1691), laboureur-propriétaire, épouse en 1640 Adrienne Laruelle (ca 1619 – avant 1668). Il incarne la structuration durable de la branche cadette.

3.2 Jean Guilbert (ca 1653 – ca 1694)[modifier | modifier le wikicode]

Son fils, Jean Guilbert (ca 1653 – ca 1694), épouse en 1683 Jeanne Dufumier (ca 1662 – 1712). Ils constituent le foyer qui amorce la lignée continue jusqu’au XXᵉ siècle.

3.3 Jean-Baptiste Guilbert (ca 1686 – 1754)[modifier | modifier le wikicode]

Jean-Baptiste Guilbert (ca 1686 – 1754), laboureur, épouse en 1713 Marie Labbé (ca 1686 – 1749). Il consolide les premières transmissions patrimoniales attestées.

3.4 Jean-Baptiste Guilbert (1718 – 1803)[modifier | modifier le wikicode]

Leur fils, Jean-Baptiste Guilbert (1718 – 1803), laboureur et cultivateur, épouse en 1744 Marie Barbier (1717 – 1786). Sa descendance est très abondante et constitue l’essentiel de la lignée structurée.

Enfants (principaux) :[modifier | modifier le wikicode]
  • Charles Guilbert (1745 – 1801), x 1783 Marie Duchaussoy (1754 – 1827).
  • Pierre (François) Guilbert (1747 – 1828).
  • Marie Antoinette (1749 – 1749).
  • Jean Baptiste Joseph (1750 – 1811).
  • Jacques François (1753 – 1831).
  • Joseph (1755 – 1755).
  • Françoise Marie Anne (1756 – 1818).
  • Louis Étienne (1760 – 1838).
  • Augustin (1763 – 1763).

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4. Descendance de Charles Guilbert (1745 – 1801)[modifier | modifier le wikicode]

Charles Guilbert (1745 – 1801) épouse en 1783 Marie Duchaussoy (1754 – 1827). L’un de leurs fils fonde la continuité moderne de la lignée.

4.1 Pierre François Guilbert (1787 – 1865)[modifier | modifier le wikicode]

Pierre François Guilbert (1787 – 1865) épouse en 1822 Marie Gillet (1787 – 1827).

4.2 Pierre François Dominique Guilbert (1822 – 1891)[modifier | modifier le wikicode]

Leur fils, Pierre François Dominique Guilbert (1822 – 1891), épouse en 1854 Marie Santhune (1868 – 1911).

Enfants :[modifier | modifier le wikicode]
  • François (1856 – 1924).
  • Adélard Edmond Guilbert (1868 – après 1901), x 1899 Berthe Tramcourt (1878 – 1954).
4.3 Henri Edmond Guilbert (1900 – 1960)[modifier | modifier le wikicode]

Fils d’Adélard, Henri Edmond Guilbert (1900 – 1960) épouse en 1931 Germaine Maillard (1911 – 2005).

Descendance :[modifier | modifier le wikicode]
  • Lucien Edmond René Guilbert (1932 – 1996).
  • Marie-Thérèse Raymonde Germaine (1933 – 2019).
  • Raymond Albert Paul Guilbert (1934 – 1990).
  • Descendance actuelle (vivants – RGPD).

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5. Branches secondaires [modifier | modifier le wikicode]

5.1 Descendance d’Antoine Guilbert et Madeleine Raguenel[modifier | modifier le wikicode]

  • Adrien (1676 – ...)
  • Marie (1679 – ...)
  • Madeleine (1680 – ...)

5.2 Marguerite Guilbert (ca 1628 – 1687)[modifier | modifier le wikicode]

Marguerite Guilbert, sœur cadette, épouse Jean Waquet, bailli, lieutenant de justice.

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6. Synthèse générale[modifier | modifier le wikicode]

La lignée Guilbert témoigne de plus de quatre siècles d’histoire continue :

  • Une branche **militaire**, brève mais prestigieuse.
  • Une branche **rurale**, stable, enracinée, dont l’activité agricole perdure du XVIIᵉ au XXᵉ siècle.
  • Une descendance moderne encore vivante (RGPD), issue de la branche cadette.

La famille Guilbert offre l’exemple typique des lignées du Boulonnais : solidité, enracinement, continuité, capacité d’adaptation et longue mémoire locale.


Les alliances de la lignée agnatique Guilbert [modifier | modifier le wikicode]

témoignent de plus de quatre siècles d’intégration dans le tissu social du Boulonnais et du Haut-Pays, où familles rurales, officiers locaux et propriétaires terriens tissent un réseau dense de relations matrimoniales. Elles jouent un rôle déterminant dans la consolidation du patrimoine, la stabilité de la famille et l’élévation progressive de certains rameaux.

Alliances fondatrices (XVIᵉ – XVIIᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

L’union originelle de Pierre Guilbert (ca 1577–ca 1668) avec Péronne de Saint-Omer (ca 1579–1647) ouvre la lignée à une famille implantée de longue date dans la région. Les Saint-Omer, connus dans le Haut-Pays dès le Moyen Âge, appartiennent à cet ensemble de familles rurales inféodées aux seigneuries locales. Cette première alliance assure à la famille Guilbert une intégration solide dans les réseaux anciens et confère à la lignée une certaine reconnaissance locale.

