Thesaurus de la famille ANDRONIKASHVILI

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Thésaurus Agnatique de la famille Andronikashvili (Andronikof)[modifier | modifier le wikicode]

Introduction : origines, ancrage territorial, contexte historique[modifier | modifier le wikicode]

La famille Andronikachvili (en géorgien : ანდრონიკაშვილი), connue aussi sous le nom d'Andronikof (en français) ou Andronikov (en russe), est une famille noble et princière géorgienne.

Origines byzantines et établissement en Géorgie[modifier | modifier le wikicode]

La lignée descend de l'empereur byzantin **Andronic Ier Comnène** (qui régna de 1183 à 1185). Par sa mère Cata (ou Katan), fille de David IV de Géorgie de la dynastie des Bagratides, Andronic Comnène possédait des liens profonds avec la Géorgie. Après sa mort, ses cinq enfants échappèrent aux persécutions d'Isaac II Ange en s'enfuyant en Géorgie, où ils furent accueillis par leur tante, la **reine Tamar Bagration**.

En 1204, la reine Tamar favorisa la création de l'Empire de Trébizonde pour ses cousins Alexis et David Comnène. Un autre petit-fils de l'empereur Andronic Comnène, **Andronic** (fils d'Alexis Comnène), fut l'ancêtre direct des Andronikachvili (signifiant « les enfants d'Andronic »). Des territoires en Kakhétie leur furent accordés par Georges III de Géorgie.

Rôle historique en Géorgie et rattachement à la Russie[modifier | modifier le wikicode]

Le patronyme apparaît dans les chroniques géorgiennes en 1558. Au XVIe siècle, les Andronikachvili détenaient une charge héréditaire importante : celle de **mouravi kiziki** (administrateur de province/comté). Plusieurs membres de la famille occupèrent des sièges épiscopaux dans des villes comme Alaverdi, Ninotsminda, Nekressi et Roustavi.

Après l'annexion du royaume de Géorgie par l'Empire russe (1801-1802), les membres de la famille furent confirmés dans la dignité de princes et portèrent le patronyme russifié d'**Andronikov** (Андрониковы).

Le destin de ce lignage est emblématique des bouleversements du XXᵉ siècle : ses membres se sont trouvés au cœur de l'Âge d'argent russe, ont servi dans l'Armée Blanche, ont été victimes de la Grande Purge soviétique, et ont continué leur engagement au service du Bien Commun en exil, principalement en France, dans les domaines de la diplomatie, de la théologie orthodoxe, et des arts.

Armoiries et blason[modifier | modifier le wikicode]

Fichier:Blason de la famille Andronikov.svg
Blason de la famille Andronikov

Le blason de la famille Andronikov, confirmée dans la noblesse russe, est bien documenté.

Ce blason est proposé par l’ALFI à titre d’usage privé et associatif, en l'attente d'une validation graphique conforme aux armoriaux.

Chronologie agnatique[modifier | modifier le wikicode]

La généalogie agnatique s'établit comme suit, avec des figures marquantes au tournant des XIXᵉ et XXᵉ siècles, et une transmission importante en exil :

  • Gén. 1 - Iese Andronikashvili : Souche documentée.
  • Gén. 2 - Zakhary Andronikashvili : Né en 1829, décédé en 1905.
  • Gén. 3 - Ivan Zakharevitch, prince Andronikof (1862-1947) : Né le 10 octobre 1862. Diplômé de l'Académie des Forêts de Moscou, expert et Maire/Gouverneur de Batoumi (1902-1916).
  • Gén. 4 - Yasse Ivanovitch, prince Andronikof (1893/94-1937) : Né en 1893 (selon le texte enrichi) ou 1894 (selon Roglo). Avocat, Officier dans l'Armée blanche (Division Sauvage). Torturé et exécuté le 27 octobre 1937 durant la Grande Purge.

Image de Ivan Zakharevitch, prince Andronikof (1862-1947)

  • Gén. 5 - Constantin Yassevitch, prince Andronikof (1916-1997) : Né le 16 juillet 1916. Diplomate, Théologien et Écrivain. Doyen honoraire de l'Institut Saint-Serge à Paris.

Image de Constantin Yassevitch, prince Andronikof (1916-1997)

  • Gén. 6 - Emmanuel, prince Andronikof (1947-1995) : Né le 10 septembre 1947. Mathématicien de renommée internationale.

Image de Salomé, Princesse Andronikova (1888-1982)

Personnalités notables de la lignée[modifier | modifier le wikicode]

Le lignage Andronikashvili/Andronikof a produit plusieurs personnalités majeures dans les domaines militaire, politique et culturel :

Au service de l'Empire russe et de la Géorgie[modifier | modifier le wikicode]

  • **Ivan Malkhazovitch Andronikov (1798-1868)** : Général de la cavalerie russe, héros de la Guerre de Crimée.
  • **Revaz Ivanovitch Andronikov (1814/1818-1878)** : Adjudant-général, il prit part aux guerres du Caucase, de Crimée et à la Guerre russo-turque de 1877-1878.
  • **Ivan Zakharievitch Andronikov (1863-1944)** : Gouverneur de Batumi (1902-1916), fondateur de journaux et auteur d'articles scientifiques dans le domaine de l'agriculture.
  • **Alexandre Andronikov (1871-1923)** : Général géorgien, membre de l'Armée Blanche, fusillé par la Tcheka en 1923.
  • **Irakli Louarsabovitch Andronikov (1908-1990)** : Écrivain et critique littéraire soviétique (Prix de l'URSS, Prix Lénine).
  • **Ielevter Louarsabovitch Andronikov (1910-1989)** : Physicien géorgien, académicien.

