Thesaurus de la famille CLERET de LANGAVANT

De Association Linéage de France et d'International
Aller à la navigationAller à la recherche

La famille Cleret de Langavant constitue une lignée d'ancienne noblesse et de haute bourgeoisie française, dont l'histoire articule un enracinement normand médiéval, une épopée coloniale et un engagement contemporain marqué par le service des armes, de la justice et de l'Église.

Introduction[modifier | modifier le wikicode]

Ce thésaurus synthétise les données issues du fonds documentaire ALFI. La lignée remonte aux Clarel du Cotentin. Au XIXe siècle, la branche actuelle prend une dimension nouvelle avec Raphaël Hyacinthe Cléret (1768-1846), maire d'Ancenis, qui adopte le nom additionnel « LANGAVANT » en exécution du testament de Jean Jacques Crosnier de Langavant, oncle de son épouse. La famille est caractérisée par une transmission rigoureuse des valeurs de service, comptant de nombreux chevaliers de la Légion d'Honneur et des officiers s'étant illustrés lors des deux conflits mondiaux.


Armoiries[modifier | modifier le wikicode]

Blason de la famille Cléret de Langavant

Blasonnement : D’or, au chêne arraché de sinople, accompagné en chef de deux étoiles de sable, le tronc accosté de deux merlettes de même.


Chronologie agnatique et Figures de Service[modifier | modifier le wikicode]

Fondations et expansion (XVIIIe–XIXe siècles)[modifier | modifier le wikicode]

La lignée Cléret de Langavant s’affirme à partir de la fin du XVIIIᵉ siècle par l’accès aux responsabilités municipales, militaires et honorifiques. L’adoption du nom composé marque une volonté de continuité agnatique et mémorielle.

  • Raphaël Hyacinthe Cléret de Langavant (1768–1846)

Maire d’Ancenis, il incarne l’enracinement local et l’exercice des responsabilités civiles sous les régimes successifs de la Révolution, de l’Empire et de la Restauration. Il est à l’origine de la fixation du nom composé par alliance et legs, assurant la transmission du lignage dans une forme stabilisée.

  • Jean-Jacques Cléret de Langavant (1810–1878)

Capitaine de vaisseau puis général de brigade auxiliaire, il représente l’engagement militaire de haut niveau au service de l’État. Sa décoration de l’Ordre de l’Épée (Suède) atteste d’une reconnaissance internationale, signe du rayonnement de la France et de ses officiers au XIXᵉ siècle.

  • Jules Aubin Cléret de Langavant (1831–1904)

Chevalier de la Légion d’honneur (1880), il s’inscrit dans la continuité du service honorifique et administratif, participant au maintien du prestige familial dans les institutions nationales.

Branche militaire et civique (fin XIXe – début XXe siècles)[modifier | modifier le wikicode]

À la charnière des XIXᵉ et XXᵉ siècles, la famille conjugue engagement militaire, vie associative et responsabilités civiles, traduisant une conception active du devoir.

  • Étienne George Cléret de Langavant (né en 1854)

Chevalier de la Légion d’honneur. Il fut trésorier du syndicat de la presse militaire, contribuant à la diffusion et à la structuration de l’information stratégique et institutionnelle. Il exerça également la fonction de président d’honneur de la Société d’excursions des amateurs de photographie, témoignant d’un engagement culturel et scientifique au service du public.

  • Joseph Marie Jean Cléret de Langavant (1859–1934)

Chef de bataillon, il se distingua par une position de conscience lors des Inventaires consécutifs à la séparation de l’Église et de l’État, refusant d’y procéder. Cette décision entraîna sa révocation de l’armée. Il reprit néanmoins volontairement du service dès 1914, illustrant une conception du devoir fondée sur la fidélité à la nation et à la conscience personnelle.

  • Jean Cléret de Langavant (1887–1961)

Ingénieur diplômé de l’École Centrale de Paris (promotion 1911), il incarne le service du Bien Commun par la compétence technique et la contribution au développement industriel et économique de la France.

  • Anna Cléret de Langavant (1888–1968)

Restée célibataire, elle appartient à la génération témoin des mutations sociales et familiales du XXᵉ siècle, conservant la mémoire et la continuité du lignage.

Les héros de la Grande Guerre[modifier | modifier le wikicode]

La Première Guerre mondiale constitue un moment de sacrifice majeur pour la famille Cléret de Langavant, plusieurs de ses membres tombant au champ d’honneur.

  • Louis Cléret de Langavant (1890–1914)

Sous-lieutenant au 64ᵉ régiment d’infanterie, il est cité pour sa « très brillante conduite à l’assaut d’un village le 22 août ». Il tombe en tête de ses hommes, premier officier de sa compagnie tué au combat, incarnant le sacrifice ultime dès les premiers engagements du conflit.

