Thesaurus de la famille LAUBESPIN de
Sommaire[modifier | modifier le wikicode]
- Introduction
- Armoiries et blason
- Chronologie agnatique
- Engagement au service du Bien Commun
- Alliances majeures
- Demeures et territoires
- Conclusion
- Mention légale
Introduction[modifier | modifier le wikicode]
La Maison de Laubespin appartient au cercle rare des lignées féodales dont la trace, continue et articulée, remonte aux premiers siècles capétiens. Issue de Geoffroy de Laubespin, chevalier vivant encore après 1158, elle s’enracine dans les terres de Saint-Amour, de Nancé et du Jura méridional, où son nom s’attache durablement au château qui lui donne son identité.
Par ses charges et par ses alliances, la lignée apparaît intimement liée aux grands mouvants du pouvoir bourguignon : seigneurs fidèles des ducs de Bourgogne, officiers des armées du Mâconnais, compagnons d’armes et conseillers de Philippe le Bon, présents dans l’entourage de Charles le Téméraire.
Aux XIIᵉ, XIIIᵉ et XIVᵉ siècles, les Laubespin incarnent le modèle même de la noblesse féodale :
- seigneurs multipliant cens et tenures,
- chevaliers engagés dans la défense des principautés,
- familles inscrites dans la longue continuité territoriale des terres jurassiennes,
- acteurs de l’histoire de Bourgogne et du Revermont.
Cette lignée, marquée par la rigueur féodale et la fidélité politique, se distingue aussi par la force de ses alliances : Coligny, La Baume, Challant, Granvelle, Joinville, Andelot, Tournon, La Palud… autant de maisons qui témoignent de sa stature et de sa continuité aristocratique.
Armoiries et blason[modifier | modifier le wikicode]

Ce blason exprime avec force la vocation militaire et féodale de la lignée :
- le sautoir d’or, figure de commandement et d’autorité ;
- les billettes, symboles des terres tenues et administrées ;
- l’azur, couleur des anciennes chevaleries fidèles et constantes.
Chronologie agnatique[modifier | modifier le wikicode]
(Aucune personne vivante n’est citée — RGPD)
I. Geoffroy de Laubespin († après 1158)[modifier | modifier le wikicode]
Chevalier, seigneur de Laubespin, de Saint-Amour et de Nancé. Figure tutélaire et fondateur de la lignée, il inaugure plus de quatre siècles de continuité féodale dans le Jura et le Revermont.
II. Hugues de Laubespin († vers 1200)[modifier | modifier le wikicode]
Seigneur de Saint-Amour. Sous son autorité, la seigneurie se consolide et s’organise durablement autour des terres ancestrales.
III. Guillaume de Laubespin († vers 1268)[modifier | modifier le wikicode]
Seigneur de Saint-Amour ; époux de Marguerite N. Il poursuit l’œuvre d’ancrage territorial initiée par ses prédécesseurs.
IV. Guillaume de Laubespin († 1302)[modifier | modifier le wikicode]
Seigneur de Saint-Amour ; époux de Marguerite de Coligny. L’union renforce les liens avec la puissante maison de Coligny et élargit les alliances féodales de la lignée.
V. Jean de Laubespin[modifier | modifier le wikicode]
Époux de Jeanne de Saint-Amour. Par cette union, la continuité patrimoniale de Saint-Amour demeure assurée.
VI. Jean de Laubespin (né 1310)[modifier | modifier le wikicode]
Époux d’Alix d’Apremont. Il maintient la présence seigneuriale au XIVᵉ siècle, dans un contexte politique régional en recomposition.
VII. Les enfants de Jean[modifier | modifier le wikicode]
Simone de Laubespin (v.1325)[modifier | modifier le wikicode]
Mariée à Amédée de Joinville, seigneur de Méry et d’Aulnay-le-Châtel, sénéchal de Champagne. Cette alliance place la maison de Laubespin dans la proximité des hautes charges féodales champenoises.
Simon de Laubespin[modifier | modifier le wikicode]
Seigneur de Saint-Amour ; marié à Béatrix de La Baume. Perpétue l’autorité seigneuriale et ouvre la lignée aux alliances bressanes et comtoises.
VIII. Jean de Laubespin († après 1389)[modifier | modifier le wikicode]
Seigneur de Vincelles et de Saint-Amour ; marié à Gilles d’Andelot. Il développe une double assise féodale rare et prestigieuse.
