Thesaurus de la famille GRADIS
Thésaurus Agnatique ALFI – Famille Gradis[modifier | modifier le wikicode]
Introduction[modifier | modifier le wikicode]
La famille Gradis est l’une des plus anciennes lignées de négociants bordelais d’origine séfarade, issue des Juifs portugais établis à Bordeaux au XVIIᵉ siècle. Elle s’illustra dès le XVIIIᵉ siècle par son rôle majeur dans le commerce colonial, la finance, la culture et le mécénat. Les Gradis, à la fois marchands, armateurs, industriels et intellectuels, figurent parmi les familles fondatrices de la bourgeoisie bordelaise moderne et incarnent une noblesse de travail et de service au Bien Commun.
Leur devise implicite pourrait se résumer par : “Fidélité, intelligence et transmission.”
Armoiries et blason[modifier | modifier le wikicode]
Blason non documenté ou en attente d’identification.
Proposition ALFI : D’azur, au navire d’or voguant sur une mer de sinople, chargé d’une étoile d’argent en chef.
Symbolique : - **L’azur** : fidélité et élévation spirituelle. - **Le navire d’or** : le commerce maritime, symbole du voyage et de la foi transmise. - **La mer de sinople** : la terre d’accueil et la stabilité retrouvée. - **L’étoile d’argent** : la lumière de l’espérance, référence à la bénédiction biblique et au rayonnement intellectuel de la lignée.
Devise : Per Mare et Fide — « Par la mer et par la foi ».
Chronologie agnatique[modifier | modifier le wikicode]
Isaac Gradis (1660-1733)[modifier | modifier le wikicode]
Originaire de Lisbonne, réfugié à Bordeaux au sein de la Nation portugaise. Il fonde la maison de commerce Gradis & Fils, active dans les échanges avec les Antilles et le Canada. Son activité contribua à faire de Bordeaux l’un des premiers ports du royaume pour le commerce colonial.
David Gradis (1665-1751)[modifier | modifier le wikicode]
Négociant et armateur à Bordeaux. Il arma plusieurs navires pour la Nouvelle-France et le Canada, approvisionnant Québec et Louisbourg. Son rôle dans la logistique coloniale fut reconnu par la monarchie française. → Père de Abraham Gradis (1699-1780).
Abraham Gradis (1699-1780)[modifier | modifier le wikicode]
L’un des plus grands négociants de son temps, fournisseur officiel du roi pour le Canada. Marié à Rachel Lamego. Il possédait de vastes entrepôts sur les quais de Bordeaux et finança plusieurs expéditions transatlantiques. Humaniste, protecteur des arts et des sciences, il participa à la vie intellectuelle bordelaise aux côtés de Montesquieu. → Père de David Gradis II (1729-1790).
David Gradis II (1729-1790)[modifier | modifier le wikicode]
Marchand et armateur, poursuivit l’activité familiale. Il engagea la maison Gradis dans la traite du sucre et dans le commerce triangulaire, avant de se rallier aux réformes économiques de Necker. → Père de Benjamin Gradis (1752-1811).
Benjamin Gradis (1752-1811)[modifier | modifier le wikicode]
Négociant et bienfaiteur. Durant la Révolution, il protégea la communauté bordelaise et œuvra pour la sauvegarde des registres civils. → Père d’Isaac Gradis II (1788-1860).
Isaac Gradis II (1788-1860)[modifier | modifier le wikicode]
Banquier et industriel, il diversifie les activités de la maison Gradis vers la banque et la navigation à vapeur. Sous le Second Empire, il participe à la modernisation portuaire et à la fondation de la Chambre de Commerce de Bordeaux. → Père de Benjamin Gradis II (1825-1905).
Benjamin Gradis II (1825-1905)[modifier | modifier le wikicode]
Président de la CCI de Bordeaux, conseiller général de la Gironde. Mécène et philanthrope, il soutint de nombreuses œuvres éducatives et la Société des Amis des Sciences. Marié à Henriette Rodrigues-Henriques. → Père de Raoul Gradis (1861-1943).
Raoul Gradis (1861-1943)[modifier | modifier le wikicode]
Industriel et homme de lettres, diplômé de l’École des Sciences Politiques. Fondateur de la société Gradis et Cie, spécialisée dans les produits coloniaux. Écrivain, il publia plusieurs essais sur la morale économique et la liberté du commerce. Marié à Marie de Bousquet. → Père de Henri Gradis (1889-1974).
Henri Gradis (1889-1974)[modifier | modifier le wikicode]
Haut fonctionnaire et diplomate, défenseur du dialogue entre les cultures méditerranéennes. Marié à Simone Larralde. → Père de Jean Gradis (1921-2003).
Jean Gradis (1921-2003)[modifier | modifier le wikicode]
Chef d’entreprise, héritier spirituel de la lignée, il œuvra pour la mémoire juive bordelaise et la transmission du patrimoine historique. Son action marqua la continuité d’une famille exemplaire par sa fidélité à la ville de Bordeaux et à la France.
Descendance contemporaine[modifier | modifier le wikicode]
Les descendants actuels de la famille Gradis, établis entre Paris, Bordeaux et Jérusalem, poursuivent l’œuvre culturelle et philanthropique de leurs ancêtres.
Engagements et Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]
La famille Gradis incarne depuis trois siècles un idéal d’unité entre travail, foi et service public :
- **Commerce et innovation** : pionniers du commerce maritime et de la finance bordelaise.
- **Philanthropie** : soutien constant aux écoles, aux œuvres charitables et à la mémoire séfarade.
- **Culture** : mécénat des arts, des lettres et de la recherche scientifique.
- **Identité spirituelle** : fidélité au judaïsme portugais et à l’esprit humaniste de la diaspora.
Demeures et ancrages patrimoniaux[modifier | modifier le wikicode]
- Hôtel Gradis (Bordeaux, cours du Chapeau-Rouge) – demeure familiale historique.
- Magasins du Port de la Lune – entrepôts fondés par Abraham Gradis.
- Synagogue portugaise de Bordeaux – lieu de culte soutenu par la famille depuis le XVIIIᵉ siècle.
- Cimetière juif de Bordeaux – sépultures familiales, classées au patrimoine.
Conclusion[modifier | modifier le wikicode]
Par leur constance dans le commerce, leur fidélité à leurs valeurs et leur ouverture à l’universel, les Gradis illustrent le modèle d’une famille du Bien Commun. Ils démontrent que la prospérité économique, guidée par la conscience morale, devient un instrument de civilisation. Leur œuvre, à la croisée de la foi, du travail et de la culture, s’inscrit naturellement dans la vocation de l’ALFI : préserver et transmettre la mémoire des lignées créatrices d’ordre et d’harmonie.
Bibliographie et sources[modifier | modifier le wikicode]
- Wikipédia – *Famille Gradis*
- Roglo – Lignées Gradis, Rodrigues-Henriques, Lamego, Bousquet
- Archives historiques de Bordeaux et CCI Bordeaux
- C. D. Wolff, *Les Négociants de Bordeaux au XVIIIᵉ siècle*, 1985
- E. Touitou, *Les Familles séfarades de Bordeaux*, 2012
Mention légale[modifier | modifier le wikicode]
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