Thesaurus de la famille JACQUEMART

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Thésaurus Agnatique de la famille Jacquemart[modifier | modifier le wikicode]

Introduction : origines, ancrage territorial, contexte historique[modifier | modifier le wikicode]

La famille **Jacquemart**, originaire de Vitry-le-François (Marne), s’enracine dans la Champagne du XVIIᵉ siècle. Elle s’illustre dès ses débuts dans le service royal, la notabilité urbaine et la fidélité au travail et à la culture. Son nom est associé à la bourgeoisie éclairée de Vitry, à la fonction notariale et, plus tard, à la réussite industrielle et artistique du XIXᵉ siècle, notamment par la figure de **Nélie Jacquemart**, fondatrice du musée Jacquemart-André à Paris. À travers six générations, les Jacquemart témoignent d’une élévation continue — de la fidélité aux institutions monarchiques jusqu’à la consécration du génie artistique et philanthropique.

Armoiries et blason[modifier | modifier le wikicode]

Blason de la famille Jacquemart (proposition ALFI)

Blasonnement proposé: D’azur à la bande d’or accompagnée en chef d’un pinceau de peintre d’argent et en pointe d’un cor de chasse du même, au chef de gueules chargé d’une étoile rayonnante d’or. Devise : *Memoria et Lux* (Mémoire et Lumière).

Ce blason est proposé par l’ALFI à titre d’usage privé et associatif. Il n’implique pas d’enregistrement officiel et pourra être ajusté si des armes historiquement attestées sont retrouvées (armoriaux, actes scellés, sceaux, etc.).

Chronologie agnatique[modifier | modifier le wikicode]

1. Nicolas Jacquemart[modifier | modifier le wikicode]

Épouse Marie Mareschal, mariage célébré le 30 octobre 1673 à Vitry-le-François (Notre-Dame, Marne). — Lignée fondatrice connue sur six générations.

2. Nicolas Jacquemart (fils)[modifier | modifier le wikicode]

Officier de la vénerie chez le roi. Épouse Madeleine Decluy, le 17 mai 1713, à Vitry-le-François.

3. Nicolas Jacquemart (petit-fils)[modifier | modifier le wikicode]

Né en 1718. Marié le 8 janvier 1742 à Marie Anne Delalain (née en 1724). Famille ancrée dans la bourgeoisie vitryate et la fonction notariale.

4. Nicolas Jacquemart (arrière-petit-fils)[modifier | modifier le wikicode]

Notaire à Vouillers (Marne). Marié le 7 janvier 1767 à Antoinette Chamerlat († avant 1801).

De ce mariage sont issus : - **Edmée Antoinette Jacquemart**, mariée le 14 septembre 1790 à Claude Delacour. - **Jean Victor Jacquemart**, né le 14 janvier 1772, épicier à Paris, marié le 8 floréal an IX (28 avril 1801) à Marie Anne Augustine Moulin (née le 24 décembre 1769 à Ancerville, Meuse).

5. Jean Victor Jacquemart (1772–après 1801)[modifier | modifier le wikicode]

Marchand et bourgeois parisien. Marié à Marie Anne Augustine Moulin, dont :

- **Joseph Jacquemart** (1806–1869), commis voyageur puis marchand de peintures et vernis à Paris, installé 16 quai de la Marine à L’Île-Saint-Denis. Marié le 22 août 1837 à **Marie Rivoiret** (1812–1892), modiste à Paris. Le couple incarne l’ascension industrielle et artistique du XIXᵉ siècle.

6. Nélie Jacquemart (1841–1912)[modifier | modifier le wikicode]

Fille de Joseph et de Marie Rivoiret. Née le 25 juillet 1841 à Paris, décédée le 15 mai 1912 au 158 boulevard Haussmann, inhumée à Chaalis (Oise). Portraitiste, mécène, fondatrice du **musée Jacquemart-André** avec son époux Édouard André. Mariée le 29 juin 1881 à Paris avec **Édouard André** (1833–1894), banquier, maire de Lognes, collectionneur, lieutenant aux Guides de la Garde impériale.

Nélie Jacquemart-André incarne la synthèse du génie féminin français, de la foi dans l’art et de la fidélité à l’héritage. Elle lègue en 1912 l’ensemble de ses collections et demeures à l’**Institut de France**, concrétisant l’union du patrimoine privé et du Bien Commun.

Engagement au service du Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]

Justice et transmission[modifier | modifier le wikicode]

Les Jacquemart se distinguent par leur fidélité au droit et au travail des études notariales et bourgeoises. Leur descendance manifeste un souci constant de transmission, de probité et d’éducation.

Foi et clergé[modifier | modifier le wikicode]

Famille catholique enracinée dans les paroisses de Champagne, fidèle à la tradition française des confréries urbaines et à la bienfaisance.

Service militaire et public[modifier | modifier le wikicode]

La lignée compte plusieurs officiers et serviteurs de l’État, depuis l’officier de la vénerie royale du XVIIIᵉ siècle jusqu’aux patriotes du XIXᵉ siècle.

Culture et sciences[modifier | modifier le wikicode]

Nélie Jacquemart-André représente la dimension culturelle suprême du lignage : l’union de l’art, de la connaissance et du mécénat. Peintre formée à l’école des Beaux-Arts, élève de Léon Cogniet et d’Ernest Hébert, elle s’élève au rang des grandes artistes collectionneuses de la Belle Époque.

Philanthropie et initiatives sociales[modifier | modifier le wikicode]

En léguant son musée et ses collections à l’Institut de France, Nélie Jacquemart fit œuvre d’éducation nationale. Son action continue de nourrir la mémoire artistique française et de servir le Bien Commun à travers les musées de Paris et de Chaalis.

Demeures et ancrages patrimoniaux[modifier | modifier le wikicode]

- Hôtel Jacquemart-André, 158 boulevard Haussmann, Paris VIIIᵉ. - Château et abbaye de Chaalis (Oise), acquis en 1902. - Anciennes demeures familiales à Vitry-le-François et Vouillers (Marne).

Bibliographie et sources[modifier | modifier le wikicode]

- Pierre Curie & Jean-Marc Vasseur, *Nélie Jacquemart – Artiste et collectionneuse de la Belle Époque*, Art Vendémiaire, 2023. - P. Cabanne, *Les Grands Collectionneurs*, Les Éditions de l’Amateur, 2003. - D. Thuret (sources familiales André). - Roglo.eu, base de données généalogique (fiches Nicolas, Joseph et Nélie Jacquemart). - Madame Virginie Monnier, *Édouard André – Un homme, une famille, une collection*, Éditions de l’Amateur, 2006.

Mention légale[modifier | modifier le wikicode]

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