Thesaurus de la famille GRIMONPREZ
Introduction[modifier | modifier le wikicode]
La famille Grimonprez, enracinée à Wattrelos et Roubaix dès le XVIIᵉ siècle, fait partie de ces lignées industrielles et bourgeoises qui ont façonné le destin du Nord. Par leur travail, leurs alliances et leur foi, les Grimonprez ont contribué à transformer une région encore rurale en un foyer d’innovation, de prospérité et de culture. Leur histoire est une saga familiale où chaque génération s’est mise au service du Bien Commun, que ce soit par l’industrie, la vie civique, le négoce international ou la transmission spirituelle.
Armoiries[modifier | modifier le wikicode]
- Armes* : non connues.
- Devise* : non attestée.
Origines et premiers ancrages[modifier | modifier le wikicode]
Les premiers Grimonprez apparaissent comme artisans et notables de Wattrelos, inscrivant leur nom dans une société déjà marquée par le tissage et la filature. Très tôt, la famille s’élève par le commerce textile, s’insérant dans un réseau de familles voisines qui fourniront plus tard les élites municipales et industrielles de Roubaix et Tourcoing.
La grande alliance Bossut–Grimonprez : naissance d’un lignage civique[modifier | modifier le wikicode]
Au XIXᵉ siècle, l’union de Pauline Grimonprez (1796–1876) avec Jean-Baptiste Bossut (1790–1874), maire de Roubaix et chevalier de la Légion d’honneur, marque un tournant. Jean-Baptiste incarne la figure de l’industriel devenu élu local, accompagnant la croissance explosive de Roubaix. Pauline, issue de la lignée Grimonprez, apporte avec elle un réseau et un esprit familial solide. Ensemble, ils représentent l’alliance de l’entreprise et de la responsabilité civique. Les portraits peints par Dubufe de ce couple témoignent de leur importance et inscrivent leur mémoire dans l’histoire de la ville.
- Bien Commun* : fondation de l’essor municipal et industriel de Roubaix.
Les branches industrielles : Cavrois et Motte-Bossut[modifier | modifier le wikicode]
L’alliance Pierre Alexandre Grimonprez (1823–1884) – Virginie Cavrois (1823–1886) rattache la lignée à une famille qui deviendra synonyme d’innovation et de modernité. Les Cavrois incarneront, avec la Villa Cavrois au XXᵉ siècle, l’union de l’industrie textile et du mécénat culturel.
Dans le même mouvement, par les Bossut, les Grimonprez s’associent aux Motte, donnant naissance à la société Motte-Bossut, qui fit de Roubaix une capitale mondiale du textile. Cette branche illustre la solidarité familiale : apports financiers, dots, alliances et engagements conjoints au service de l’industrie.
- Bien Commun* : création d’emplois massifs, modernisation du textile, mécénat culturel.
Les branches de négoce : Masurel et Wattinne[modifier | modifier le wikicode]
À travers les unions avec les Masurel et les Wattinne, les Grimonprez s’inscrivent dans le négoce international.
- René Grimonprez (1913–1972) et Marcelle Masurel (1919–2010) incarnent cette ouverture : les Masurel développèrent un réseau commercial de laines reliant l’Europe à l’Amérique du Sud et à l’Océanie. Marcelle, décédée à Antibes en 2010, symbolise cette mobilité moderne.
- Avec Louis Wattinne (1810–1867) et Pauline Bossut-Grimonprez (1818–1902), la société Wattinne-Bossut relia Roubaix à Paris et Londres, participant aux grandes batailles économiques du XIXᵉ siècle, notamment lors des négociations franco-britanniques.
- Bien Commun* : extension internationale de l’industrie régionale, rayonnement économique mondial.
La branche Prouvost–Grimonprez : l’alliance des puissances[modifier | modifier le wikicode]
L’union de Corinne Grimonprez avec Albert Bruno Prouvost (1942–1987) scelle la rencontre de deux dynasties majeures. Les Prouvost, rois du textile et mécènes de la presse, donnèrent à la France Paris Match, RTL, Marie-Claire, autant d’initiatives qui marient économie et culture. Albert Bruno, disparu tragiquement en 1987, portait cette vocation de modernité et d’influence.
Par cette alliance, les Grimonprez participent à l’une des grandes réussites industrielles et culturelles françaises du XXᵉ siècle.
- Bien Commun* : culture, presse, diffusion des idées et mécénat.
Personnalités féminines et spirituelles[modifier | modifier le wikicode]
La lignée compte aussi des figures marquantes par leur discrétion et leur foi :
- Julie Marie Grimonprez (1859–1932), épouse d’Edmond Henri Lefebvre, illustre la continuité d’une bourgeoisie industrielle solidaire.
- Élise Grimonprez (1859–1903), épouse du banquier Théodore Hollande, ouvre la lignée au monde bancaire et financier.
- Eugénie Grimonprez (1865–1939), religieuse, témoigne du rôle spirituel et caritatif joué par la famille dans une région profondément marquée par le catholicisme social.
- Bien Commun* : médiation sociale, transmission éducative et religieuse.
Conclusion[modifier | modifier le wikicode]
À travers les siècles, la famille Grimonprez s’est distinguée par sa capacité à unir industrie, commerce, foi et culture.
- Avec les Bossut, elle fut au cœur de la vie municipale de Roubaix.
- Avec les Cavrois et les Motte, elle porta l’innovation industrielle.
- Avec les Masurel et les Wattinne, elle contribua à l’expansion internationale du textile.
- Avec les Prouvost, elle participa à la grande aventure économique et culturelle française du XXᵉ siècle.
Ainsi, la lignée Grimonprez n’est pas seulement une famille du Nord, mais un symbole d’enracinement et de service au Bien Commun, unissant économie, foi, politique et culture dans une même dynamique de transmission.
Mentions légales[modifier | modifier le wikicode]
Texte issu de sources historiques et généalogiques, enrichi et structuré selon la méthode ALFI. Licence [CC BY-SA 4.0](https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/deed.fr).