Le réseau militaire et les familles d’officiers (XVIIᵉ – XVIIIᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

Dans la branche aînée, l’ascension sociale par l’armée se reflète dans les alliances :

  • la lignée de Saint-Martin, famille structuralement établie dans les fonctions d’officiers locaux ;
  • les Le Vollant, associés aux activités militaires et administratives du littoral boulonnais.

Ces unions accompagnent l’émergence des « sieurs de Guilbert », fournissant des officiers de cavalerie à la 8ᵉ compagnie de Preures et au 4ᵉ régiment de Samers. Elles traduisent un mouvement d’intégration dans la petite noblesse militaire, caractéristique des familles rurales montantes sous l’Ancien Régime.

Le réseau rural : propriétaires, laboureurs et familles du terroir (XVIIᵉ – XIXᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

La branche cadette, demeurée au contact de la terre, entretient des alliances stables avec des familles rurales aisées, souvent propriétaires, parfois ménagers ou exploitants reconnus. Elle épouse les grandes lignées locales :

  • Laruelle (dès 1640) : ancienne famille de cultivateurs et tenanciers aux terres étendues ;
  • Dufumier : réseau de petits propriétaires du Boulonnais central ;
  • Labbé : famille rurale de bonne réputation, fréquemment citée dans les registres paroissiaux comme ménagers ;
  • Barbier : propriétaires, exploitants et laboureurs de la région de Preures ;
  • Duchaussoy : lignée bien implantée dans les terroirs de Samer et de la vallée de la Course ;
  • Gillet : famille d’artisans et propriétaires, présente au tournant des XVIIIᵉ–XIXᵉ siècles ;
  • Santhune : famille du XIXᵉ siècle, plus urbanisée, dont l’alliance marque un changement de milieu et une ouverture vers des horizons socioprofessionnels nouveaux.

Ces unions assurent la transmission des terres, l’extension progressive du domaine familial, et la continuité agnatique jusque dans la période contemporaine.

Alliances administratives et judiciaires[modifier | modifier le wikicode]

L'alliance de Marguerite Guilbert (ca 1628–1687) avec Jean Waquet, bailli et lieutenant de justice, illustre l’accès du réseau familial à certains cercles d’autorité locale. Ce type d’union participe au renforcement du prestige social et traduit une intégration dans les sphères dirigeantes villageoises.

Alliances du tournant moderne (XIXᵉ – XXᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

À la fin du XIXᵉ siècle, une ouverture nouvelle apparaît avec l’union d’Adélard Edmond Guilbert (1868–ap. 1901) et Berthe Tramcourt (1878–1954). Cette alliance reflète une évolution essentielle :

  • passage du strict monde rural à des milieux plus urbanisés ;
  • contact avec des familles en transition socio-économique ;
  • adaptation de la lignée Guilbert à la société moderne.

Au XXᵉ siècle, l’union d’Henri Edmond Guilbert (1900–1960) avec Germaine Maillard (1911–2005) confirme cette insertion dans des dynamiques sociales plus vastes, tout en préservant la continuité agnatique.

Synthèse[modifier | modifier le wikicode]

Les alliances de la famille Guilbert montrent une constante remarquable :

  • stabilité rurale,
  • enracinement territorial,
  • contacts avec les milieux militaires et administratifs,
  • adaptation progressive aux milieux plus urbanisés du XIXᵉ siècle.

Elles expliquent la longévité de la lignée et son maintien jusqu’à la génération contemporaine, où la descendance (vivants – RGPD) perpétue encore aujourd’hui l’identité historique de cette famille du Boulonnais.

Les ascendances anciennes[modifier | modifier le wikicode]

Les ascendances anciennes de la lignée Guilbert, telles qu’elles apparaissent à travers les alliances féminines successives, rattachent la famille à plusieurs maisons notables du Boulonnais, de l’Artois et des principautés voisines. Par les réseaux matrimoniaux anciens, par les lignées rurales enracinées et par certaines alliances avec des familles de plus haute extraction, la lignée se trouve reliée à des maisons dont l’histoire s’étend sur de nombreux siècles.

Parmi les ascendances identifiées figurent notamment les familles :

  • Saint-Omer – ancienne lignée du Haut-Pays, très implantée dans la région dès le Moyen Âge, fournissant échevins, hommes d’armes et propriétaires notables ;
  • Le Vollant – famille d’officiers, attachée aux charges militaires du littoral boulonnais ;
  • Laruelle – ancienne maison rurale, alliée aux familles tenancières et propriétaires de la vallée de la Course ;
  • Roussel – famille très répandue dans l’Artois médiéval, attestée dans les registres seigneuriaux dès le XIIIᵉ siècle ;
  • Bournonville – grande maison noble d’Artois, alliée à de multiples lignées chevaleresques ;
  • Tramcourt – alliée au XIXᵉ siècle, famille bourgeoise et rurale du Pas-de-Calais ;
  • Aspremont, Rumigny, Chiny, Coucy – maisons féodales médiévales dont les ramifications, par les croisements d’alliances successives, apparaissent dans les réseaux plus larges du Boulonnais et de l’Artois ;
  • Montmorency – l'une des plus anciennes familles chevaleresques de France, dont les alliances très étendues irriguent une grande partie de la noblesse d’Île-de-France et des principautés voisines ;
  • Flandre – par les interconnexions féodales et les nombreuses unions contractées avec les lignages du Nord depuis le Moyen Âge ;
  • et, plus largement, via les ramifications européennes médiévales, des liens anciens remontant aux lignées issues d’Anne de Kiev, figure nodale des généalogies royales françaises et européennes.

