Thesaurus de la famille SIMARD de PITRAY de
Parfait ✅ Je vais donc produire le Thésaurus Agnatique ALFI — Maison de Simard de Pitray en deux envois successifs :
Partie I : du XVIIᵉ au XIXᵉ siècle (origines, blason, chronologie ancienne, engagements, demeures).
Partie II : du XIXᵉ au XXIᵉ siècle (continuation, figures modernes, notes Roglo complètes, bibliographie, mention légale, encart et index).
Format : MediaWiki, conforme au SCRIPT ALFI intégral, avec
et titres à ===.
Je lance maintenant la Partie I.
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Thésaurus Agnatique ALFI – Maison de Simard de Pitray
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Introduction
La maison de Simard de Pitray illustre, à travers quatre siècles d’histoire, la permanence des lignées de Guyenne au service du Bien Commun. Issue d’une famille enracinée dans la région de Saint-Émilion, elle s’est distinguée dans l’administration locale, l’armée, la diplomatie, le clergé et la littérature. Héritière de la noblesse de robe et d’épée, elle relie la tradition française à la fidélité de ses membres envers la foi, la culture et le devoir.
Fondée au XVIIᵉ siècle par François Simard (ca 1630–1701), maire de Saint-Émilion, la lignée prend racine dans le Bordelais avant de s’allier aux familles de Ségur, Raulin, Payen, de Castellane, Mercié, et d’autres lignages régionaux. L’érection du château de Pitray, près de Gardegan-et-Tourtirac, demeure le symbole architectural et moral de cette continuité agnatique.
La famille conserve à travers les siècles une unité de nom et de valeurs, autour du patronyme composé de Simard de Pitray, maintenu par les descendants directs en ligne masculine.
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Armoiries et blason
D'azur, au lion d'or, plantant une épée d'argent au sommet d'une montagne au naturel, mouvant de la pointe.
Ce blason, relevé dans les armoriaux de Guyenne, symbolise la fidélité et le courage. Le lion d’or représente la noblesse et la vaillance de la lignée ; l’épée d’argent figure le service militaire et la défense de la foi ; la montagne au naturel évoque la terre du Périgord et la stabilité familiale. Le blason exprime, selon la tradition héraldique, la devise implicite : Virtute et constantia.
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Chronologie agnatique
François Simard (ca 1630–1701), maire de Saint-Émilion, constitue la souche de la famille. Son engagement municipal et la stabilité patrimoniale qu’il offre à sa descendance fondent la respectabilité du nom. Son fils et successeur participe à la vie civile locale, affirmant le rôle des notables bordelais dans l’encadrement territorial de la Guyenne.
Au XVIIIᵉ siècle, la famille s’élève par le service royal et les alliances :
Jean-François de Simard de Pitray (1740–1815) est mentionné comme parrain, le 1er octobre 1771, dans les registres de Saint-Domingue (paroisse Saint-Jérôme de la Petite Rivière de l’Artibonite), signe de la présence coloniale des Simard de Pitray. Il témoigne d’un réseau de relations spirituelles et sociales étendu, associé à la marraine Marie Claudine Guibert, veuve Raulin, figure de piété et de libération d’esclaves.
Son épouse Geneviève Raulin (1758–1807) se marie à douze ans, selon les usages canoniques de l’époque, ce qui illustre les coutumes familiales et les alliances précoces des lignées nobles sous l’Ancien Régime.
Leurs fils perpétuent la tradition :
Jean-François Simard de Pitray (né 1775) reçoit pour parrain Jean Payen Boisneuf, représenté par Marie Claudine Guibert, confirmant les liens transatlantiques entre Saint-Domingue et Bordeaux.
Pierre-Louis Simard de Pitray (né 1781) et Léon-Émile Simard de Pitray (1783–1821) poursuivent la lignée agnatique ; leurs baptêmes associent les familles Payen, Nolo, et Chanel, familles de colons ou d’administrateurs liés aux possessions françaises des Antilles.
