Thesaurus de la famille BERGASSE

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Supervisé par Bertrand Savatier – Méthode ALFI (Agnatique)

´ La famille Bergasse est une lignée d’ancienne bourgeoisie originaire de Tarascon-sur-Ariège (Comté de Foix), attestée dès la fin du XVIModèle:E siècle par le premier consul Arnaud Bergasse (†1622). Très tôt engagée dans le négoce (Lyon, Marseille) et les charges municipales, elle s’étend aux Antilles (Guadeloupe, Sainte-Lucie) et en Méditerranée. Elle compte un député du Tiers-État et philosophe (Nicolas Bergasse), des négociants, des officiers généraux et un amiral (Abel Bergasse du Petit-Thouars). Les filiations ci-dessous documentent la continuité agnatique et les branches lyonnaise, marseillaise et antillaise.

Armoiries[modifier | modifier le wikicode]

Blason de la famille BERGASSE
Blasonnement
D’azur à deux cimeterres d’argent, garnis d’or, posés en sautoir, et accompagnés en chef et en pointe de deux gerbes d’or, liées du même.
|titre=Illustration héraldique
|contenu=
Blason Bergasse

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Introduction (cadre historique)[modifier | modifier le wikicode]

Originaire de Tarascon-sur-Ariège dans le Comté de Foix, la famille Bergasse se singularise par une forte tradition de négoce (vins, banque), l’exercice de fonctions municipales (consuls, syndics) et un engagement politique soutenu (Lyon 1789, Marseille). Dès le XVIIIModèle:E siècle, la branche lyonnaise fondée par Joachim Bergasse (1707-1771) propulse la maison dans le grand commerce (Lyon, Marseille, Paris), tandis que des rameaux se fixent en Guadeloupe et à Sainte-Lucie. La période révolutionnaire marque la famille : Dominique (1749-1793) est guillotiné à Lyon ; Nicolas (1750-1832), avocat, député monarchien du Tiers-État (Lyon), penseur politique et conseiller de Louis XVI, traverse la tourmente. Au XIXModèle:E siècle, l’axe Marseille–Méditerranée s’affirme ; au XXModèle:E, Henry Bergasse (1894-1977) devient député, ministre des Anciens Combattants (1953) et historien de l’Assemblée.

Chronologie agnatique (tronc & branches)[modifier | modifier le wikicode]