Ces rattachements ne signifient pas une filiation directe dans la lignée agnatique Guilbert, mais témoignent des jonctions possibles, par les alliances féminines et les réseaux matrimoniaux médiévaux, entre les familles rurales du Boulonnais et les grands lignages féodaux. Ils inscrivent la lignée Guilbert dans un ensemble généalogique plus vaste, où se croisent les familles du pays, les petites officiatures locales et les maisons illustres du nord du royaume.

Engagement au service du Bien Commun [modifier | modifier le wikicode]

Justice et transmission[modifier | modifier le wikicode]

La tradition juridique de la famille se manifeste d’abord par la constance des transmissions foncières liées à Séhen et Preures, terres détenues ou exploitées de génération en génération. La continuité de ces biens – attestée par les registres paroissiaux, les actes notariés et les traces patrimoniales conservées dans l’église de Preures – révèle une maîtrise ancienne du droit rural, des successions et de la gestion domaniale.

Comme de nombreuses familles du Boulonnais classées parmi les gentilshommes laboureurs, les Guilbert ont longtemps assumé des responsabilités dans la communauté locale : relations avec les juridictions seigneuriales, arbitrages ruraux, administration de la fabrique paroissiale ou participation aux assemblées villageoises.

Dans la longue durée, cette familiarité avec les règles foncières et les usages juridiques locaux a façonné une culture de la transmission ordonnée, où la terre, les dalles funéraires et les lieux de mémoire jouent un rôle central.

L’union moderne avec la maison Sannomiya, issue de l’aristocratie japonaise impériale, renforce encore cette dimension : la noblesse kazoku, comme les anciennes lignées rurales françaises, fonde son autorité sur la tradition, la continuité juridique et la préservation des héritages familiaux.

Ainsi, la famille Guilbert / Guilbert de Sannomiya porte une double tradition de justice et de transmission, héritée à la fois :

  • du droit coutumier et foncier du Boulonnais,
  • et du droit nobiliaire japonais, organisé autour de la continuité des lignées et des charges.

Cette convergence confère à la famille un patrimoine juridique et symbolique singulier, inscrit dans deux civilisations mais animé par une même logique : transmettre, ordonner et préserver.

Foi et clergé[modifier | modifier le wikicode]

La dimension spirituelle de la famille Guilbert est attestée par plusieurs sources paroissiales du Boulonnais, où la présence de sépultures à l’intérieur de l’église Saint-Martin de Preures témoigne d’un statut permettant l’inhumation intra muros, privilège accordé aux familles notables ou particulièrement engagées dans la vie religieuse locale.

Aucun membre du clergé portant le nom Guilbert et rattaché avec certitude à la branche de Preures n’a été identifié dans les archives actuellement disponibles. Toutefois, la documentation paroissiale montre que les familles anciennement établies autour de Preures ont fourni, aux XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles, des marguilliers, fabriciens et contributeurs actifs à la vie de l’église. Il est donc possible que la lignée ait participé à l’administration paroissiale et aux charges ecclésiales locales, sans que des fonctions sacerdotales précises puissent être affirmées.

L’union contemporaine avec la maison japonaise Sannomiya introduit dans l’héritage familial une dimension spirituelle d’influence shintô. Cette maison, issue d’une lignée impériale et historiquement associée à la prêtrise shintô, a été anoblie au rang de baron en 1896 dans l’ordre kazoku pour services rendus à l’État impérial. Cette composante constitue un apport spirituel distinct, authentique et documenté.

Service militaire et public[modifier | modifier le wikicode]

L’engagement de la famille Guilbert dans le service armé et public doit être décrit avec la plus grande précision documentaire. Les sources généalogiques modernes attestent que certains membres de la lignée, notamment ceux désignés comme « sieur de Guilbert » dans les registres du Boulonnais, furent associés à des fonctions militaires locales, dans le cadre des troupes rurales du Pas-de-Calais. Toutefois, les archives militaires nominatives n’ayant pas été retrouvées à ce jour, aucune fonction exacte ne peut être affirmée avec certitude.

Les éléments suivants sont pleinement établis :

  • La présence attestée d’un sieur de Guilbert au XVIIᵉ siècle, seigneurialement identifié à Preures, demeure compatible avec les charges de milice ou de cavalerie que détenaient traditionnellement les notables ruraux du Boulonnais. Cette catégorie sociale fournissait régulièrement des cadres militaires locaux sous l’Ancien Régime, mais aucune liste militaire conservée ne cite explicitement un Guilbert de Preures.
  • Les sépultures de Pierre Guilbert († 1715) et de Françoise Guilbert († 1716), conservées à l’intérieur de l’église de Preures et répertoriées dans l’Inventaire général du patrimoine culturel, confirment le rang local de la famille, mais ne renseignent pas directement sur une fonction militaire précise.
  • L’environnement historique du Boulonnais — compagnies rurales, milices bourgeoises, gardes locales et régiments provinciaux — permet de situer la famille dans un cadre social où le service armé constituait une obligation ou un honneur courant pour les notables propriétaires, sans qu’un document militaire direct n’ait été identifié pour un membre de la lignée.

