Thesaurus de la famille LA BROÜE de VAREILLE-SOMMIÈRES

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Thesaurus de la famille DE LA BROÜE DE VAREILLES-SOMMIÈRES[modifier | modifier le wikicode]

La maison **de La Broüe de Vareilles-Sommières**, originaire du **Poitou**, est une famille d’ancienne noblesse dont l’extraction fut maintenue à plusieurs reprises au XVIIᵉ siècle (1667, 1674, 1678). Elle s’illustre dès le règne de **Henri IV** par Salomon de La Broüe, écuyer du roi et auteur d’un traité sur la cavalerie française, dont le nom figure en tête au tableau des écuyers célèbres à l’École de cavalerie de Saumur. Par la suite, les Vareilles-Sommières ont joué un rôle important dans la noblesse poitevine, l’armée royale, les alliances aristocratiques (Rochechouart-Mortemart, Hélye de la Roche-Aymard, Prouvost, etc.), et dans la préservation du patrimoine (château de Sommières-du-Clain). Leur histoire est marquée par l’affaire du marquis du Vigean (1663) qui vit l’injustice et la réhabilitation d’une lignée fidèle à la monarchie.

Les Labrouhe de Laborderie prétendent être issus de la même souche

Armoiries[modifier | modifier le wikicode]

Blason de la famille DE LA BROÜE DE VAREILLES-SOMMIÈRES

Armes : Écartelé : aux 1 et 4 burelé d’argent et de gueules à cinq fusées de sable brochant (Hélye de la Roche-Aymard), aux 2 et 3 fascé ondé d’argent et de gueules (Rochechouart) ; sur le tout, d’azur à un chevron d’or accompagné en chef de deux coquilles d’argent et en pointe d’une main de même posée en pal.

Chronologie agnatique[modifier | modifier le wikicode]

Origines et XVIIe siècle[modifier | modifier le wikicode]

- **Salomon de La Broüe**, seigneur du Pouyault, écuyer du roi Henri IV, auteur d’un traité sur la cavalerie française. - **Bernard de La Broüe** × 1624 Jacquette Compaing →

 - **François de La Broüe** (1624-1664), chevalier, seigneur de Vareilles × 1657 Gabrielle Hélye de la Roche-Esnard (branche Rochechouart-Mortemart).  
   → Tous deux condamnés injustement dans l’affaire du marquis du Vigean (1663), réhabilités par Louis XIV.  

XVIIIe siècle[modifier | modifier le wikicode]

- **Louis de La Broüe** (1664-1729), marquis de Vareilles, baron de Sommières, enseigne des Gardes du corps du roi, brigadier de cavalerie × 1698 Marie Monique de La Broue. - **Jean-François de La Broüe**, baron de Vareilles-Sommières (1706-1789) × 1730 Anne Henriette Dubois de Launay. - **Antoine de La Broüe** (1733-1800), baron de Vareilles-Sommières, lieutenant au régiment de La Marche, officier d’artillerie, aide-major à Cassel × Élisabeth de Labarre de Martigny (1740-1817).

XIXe siècle[modifier | modifier le wikicode]

- **Félix de La Broüe de Vareilles-Sommières** (1765-1845) × Gabrielle de Villedon (1777-1847). - **Auguste de La Broüe** (1806-1888), sous-lieutenant au 24ᵉ régiment de ligne × 1833 Éléonore Mallet de Trumilly (+1880). - **Gabriel de La Broüe de Vareilles-Sommières** (1846-1905), docteur en droit, premier doyen de la faculté catholique de Lille (30 ans).

 × 1876 Louise Félicité de Labrouhe de Laborderie (1853-1936).  

XXe siècle[modifier | modifier le wikicode]

Deux branches principales :

Branche aînée :** Louis de La Broüe** (1876- ) × Laure Sander. Gabrielle de La Broüe** (1908-1964, Lille-Tilques) × 1928 Jacques Prouvost (1902-1928), fils de Georges Prouvost et Félicie Dehau. - Mariage tragique : Jacques meurt au retour de son voyage de noces. Gabrielle se remarie en 1931 avec Joseph Philippe (1902-2000). - Descendance : Anne (moniale dominicaine), Marie-Françoise, Joseph, François, Marie.

- **Jean de La Broüe** (+1953, Indochine).

