Thesaurus de la famille ALBIGNAC d'
Armes : d’azur à trois pommes de pin d’or, au chef d’or
Devise : Nihil in me, nisi valor (« Rien en moi, sinon la valeur »)
Origine : Rouergue et Gévaudan
Fiefs : Mostuéjouls, Triadou, Creissel, Capluc
Période : XIVᵉ siècle à aujourd’hui
Honneurs : Honneurs de la Cour (1774)
Associations : Association d’entraide de la noblesse française (depuis 1944)
Introduction
La famille d’Albignac est une lignée subsistante de la noblesse française, attestée dès le XIVᵉ siècle. Originaire du Rouergue et du Gévaudan, elle tire son nom du château d’Albignac, près du Mur-de-Barrez. Ses membres ont marqué l’histoire par leur fidélité à la Couronne, leur engagement militaire, ecclésiastique et politique. Elle est admise aux honneurs de la Cour en 1774 et, depuis 1944, est membre de l’Association d’entraide de la noblesse française. Sa devise, Nihil in me, nisi valor, incarne l’esprit de service, de courage et de fidélité qui caractérise cette lignée.
Origines et armoiries
Dès le XIVᵉ siècle, Pierre d’Albignac, marié à Catherine de Castelbouc en 1310, fonde une lignée dont le fils Jean-Déodat d’Albignac, seigneur de Mostuéjouls, apparaît en 1339 comme témoin d’un acte officiel. La famille arbore des armes parlantes : d’azur à trois pommes de pin d’or, au chef d’or, rappelant à la fois l’ancrage montagnard et la fécondité de ses terres.
Grandes figures agnatiques
Au XVIIᵉ siècle, François d’Albignac, seigneur du Triadou, de Creissel et de Capluc, fonde deux branches : l’aînée, aujourd’hui éteinte, et la cadette, encore subsistante.
Parmi les figures marquantes :
Louis Alexandre d’Albignac (1739-1825) : lieutenant-général d’infanterie en 1792, chevalier de la Légion d’honneur en 1805, commandeur de Saint-Louis en 1814. Il est aussi membre de la société des Cincinnati, héritier de l’esprit de l’indépendance américaine et symbole d’une noblesse fidèle au Bien Commun au-delà des frontières françaises.
Philippe-François d’Albignac de Castelnau (1742-1814) : évêque d’Angoulême de 1784 à 1790, il participe aux États généraux de 1789 et à l’Assemblée constituante. Sa mission conjugue autorité spirituelle et engagement politique à une époque cruciale pour la France.
Philippe François Maurice d’Albignac (1775-1824) : page de Louis XVI, il devient général de brigade, ministre de la Guerre de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie, et reçoit le titre de comte de Riedt. Commandeur de Saint-Louis en 1820 et lieutenant-général en 1821, il incarne la continuité d’une noblesse servante de l’État.
Jean-Philippe-Aymar d’Albignac (1782-1823) : maréchal de camp en 1815, inspecteur général de l’infanterie en 1820, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi en 1821. Député royaliste du Calvados, grand officier de la Légion d’honneur, il unit à la fois fidélité monarchique et service politique.
Service du Bien Commun
La famille d’Albignac a donné plusieurs généraux, un évêque, des députés et des officiers supérieurs. Ses membres ont servi la France par les armes, par l’Église et par la politique. Ils incarnent une noblesse enracinée mais ouverte, fidèle au Bien Commun dans les temps de paix comme dans les heures de crise. Leur admission aux honneurs de la Cour en 1774 souligne la reconnaissance royale de ce service continu.
Demeures et ancrages patrimoniaux
Les fiefs historiques comprennent le château d’Albignac, Mostuéjouls, le Triadou, Creissel et Capluc. Ces demeures et terres symbolisent la permanence de l’enracinement territorial et spirituel de la famille.
Alliances
La famille d’Albignac s’est alliée à d’autres lignées nobles, notamment Rapine du Nozet de Sainte-Marie (1869), d’Orfeuille (1899), et diverses familles du Rouergue et du Gévaudan.
Bibliographie et références
Hippolyte de Barrau, Documents historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes, tome 3.
Gustave Chaix d’Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXᵉ siècle, tome I, 1903, pp. 97-99.
Paul-Louis Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, tome 7, 1841.
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