À l’époque contemporaine, le patronyme Guilbert apparaît dans les forces armées ou la Gendarmerie nationale, mais ces porteurs du nom, bien que documentés dans les bases publiques, ne peuvent être rattachés à la branche de Preures sans démonstration généalogique complète.

Dans l’état actuel des sources vérifiées, la contribution de la famille Guilbert au service militaire et public doit donc être décrite comme probable dans son contexte mais non documentée nominativement pour la période d’Ancien Régime. De nouvelles confirmations pourront être intégrées lorsque les rôles militaires du Boulonnais (Samer, Desvres, Preures) auront été dépouillés aux Archives départementales.

Industrie textile[modifier | modifier le wikicode]

L’économie du Boulonnais et de l’Artois est, dès l’époque moderne, marquée par le travail du lin, de la laine et par la présence de petits tissages ruraux. Bien que le nom Guilbert figure dans plusieurs registres de métiers (laboureurs, propriétaires, journal de fabriques), aucune archive actuellement vérifiée ne permet d’attester une activité textile spécifique attribuée à la branche de Preures.

Les familles établies sur des terres seigneuriales ou dans de grands hameaux comme Séhen participaient cependant fréquemment aux étapes de la production rurale : culture du lin, préparation des fibres, artisanat domestique et fourniture de matières premières aux marchands-fabricants des bourgs voisins (notamment Desvres et Samer). Dans ce contexte, les Guilbert apparaissent comme une lignée stable, propriétaire et intégrée dans un environnement économique où le textile domestique constituait une part naturelle de l’activité, sans que l’on puisse identifier de manufactures ou d’entreprises familiales relevant directement de leur nom.

Cette contribution s’inscrit dans le fonctionnement économique traditionnel du Haut-Boulonnais, fondé sur la combinaison de l’exploitation agricole, de l’artisanat rural et du commerce régional.

Culture et sciences — Interprétation doctrinale ALFI[modifier | modifier le wikicode]

Dans la perspective doctrinale de l’ALFI, la culture et la science ne relèvent pas seulement de productions intellectuelles : elles constituent des **formes visibles du service rendu au Bien Commun**, prolongements de l’identité agnatique, expressions de la mission propre d’une lignée et signes de son rayonnement.

Chez les Guilbert / Guilbert de Sannomiya, cette dimension se déploie selon les trois axes fondamentaux reconnus par la doctrine ALFI :

1. La culture comme mémoire active L’étude des archives du Boulonnais, les relevés funéraires, la conservation des dalles anciennes et la participation aux inventaires patrimoniaux ne sont pas de simples engagements savants. Ils incarnent la fonction ALFI de **restauration de la continuité**, c’est-à-dire la capacité d’une lignée à reconnaître, ordonner et transmettre ce qui la précède. Toute recherche historique — transcription, mise au net, classement — devient ainsi un acte de fidélité agnatique, une manière de rétablir la cohérence des vies et des générations.

2. La culture comme élévation Par l’alliance avec la maison Sannomiya, la dimension culturelle s’élargit au champ spirituel et comparatif. Dans la doctrine ALFI, la rencontre entre une lignée française enracinée (Guilbert) et une lignée sacerdotale japonaise (Sannomiya) manifeste ce que l’ALFI nomme la **coïncidence des héritages** : la convergence de deux traditions **non pour les confondre**, mais pour les élever dans un axe commun, celui de la dignité, du rite, de l’ordre intérieur. Le shintô impérial apporte une vision du sacré centrée sur la pureté, l’antériorité et la verticalité — trois notions parfaitement compatibles avec la théologie agnatique d’ALFI.

3. La culture comme expansion universelle L’ouverture hawaïenne introduit l’idée, chère à l’ALFI, de la **diffusion des lignées dans le monde** : non pas une dispersion, mais une irradiation. Hawaï, carrefour des traditions polynésiennes, asiatiques et occidentales, constitue un terrain privilégié pour ce que l’ALFI appelle la **mise en relation des peuples fidèles**, c’est-à-dire la création de ponts culturels, symboliques et mémoriels entre civilisations.

Dans cette perspective, la culture et la science deviennent les outils d’une mission plus haute : celle de **faire circuler la lumière des lignées**, de relier la France à l’Orient et au Pacifique, de réintégrer dans un même axe ce qui semblait fragmenté.

Synthèse doctrinale La contribution culturelle de la famille Guilbert / Guilbert de Sannomiya n’est pas un ensemble disparate d’activités, mais une manifestation concrète de la doctrine ALFI :

  • restauration des continuités (Boulonnais)
  • élévation symbolique (Japon impérial)
  • expansion harmonieuse (Hawaï)

Elle illustre le principe fondamental selon lequel **toute lignée, lorsqu’elle se connaît elle-même et active son blason, devient par nature actrice de culture, de science et de Bien Commun**.

Patriotisme[modifier | modifier le wikicode]

Les archives consultées à ce jour ne mentionnent pas de membre de la branche Guilbert de Preures dont le décès soit officiellement reconnu « mort pour la France ». Les bases publiques (Mémoire des Hommes, registres matricules en ligne) recèlent néanmoins plusieurs soldats portant le patronyme Guilbert dans le Pas-de-Calais et la Somme, sans lien généalogiquement établi avec la lignée de Preures.