IX. Claude de Laubespin († après 1433)[modifier | modifier le wikicode]
Chevalier, seigneur de Saint-Amour, de la Villeneuve et de Châteauneuf ; Marié à Jeanne de La Baume, puis à Marguerite de Tournon. Sous lui, la maison atteint son apogée médiévale, cumulant seigneuries et charges.
X. Claudine de Laubespin[modifier | modifier le wikicode]
Dame de Saint-Amour. Mariée à Jean de Toulongeon (sans postérité), puis à Jean Damas, baron de Digoine et chevalier de la Toison d’Or. Elle assure la transmission du fief de Saint-Amour vers les Damas, marquant une transition féodale majeure.
XI. Fromont de Laubespin[modifier | modifier le wikicode]
Marié à Béatrix de Saint-Amour. Il maintient ou restaure la branche parallèle de Vincelles et des fiefs associés.
XII. Hugues de Laubespin (né 1405)[modifier | modifier le wikicode]
Seigneur de Vincelles, chambellan de Philippe le Bon ; Marié à Perrenelle de La Rochelle. L’un des points culminants du prestige de la lignée, inscrit dans la haute cour bourguignonne.
XIII. Jacques de Laubespin[modifier | modifier le wikicode]
Chevalier, seigneur de Lisle et de Grusse ; capitaine de gens d’armes et de traits ; Marié en 1426 à Françoise de La Roche. Il incarne la vocation militaire et chevaleresque de la maison sous les ducs de Bourgogne.
XIV. Aymé de Laubespin[modifier | modifier le wikicode]
Seigneur de Lisle ; marié à Antoinette de Grolée. La lignée renforce ses alliances avec les familles du Lyonnais, du Bugey et du Dauphiné.
XV. Aymé de Laubespin (†1557)[modifier | modifier le wikicode]
Seigneur de Lisle ; marié à Marguerite de La Palud. Il inscrit la maison de Laubespin dans les réseaux féodaux de la Renaissance et rationnalise l’organisation du domaine.
XVI. Descendance du XVIᵉ siècle[modifier | modifier le wikicode]
Comprend :
- Blaise de Laubespin, mariée au comte de Varax ;
- Françoise de Laubespin ;
- Claude de Laubespin, baron de Laubespin, seigneur de Varey ;
- Antoine de Laubespin, capitaine du château de Joux, gentilhomme au service du roi d’Espagne ;
- Philiberte de Laubespin, épouse Faulquier ;
- Françoise de Laubespin, épouse de Chissey puis de Vers ;
- Guillaume de Laubespin, seigneur de Grusse ;
- François de Laubespin, seigneur de Chigy et de Layé ;
- Édouard de Laubespin, seigneur de Chizy, de Layé et de Grusse ;
- Jeannette de Laubespin, épouse Moyria.
Cette génération marque l’éclatement de la lignée en plusieurs rameaux féodaux couvrant le Mâconnais, le Revermont, le Jura et la Bresse.
Engagement au service du Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]
Justice & commandement féodal[modifier | modifier le wikicode]
Au fil de quatre siècles, les seigneurs de Laubespin exercent un rôle central dans l’organisation territoriale et judiciaire des régions de Saint-Amour, Vincelles, Grusse, Châteauneuf et des fiefs associés. Gardiennes des coutumes, garantes des droits seigneuriaux, leurs générations successives assurent la régulation des terres, des tenures, des passages et des échanges agricoles. Par leur autorité locale – souvent doublée d’une fonction d’arbitrage judiciaire – les Laubespin participent à l’équilibre social et à la stabilité des communautés rurales du Revermont et du Mâconnais.
Service militaire & loyauté princière[modifier | modifier le wikicode]
La Maison de Laubespin incarne l’idéal chevaleresque : des chevaliers, capitaines, écuyers d’écurie du duc, serviteurs armés des principautés féodales, et jusqu’aux hautes charges bourguignonnes. Leur fidélité à la dynastie des ducs de Bourgogne est attestée par la présence constante d’hommes de la lignée auprès de Philippe le Bon, Charles le Téméraire ou encore au sein des gens d’armes de la Toison d’Or. Cette tradition guerrière témoigne d’une loyauté forte, structurante, au service de la paix intérieure et de la défense territoriale.