    • Son épouse, Isabelle Dessalles (1893–1926), fit l’objet d’un poème élégiaque de son père François des Salles après son décès prématuré, témoignant de la mémoire familiale et littéraire du deuil.
  • Ferdinand Cléret de Langavant (1893–1915)

Blessé au combat près d’Arras, il meurt des suites de ses blessures, s’inscrivant parmi les figures du sacrifice familial durant la Grande Guerre.

Marine et Église[modifier | modifier le wikicode]

La lignée se prolonge par un double engagement au service de l’État et de l’Église, illustrant la diversité des vocations.

  • Jacques Cléret de Langavant (1894–1929)

Lieutenant de vaisseau, second du sous-marin Astrée en 1921, il participe au renouveau de la marine française dans l’entre-deux-guerres. Son épouse, Anne Poinçon de La Blanchardière, décédée en 1973, perpétua la mémoire familiale.

  • François Cléret de Langavant (1896–1991)

Évêque de Saint-Denis de La Réunion, il représente le service spirituel et pastoral au sein de l’Église catholique, prolongeant l’engagement du lignage dans une dimension religieuse et missionnaire, au service des fidèles et des territoires ultramarins.

Engagement au service du Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]

Honneurs et Distinctions Contemporaines[modifier | modifier le wikicode]

  • Antoinette Cleret de Langavant : Chevalier de la Légion d'Honneur.
  • Rémy Ménager (époux d'Antoinette) : Diplômé de l'EDHEC, il est Chevalier de Grand Croix de l'Ordre Équestre du Saint Sépulcre de Jérusalem.
  • Jean-Pierre Gourdon (†2016) : Ancien élève de l'École Polytechnique (X65).
  • Bertrand de Buyer (n. 1957) : Diplômé de l'ESSEC.

In Memoriam[modifier | modifier le wikicode]

  • Gérard Cleret de Langavant (1929-2012) : Obsèques célébrées à Sainte-Eanne.
  • Henry Cleret de Langavant (1929-2018) : Obsèques à la chapelle de Chevilly.
  • Jacqueline Cleret de Langavant (1932-2021) : Obsèques en la cathédrale Saint-Louis de Versailles.
  • Olivier de Saint-Just d'Autingues (1951-2017) : Inhumé à Sainte-Eanne.

Liste des principales alliances[modifier | modifier le wikicode]

Les alliances contractées par la famille Cléret de Langavant participent à la continuité agnatique du lignage et à son insertion durable dans les milieux civils, militaires, intellectuels et spirituels. Elles témoignent d’une politique matrimoniale fondée sur l’enracinement, la transmission et le service du Bien Commun.

  • Dessalles (1846 & 1913)

Alliance marquante à deux générations, associée à la mémoire littéraire et familiale. Elle est notamment liée à la figure d’Isabelle Dessalles (1893–1926), épouse de Louis Cléret de Langavant (1890–1914), dont le décès inspira un poème élégiaque de son père François des Salles. Cette alliance inscrit la lignée dans une tradition de culture, de mémoire et de transmission.

  • Bonnin de La Bonninière (1886)

Alliance de la fin du XIXᵉ siècle, contribuant à l’ancrage social et familial du lignage dans les élites civiles françaises, à une période de structuration institutionnelle et administrative forte.

  • de Buor de Villeneuve (1913)

Contractée à la veille de la Première Guerre mondiale, cette alliance s’inscrit dans un contexte de mobilisation nationale et de recomposition des lignages au début du XXᵉ siècle.

  • Poinçon de La Blanchardière (1919)

Alliance issue de l’après-guerre, associée à Jacques Cléret de Langavant (1894–1929), lieutenant de vaisseau. Elle participe à la continuité familiale dans l’entre-deux-guerres et au maintien des réseaux maritimes et militaires.

  • de Buyer (XXᵉ siècle – ESSEC)

Alliance contemporaine illustrant l’ouverture du lignage aux élites économiques et managériales, notamment par la formation au sein des grandes écoles de commerce françaises.

  • Gourdon (XXᵉ siècle – École polytechnique)

Alliance marquant l’inscription du lignage dans le champ scientifique et technique, en lien avec les grands corps et les formations d’excellence de l’État.

  • Ménager (XXᵉ siècle – EDHEC, Ordre du Saint-Sépulcre)

Alliance associant engagement économique et dimension spirituelle, à travers la formation dans une grande école de commerce et l’appartenance à un ordre chevaleresque à vocation religieuse et caritative.

  • de Saint-Just d’Autingues

Alliance s’inscrivant dans la continuité nobiliaire et historique, contribuant au maintien des liens entre lignages anciens et à la transmission d’un héritage de service et de mémoire.


Ces alliances, prises dans leur ensemble, traduisent une continuité cohérente : elles ne constituent pas une juxtaposition de noms, mais un réseau familial structuré, orienté vers le service militaire, civil, intellectuel, économique et spirituel, au fil des générations.

Mention légale[modifier | modifier le wikicode]

Texte établi dans le cadre du Thésaurus Agnatique ALFI. Attribution : A.L.F.I. – Association des Lignages de France et de l’International. Licence : CC BY-SA 4.0.