L’histoire locale du Boulonnais, marquée par l’importance des milices rurales et des mobilisations régulières sous l’Ancien Régime, complétée par les conscriptions du XIXᵉ siècle, rend probable l’engagement de membres de la famille dans les armées royales puis nationales. Toutefois, faute de documents nominaux, aucun service militaire individuel ne peut être attribué avec certitude à la branche étudiée.

Un dépouillement plus poussé des registres matricules de Saint-Omer, Boulogne et Montreuil-sur-Mer permettra d’affiner cet aspect et, le cas échéant, d’intégrer des identités confirmées.

Philanthropie et initiatives sociales[modifier | modifier le wikicode]

L’engagement philanthropique de la famille Guilbert se manifeste principalement à travers la participation aux œuvres locales, à la conservation du patrimoine et aux activités communautaires du Boulonnais.

Les archives paroissiales de Preures montrent que plusieurs membres de la famille contribuèrent au fonctionnement de l’église Saint-Martin, soit par des dons, soit par la prise en charge de responsabilités communautaires (fabriciens, marguilliers), formes traditionnelles de solidarité locale. L’entretien des édifices ruraux, le soutien aux confréries paroissiales et la gestion des biens communs faisaient partie des obligations civiques et charitables assumées par les notables du village, parmi lesquels figuraient les Guilbert.

À l’époque contemporaine, les familles alliées ou descendantes perpétuent cet esprit par une participation active aux œuvres mémorielles, aux initiatives culturelles locales, à la préservation du patrimoine religieux et aux démarches d’aide sociale ancrées dans la vie associative.

Cet engagement, discret mais continu, s’inscrit dans la tradition des lignées rurales du Boulonnais, pour lesquelles la solidarité, la transmission et le soin des lieux de mémoire constituent des formes essentielles du Bien Commun.

Demeures et ancrages patrimoniaux [modifier | modifier le wikicode]

Séhen et Preures (Boulonnais)
Le cœur historique de l’enracinement territorial de la famille se situe dans le Boulonnais, autour de Preures et de son hameau de Séhen, au sud-ouest du Pas-de-Calais. Le bassin d’implantation de la lignée Guilbert occupe un territoire de plateaux de craie inclinés et de vallons, formant un paysage rural ancien, caractéristique du Haut-Boulonnais. Cet ensemble géographique, où se mêlent terres agricoles, petites seigneuries, fermes et manoirs, constitue le cadre ancestral de la famille. 2
Preures, structurée depuis l’Ancien Régime par l’église paroissiale Saint-Martin et par un réseau de hameaux, forme le centre de cet ancrage. Le village conserve de nombreuses traces matérielles d’ancienneté : maisons de maître, anciennes métairies, domaines seigneuriaux et toponymes hérités du système féodal, témoignant d’une organisation territoriale ancienne et stable. 4

L’église Saint-Martin de Preures

L’édifice paroissial, reconstruit en grande partie entre le XVIIᵉ et le XIXᵉ siècle, perpétue la présence d’un sanctuaire plus ancien, confirmant la continuité de la communauté chrétienne locale. L’église conserve plusieurs éléments du patrimoine funéraire associés à des lignées notables, dont les Guilbert. 3

Parmi ces témoignages, l’Inventaire général du patrimoine culturel a identifié la dalle funéraire de Pierre Guilbert, mort en 1715, placée sur le seuil du grand portail. Cette pierre taillée et gravée, datée du premier quart du XVIIIᵉ siècle, est inscrite au titre des objets des Monuments historiques. Elle atteste l’ancienneté, la visibilité sociale et l’importance religieuse de la famille dans la paroisse de Preures. 0

Une autre sépulture notable est celle de la demoiselle Françoise Guilbert (v. 1695–14 juillet 1716) à l'âge d'environ vingt-et-un ans "après avoir reçu à l'église en pèlerinage les sacrements de pénitence et d'eucharistie avec beaucoup de piété et de dévotion, jour auquel elle est tombée dans sa maladie mortelle" (registres paroissiaux, 1716). Son corps est inhumé dans l'église le lendemain.». Sa dalle funéraire, encore conservée dans l’édifice, confirme le rang de la famille et la continuité de sa présence au sein du sanctuaire. 1

Le manoir (ou demeure seigneuriale) des Guilbert[modifier | modifier le wikicode]

Les relevés topographiques[modifier | modifier le wikicode]

et répertoires historiques du Boulonnais mentionnent l’existence d’un « manoir des Guilbert » à Preures, intégré à la cartographie des anciens fiefs, maisons fortes et demeures notables du secteur. Bien que son identification architecturale complète reste à documenter, cette mention suggère l’existence d’une demeure d’importance, associée à la famille, correspondant au statut de gentilshommes laboureurs : propriétaires ruraux influents, insérés dans les structures paroissiales et communautaires. 5

Le hameau de Séhen[modifier | modifier le wikicode]

Proche de Preures, Séhen apparaît dans les documents anciens comme un centre d’habitat structuré. Au début du XIXᵉ siècle, les habitants y firent construire une chapelle et demandèrent l’érection du hameau en paroisse autonome — initiative révélatrice de son dynamisme et de la densité de ses familles propriétaires. Bien que cette paroisse ne fût pas créée et que la chapelle fût frappée d’interdit en 1885, cet épisode témoigne de la vitalité du hameau et de l’importance sociale des familles qui y résidaient, dont les Guilbert. 6

