Thesaurus de la famille BRIDOU
Thésaurus Agnatique de la famille Bridou[modifier | modifier le wikicode]
Introduction : origines, ancrage territorial, contexte historique[modifier | modifier le wikicode]
La famille **Bridou** prend son origine au XVIIe siècle dans l'ancienne province de **Bourgogne**, plus précisément à **Villeneuve-le-Roi** (aujourd'hui Villeneuve-sur-Yonne). Le fondateur, **Pierre Bridoux** (né vers 1659), était **marinier**, métier emblématique de cette région fluviale. Le lignage s'est ainsi développé le long de l'Yonne et de ses affluents, s'illustrant dans les activités liées à la batellerie et au commerce. Au fil des générations, le centre de gravité social de la famille a évolué, passant des activités fluviales aux professions libérales et de santé (pharmaciens, médecins), tout en conservant une profonde fidélité à son ancrage territorial. Le XXe siècle verra l'une de ses descendantes s'illustrer de manière exceptionnelle au service de la France.
Armoiries et blason[modifier | modifier le wikicode]
Le nom de famille Bridou, sans particule ni titre nobiliaire fourni par la source, n'est pas répertorié dans les grands armoriaux. Conformément au SCRIPT ALFI, un blason est proposé, inspiré par les racines du lignage (la rivière Yonne et le métier de marinier) et son apogée intellectuelle et spirituelle.
- Blasonnement :* D'azur, à une ancre d'or sommée d'une fleur de lys du même, accostée en pointe de deux étoiles d'argent ; au chef ondé d'argent.
- Symbolique :*
- L'azur (bleu) représente l'eau, la rivière Yonne, et la loyauté du lignage.
- L'ancre d'or est un hommage direct aux ancêtres **mariniers** (Pierre Bridoux, Pierre Bridou) et symbolise l'espoir, la stabilité et l'activité commerciale.
- La fleur de lys d'or (Bourgogne) marque l'ancrage dans l'ancienne province royale et l'attachement à la mémoire française.
- Le chef ondé d'argent (blanc) rappelle la surface des eaux de l'Yonne et le chemin de la batellerie.
- Les deux étoiles d'argent représentent l'ascension sociale et les figures illustres des professions libérales et de la Résistance.
Ce blason est proposé par l’ALFI à titre d’usage privé et associatif. Il n’implique pas d’enregistrement officiel et pourra être ajusté si des armes historiquement attestées sont retrouvées (armoriaux, actes scellés, sceaux, etc.).
Chronologie agnatique[modifier | modifier le wikicode]
La lignée agnatique des Bridoux s'étend sur plus de dix générations, caractérisée par une forte endogamie locale (alliances avec les familles Putois, Saulin, Pichot) avant une ouverture nationale et internationale.
- Pierre Bridoux (ca 1659 – décédé), marinier à Villeneuve le Roi. Marié en 1684 à **Marie Desliens**.
- Pierre Bridou (ca 1685 – 1731), marinier. Marié en 1711 à **Marie Anne Pichot**.
- Pierre Edme Bridou, marinier. Marié en 1766 à **Madeleine Saulin**.
- Luc Bridou (1769 – 1814), décédé à Villeneuve-le-Roi.
- Luc Balthazar Bridou (1795 – 1865).
- Luc Hippolyte Bridou (1816 – 1902), **docteur en pharmacie**.
- Victor Luc Bridou (1847 – 1926), **docteur en médecine**.
- Lucien Paul Bridou (1871 – décédé), **agent des Messageries maritimes** (1902). Père de Marie-Madeleine Fourcade.
- Louis Arsène Bridou (1821 – 1907), **prêtre**, figure de l'engagement spirituel du lignage.
- Jacques Bridou.
Engagement au service du Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]
L'engagement des Bridoux se mesure à l'aune de leur contribution à la santé, à l'ordre public, et surtout, au sacrifice patriotique durant le XXe siècle.
Justice et transmission[modifier | modifier le wikicode]
Par leur métier de mariniers, les premières générations ont assuré le commerce et le développement économique de la région, fondement de la prospérité commune. Les professions libérales, notamment dans la médecine et la pharmacie (Luc Hippolyte Bridou, Victor Luc Bridou), ont contribué directement au bien-être de la population et à la transmission du savoir scientifique.