Souche tarasconnaise (Comté de Foix)
  • Arnaud BERGASSE (bapt. 1570 – † 28 juin 1622), propriétaire, premier consul de Tarascon, capitaine de la compagnie de Tarascon. × Peyronne Séré (†1642).
    • Jean (1612-1666), marchand bourgeois, consul & syndic (1643) × 1633 Antoinette de Rolland.
      • Jean (1644-1675), syndic & consul (1674) × 1671 Marie Pagès.
        • François (1674-1749), gendarme de la Garde du roi × 1698 Madeleine Vergé.
          • Joachim (1707-1771), fondateur de la Maison Bergasse à Lyon (commerce des vins) × 1746 Benoîte Arnaudbranche lyonnaise & marseillaise (voir ci-dessous).
          • Jean-Baptiste (1702-1752) × v. 1745 Marguerite Roumégas (postérité).
          • Joseph (1720-1774) × 1764 Marguerite Duquéruy (Guadeloupe) → rameau antillais (Sainte-Lucie).
    • Jacques (1617-1678), consul (1647) × 1642 Jeanne de Courtèsbranche cadette de Laziroules (Ariège), avec
      • François de Laziroules (1717-1770) × 1762 Jeanne Pagès
        • Georges de Laziroules (1763-1827), député de l’Ariège aux États généraux puis au Conseil des Cinq-Cents × 1793 Alexandrine de Sénovert.
Branche lyonnaise & marseillaise (commerce & vie publique)
  • Joachim BERGASSE (1707-1771) × Benoîte ARNAUD (1724-1776) — enfants majeurs :
    • Henry (1747-1812), négociant en vins à Marseille, conseiller municipal (1789), chai à la colline de la Garde ; bastide de Sainte-Marthe. Poursuites pendant la Terreur, relâché en 1794.
      • Henry (1783-1867) × 1818 Amélie de Mauduit (1795-1869) → descendance notable à Marseille (armement, alliances Babeau, de Revel du Perron, Gailhard-Bancel, Sordet, Monroe, etc.).
      • Alexandre (1830-1918), avocat × 1860 Eugénie Salzani
        • Paul (1861-1938) × 1893 Marie Le Sérurier
          • Henry (1894-1977), officier, avocat, conseiller général, député des Bouches-du-Rhône (1946–1962), ministre des Anciens Combattants (1953), historien (*Histoire de l’Assemblée*, 1967).
    • Dominique (1749-1793), négociant-commissionnaire à Lyon, guillotiné (9 décembre 1793) après la défense de la ville ; époux 1791 Madeleine Muguet (postérité féminine).
    • Nicolas (1750-1832), avocat à Paris, député du Tiers-État (Lyon) 1789, monarchien ; défenseur du mesmérisme, puis opposant à la vente des biens de l’Église ; conseiller officieux de Louis XVI ; sous la Restauration, publications sur la propriété et critique de la Révolution. × 1791 Perpétue Aubert du Petit-Thouars.
      • Paul-Joseph (1801-1852) × Sidonie Aubert du Petit-Thouars
        • Abel BERGASSE du PETIT-THOUARS (1832-1890), amiral, Crimée (LH), Japon (1868), Rhin (1870), Marquises (1880), sauve Lima d’un massacre (Guerre du Pacifique). Commandeur LH. × 1860 Thomassina-Luisa Mac Leod.
          • Aristide (1872-1932), officier de marine, amiral (casablanca 1907, Dardanelles 1915, états-majors), × 1895 Marie-Létizia Bonaparte-Wyse → postérité (alliances de Fauque de Jonquières, etc.).
    • Alexandre (1754-1820), négociant, propriétaire à Montanay, publiciste, catholique intransigeant (convulsionnaires, Petite Église), hostile au Concordat (1801) et à la Charte (1814/1816). × 1785 Henriette Jordan (cousinage Camille Jordan), puis 1786 Marie-Julie Moynier.
      • Antoine-Alphonse (1792-1853), parquet & académies (Rouen, Montpellier), procureur général ; × Rose-Céline Gohon de Corval.

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Personnalités (sélection commentée)[modifier | modifier le wikicode]

  • Nicolas BERGASSE (1750-1832) — Avocat, député du Tiers-État (Lyon) 1789, monarchien ; membre du Comité de Constitution (démission 12 sept. 1789). Opposé à la vente des biens de l’Église et aux assignats (critique monétaire & morale). Conseiller de Louis XVI (1791-1792). Sous la Restauration : essais sur la loi, la presse, la propriété.
  • Dominique BERGASSE (1749-1793) — Négociant, défenseur de Lyon ; guillotiné par la Commission révolutionnaire (9 déc. 1793).
  • Abel BERGASSE du PETIT-THOUARS (1832-1890) — Officier de marine, contre-amiral, campagnes de Crimée & Pacifique, action déterminante à Lima (prévention d’un massacre) ; Commandeur de la Légion d’honneur.
  • Aristide BERGASSE du PETIT-THOUARS (1872-1932) — Amiral, Dardanelles, attaché naval Madrid (1917), commandements Le Havre et Marseille.
  • Henry BERGASSE (1894-1977) — Saint-Cyr (1913-1914), avocat à Marseille, député (1946-1962), ministre des Anciens Combattants (1953), président de la Commission de la Défense (1961-1962), auteur d’Histoire de l’Assemblée (1967).