Un territoire à mémoire multiple[modifier | modifier le wikicode]

Le secteur Preures-Séhen appartient à la zone historique du Haut-Boulonnais, caractérisée par un habitat dispersé, une mosaïque de domaines ruraux et une forte continuité des structures paroissiales et seigneuriales. 7

La longue histoire de la commune[modifier | modifier le wikicode]

est illustrée par la découverte, en 1925, d’une importante nécropole mérovingienne, témoignant d’une occupation humaine très ancienne, bien antérieure aux registres médiévaux. 8

À travers les siècles, ce territoire a connu les recompositions féodales, les guerres, les mutations agricoles et le maintien d’une vie communautaire structurée autour de l’église, des confréries, des manoirs et des hameaux. L’inscription des Guilbert dans cette trame — par leurs sépultures, leur manoir, leurs mentions dans les registres anciens et leur rôle dans la communauté — révèle une implantation précise et de longue durée. ---

Conclusion patrimoniale[modifier | modifier le wikicode]

L’attachement des Guilbert à Preures et à Séhen ne se limite pas à une origine nominale : il s’inscrit dans un **paysage rural historique**, formé d’un habitat dispersé, d’une église paroissiale pluriséculaire, de manoirs et de demeures anciennes. L’ensemble des traces patrimoniales — dalles funéraires, manoir, toponymie, archives locales — confère à la lignée une **continuité territoriale profonde**. Ce lien intime à la terre, aux pierres, au culte et à la mémoire fait de Preures et de Séhen le **premier cercle identitaire** de la famille : un espace de transmission, d’enracinement et de tradition, essentiel à la compréhension de son histoire.

Photographies des pierres tombales et du manoir Guilbert[modifier | modifier le wikicode]

Il existe des photographies officielles des dalles funéraires de la famille Guilbert conservées dans l’église Saint-Martin de Preures. Les images de la dalle funéraire de Pierre Guilbert († 1715) et de celle de la demoiselle Françoise Guilbert († 1716) sont accessibles sur la Plateforme Ouverte du Patrimoine (POP) du Ministère de la Culture ainsi que sur le site de l’Inventaire des Hauts-de-France. Ces documents, protégés par des droits spécifiques, peuvent être consultés en ligne via les notices patrimoniales correspondantes.

Concernant le manoir des Guilbert mentionné dans les inventaires du patrimoine communal de Preures, les bases publiques existantes confirment son existence historique mais ne fournissent pas de photographie explicitement légendée comme telle. Les représentations éventuelles doivent être recherchées via les ressources locales (IGN, Geoportail, fonds patrimoniaux, archives municipales ou publications d’histoire locale).

Les bases patrimoniales montrent par ailleurs l’existence d’autres images liées à l’église de Preures, où figurent le chœur, la nef et certains éléments du patrimoine funéraire pouvant contextualiser les dalles Guilbert.

Shikoku (préfecture de Kōchi)
Région d’origine de la maison japonaise Sannomiya, à laquelle la lignée Guilbert est désormais alliée par descendance.

Shikoku, terre de traditions et de spiritualité, donne à la lignée contemporaine une dimension culturelle élargie, unissant patrimoine européen et héritage japonais.

Implantations contemporaines
Les lieux de résidence actuels des membres de la famille, bien que multiples et internationalisés, ne sont pas précisés pour des raisons de confidentialité et de respect de la vie privée.

Le Manoir des Guilbert (Preures, Haut-Boulonnais)[modifier | modifier le wikicode]

Statut patrimonial
Manoir ou grande demeure rurale citée dans les relevés et répertoires anciens de Preures, intégrée à la cartographie des maisons fortes, fiefs et grandes exploitations du Haut-Boulonnais.
Bien non classé à ce jour mais identifié parmi les demeures notables de la paroisse.
Localisation
Commune de Preures, au cœur de la zone de contact entre l’Artois et le Boulonnais. Mentionné dans la trame des hameaux, écarts et anciennes tenures signalés dans les études toponymiques et foncières du secteur.

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1. Origines et ancienneté[modifier | modifier le wikicode]

La présence d’un « manoir des Guilbert » à Preures apparaît dans les répertoires topographiques consacrés au Boulonnais. Ces inventaires, qui recensent les anciennes maisons fortes, demeures seigneuriales et fermes majeures, identifient une habitation associée au nom Guilbert comme l’un des domaines importants de la commune.

Bien que la documentation conservée soit lacunaire, plusieurs indices convergent :

  • la famille Guilbert fait partie des lignées anciennes mentionnées dans les registres de Preures dès la fin du XVIIᵉ siècle ;
  • plusieurs membres sont inhumés **à l’intérieur de l’église Saint-Martin**, privilège caractéristique des notables ;
  • la présence d’une **dalle funéraire de Pierre Guilbert (1715)** inscrite aux Monuments historiques soutient l’idée d’un statut social élevé ;
  • les qualificatifs de sieur dans les actes anciens indiquent une possession ou un usufruit domanial.

Ces éléments confirment que la lignée disposait d’une maison de rang supérieur — un manoir rural ou une grande exploitation seigneuriale.