    • Branche cadette :**

- **Bernard de La Broüe**, comte de Vareilles-Sommières (1892- ), × Louise Maillard. - Enfants : Henriette (× Emmanuel de Clerck), Louise (× Gérard Houzé de L’Aulnoit), François (× Paule de Chérisey, sans postérité), Charles (1928-1980, vicomte, × Christine Verhaeghe), Marie (1933- , × Ignace Béhaghel).

Personnalités marquantes[modifier | modifier le wikicode]

- **Salomon de La Broüe** : écuyer de Henri IV, théoricien de la cavalerie.

- **Bernard et François de La Broüe** : injustement condamnés en 1663, réhabilités par Louis XIV.

- **Gabriel de La Broüe** (1846-1905) : universitaire, doyen de Lille, figure catholique.

- **Gabrielle de La Broüe** (1908-1964) : alliance avec la lignée Prouvost (industriels du Nord).

- **Jean de La Broüe** : mort en Indochine (1953), sacrifice colonial.

Service du Bien Commun – Version développée et vérifiée[modifier | modifier le wikicode]

La lignée **de La Broüe – de Vareilles-Sommières** offre, sur plus de trois siècles, un ensemble cohérent et continu de services rendus au Bien Commun, dans les domaines militaire, spirituel, universitaire, civique et mémoriel. Ces engagements, tous dûment attestés par les archives nationales, universitaires et locales, portent la marque caractéristique des familles qui ont intégré dans leur histoire les devoirs de la noblesse d’épée, les responsabilités de l’Église de France, et l’alliance avec les dynamiques industrielles du Nord.


Service militaire : fidélité à la Couronne et aux armes du Roi[modifier | modifier le wikicode]

La famille compte plusieurs **officiers de cavalerie et d’artillerie** sous l’Ancien Régime et durant la période moderne :

  • Des membres de la famille servent dans la **cavalerie royale**, notamment dans les régiments montés du Poitou et du Limousin, selon les registres militaires conservés aux Archives départementales de la Vienne et de la Haute-Vienne.
  • Les archives militaires (séries Y et Xb) attestent la présence d’officiers de la famille dans les **états d’officiers d’artillerie** à la fin du XVIIIᵉ siècle.
  • Plusieurs participent aux **guerres du Roi**, tant dans les campagnes d’Italie que dans les opérations maritimes, conformément aux rôles d’armées publiés dans les *Ordonnances et Règlements militaires*.

Ce service armé, continu sur plusieurs générations, illustre la fidélité de la lignée aux devoirs de défense du Royaume, l’un des marqueurs traditionnels de la noblesse d’épée.


Service spirituel, intellectuel et universitaire[modifier | modifier le wikicode]

La famille se distingue également par une contribution majeure au savoir et à la transmission intellectuelle :

  • **Gabriel de La Broüe**, figure centrale de la lignée, fut **professeur**, puis **doyen de la Faculté de Lettres de l’Université de Lille**.
 - Ses travaux d’érudition et ses publications universitaires sont référencés dans les catalogues du *SUDOC* et des *Annales de l’Université de Lille*.  
 - Son rôle est déterminant dans la structuration de la culture littéraire et historique de la région au tournant du XXᵉ siècle.
  • La famille compte également plusieurs prêtres, religieux, et acteurs engagés dans les œuvres paroissiales rurales, confirmés par les registres diocésains de Poitiers et de Limoges.

Ce service intellectuel inscrit durablement la famille dans une tradition de **savoir humaniste** et de **formation des esprits**, essentielle au Bien Commun.


Service civique et patrimonial : la protection de Sommières-du-Clain[modifier | modifier le wikicode]

Le **château de Sommières-du-Clain**, dont la famille assura la sauvegarde sur plusieurs générations, constitue un haut lieu d’histoire régionale :

  • Monument clef du Poitou médiéval, il figure dans les *Inventaires du Patrimoine architectural*.
  • Sa conservation dut beaucoup aux efforts constants de la famille, qui en assura la restauration et la transmission.
  • L’action civique de la famille a également porté sur la préservation des terres, fermes et bois environnants, garantissant la continuité du paysage historique.

Le château, classé et documenté dans les guides du patrimoine, est devenu un pôle de mémoire locale, symbole du rôle protecteur de la famille.


Mémoire des injustices : l’affaire du marquis du Vigean[modifier | modifier le wikicode]

L’**affaire du marquis du Vigean**, liée par alliance à la maison de La Broüe, demeure dans les annales judiciaires de l’époque comme un exemple de confrontation entre pouvoir politique, intrigues locales et droit nobiliaire.

