Thesaurus de la famille DALLE
Introduction[modifier | modifier le wikicode]
La famille Dalle est une famille française attestée dès le XVIe siècle dans les Flandres, l’Artois et la Champagne. Son ancrage principal se situe à **Bousbecque (Nord)**. La seigneurie de Bousbecque, initialement appelée *de Rume*, fut érigée en baronnie en 1600 et transmise par mariages aux familles de La Lys, de La Pontenerie puis aux Ghiselin.
La famille Dalle s’est illustrée par :
- l’industrie (textile, puis papeterie, cosmétiques),
- l’administration locale (échevins, maires, lieutenants de bailli),
- l’engagement religieux (prêtres, religieuses),
- le service militaire (chevaliers du Saint-Sépulcre, morts au champ d’honneur).
Une figure majeure, **François Dalle (1918-2005)**, a transformé L’Oréal (dont il a inventé le nom ) en leader mondial des cosmétiques.
La filiation suivie remonte à **Gilles Dal (1522)** et se divise au XIXe siècle en deux branches principales :
- la branche aînée (Jean-Baptiste Dalle),
- la branche cadette (Antoine Dalle), avec des sous-branches industrielles et religieuses.
Armoiries[modifier | modifier le wikicode]

- Blasonnement (attesté)
Bandé d’or et de gueules de huit pièces, coupé de gueules à trois membres d’aigles d’or.
- Source héraldique
Ce blason est **attesté dans le manuscrit héraldique “Caumartin, Nord B.744”**, conservé aux **Archives départementales du Nord (Lille)**. Ce volume fait partie du **Fonds Caumartin**, vaste recueil des XVIIᵉ–XVIIIᵉ siècles rassemblant blasons, généalogies et offices des familles de Flandre, Artois et du Nord. L’inscription du blason DALLE dans cette source ancienne confirme qu’il **ne s’agit pas d’une reconstruction moderne**, mais d’un emblème relevé par des héraldiste contemporains de la famille, reconnu comme appartenant à la tradition flamande.
- Devise
Aucune devise n’est connue dans les sources actuellement disponibles.
- Origine géographique des armes
Armes **rattachées à la famille DALLE de Bousbecque**, en Flandre wallonne, selon les relevés des armoriaux régionaux et la tradition manuscrite du Nord.
Arbre généalogique simplifié[modifier | modifier le wikicode]
Figures marquantes et Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]
Gilles DAL (fl. 1522)[modifier | modifier le wikicode]
Premier membre repérable dans les sources anciennes de Bousbecque (mentionné en 1522). Point d’émergence de la lignée dans un contexte rural marqué par la proto-industrie textile.
Bien Commun : stabilisation territoriale et continuité familiale au XVIᵉ siècle.
Hugues DAL (1565–1628)[modifier | modifier le wikicode]
Époux de Jeanne Hasbroucq. Consolide l’enracinement à Bousbecque et l’intégration dans les familles artisanales locales.
Bien Commun : continuité lignagère et participation au développement économique.
Jean DAL (1590–1670)[modifier | modifier le wikicode]
Époux de Marie Cornille. Porte la lignée à travers une époque marquée par les troubles religieux et la reconstruction économique.
Bien Commun : stabilité patrimoniale et transmission dans un siècle difficile.
Antoine DAL (1628–1688)[modifier | modifier le wikicode]
Marié en 1652 à Catherine Defrancq. Renforce les biens et la notoriété locale.
Bien Commun : structuration économique et contrôle familial des transmissions.
Pierre DAL (1666–1742)[modifier | modifier le wikicode]
Époux de Marie-Madeleine Castelain. Figure de transition vers la modernité textile.
Bien Commun : ancrage économique durable dans la vallée de la Lys.
Jean-Baptiste DAL (1698–1742)[modifier | modifier le wikicode]
Époux de Marie Joseph Ghesquier. Stabilise la famille dans l’espace paroissial de Bousbecque.
Bien Commun : maintien du patrimoine et continuité sociale.
Jean-Baptiste DALLE (1734–1797)[modifier | modifier le wikicode]
Marchand de lin. Époux de Félicienne Haquette. Inscrit la famille dans l’économie textile préindustrielle.
Bien Commun : rôle économique structurant dans une filière essentielle du Nord.
Jean-Baptiste DALLE (1765–1826)[modifier | modifier le wikicode]
Teilleur de lin. Époux de Marie Joseph Lepercq. Père des deux branches modernes.
Bien Commun : continuité artisanale sur plusieurs générations.
Jean-Baptiste DALLE (1801–1872) – branche aînée[modifier | modifier le wikicode]
Époux d’Élise Facon. Assure la transmission lignagère et patrimoniale.
Bien Commun : transmission efficace et organisation familiale stable.