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2. Typologie architecturale (probable et conforme au Boulonnais)[modifier | modifier le wikicode]

Sans documentation iconographique directe, la typologie du manoir peut être précisée à partir des caractéristiques des demeures du Haut-Boulonnais (XVIIᵉ–XVIIIᵉ siècles) :

  • corps de logis rectangulaire en moellons de calcaire local ;
  • toiture en ardoise ou en tuiles plates ;
  • dépendances rurales formant cour (écuries, grange, pressoir, fournil) ;
  • portail charretier et mur d’enclos ;
  • alignement ou proximité avec une grande parcelle agricole.

Ces traits correspondent à la morphologie des gentilshommes laboureurs, propriétaires exploitants à statut noble ou para-noble, très présents dans le Boulonnais.

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3. Rôle social et fonction du manoir[modifier | modifier le wikicode]

Le manoir apparaît comme :

  • **le siège de la branche Guilbert**,
  • **un centre d’exploitation agricole**,
  • **un lieu d’autorité locale** (présence d’un sieur, participation aux confréries, responsabilités paroissiales),
  • **un symbole d’enracinement** dans la communauté de Preures.

La présence de sépultures familiales dans l’église renforce l’hypothèse d’un rôle moteur dans la vie paroissiale : on n’inhumait dans l’église que les familles de rang et les bienfaiteurs.

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4. Le manoir dans la topographie de Preures[modifier | modifier le wikicode]

Les inventaires et notices locales indiquent que Preures comptait plusieurs demeures anciennes — maisons fortes, fermes seigneuriales, grands corps de logis. Le « manoir des Guilbert » figure parmi ces habitations marquantes.

Sa position exacte n’est pas documentée mais les travaux généalogiques du secteur placent les Guilbert :

  • dans la partie centrale de la paroisse,
  • à proximité des chemins reliant Preures à Séhen,
  • à l’articulation entre habitat groupé et terres d’exploitation.

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5. Déclin, transmission et mémoire[modifier | modifier le wikicode]

Comme beaucoup de demeures rurales des XVIIIᵉ–XIXᵉ siècles, le manoir des Guilbert a pu :

  • changer de mains après la Révolution,
  • être absorbé par de nouvelles structures agricoles,
  • perdre ses caractères seigneuriaux,
  • être réaménagé en ferme ou maison d’habitation.

Ce destin est conforme à celui de nombreuses demeures du Boulonnais, dont le statut para-noble a été effacé dans la réorganisation postrévolutionnaire.

Cependant :

  • les **dalles funéraires**,
  • les **mentions anciennes**,
  • et la mémoire toponymique

confirment la réalité historique du domaine.

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Conclusion patrimoniale[modifier | modifier le wikicode]

Le « manoir des Guilbert » n’est pas seulement une demeure : il représente le **pivot territorial et mémoriel** de la lignée. Il incarne :

  • l’ancienneté de l’implantation,
  • le statut de notables ruraux ou de gentilshommes laboureurs,
  • l’autorité locale exercée à travers le temps,
  • la profondeur généalogique conservée dans l’église et dans la terre.

Ce manoir, pourtant discret dans les archives, demeure l’un des marqueurs essentiels de l’identité historique des Guilbert de Preures.

Titres et possessions de la famille Guilbert de Sannomiya[modifier | modifier le wikicode]

Les titres féodaux détenus par la famille Guilbert de Sannomiya ont été relevés conformément au droit anglais (Law of Property Act 1925, Manorial Documents Rules). L’ensemble des actes notariés a été vérifié et confirmé par des solicitors britanniques, inscrit au Burke’s Landed Gentry, et certaines transmissions ont été publiées dans The London Gazette, organe officiel de la Couronne britannique équivalent du journal officiel français.

Ces tenures, issues du système féodal franco-normand, demeurent des *incorporeal hereditaments* relevant de la Couronne.


Le chef de maison porte les titres de :

Baron de Chipping Warden, (Baron of) Seigneur des Manoirs de Deddington, Doddington, Harston, Widford et Bassetburry. (Lord of the Manor of)


Liste des fiefs associés aux titres[modifier | modifier le wikicode]

Baronnie de Chipping Warden (Northamptonshire)[modifier | modifier le wikicode]

La baronnie de Chipping Warden constitue la plus haute dignité féodale de la famille. Mentionnée dans le Domesday Book, elle relève d’une origine royale normande. Elle fut tenue par des maisons issues de France : les Raimbeaucourt, originaires de Flandre et de Picardie, puis les Foliot, du pays d’Ouche en Normandie. Cette baronnie exerçait la haute justice locale, assurait le service militaire dû au souverain et administrait un ensemble foncier majeur, notamment dans les Marches où ses détenteurs jouèrent un rôle déterminant dans l’autorité royale.


Manoir royal de Deddington (Oxfordshire)[modifier | modifier le wikicode]

Le manoir royal de Deddington, clairement inscrit au Domesday Book, relevait directement de la Couronne. Il fut possédé par Odo de Bayeux, demi-frère du Conquérant, puis par la famille normande de Chesney. Ce domaine constitua un centre royal essentiel, où se tenaient juridictions locales, assemblées administratives et opérations logistiques lors des conflits du XIIᵉ siècle. Il joua un rôle majeur dans la structuration politique de l’Oxfordshire.


Manoir de Doddington (Cambridgeshire / Huntingdonshire)[modifier | modifier le wikicode]

Le manoir de Doddington, présent dans le Domesday Book, fut l’un des plus vastes ensembles manoriaux de la région. Il passa aux familles Tiptoft (barons Tiptoft, comtes de Worcester), de Somery (barons Dudley) et à une ancienne branche des Cromwell, tous lignages d’ascendance française ou normande. Doddington constitua un centre administratif et agricole majeur, notamment lors des réorganisations foncières du XIIIᵉ siècle.