Foi et clergé[modifier | modifier le wikicode]
- Louis Arsène Bridou** (1821-1907), prêtre, représente l'engagement direct du lignage au service de la Foi et de la communauté spirituelle, assurant la transmission des valeurs morales et religieuses.
Service militaire et public[modifier | modifier le wikicode]
C'est par la figure de **Marie-Madeleine Bridou** (1909-1989), plus connue sous son nom d'alliance **Marie-Madeleine Fourcade**, que le lignage atteint son sommet dans le service du Bien Commun et de la Nation. Elle fut :
- L'héroïne de la Résistance et la **Dirigeante du réseau "Alliance"** (Arche de Noé), un des plus importants réseaux de renseignement pendant la Seconde Guerre mondiale, comptant jusqu'à trois mille agents.
- Médaillée de la Résistance avec rosette, Commandeur de la Légion d'honneur, titulaire de la croix de guerre française et belge, Officier de l'Ordre de l'Empire britannique et de l'Ordre de Léopold.
Son engagement, mené dans le secret et au péril de sa vie, fut déterminant dans la lutte contre l'ennemi.
Son époux par premier mariage, le général **Édouard Méric**, Compagnon de la Libération, fut un officier général très décoré (Commandeur de la Légion d'honneur, Croix de Guerre 39/45 avec 11 citations), dont le parcours honore également la mémoire du lignage.
Culture et sciences[modifier | modifier le wikicode]
Les **docteurs en pharmacie** et **docteurs en médecine** (Luc Hippolyte et Victor Luc Bridou) ont illustré l'apport du lignage aux sciences et à la santé publique. Leur contribution à la culture s'étend également à la mémoire, Marie-Madeleine Fourcade ayant publié ses souvenirs de Résistance sous le titre *L'Arche de Noé* (1968).
Philanthropie et initiatives sociales[modifier | modifier le wikicode]
Les alliances nombreuses avec des familles de l'Yonne et au-delà (Putois, Saulin, Bacqueville, Georges-Picot) témoignent de l'intégration réussie du lignage dans la haute bourgeoisie. L'engagement de Lucien Paul Bridou comme **agent des Messageries maritimes** (1902) et l'établissement des dernières générations dans le commerce et les affaires (Buenos Aires, Shangaï) attestent d'une ouverture économique et d'une contribution à l'initiative privée et internationale.
Demeures et ancrages patrimoniaux[modifier | modifier le wikicode]
L'ancrage principal est solidement établi dans l'Yonne, notamment à **Villeneuve-le-Roi/Villeneuve-sur-Yonne**, qui est le lieu d'origine et de décès de la majorité des ancêtres.
- **Paris** (10e, 6e, 17e, 14e, 12e, 20e) : Lieu de résidence et de décès des branches professionnelles et intellectuelles (Victor Luc, Lucien Paul, Yvonne, Marie-Madeleine).
- **Marseille** (Bouches-du-Rhône) : Lieu de naissance et d'établissement temporaire (Marie-Madeleine Bridou).
- **Cimetière du Père Lachaise (Paris 20e)** : Lieu d'inhumation de Marie-Madeleine Bridou, soulignant son statut de figure nationale.
Bibliographie et sources[modifier | modifier le wikicode]
- Registres paroissiaux de Villeneuve-le-Roi (Yonne) (Notre-Dame, Saint Nicolas).
- *L'Arche de Noé* (1968) par Marie-Madeleine Fourcade (née Bridou).
- Actes civils (mariage à Paris 10e, 1872 ; mariage à Paris 6e, 1902).
- Sources du D.Thuret (Famille Johnston) et de la Légion d'honneur / Compagnons de la Libération.
Conclusion[modifier | modifier le wikicode]
Le lignage Bridoux est un exemple remarquable de l'évolution des familles françaises, débutant modestement avec les bateliers de l'Yonne pour s'élever par le savoir et le dévouement aux plus hautes formes de service. La mémoire de cette lignée culmine avec l'héroïsme de Marie-Madeleine Fourcade, dont le sacrifice pour la Patrie illustre de manière éclatante l'idéal du Bien Commun. Cette continuité, du labeur fluvial à la Résistance, confère aux Bridoux une place digne dans la mémoire universelle des lignées.
Mention légale[modifier | modifier le wikicode]
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