Antoine DALLE (1807–1878) – branche cadette[modifier | modifier le wikicode]
Teilleur de lin, époux d’Adèle Bonduelle. Racines de la grande expansion industrielle et religieuse.
Bien Commun : socle de la diversification économique et spirituelle.
Antoine Charles DALLE (1843–)[modifier | modifier le wikicode]
Papetier, époux de Clara-Lucie Leroux. Fondateur de la grande papeterie de Bousbecque, l’une des plus importantes de France.
Bien Commun : innovation industrielle, création d’emplois et développement régional.
Georges François DALLE (1879–1945)[modifier | modifier le wikicode]
Papetier, époux de Claire Lesaffre. Auteur d’un journal de guerre (14 vol., env. 4000 pages) couvrant 1914–1918, source historique majeure.
Bien Commun : mémoire patriotique, transmission spirituelle, témoignage unique sur la Grande Guerre.
Charles DALLE (1876–1947)[modifier | modifier le wikicode]
Industriel, conseiller municipal de Wervicq-Sud durant plus de 50 ans. Père de plusieurs religieux.
Bien Commun : engagement civique exceptionnel, soutien aux œuvres et à l’éducation.
François DALLE (1918-2005)[modifier | modifier le wikicode]
- Président-directeur général de L’Oréal (1957-1984)**, François Dalle est considéré comme l’un des plus grands bâtisseurs industriels français du XXᵉ siècle.
Né à Hesdin dans le Pas-de-Calais, résistant durant la Seconde Guerre mondiale, il est décoré de la **Médaille de la Résistance française** ainsi que **Commandeur de la Légion d’honneur**.
Successeur d’Eugène Schueller, il transforme L’Oréal — alors entreprise de taille moyenne — en un **leader mondial de la cosmétique**, présent sur tous les continents. Sous sa présidence, le groupe connaît une croissance exceptionnelle :
- développement international structuré,
- politique de marques innovante (Lancôme, Garnier, Vichy, etc.),
- recherche scientifique au service de la sécurité et de la qualité,
- professionnalisation du marketing,
- investissements dans la formation et l’ascension interne.
Son action ne se limite pas à la sphère économique. François Dalle porte une conception **humaniste** de l’entreprise :
- promotion de la **méritocratie**,
- création de milliers d’emplois en France et à l’étranger,
- soutien à la recherche universitaire et aux écoles de commerce,
- mise en place de collaborations inédites entre industrie et monde scientifique.
Il défend également une vision exigeante de l’industrie française dans les institutions, participant à plusieurs conseils économiques et groupes de réflexion (dont le **Cercle de l’Industrie**). Son livre *Demain, le XXIᵉ siècle* expose une philosophie du progrès fondée sur l’innovation, l’audace et la dignité du travail humain.
Figure emblématique du **service du Bien Commun par l'économie**, François Dalle incarne :
- **l’industrialisation maîtrisée**,
- **la création de valeur non spéculative**,
- **le rayonnement international de la France**,
- **le soutien actif à la recherche et à l’éducation**,
- **la résistance au totalitarisme et la défense de la liberté**.
Dans l’esprit ALFI, il apparaît comme un modèle d’élévation individuelle associée à une contribution collective durable :
- un constructeur**, **un visionnaire**, et **un serviteur du Bien Commun à l’échelle mondiale**.
Jean Marie Gérard DALLE (1919-2010)[modifier | modifier le wikicode]
- Lieutenant-colonel de l’Armée française**, Jean Marie Gérard Dalle appartient à cette génération dont la vie entière fut marquée par le service militaire, la défense de la Nation et l’esprit de devoir.
Né en 1919 dans le Pas-de-Calais, contemporain de son frère François Dalle (PDG de L’Oréal), il s’engage jeune dans l’armée au moment où l’Europe traverse une période d’instabilité croissante. Sa carrière militaire se déroule dans un contexte marqué par :
- les suites de la Seconde Guerre mondiale,
- la reconstruction nationale,
- les engagements militaires français en Afrique du Nord et outre-mer,
- l’évolution stratégique de l’armée française au temps de la IVᵉ et de la Vᵉ République.
Par son parcours, il incarne la figure de l’officier français de la seconde moitié du XXᵉ siècle :
- fidélité à la France,
- discipline et sens du commandement,
- service dans les armées de terre,
- participation aux missions de stabilisation, de formation et d’encadrement.
Le grade de **lieutenant-colonel**, atteint après une longue carrière, atteste d’un engagement constant, d’une solide compétence militaire et d’une reconnaissance institutionnelle. Cette fonction implique notamment :
- la direction d’unités,
- la formation des jeunes officiers,
- la gestion des personnels,
- la participation à la stratégie opérationnelle.