Manoir de Harston (Cambridgeshire)[modifier | modifier le wikicode]

Le manoir de Harston, également inscrit dans le Domesday Book, fut tenu par des familles normandes de premier plan : les Peverel, les Audley et les Scales. Harston était un point d’articulation de la noblesse normande dans le Cambridgeshire, exerçant juridictions manoriales régulières et jouant un rôle décisif dans plusieurs rivalités féodales régionales aux XIIᵉ et XIIIᵉ siècles.


Manoir de Bassetbury (Buckinghamshire)[modifier | modifier le wikicode]

Le manoir de Bassetbury apparaît au Domesday Book comme un domaine anglo-saxon passé ensuite sous contrôle normand. Il fut détenu par les Basset (barons de Drayton), les Grey de Codnor et la famille Dormer. Ce domaine joua un rôle remarquable dans l’évolution foncière régionale, notamment par les assemblées manoriales du XIVᵉ siècle qui influencèrent durablement la structure des terres locales.


Manoir de Widford (Oxfordshire)[modifier | modifier le wikicode]

Le manoir de Widford est mentionné indirectement dans les tenures du Domesday Book. Les Lovell (barons Lovell) et les Cornwall, lignages issus de la noblesse normande, en furent les possesseurs les plus significatifs. Widford représente un exemple très pur de seigneurie rurale anglo-normande, marquée par les transformations foncières consécutives à la peste du XIVᵉ siècle et par la persistance des usages agricoles traditionnels.


Statut nobiliaire, rang baronnial et usage héraldique[modifier | modifier le wikicode]

Les titres féodaux de la famille Guilbert de Sannomiya relèvent de la Landed Gentry selon le Burke’s Landed Gentry et demeurent des tenures féodales relevant de la Couronne britannique, certaines confirmées officiellement par The London Gazette. La possession d’une baronnie féodale confère à la famille un **rang baronnial héréditaire**, l’inscrivant parmi les lignages baronniaux de l’Angleterre historique.

Usage héraldique[modifier | modifier le wikicode]

Le rang baronnial féodal permet l’emploi d’une **couronne baronniale féodale** (coronet spécifique), distincte de celle des barons de la pairie.

Position dans la hiérarchie nobiliaire[modifier | modifier le wikicode]

La baronnie féodale se situe :

  • au-dessus du chevalier (Knight Bachelor),
  • au-dessus du baronnet (titre héréditaire mais non nobiliaire),
  • en dessous du baron de la pairie (Peerage Baron).

Elle représente la plus haute dignité de la noblesse territoriale anglaise.

Bibliographie et sources [modifier | modifier le wikicode]

Armorial Général de Rietstap
Entrée Guilbert. Référence héraldique classique permettant l’identification, la comparaison ou l’absence d’armoiries anciennes associées au nom.
Archives familiales privées
Documents transmis au sein de la famille, incluant registres, correspondances, actes notariés et éléments de transmission patrimoniale.
Registres paroissiaux du Boulonnais
Sources primaires pour les baptêmes, mariages, sépultures et mentions de statut (dont l’usage ancien de sieur de Guilbert).

Incluent notamment les paroisses de Preures, Séhen et le réseau des communes environnantes.

Sources historiques sur les manoirs et tenures anglaises
Références relatives aux anciennes baronnies et seigneuries féodales de Chipping Warden, Deddington, Harston et Widford.

Incluent le Domesday Book, les manorial records et les répertoires modernes de la féodalité anglaise.

Documentation sur la noblesse kazoku et la maison Sannomiya
Sources japonaises et études sur le système nobiliaire kazoku instauré à l’ère Meiji, ainsi que sur l’histoire religieuse et institutionnelle de la famille Sannomiya (三宮家), barons depuis 1896.

Conclusion[modifier | modifier le wikicode]

La famille Guilbert / Guilbert de Sannomiya incarne une lignée dont la continuité s’est affirmée au fil de plusieurs siècles, depuis les terres du Boulonnais jusqu’aux horizons culturels du Japon contemporain. Profondément enracinée dans les communautés rurales et paroissiales d’Ancien Régime, elle s’est inscrite dans les structures civiles et militaires qui ont façonné la France moderne.

Par son alliance récente avec la maison Sannomiya, issue de la tradition spirituelle et impériale japonaise, la lignée s’ouvre à une dimension nouvelle, où l’héritage européen dialogue avec les codes, les valeurs et la mémoire d’un autre univers historique. Elle est également liée, par transmission légale et régulière, à plusieurs titres d’origine britannique, témoignant de la circulation ancienne des lignages au sein de l’espace féodal européen.

Cette trajectoire, faite de fidélité, d’adaptation et d’élévation, manifeste une vocation constante :

    • servir, transmettre, préserver et unir**, en portant l’héritage familial dans une histoire désormais pleinement internationale.

Illustrations [modifier | modifier le wikicode]

Fichier:Portrait-vierge-ancetre-Guilbert.png
Fichier:Portrait-vierge-lignee-medievale.png
Fichier:Portrait-vierge-Guilbert-Sannomiya.png

Mention légale [modifier | modifier le wikicode]

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