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La famille André est une famille nîmoise protestante (XVIe siècle - XIXe siècle), qui bâtit sa fortune dans le commerce de la soie et se fixe à Paris au début du XIXe siècle. Elle y développe une activité bancaire et le dernier de ses descendants laisse ses collections et son nom au musée Jacquemart-André.


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La famille André, originaire du Vivarais et de Nîmes, est une lignée protestante qui bâtit sa fortune du XVIᵉ au XIXᵉ siècle dans le commerce de la soie, avant de s’illustrer dans la banque et de s’implanter à Paris. Elle est à l’origine de la '''banque André''', institution reconnue au XVIIIᵉ siècle, et son dernier grand représentant, Édouard André, assure la postérité du nom à travers le '''musée Jacquemart-André'''. Fidèle au protestantisme, la famille incarne la résilience et la réussite huguenote.
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Page d’aide sur l’homonymie
== Armoiries et devise ==
Ne doit pas être confondu avec Famille d'André.


Famille André
* '''Armoiries''' : [non documentées dans les sources consultées].
Origine Drapeau du Vivarais Vivarais
* '''Devise''' : [non documentée].
Demeures Château de Crassy
Château de Rentilly
Charges Député
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Historique
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Issus du Vivarais, province très tôt touchée par la Réforme, les descendants de Guillaume André, premier du nom, propriétaire à Sanilhac, se convertissent vraisemblablement au protestantisme dans les années 1570. La majorité de la famille retourne au catholicisme au début du XVIIe siècle, sauf David André, qui s'installe à Nîmes en 1600, comme marchand teinturier. Et c'est pour rester fidèle à la foi réformée, qu'en 1677, 8 ans avant la révocation de l'édit de Nantes, la famille émigre à Gênes où il fonde un établissement de négoce avec les Boissier de la ville d'Anduze. Le consul de Gênes, mentionne ces protestants comme animateurs d'une communauté active qui accueille de nombreux réfugiés fuyant les persécutions de la période de la révocation de l'édit de Nantes. Les générations suivantes développent le commerce de la soie, entre Nîmes, Gênes et Genève où les André ont noué des alliances matrimoniales avec de grandes familles patriciennes. Mais la très catholique république de Gênes ne reconnaissant pas la religion réformée, ce sont les André nîmois qui assureront la marche de la maison jusqu'au milieu du XIXe siècle. Ce sont notamment eux qui vont commercialiser la serge de Nîmes (« Denim »). Puis, à Gênes, Guillaume I (1685-1746) et Jean III (1689-1764) transforment la maison de négoce en maison de banque, reconnue comme telle en 1728. À cette époque, la famille André, grâce à des correspondants huguenots à Londres, Francfort et Hambourg, est à l'apogée de sa fortune et de son rayonnement social. La guerre des Cévennes ou « Guerre des camisards » (1702-1704) qui ébranle douloureusement le Languedoc protestant, fut essentiellement un mouvement populaire et toucha peu la bourgeoisie des grandes villes. Ainsi, intellectuellement, les André s’en éloignent plutôt. On ne signale que rarement leur présence aux Assemblées du Désert (1744 et 1747) et pourtant ils sont fidèles à leur foi réformée. Plusieurs mariages sont bénis par Paul Rabaut (1718-1794), grande figure du protestantisme nîmois. Les enfants sont élevés dans la religion protestante, et des témoignages font foi de « cultes domestiques » organisés par les femmes de la famille et auxquels assistent plusieurs dames du voisinage et des « plus considérables de Nîmes ». Les André se félicitent de l'assouplissement des mesures envers les réformés qui leur permet d'avoir un cours public de catéchisme en 1782, et enfin un lieu de culte à la limite de la ville où Paul Rabaut célébrera le culte de Pentecôte 1783 en présence du Duc de Gloucester frère du roi d'Angleterre Georges III. La période révolutionnaire ébranle fortement la ville de Nîmes et particulièrement la famille André très présente par son rayonnement social. Jean André (1734-1794) est élu, comme de nombreux autres grands bourgeois protestants, député du Tiers État. Il est également porté à la présidence du Tribunal de Commerce, réclamé depuis plusieurs décennies par les familles du négoce nîmois, et enfin mis en place en 1791. La défense des intérêts commerciaux de son entreprise et de celles de nombre de ses pairs ainsi que les excès des tribunaux révolutionnaires le poussent à suivre avec une certaine sympathie l'insurrection bourgeoise appelée « Fédéralisme », dont les foyers les plus actifs sont dans le sud de la France avec Nîmes, Marseille et Toulouse. Mais les réactions ne tardent pas ; de nombreuses arrestations ont lieu à Nîmes, où la Terreur s'installe dès les premiers jours de janvier 1794. Jean André est arrêté le 17 janvier 1794 ; son procès brutalement expédié par les sans-culottes, fait plutôt figure de règlement de comptes intenté à un « riche négociant », qui doit payer pour les ennemis de la Révolution et il est exécuté le 11 juillet 1794. À la mort de Jean André c'est Dominique son fils (1766-1844), qui prend la direction de la maison de commerce de Nîmes. l dirigeait déjà avec succès depuis 1791 la succursale de Gênes. Aidé par son oncle Joseph André (1736-1802), et ses neveux, il est à cheval entre Gênes, Nîmes et Paris où il s'installe définitivement en 1800. Le dernier André nîmois, Jean-Jacques, marié à Anne Valz (d'une autre famille bourgeoise gardoise influente), s'éteint en 1806. Ils ont eu quatre filles. La maison de négoce de Dominique André devient peu à peu banque d'affaires. L'intense activité économique de la première moitié du XIXe siècle favorise son développement. Marie-Jean le fils de Dominique, puis Ernest, frère de celui-ci, dirigeront la banque qui subsistera jusqu'en 1896. C'est Édouard André, fils d'Ernest André et de Louise Cottier (morte en 1835), marié à Nélie Jacquemart et retiré des affaires, qui assurera la pérennité du nom des André en léguant sa prestigieuse collection d'œuvres d'art à l'Institut, qui en fera le Musée Jacquemart-André.[réf. nécessaire]