Bien qu’il n’ait pas recherché la notoriété publique, Jean Marie Gérard Dalle représente un type d’engagement essentiel au Bien Commun : celui des **officiers de la Nation**, dont la vocation est d’assurer la sécurité, la continuité et l’honneur du pays.
Dans la perspective ALFI, son apport se traduit par :
- le **service désintéressé**,
- le **courage quotidien**,
- la **stabilité institutionnelle**,
- l’élévation morale attachée au commandement loyal.
Il demeure ainsi une figure exemplaire du **Bien Commun militaire**, en parfaite complémentarité avec l’action industrielle et internationale de son frère François Dalle — deux expressions différentes d’un même patriotisme familial.
Engagement au service du Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]
La lignée se distingue par une contribution continue au Bien Commun, exprimée à travers l’industrie, la vie économique, la responsabilité sociale, le service public, l’éducation professionnelle et les œuvres locales. Cet engagement s’inscrit dans la tradition des familles du Nord, où l’ascension économique s’accompagne d’un devoir de solidarité territoriale.
Justice & Transmission[modifier | modifier le wikicode]
- Transmission des métiers du **textile**, du **négoce**, de la **finance**, puis des fonctions administratives, assurant la stabilité économique régionale.
- Implantation durable dans les **chambres syndicales**, **tribunaux de commerce**, conseils municipaux et institutions professionnelles.
- Essor des écoles techniques et industrielles financées par les familles alliées (Motte, Caulliez, Bonduelle, Lesaffre, etc.), qui ont également bénéficié à la lignée par les alliances matrimoniales.
- Culture du contrat, de la parole donnée, de la régulation commerciale — une marque forte du Nord industriel.
Foi & Clergé[modifier | modifier le wikicode]
Aucun membre clérical majeur n’est attesté dans les données fournies. Toutefois, la lignée est marquée par une forte tradition **paroissiale**, **confraternelle** et **œuvrière**, caractéristique des dynasties textiles et industrielles des XIXᵉ–XXᵉ siècles. La foi y structure un ethos familial fondé sur la probité et la charité locale.
Service militaire & public[modifier | modifier le wikicode]
- Participation constante aux **guerres du XIXᵉ et XXᵉ siècles**, à travers des soldats, sous-officiers et officiers mentionnés dans les généalogies familiales.
- Engagement municipal dans les communes du Nord et de l’Artois : bureaux de bienfaisance, conseils de fabrique, conseils municipaux, œuvres paroissiales.
- Implication dans les institutions publiques et économiques : **tribunaux de commerce**, **banques régionales**, **syndicats industriels**, **cercle de l’Union industrielle du Nord**.
Culture & Sciences[modifier | modifier le wikicode]
- Alliances avec les familles **Prouvost**, **Lesaffre**, **Motte**, **Caulliez**, **Bonduelle**, qui comptent parmi les grandes dynasties mécènes du Nord.
- Participation indirecte aux œuvres culturelles régionales : musées industriels, expositions universelles, soutien aux artistes locaux.
- Développement de bibliothèques privées, encouragement aux études supérieures, diffusion de la culture technique et commerciale.
Philanthropie & Initiatives sociales[modifier | modifier le wikicode]
- Soutien aux **orphelinats**, **patronages**, **sociétés de secours mutuels**, souvent gérés par les familles alliées (notamment Prouvost, Bonduelle, Lesaffre).
- Participation au financement d’œuvres paroissiales et sociales (écoles libres, cercles ouvriers, œuvres du Nord).
- Aide aux familles ouvrières des cités industrielles, tradition des patrons « sociaux » typique de la région Lille–Roubaix–Tourcoing.
- Engagement durable dans la formation professionnelle et la promotion sociale par le travail.
- En somme**, la lignée apparaît comme l’une des nombreuses familles contributrices du Nord, à la fois **travailleuse, créatrice, protectrice** et profondément enracinée dans la logique du Bien Commun chère à l’ALFI :
le Bien produit pour soi **devient** Bien transmis pour tous.
Demeures et ancrages patrimoniaux[modifier | modifier le wikicode]
- **Bousbecque**
Berceau historique de la famille DALLE, attesté dès les XVIIᵉ–XVIIIᵉ siècles. Lieu d’implantation des premières activités textiles, papetières et agricoles. Le village constitue le **foyer d’origine** du lignage, point de départ de l’ascension industrielle et sociale.
- **Wervicq-Sud – Château Dalle**
Demeure familiale de style **Louis XVI**, entourée d’un parc de près de **12 hectares**. Résidence de prestige ayant accueilli plusieurs figures publiques, dont **François Mitterrand** et **André Bettencourt**, en raison des liens professionnels et amicaux noués par **François Dalle** (1918-2005), PDG de L’Oréal. Lieu symbolique du **rayonnement industriel, social et culturel** de la lignée.
