Thesaurus de la famille ANDRÉ

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La famille André, originaire du Vivarais et de Nîmes, est une lignée protestante qui bâtit sa fortune du XVIᵉ au XIXᵉ siècle dans le commerce de la soie, avant de s’illustrer dans la banque et de s’implanter à Paris. Elle est à l’origine de la banque André, institution reconnue au XVIIIᵉ siècle, et son dernier grand représentant, Édouard André, assure la postérité du nom à travers le musée Jacquemart-André. Fidèle au protestantisme, la famille incarne la résilience et la réussite huguenote.

Armoiries et devise[modifier | modifier le wikicode]

  • Armoiries : [non documentées dans les sources consultées].
  • Devise : [non documentée].

Chronologie agnatique et généalogie[modifier | modifier le wikicode]

Origines (XVIᵉ – XVIIᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

  • Guillaume André, propriétaire à Sanilhac (Vivarais), est le premier ancêtre connu. Ses descendants embrassent la foi réformée dans les années 1570.
  • La majorité de la famille revient au catholicisme au XVIIᵉ siècle, mais David André (1629-1709) demeure fidèle à la Réforme et s’installe à Nîmes en 1600 comme marchand teinturier. Il épouse Isabeau Bérard.

Ses frères et cousins incluent :

  • Jacques André (1622-1673), marié à Pierrette Privat.
  • Jean André (1651-1732), marié à Louise Vazeille.

En 1677, David André et sa descendance émigrent à Gênes, huit ans avant la Révocation de l’édit de Nantes. Ils y fondent un établissement de négoce, associé aux Boissier d’Anduze.

Établissement à Gênes (XVIIᵉ – XVIIIᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

  • Les générations suivantes développent le commerce de la soie entre Nîmes, Gênes et Genève, nouant des alliances avec les familles patriciennes réformées.
  • À Gênes, Guillaume I (1685-1746) et Jean III (1689-1764) transforment la maison de négoce en banque André, reconnue comme telle en 1728.
  • Alliances financières avec Londres, Francfort et Hambourg consolident le rôle international de la famille.

Développement à Nîmes et Genève (XVIIIᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

  • Jacques André (1699-1775), fabricant d’étoffes à Nîmes, incarne le lien avec l’industrie textile.
  • Mariages bénis par Paul Rabaut (1718-1794), grande figure du protestantisme nîmois.

Révolution et Terreur (fin XVIIIᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

  • Jean André (1734-1794), négociant à Nîmes et banquier à Gênes, président du Tribunal de commerce de Nîmes, député du Tiers État. Accusé d’être un « riche négociant » hostile à la Révolution, il est arrêté en janvier 1794 et guillotiné le 11 juillet 1794. Marié à Magdeleine Devillas.
  • Joseph André (1736-1802), son frère, soutient la maison de commerce et de banque.

Fixation à Paris (XIXᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

  • Dominique André (1766-1844), fils de Jean, banquier et industriel, dirige la maison André, entre Gênes, Nîmes et Paris. Installé à Paris en 1800, il épouse Marie Rivet.
  • Ses fils assurent la relève :
    • Jean André (1793-1850), banquier et receveur général des finances d’Indre-et-Loire, marié à Henriette Walther.
    • Louis André (1800-1861), associé-gérant de la manufacture de porcelaine de Foëcy, marié à Louise-Adélaïde Poupart de Neuflize.
    • Ernest André (1803-1864), banquier et député, marié à Mathilde Cottier.

Continuation de la lignée (XIXᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

  • Henriette André-Walther (1807-1886), fille de Jean André (1793-1850).
  • Alfred André (1827-1893), fils de Jean André, banquier, député, régent de la Banque de France.
  • Édouard André (1833-1894), fils d’Ernest André et de Louise Cottier, banquier, député, collectionneur d’art, marié à Nélie Jacquemart (1841-1912). Ensemble, ils lèguent leur collection à l’Institut, fondant le musée Jacquemart-André.
  • Isabelle André (1836-1869), femme de lettres, épouse Frédéric Monnier.
  • Georges André (1846-1875), membre de la dernière génération de la maison.

Fin de lignée agnatique (fin XIXᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

Le décès d’Édouard André (1833-1894), sans descendance directe, clôt la lignée agnatique des André. Le nom survit par le musée Jacquemart-André, mémoire vivante du mécénat et du goût artistique du XIXᵉ siècle.

Engagement au service du Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]

  • Religion et foi réformée : fidélité persistante au protestantisme, maintien de cultes domestiques, soutien aux communautés persécutées.
  • Commerce et industrie : contribution à l’essor de la serge de Nîmes (denim), rayonnement international des étoffes de Nîmes.
  • Banque et finance : la banque André, institution phare de la haute société protestante, relie Nîmes, Gênes, Genève, Paris et Londres.
  • Vie politique : députés, régents de la Banque de France, membres du Tiers État, présidents de tribunaux.
  • Patrimoine culturel : création du musée Jacquemart-André, legs artistique et institutionnel majeur.

Demeures et ancrages patrimoniaux[modifier | modifier le wikicode]

  • Hôtel André (Paris).
  • Hôtel de Beauvau.
  • Hôtel de Saint-Paul.
  • Abbaye de Chaalis (collection Jacquemart-André).
  • Château de Crassy.
  • Château de Rentilly.

Bibliographie et sources[modifier | modifier le wikicode]

  • Virginie Lehideux-Vernimmen, Du négoce à la banque : Les André, une famille nîmoise protestante 1600-1800, 1992.
  • Virginie Monnier, Édouard André : un homme, une famille, une collection, 2006.
  • Catherine Bernié-Boissard, Michel Boissard, Figures, personnages et personnalités d’Occitanie, Toulouse, 2019.
  • Musée protestant, dossier « Les André » [archive].

Conclusion[modifier | modifier le wikicode]

La famille André, de Sanilhac à Paris, incarne la trajectoire exemplaire d’une lignée huguenote passée du négoce au monde bancaire et culturel. Du commerce de la soie à la création du musée Jacquemart-André, elle unit tradition protestante, prospérité économique et mécénat artistique. Sa mémoire, à travers la banque André et le musée, appartient désormais au patrimoine national et international.

Mention légale[modifier | modifier le wikicode]

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