Liens de filiation entre les personnalités notoires
== Chronologie agnatique et généalogie ==
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David André (1629-1709), banquier, fondateur de la Banque André à Gênes en 1667. Il épouse Isabeau Bérard.
Jacques André (1622-1673) épouse Pierrette Privat.
Jean André (1651-1732) épouse Louise Vazeille.
Jacques André (1699-1775), fabricant d'étoffes à Nîmes. Il épouse Suzanne Audibert.
Jean André (1734-1794), négociant à Nîmes et banquier à Gênes, président du Tribunal de commerce de Nîmes[réf. souhaitée], mort guillotiné. Il épouse Magdeleine Devillas.
Dominique André (1766-1844), banquier et industriel. Il épouse Marie Rivet.
Jean André (1793-1850), banquier, receveur général des finances d'Indre-et-Loire. Il épouse Henriette Walther.
Alfred André (1827-1893), banquier, député et régent de la Banque de France
Louis André (1800-1861), associé-gérant de la manufacture de porcelaine de Foëcy. Il épouse Louise Adelaïde Poupart de Neuflize.
Isabelle André (1836-1869), femme de lettres, épouse de Frédéric Monnier.
Ernest André (1803-1864), banquier, député. Il épouse Mathilde Cottier.
Édouard André (1833-1894), député et collectionneur d'art. Il épouse Nélie Jacquemart.
Joseph André (1736-1802)
Dominique André (1766-1844)
Jean André (1793-1850)
Ernest André (1803-1864)
Mme Ernest André, née Aimée Gudin
Henriette André-Walther (1807-1886)
Alfred André (1827-1893)
Édouard André (1833-1894)
Nélie Jacquemart (1841-1912), épouse André
Georges André (1846-1875)
Notes et références
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Voir aussi
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Bibliographie
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Virginie Lehideux-Vernimmen, Du négoce à la banque : Les André, une famille nîmoise protestante 1600-1800, 1992
Virginie Monnier, Édouard André: un homme, une famille, une collection, 2006
« Famille André », dans Catherine Bernié-Boissard et Michel Boissard, Figures, personnages et personnalités d'Occitanie : de Théodoric II à Amandine Hesse, de Jaume Ier à Juliette Gréco, Toulouse, Le Pérégrinateur, 2019 (ISBN 978-2-910352-73-8), p. 28.
Articles connexes
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Musée Jacquemart-André
Banque André
Neuflize Schlumberger Mallet
Neuflize OBC
Hôtel André
Hôtel de Beauvau
Hôtel de Saint-Paul
Abbaye de Chaalis
Château de Crassy
Château de Rentilly
Haute société protestante
Liens externes
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Les André [archive], sur le site du Musée protestant
Généalogie de la famille André [archive]
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=== Origines (XVIᵉ – XVIIᵉ siècle) ===
* '''Guillaume André''', propriétaire à Sanilhac (Vivarais), est le premier ancêtre connu. Ses descendants embrassent la foi réformée dans les années 1570.
* La majorité de la famille revient au catholicisme au XVIIᵉ siècle, mais '''David André (1629-1709)''' demeure fidèle à la Réforme et s’installe à Nîmes en 1600 comme marchand teinturier. Il épouse Isabeau Bérard.
Ses frères et cousins incluent :
* '''Jacques André (1622-1673)''', marié à Pierrette Privat.
* '''Jean André (1651-1732)''', marié à Louise Vazeille.
En 1677, David André et sa descendance émigrent à Gênes, huit ans avant la Révocation de l’édit de Nantes. Ils y fondent un établissement de négoce, associé aux Boissier d’Anduze.
=== Établissement à Gênes (XVIIᵉ – XVIIIᵉ siècle) ===
* Les générations suivantes développent le commerce de la soie entre Nîmes, Gênes et Genève, nouant des alliances avec les familles patriciennes réformées.
* À Gênes, '''Guillaume I (1685-1746)''' et '''Jean III (1689-1764)''' transforment la maison de négoce en '''banque André''', reconnue comme telle en 1728.
* Alliances financières avec Londres, Francfort et Hambourg consolident le rôle international de la famille.
=== Développement à Nîmes et Genève (XVIIIᵉ siècle) ===
* '''Jacques André (1699-1775)''', fabricant d’étoffes à Nîmes, incarne le lien avec l’industrie textile.
* Mariages bénis par Paul Rabaut (1718-1794), grande figure du protestantisme nîmois.
=== Révolution et Terreur (fin XVIIIᵉ siècle) ===
* '''Jean André (1734-1794)''', négociant à Nîmes et banquier à Gênes, président du Tribunal de commerce de Nîmes, député du Tiers État. Accusé d’être un « riche négociant » hostile à la Révolution, il est arrêté en janvier 1794 et guillotiné le 11 juillet 1794. Marié à Magdeleine Devillas.
