Thesaurus de la famille FRAISSINET
Introduction[modifier | modifier le wikicode]
La famille Fraissinet est une lignée originaire du Languedoc, issue de Montpellier, qui s’illustre dans le commerce, la mer, la diplomatie et la culture. Établie à Marseille au XVIIIᵉ siècle, elle fonde l’une des plus grandes compagnies de navigation françaises : la Compagnie Fraissinet (1836), fleuron de la marine marchande provençale. Ses descendants s’illustrent dans la politique, les lettres et l’économie jusqu’au XXᵉ siècle, incarnant l’alliance du savoir-faire maritime et de l’esprit d’entreprise méridional.
Origines et enracinement[modifier | modifier le wikicode]
Le premier ancêtre connu, Isaac Fraissinet (1631-1701), menuisier à Montpellier, fonde une dynastie de négociants et de constructeurs navals. Son fils Isaac Fraissinet (1670-1738) poursuit le négoce, et son petit-fils Jean Fraissinet (1720-1790), négociant, s’établit à Marseille, ancrant définitivement la lignée dans le monde maritime. Dès le XVIIIᵉ siècle, la famille s’impose dans les cercles économiques du Midi, entre Montpellier, Sète et Marseille.
Chronologie agnatique[modifier | modifier le wikicode]
- Isaac Fraissinet (1631-1701), menuisier à Montpellier.
- Isaac Fraissinet (1670-1738).
- Jean Fraissinet (1720-1790), négociant à Marseille ; × Thérèse-Marguerite Fraissinet (1723-1778).
- Marc Constantin Fraissinet (1787-1866), fondateur de la Compagnie Fraissinet (1836), adjoint au maire de Marseille (1833-1837).
- Adolphe Fraissinet (1821-1893), armateur et député des Bouches-du-Rhône (1871-1876).
- Louis Fraissinet (1827-1883), directeur de la société Adolphe & Louis Fraissinet & Cie.
- Alfred Fraissinet (1855-1927).
- Jean Fraissinet (1894-1981), armateur, aviateur, député, fondateur de Marseille-Matin, puis propriétaire du Méridional.
- Alfred Fraissinet (1855-1927).
- Louis Fraissinet (1827-1883), directeur de la société Adolphe & Louis Fraissinet & Cie.
- Adolphe Fraissinet (1821-1893), armateur et député des Bouches-du-Rhône (1871-1876).
- Branche cadette : Marc Fraissinet (1698-1767), installé à Amsterdam ; son arrière-petit-fils, Édouard Fraissinet (1817-1883), auteur d’études sur le Japon.
- Marc Constantin Fraissinet (1787-1866), fondateur de la Compagnie Fraissinet (1836), adjoint au maire de Marseille (1833-1837).
- Jean Fraissinet (1720-1790), négociant à Marseille ; × Thérèse-Marguerite Fraissinet (1723-1778).
- Isaac Fraissinet (1670-1738).
Figures marquantes et Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]
Marc Constantin Fraissinet (1787-1866)[modifier | modifier le wikicode]
Fondateur de la Compagnie Fraissinet à Marseille (1836), pionnier du transport à vapeur, il contribue à l’expansion des lignes maritimes françaises vers le bassin méditerranéen et le Proche-Orient. Adjoint au maire de Marseille (1833-1837), il symbolise la fusion du commerce et du service public.
Adolphe Fraissinet (1821-1893)[modifier | modifier le wikicode]
Armateur, député des Bouches-du-Rhône, il développe les liaisons maritimes entre Marseille, l’Italie, la Grèce, la Turquie, l’Égypte et la Syrie. Républicain modéré, il siège à l’Assemblée nationale (1871-1876) et reçoit la Légion d’honneur. Malgré des revers financiers, son action marque le dynamisme économique marseillais du XIXᵉ siècle.
Édouard Fraissinet (1817-1883)[modifier | modifier le wikicode]
Érudit et orientaliste, né à Amsterdam, traducteur de Voyage au Japon (1838) de von Siebold, auteur du Japon contemporain (1857). Il contribue à la découverte de l’Extrême-Orient dans la culture française du XIXᵉ siècle.
Jean Fraissinet (1894-1981)[modifier | modifier le wikicode]
Aviateur de la Grande Guerre, armateur et député de Marseille (1958). Fondateur du quotidien Marseille-Matin, puis principal actionnaire du journal Le Méridional. Il participe à la fusion Fraissinet-Cyprien Fabre (1937) et à la direction de la Compagnie Paquet. Rallié à Vichy en 1941 mais démissionnaire dès 1942, il reprend ensuite son indépendance politique et reste une figure du patronat provençal. La compagnie Fraissinet sera absorbée successivement par Chargeurs réunis, Delmas-Vieljeux puis CMA-CGM.
== Armoiries et blason == {#Armoiries}

Blasonnement proposé : D’azur au chevron d’or accompagné en chef de deux ancres d’argent et en pointe d’un soleil d’or rayonnant sur une mer d’azur mouvant de la pointe, le tout surmonté d’une croix potencée d’argent.
Devise : « Par la mer, par la foi, par le travail. »
Justification symbolique (ALFI)[modifier | modifier le wikicode]
- Champ d’azur : mer Méditerranée, fidélité, paix ; ancrage marseillais.
- Chevron d’or : toit/maison, labeur et ascension sociale (souvenir d’Isaac Fraissinet, menuisier).
- Deux ancres d’argent : armement maritime, espérance, stabilité, fidélité.
- Soleil d’or : lumière du Midi, prospérité, rayonnement.
- Mer mouvante d’azur : navigation, échanges, continuité des routes maritimes.
- Croix potencée d’argent : foi chrétienne structurant l’action familiale.
Armoiries recomposées par l’ALFI à partir des traditions méridionales et de la vocation maritime de la lignée. ```0
Alliances notables[modifier | modifier le wikicode]
La famille Fraissinet s’est alliée aux lignées Bazille, Fabre, Cyprien-Fabre, Balguerie, Goldschmidt, et à plusieurs familles négociantes du Midi. Ces unions marquent la continuité d’un réseau d’affaires, de culture et d’engagement politique entre Marseille, Montpellier et Amsterdam.
Bibliographie et sources[modifier | modifier le wikicode]
- Éliane Richard, Les Fraissinet : un siècle d’alliances et d’ascension sociale, *Provence Historique*, 1985.
- Isabelle Haynes, Les Fraissinet et le commerce de l’alcool à Sète et Montpellier au XVIIIᵉ siècle, 2017.
- Lionel Dumond, Maisons de commerce bas-languedociennes et réseaux négociants méridionaux, *Liame*, 2012.
- Pierre-Paul Zalio, Les grandes familles de Marseille face à la politique (1860-1970), *Politix*, 2004.
- Jean Fraissinet, Au combat à travers deux guerres et quelques révolutions, 1968.
- Édouard Fraissinet, Le Japon contemporain, 1857.
- Marc Constantin Fraissinet, Adolphe Fraissinet, Jean Fraissinet, Édouard Fraissinet – Wikipédia.
- Lexilogos – Famille Fraissinet.
Mention légale ALFI[modifier | modifier le wikicode]
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