Alliances au service des principautés[modifier | modifier le wikicode]
Par leurs alliances successives, les Laubespin s’inscrivent au cœur des réseaux politiques du Moyen Âge bourguignon et comtois. S’unir à Joinville, La Baume, Coligny, Challant, Granvelle, Tournon, La Palud, Faulquier, Chissey, Vers revient à s’adosser aux plus puissantes familles des principautés de Bourgogne, de Savoie, du Jura et de Champagne. Ces unions ne sont pas seulement matrimoniales : elles forment une diplomatie familiale, contribuant à la stabilité des pouvoirs princiers et à la cohésion des territoires.
Transmission & continuité[modifier | modifier le wikicode]
La lignée de Laubespin présente une continuité exceptionnelle : du XIIᵉ au XVIᵉ siècle, douze générations se succèdent sans rupture, tenant fiefs, seigneuries et charges féodales en ligne agnatique directe. Cette stabilité rare inscrit la maison dans la longue durée et illustre la fidélité des familles féodales à leur mission d’ordre, de transmission et d’organisation du territoire.
Rayonnement territorial[modifier | modifier le wikicode]
Implantée à Saint-Amour dès ses origines, la Maison de Laubespin s’étend progressivement en :
- **Bourgogne**, par ses alliances et charges militaires ;
- **Jura**, cœur du fief ancestral ;
- **Mâconnais**, où plusieurs branches tiennent terres et justices ;
- **Bresse**, où se développent des rameaux alliés aux maisons du Revermont.
Par ce rayonnement, la famille contribue à la structuration sociale, militaire et foncière de régions charnières entre royaume de France et duché de Bourgogne.
Alliances majeures[modifier | modifier le wikicode]
- Maison de Coligny
- Maison de La Baume
- Maison d’Apremont
- Maison de Joinville
- Maison d’Andelot
- Maison de Tournon
- Maison Challant
- Maison Perrenot de Granvelle
- Maison de La Palud
- Maisons Faulquier, Chissey, Vers, Gaignaire, Moyria
Demeures et territoires[modifier | modifier le wikicode]
- Seigneurie de Laubespin
- Château de Saint-Amour
- Seigneurie de Vincelles
- Seigneurie de Grusse
- Seigneurie de Lisle
- Seigneurie de Varey
- Seigneurie de Chigy
- Territoires du Jura, Revermont, Bresse et Mâconnais
Conclusion[modifier | modifier le wikicode]
La Maison de Laubespin surgit des premiers siècles féodaux comme un roc dressé dans la lumière des origines, portant dès le XIIᵉ siècle la marque des lignages appelés à durer. Depuis Geoffroy, son patriarche armé de foi et d’épée, jusqu’aux seigneurs du XVIᵉ siècle, le nom de Laubespin traverse les âges sans jamais rompre, tel un fleuve d’honneur coulant d’une génération à l’autre avec une constance presque sacrée.
À travers quatre siècles d’histoire, la lignée incarne l’essence même de la noblesse chevaleresque : fidélité immuable aux ducs de Bourgogne, service ardent dans les charges militaires, autorité paisible dans le gouvernement des terres, sagesse héritée des coutumes, droiture des alliances. Ses chevaliers veillent sur Saint-Amour, Châteauneuf, Vincelles, Grusse et Lisle comme autant de phares territoriaux dont ils sont les gardiens naturels. Son sang se mêle à celui des plus grandes Maisons – Joinville, Coligny, La Baume, Tournon, Challant, Granvelle – témoignant d’une puissance d’alliance qui élève le nom et en consacre la réputation.
La Maison de Laubespin ne se distingue pas seulement par la force des armes ou le prestige des terres, mais par la rare harmonie de sa transmission agnatique : quatre siècles sans déviation, sans obscurité, sans rupture. Dans cette continuité ininterrompue se lit une volonté supérieure de maintenir l’ordre, d’honorer les ancêtres, de porter plus loin encore l’œuvre reçue.
Ainsi, les Laubespin apparaissent comme l’un de ces lignages que le temps ne défait pas : une maison façonnée par la fidélité, trempée dans les guerres ducales, magnifiée par les alliances, enracinée dans les terres jurasiennes et mâconnaises, et portée par un idéal d’excellence seigneuriale. Par leur existence même, ils témoignent de la permanence d’un ordre ancien, où l’honneur, la continuité et le service forment la trame invisible d’une civilisation.
Mention légale[modifier | modifier le wikicode]
Ce Thésaurus est rédigé selon le SCRIPT ALFI. Sources : données Roglo (personnes décédées), licence CC BY-NC-ND 4.0. Texte : © ALFI — Licence CC BY-SA 4.0.