* '''Joseph André (1736-1802)''', son frère, soutient la maison de commerce et de banque.
=== Fixation à Paris (XIXᵉ siècle) ===
* '''Dominique André (1766-1844)''', fils de Jean, banquier et industriel, dirige la maison André, entre Gênes, Nîmes et Paris. Installé à Paris en 1800, il épouse Marie Rivet.
* Ses fils assurent la relève :
** '''Jean André (1793-1850)''', banquier et receveur général des finances d’Indre-et-Loire, marié à Henriette Walther.
** '''Louis André (1800-1861)''', associé-gérant de la manufacture de porcelaine de Foëcy, marié à Louise-Adélaïde Poupart de Neuflize.
** '''Ernest André (1803-1864)''', banquier et député, marié à Mathilde Cottier.
=== Continuation de la lignée (XIXᵉ siècle) ===
* '''Henriette André-Walther (1807-1886)''', fille de Jean André (1793-1850).
* '''Alfred André (1827-1893)''', fils de Jean André, banquier, député, régent de la Banque de France.
* '''Édouard André (1833-1894)''', fils d’Ernest André et de Louise Cottier, banquier, député, collectionneur d’art, marié à Nélie Jacquemart (1841-1912). Ensemble, ils lèguent leur collection à l’Institut, fondant le musée Jacquemart-André.
* '''Isabelle André (1836-1869)''', femme de lettres, épouse Frédéric Monnier.
* '''Georges André (1846-1875)''', membre de la dernière génération de la maison.
=== Fin de lignée agnatique (fin XIXᵉ siècle) ===
Le décès d’Édouard André (1833-1894), sans descendance directe, clôt la lignée agnatique des André. Le nom survit par le musée Jacquemart-André, mémoire vivante du mécénat et du goût artistique du XIXᵉ siècle.
== Engagement au service du Bien Commun ==
* '''Religion et foi réformée''' : fidélité persistante au protestantisme, maintien de cultes domestiques, soutien aux communautés persécutées.
* '''Commerce et industrie''' : contribution à l’essor de la serge de Nîmes (denim), rayonnement international des étoffes de Nîmes.
* '''Banque et finance''' : la '''banque André''', institution phare de la haute société protestante, relie Nîmes, Gênes, Genève, Paris et Londres.
* '''Vie politique''' : députés, régents de la Banque de France, membres du Tiers État, présidents de tribunaux.
* '''Patrimoine culturel''' : création du musée Jacquemart-André, legs artistique et institutionnel majeur.
== Demeures et ancrages patrimoniaux ==
* Hôtel André (Paris).
* Hôtel de Beauvau.
* Hôtel de Saint-Paul.
* Abbaye de Chaalis (collection Jacquemart-André).
* Château de Crassy.
* Château de Rentilly.
== Bibliographie et sources ==
* Virginie Lehideux-Vernimmen, ''Du négoce à la banque : Les André, une famille nîmoise protestante 1600-1800'', 1992.
* Virginie Monnier, ''Édouard André : un homme, une famille, une collection'', 2006.
* Catherine Bernié-Boissard, Michel Boissard, ''Figures, personnages et personnalités d’Occitanie'', Toulouse, 2019.
* Musée protestant, dossier « Les André » [archive].
== Conclusion ==
La famille André, de Sanilhac à Paris, incarne la trajectoire exemplaire d’une lignée huguenote passée du négoce au monde bancaire et culturel. Du commerce de la soie à la création du musée Jacquemart-André, elle unit tradition protestante, prospérité économique et mécénat artistique. Sa mémoire, à travers la '''banque André''' et le musée, appartient désormais au patrimoine national et international.
== Mention légale ==
Ce Thésaurus Agnatique ALFI constitue une œuvre dérivée de l’article « Famille André » publié sur Wikipédia, diffusé sous licence Creative Commons Attribution – Partage dans les mêmes conditions 4.0 International (CC BY-SA 4.0, <nowiki>https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr</nowiki>). Le contenu a été intégralement respecté, reformulé et structuré selon la méthode patrimoniale ALFI. Toute reproduction, diffusion ou adaptation de ce Thésaurus est autorisée à condition de :
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# mentionner la présente reformulation sous méthode ALFI,
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La famille André, originaire du Vivarais et de Nîmes, est une lignée protestante qui bâtit sa fortune du XVIᵉ au XIXᵉ siècle dans le commerce de la soie, avant de s’illustrer dans la banque et de s’implanter à Paris. Elle est à l’origine de la banque André, institution reconnue au XVIIIᵉ siècle, et son dernier grand représentant, Édouard André, assure la postérité du nom à travers le musée Jacquemart-André. Fidèle au protestantisme, la famille incarne la résilience et la réussite huguenote.