Branches et expansions[modifier | modifier le wikicode]

  • Lyon–Marseille : commerce des vins (chai modèle bordelais, rue Grignan/rue de la Paix – colline de la Garde), bastide de Sainte-Marthe ; implantation parisienne (dépôt 1785).
  • Antilles : Guadeloupe (mariage Duquéruy, 1764), Sainte-Lucie (Théodore, 1767-1820), diaspora ultérieure (Trinité, États-Unis, Canada, Australie).
  • Laziroules (Ariège) : député Georges de Laziroules aux États généraux puis au Conseil des Cinq-Cents.

Demeures et possessions (repères)[modifier | modifier le wikicode]

  • Marseille : chai (modèle bordelais), maison de ville près de Saint-Victor, bastide de Sainte-Marthe (acquise 1790, vendue 1799).
  • Montanay / Salornay (Rhône) : résidence d’Alexandre (Petit-Église).
  • Villiers-sur-Loir / Renay (Loir-et-Cher) : attaches de la lignée du Petit-Thouars au XIXModèle:E–XXModèle:E.

Engagements et spiritualité[modifier | modifier le wikicode]

  • Monarchiens (Nicolas), modération constitutionnelle, pouvoir royal fort (veto) vs. souveraineté populaire ; refus du monocamérisme et des assignats.
  • Courant janséniste-convulsionnaire (Alexandre) ; dissidence de la Petite Église hostile au Concordat (1801).
  • Service de l’État (marine, armée, magistrature) et charité sociale (positions sur le paiement en numéraire des ouvriers de Lyon).

Galerie[modifier | modifier le wikicode]

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Bibliographie & sources[modifier | modifier le wikicode]

Ouvrages et articles
  • D. Thuret (d’après A. Jordan), Une lignée de huguenots dauphinois et ses avatars.
  • RHEF 1952/38/131, art. sur Alexandre Bergasse (Petite Église) – [[1]].
  • L. Bergasse, Un philosophe lyonnais : Nicolas Bergasse (1938) ; Un défenseur des principes traditionnels… (1910).
  • R. Martineau, Un avocat du temps jadis, Nicolas Bergasse (1907).
  • L. de Gaillard, Autres temps : Nicolas Bergasse… (1893).
  • J.-D. Bergasse, D’un rêve de réformation à une considération européenne… (1990, éd. aut.).
Notices et bases
  • Fiches AN/Sycomore (Georges de Laziroules), bases Légion d’honneur (Abel, Aristide, Albert de Fauque de Jonquières), Espace Tradition – École Navale – J.-C. Rouxel.
Fonds familiaux
  • Dossiers et livres de famille (Henri de Bellaigue de Bughas, Livre de raison…, ca 1931), papiers Marseille (chai, bastide de Ste-Marthe), correspondances (Révolution).

Notes (sélection)[modifier | modifier le wikicode]

  • Origine andalouse : tradition familiale (Port-Sainte-Marie), non probante en l’état ; à citer comme tradition.
  • Henry (1747-1812) : Terreur 1793–1794, liquidation des affaires, reprise 1814 ; chai, dépôts (Paris 1785), projets Kherson (Ukraine).
  • Dominique (1749-1793) : électeur du Tiers (Lyon 1789), défense de Lyon, Commission révolutionnaire (9.12.1793).
  • Nicolas (1750-1832) : mesmérisme (1783), Lettre sur les États généraux (janv. 1789), démission du Comité (12.09.1789), opposition aux assignats/biens nationaux (1790), conseiller du roi (1791-1792), acquitté (04.11.1794), essais (1817, 1821).
  • Abel (1832-1890) : ordonn. 17.02.1846 pour l’addition du nom du Petit-Thouars ; action à Lima (Guerre du Pacifique).

Mention ALFI[modifier | modifier le wikicode]

Ce Thesaurus Agnatique ALFI – Famille BERGASSE consolide les lignées masculines et les principales alliances, avec un accent sur les faits publics, armoiries, charges, demeures, et la mémoire familiale. Rédaction & supervision : Bertrand Savatier – Méthode ALFI (Association Linéage de France & International).

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