L'exil et la France[modifier | modifier le wikicode]

  • **Constantin Yassévitch Andronikof (1916-1997)** : Diplomate (Ministre plénipotentiaire, traducteur officiel de trois Présidents de la République française), Théologien (Professeur et Doyen de l'Institut Saint-Serge), Écrivain et Fondateur de l'ESIT (École Supérieure d'Interprétariat et de Traduction).
  • **Emmanuel Andronikof (1947-1995)** : Mathématicien de renommée internationale, Professeur et Chercheur au CNRS.

Figures féminines influentes[modifier | modifier le wikicode]

  • **Salomeïa Ivanovitch Andronikova (1888-1982)** : Princesse et philanthrope géorgienne, égérie de l'Âge d'argent, inspiratrice de poètes tels qu'Akhmatova, Tsvetaïeva et Mandelstam.
  • **Natalia Gueorguievna Andronikova (Nato Vatchnadze) (1904-1953)** : Actrice géorgienne et soviétique.
  • **Kira Gueorguievna Andronikova (1908-1960)** : Actrice de cinéma, arrêtée en 1937, libérée en 1956.
  • **Nathalie Alexandrovna Andronikof, née de Couriss (1924-1983)** : Grande résistante, médecin, écrivain, fondatrice et directrice d'un orphelinat pour enfants de l'immigration russe.

Engagement au service du Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]

Le service du Bien Commun par les Andronikashvili a pris plusieurs formes : le service civil en Géorgie, l'engagement culturel, le sacrifice face à l'oppression et enfin le service diplomatique et spirituel en France.

Justice, Droit et Administration[modifier | modifier le wikicode]

  • Ivan Zakharevitch (Gén. 3) : Contribua à l'économie en tant qu'expert en chef du Comité du Caucase pour la protection contre le phylloxéra, puis fut Maire/Gouverneur de Batoumi (1902-1916).
  • Yasse Ivanovitch (Gén. 4) : Exerça la profession d'avocat.

Foi et clergé[modifier | modifier le wikicode]

Le prince Constantin Yassevitch (Gén. 5) est une figure majeure de la transmission spirituelle en exil :

  • Il fut Directeur des études et Professeur de théologie liturgique et de méthodologie à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris, dont il fut Doyen honoraire, assurant la pérennité de la foi orthodoxe.
  • Il fut également écrivain et traducteur dans le domaine de la théologie.

Service militaire, Résistance et Diplomatie[modifier | modifier le wikicode]

  • Yasse Ivanovitch (Gén. 4) : Officier dans l'Armée blanche (Division Sauvage), combattant le bolchévisme.
  • Constantin Yassevitch (Gén. 5) : Ministre plénipotentiaire, Commandeur de la Légion d'honneur, Officier de L'Ordre national du Mérite. Il fut le traducteur officiel des Présidents de la République Charles de Gaulle, Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing.
  • **Nathalie de Couriss/Andronikof** : Grande **résistante** pendant la Seconde Guerre mondiale et médecin.

Culture, Arts et Sciences[modifier | modifier le wikicode]

  • Salomé Andronikova (Gén. 4) : Égérie, inspiratrice de poètes et philanthrope (soutien de Tsvetaeva, aide à la fuite de Serebriakova).
  • Yasse Ivanovitch (Gén. 4) : Avocat, écrivain, poète, meneur de troupe et acteur.
  • Constantin Yassevitch (Gén. 5) : Fondateur de l'ESIT (École Supérieure d'Interprétariat et de Traduction).
  • Emmanuel Andronikof (Gén. 6) : Mathématicien de renommée internationale, Chercheur au CNRS.

Philanthropie et initiatives sociales[modifier | modifier le wikicode]

La princesse Lidia Nikolaïevna Plechtcheïeva-Mouratova (Gén. 3) fut reconnue pour son action philanthrope.

    • Nathalie de Couriss/Andronikof** fut fondatrice et directrice d’un orphelinat destiné aux enfants issus de l'immigration russe à Montgeron.

Demeures et ancrages patrimoniaux[modifier | modifier le wikicode]

L'ancrage historique de la famille se situe en Géorgie :

  • Kakhétie : Terre d'établissement des Comnènes/Andronikachvili.
  • Melaani, Kakheti et Tiflis (Géorgie), lieux de naissance.
  • Didi Digomi, Tbilisi (Géorgie), lieu de décès d'Ivan Zakharevitch.

L'ancrage de l'exil est principalement en France et au Royaume-Uni :

  • Paris (et Montgeron), centre du service diplomatique, théologique, et des actions sociales en exil.
  • Cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), lieu mémoriel de la branche en exil.
  • Londres, lieu de décès de Salomé.

Bibliographie et sources[modifier | modifier le wikicode]

  • Base généalogique collaborative Roglo.
  • Biographie et archives de Zinovi Pechkov (Inna Doulkina, Le Courrier de Russie).
  • **Kuršanskis, Michel**, « L'Empire de Trébizonde et la Géorgie », Revue des études byzantines, vol. 35, no 1, 1977.
  • **Lang, David M.**, A Modern History of Georgia, Curzon, 2001.
  • Articles et chroniques géorgiennes/russes (via gatchina3000.ru, pravenc.ru, etc.).

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