Armoiries et devise[modifier | modifier le wikicode]

  • Armoiries : [non documentées dans les sources consultées].
  • Devise : [non documentée].

Chronologie agnatique et généalogie[modifier | modifier le wikicode]

Origines (XVIᵉ – XVIIᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

  • Guillaume André, propriétaire à Sanilhac (Vivarais), est le premier ancêtre connu. Ses descendants embrassent la foi réformée dans les années 1570.
  • La majorité de la famille revient au catholicisme au XVIIᵉ siècle, mais David André (1629-1709) demeure fidèle à la Réforme et s’installe à Nîmes en 1600 comme marchand teinturier. Il épouse Isabeau Bérard.

Ses frères et cousins incluent :

  • Jacques André (1622-1673), marié à Pierrette Privat.
  • Jean André (1651-1732), marié à Louise Vazeille.

En 1677, David André et sa descendance émigrent à Gênes, huit ans avant la Révocation de l’édit de Nantes. Ils y fondent un établissement de négoce, associé aux Boissier d’Anduze.

Établissement à Gênes (XVIIᵉ – XVIIIᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

  • Les générations suivantes développent le commerce de la soie entre Nîmes, Gênes et Genève, nouant des alliances avec les familles patriciennes réformées.
  • À Gênes, Guillaume I (1685-1746) et Jean III (1689-1764) transforment la maison de négoce en banque André, reconnue comme telle en 1728.
  • Alliances financières avec Londres, Francfort et Hambourg consolident le rôle international de la famille.