- **Tourcoing**
Ville d’expansion des activités industrielles (textile, blanchisserie, papeterie). Plusieurs résidences familiales y sont établies au XIXᵉ et XXᵉ siècles, traduisant la proximité avec les pôles manufacturiers de la métropole lilloise.
- **Roubaix**
Ancrage lié aux établissements ecclésiastiques, industriels et philanthropiques. La branche roubaisienne illustre l’intégration de la famille dans les **réseaux économiques, sociaux et religieux** du bassin textile du Nord.
Alliances[modifier | modifier le wikicode]
Les alliances attestées pour la lignée se déploient sur plus de deux siècles et relient la famille à de nombreuses dynasties industrielles, commerciales, administratives et nobles du Nord de la France, de la Flandre, de l’Artois et du Hainaut. Elles témoignent d’un enracinement profond dans les forces vives régionales — textile, négoce, agriculture, finance, haute administration et noblesse de service.
Principales familles alliées :
- Hasbroucq – Ancienne bourgeoisie flamande.
- Cornille – Lignée d’industriels et de notables.
- Defrancq – Famille commerçante et industrielle.
- Castelain – Bourgeoisie urbaine du Nord.
- Ghesquier – Importante famille flamande, présente dans le négoce.
- Haquette – Lignée régionale intégrée aux milieux agricoles et industriels.
- Lepercq – Famille d’industriels et d’entrepreneurs.
- Facon – Bourgeoisie active dans les métiers du textile.
- Dufour – Famille commerçante et manufacturière.
- Fénart – Ancrage notable dans les offices et la petite bourgeoisie.
- Legrand – Grande famille industrielle et commerciale.
- Bonduelle – Lignée agro-industrielle majeure, emblématique du Nord.
- Leroux – Importante famille d’industriels et de négociants.
- Lesaffre – Dynastie agro-alimentaire, active dans les levures et spiritueux.
- Duprez – Bourgeoisie urbaine, rôles économiques et administratifs.
- Denonvilliers – Famille insérée dans le tissu industriel régional.
- Barrois – Lignée de propriétaires et d’industriels.
- Lorthioit – Présence ancienne dans le commerce et l’industrie.
- Roussel – Famille industrielle (textile, mécanique, chimie).
- Dumont – Bourgeoisie entrepreneuriale.
- Prouvost – Ancienne dynastie textile, mécénat, une branche presse.
- Tréca – Famille industrielle (matelasserie, acier).
- Boisleux – Bourgeoisie terrienne et administrative.
- Ferrant – Famille du Nord, liée à l’industrie.
- Estampa – Lignée ancrée dans les milieux administratifs et culturels.
- Corbin de Mangoux – Famille ancienne, noblesse de service.
- de Halleux – Famille d’origine belge insérée dans les milieux dirigeants.
- de La Gorgue de Rosny – Vieille noblesse d’Artois.
- de Seyssel-Cressieu – Maison noble d’origine savoyarde.
- Sartorius – Lignée d’entrepreneurs et de financiers.
- de Borne de Grandpré – Noblesse d’origine champenoise.
- Trentesaux – Famille industrielle et commerçante du Nord.
- de Rougé – Maison noble française d’ancienne extraction.
- Aubert de Vincelles – Noblesse de robe et d’administration.
- Masure – Famille de notables et d’entrepreneurs régionaux.
- Marzloff – Lignée liée à l’administration et aux professions libérales.
Ces alliances composent une véritable **cartographie des forces sociales régionales**, reliant :
- **noblesse d’épée et de robe**,
- **bourgeoisie industrielle** (textile, agro-alimentaire, métallurgie),
- **milieux administratifs**,
- **haute culture** et mécénat,
- **dynasties territoriales anciennes**.
Elles structurent la lignée comme un **pivot familial du Nord**, à la croisée du travail, de l’innovation, de la fidélité territoriale et du Bien Commun.
Bibliographie et sources[modifier | modifier le wikicode]
- Puymège, *Vieux noms de France*.
- Caumartin, Nord B.744, recherches sur Charles de Dalle (1667).
- Article Wikipédia : *François Dalle*.
- Homélie de Charles Dalle (1947).
- Sources généalogiques A.L.F.
Mention légale[modifier | modifier le wikicode]
⚖️ Ce Thésaurus Agnatique est une œuvre dérivée des sources publiques et familiales (A.L.F., Puymège, Caumartin, homélie de 1947, Wikipédia). Le contenu est structuré selon la méthode patrimoniale ALFI. Les armoiries sont données à titre descriptif et ne constituent pas une reconnaissance officielle.