La Révolution et l’Empire marquent une période d’adaptation :
Plusieurs membres rentrent en métropole, notamment Louis de Simard de Pitray (1832–1919), officier de cavalerie, élève de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, promotion 1851–1853. Il sert successivement aux Dragons et Carabiniers, participe à la guerre de 1870, commande un régiment de marche et termine sa carrière comme général de brigade, décoré de la Légion d’honneur et de plusieurs ordres étrangers (Pie IX, Saint-Jacques du Portugal, Ordre de l’Épée de Suède). Il fait construire le château de Pitray, résidence de la lignée, à Gardegan-et-Tourtirac.
Son frère ou cousin Émile de Simard (1822–1888), établi à Livet (Orne), incarne la branche ornaise du lignage. Son neveu Paul de Simard (1862–1942) reçoit le titre de vicomte héréditaire par lettres du 23 juillet 1892. Officier d’infanterie durant la Première Guerre mondiale, blessé et décoré de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre (cinq citations), il illustre la fidélité militaire des Simard de Pitray à la France.
L’une de ses filles, Jeanne de Simard de Pitray (1858–), fut promise à Louis Jaluzot, mais le mariage fut annulé sous pression de la famille de Ségur, alliance rappelant la descendance directe de la comtesse de Ségur, née Rostopchine, par l’union d’Olga de Ségur et d’Émile de Pitray.
Le XIXᵉ siècle est aussi celui de Gaston de Simard de Pitray (1871–1953), prêtre de Saint-Sulpice, fondateur du Patronage Olier en 1885. Son action pastorale en faveur de la jeunesse et des familles du quartier bourgeois illustre la dimension sociale du catholicisme aristocratique.
Enfin, Françoise de Simard de Pitray (1864–1955), petite-fille de la comtesse de Ségur, est la dédicataire du roman Diloy le Chemineau (1867), signe du lien entre la lignée et la littérature morale chrétienne du XIXᵉ siècle.
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Engagement au service du Bien Commun
La maison de Simard de Pitray a constamment servi la France et la foi :
Dans la justice et la transmission : Les Simard exercent des charges de notables municipaux, puis de magistrats et d’officiers d’état civil, perpétuant l’autorité du droit local.
Dans la foi et le clergé : Le chanoine Gaston de Simard de Pitray, fondateur du Patronage Olier, prolonge l’esprit de Saint-Sulpice et la doctrine sociale de l’Église. La piété familiale, héritée des Ségur et des Raulin, inspire les générations.
Dans le service militaire et public : Les Louis, Paul, Antoine et Henri de Simard de Pitray servent dans l’armée française du Second Empire à la Grande Guerre. Leurs carrières sont ponctuées de décorations et de titres d’honneur. Paul de Simard de Pitray (1890–1914), docteur en droit, caporal au 5ᵉ régiment d’infanterie, meurt pour la France à Charleroi le 24 août 1914. Ses lettres, conservées et publiées, témoignent d’un esprit de sacrifice chrétien et patriotique.
Dans la culture et les sciences : Les Simard de Pitray s’allient aux familles Mercié, Raulin, Ségur, et participent à la vie intellectuelle française. Antonin Mercié (1845–1916), sculpteur et directeur de l’École des Beaux-Arts, apparenté par alliance, symbolise cette union de l’art et de la tradition.
Dans la philanthropie et les initiatives sociales : L’engagement des Simard de Pitray dans les patronages et l’éducation illustre la charité éclairée de la noblesse française du XIXᵉ siècle.
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Demeures et ancrages patrimoniaux
Le château de Pitray, situé à Gardegan-et-Tourtirac (Gironde), demeure le cœur de la lignée. Construit au XIXᵉ siècle par le général Louis de Simard de Pitray, il se distingue par son plan régulier et son parc dominant la vallée de la Dordogne. L’édifice incarne la permanence du lignage et la transmission du nom.
D’autres demeures secondaires, notamment le château de Campagne (Dordogne), sont associées par alliance à la famille de La Borie de Campagne. Des membres résident aussi à Livet (Orne) et à Paris, notamment rue de Moscou, au sein de la bourgeoisie cultivée du VIIIᵉ arrondissement.
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