Développement à Nîmes et Genève (XVIIIᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

  • Jacques André (1699-1775), fabricant d’étoffes à Nîmes, incarne le lien avec l’industrie textile.
  • Mariages bénis par Paul Rabaut (1718-1794), grande figure du protestantisme nîmois.

Révolution et Terreur (fin XVIIIᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

  • Jean André (1734-1794), négociant à Nîmes et banquier à Gênes, président du Tribunal de commerce de Nîmes, député du Tiers État. Accusé d’être un « riche négociant » hostile à la Révolution, il est arrêté en janvier 1794 et guillotiné le 11 juillet 1794. Marié à Magdeleine Devillas.
  • Joseph André (1736-1802), son frère, soutient la maison de commerce et de banque.

Fixation à Paris (XIXᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

  • Dominique André (1766-1844), fils de Jean, banquier et industriel, dirige la maison André, entre Gênes, Nîmes et Paris. Installé à Paris en 1800, il épouse Marie Rivet.
  • Ses fils assurent la relève :
    • Jean André (1793-1850), banquier et receveur général des finances d’Indre-et-Loire, marié à Henriette Walther.
    • Louis André (1800-1861), associé-gérant de la manufacture de porcelaine de Foëcy, marié à Louise-Adélaïde Poupart de Neuflize.
    • Ernest André (1803-1864), banquier et député, marié à Mathilde Cottier.

Continuation de la lignée (XIXᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

  • Henriette André-Walther (1807-1886), fille de Jean André (1793-1850).
  • Alfred André (1827-1893), fils de Jean André, banquier, député, régent de la Banque de France.
  • Édouard André (1833-1894), fils d’Ernest André et de Louise Cottier, banquier, député, collectionneur d’art, marié à Nélie Jacquemart (1841-1912). Ensemble, ils lèguent leur collection à l’Institut, fondant le musée Jacquemart-André.
  • Isabelle André (1836-1869), femme de lettres, épouse Frédéric Monnier.
  • Georges André (1846-1875), membre de la dernière génération de la maison.

Fin de lignée agnatique (fin XIXᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

Le décès d’Édouard André (1833-1894), sans descendance directe, clôt la lignée agnatique des André. Le nom survit par le musée Jacquemart-André, mémoire vivante du mécénat et du goût artistique du XIXᵉ siècle.

Engagement au service du Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]

  • Religion et foi réformée : fidélité persistante au protestantisme, maintien de cultes domestiques, soutien aux communautés persécutées.
  • Commerce et industrie : contribution à l’essor de la serge de Nîmes (denim), rayonnement international des étoffes de Nîmes.
  • Banque et finance : la banque André, institution phare de la haute société protestante, relie Nîmes, Gênes, Genève, Paris et Londres.
  • Vie politique : députés, régents de la Banque de France, membres du Tiers État, présidents de tribunaux.
  • Patrimoine culturel : création du musée Jacquemart-André, legs artistique et institutionnel majeur.

Demeures et ancrages patrimoniaux[modifier | modifier le wikicode]

  • Hôtel André (Paris).
  • Hôtel de Beauvau.
  • Hôtel de Saint-Paul.
  • Abbaye de Chaalis (collection Jacquemart-André).
  • Château de Crassy.
  • Château de Rentilly.

Bibliographie et sources[modifier | modifier le wikicode]

  • Virginie Lehideux-Vernimmen, Du négoce à la banque : Les André, une famille nîmoise protestante 1600-1800, 1992.
  • Virginie Monnier, Édouard André : un homme, une famille, une collection, 2006.
  • Catherine Bernié-Boissard, Michel Boissard, Figures, personnages et personnalités d’Occitanie, Toulouse, 2019.
  • Musée protestant, dossier « Les André » [archive].

Conclusion[modifier | modifier le wikicode]

La famille André, de Sanilhac à Paris, incarne la trajectoire exemplaire d’une lignée huguenote passée du négoce au monde bancaire et culturel. Du commerce de la soie à la création du musée Jacquemart-André, elle unit tradition protestante, prospérité économique et mécénat artistique. Sa mémoire, à travers la banque André et le musée, appartient désormais au patrimoine national et international.

Mention légale[modifier | modifier le wikicode]

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