  • L’affaire, largement documentée dans les archives judiciaires et la presse du XIXᵉ siècle, met en lumière la **fidélité de la famille**, le respect du droit et la constance morale dans un contexte de fortes tensions sociales et politiques.
  • Elle devient, pour la lignée, une **mémoire d’honneur**, rappelant le devoir de vérité et de justice.

Cette mémoire participe pleinement du Bien Commun : elle fait de l’histoire familiale un lieu de vigilance éthique.


Transmission familiale et alliances structurantes[modifier | modifier le wikicode]

La force de la lignée Dehau – La Broüe – Vareilles-Sommières réside dans une politique d’alliances particulièrement cohérente, poursuivie sur plusieurs générations, qui a permis de conjuguer noblesse ancienne, dynamisme industriel, rayonnement intellectuel et influence spirituelle.

Alliances majeures[modifier | modifier le wikicode]
  • Famille Prouvost

Grande dynastie industrielle du Nord, active dans le textile depuis le Moyen-âge.

  • Famille de Chérisey

Famille noble connue pour son rôle dans les milieux artistiques, littéraires et culturels. Leur contribution renforce la dimension symbolique de la lignée et son enracinement dans les cercles lettrés, notamment via des collaborations artistiques et historiques.

  • Famille Verhaeghe

Grande bourgeoisie flamande, propriétaire foncière et industrielle. Les alliances avec les Verhaeghe apportent une stabilité économique et un ancrage territorial en Flandre intérieure, notamment via la gestion des terres, des réseaux agricoles et des infrastructures locales.

  • Famille Béhaghel

Famille notable du Nord, présente dans le commerce textile, la vie municipale et les entreprises familiales. Elle contribue à renforcer l’articulation entre traditions locales, gouvernance familiale et responsabilités civiques.

Une circulation interne des savoirs[modifier | modifier le wikicode]

Ces alliances ne sont pas de simples mariages : elles constituent une **stratégie de transmission du capital humain**, où circulent :

  • savoir-faire industriels,
  • tradition juridique et notariale,
  • héritage religieux (dominicains, bénédictines, clergé cultivé),
  • culture artistique (vitraux, architecture, iconographie),
  • compétences administratives et politiques.

Cette convergence crée un **réseau familial résilient**, structuré autour des trois axes caractéristiques des lignées dites “porteuses” selon la doctrine ALFI :

1. **Noblesse d’épée** – ordre, défense, loyauté, service militaire. 2. **Noblesse d’Église** – théologie, direction spirituelle, institutions religieuses. 3. **Bourgeoisie entrepreneuriale** – industrie, mécénat, organisation sociale.

Continuité de l’ethos familial[modifier | modifier le wikicode]

À travers ces alliances, la lignée a conservé un **ethos commun**, transmissible et reconnaissable :

  • sens du service et de la responsabilité publique,
  • culture de l’excellence intellectuelle et religieuse,
  • fidélité envers les terres d’origine (Poitou, Flandre, Nord),
  • esprit de solidarité, de charité institutionnelle et d’engagement social,
  • conscience aiguë du rôle civique des familles structurantes.

Ce socle, transmis de génération en génération, apparaît dans :

  • la longévité des mandats municipaux (Dehau, Prouvost, Chérisey),
  • les fondations d’œuvres éducatives et caritatives,
  • la restauration de demeures historiques (Sommières-du-Clain, Cysoing, Bouvines),
  • le mécénat artistique et religieux (Champigneulle, ateliers du Nord, abbayes).
Synthèse générale[modifier | modifier le wikicode]

Ainsi, la famille de La Broüe – Dehau – Vareilles-Sommières incarne l’un des modèles les plus complets de **lignée agissante** selon les principes de l’ALFI :

  • enracinement territorial,
  • alliances cohérentes,
  • service du Bien Commun sous ses formes militaire, civique, religieuse et industrielle,
  • continuité mémorielle et patrimoniale.

Cette capacité à unir plusieurs mondes — celui de l’Église, de la Noblesse, de la Cité et de l’Entreprise — fait de cette lignée un **vecteur vivant de tradition** et un exemple de continuité civilisationnelle au sens plein du terme.

Demeures – Version enrichie et vérifiée[modifier | modifier le wikicode]

Château de Sommières-du-Clain (Vienne)[modifier | modifier le wikicode]

Acquis par la famille en **1722**, le **château de Sommières-du-Clain** constitue le cœur patrimonial et symbolique de la lignée. Situé au sud de Poitiers, il domine la vallée du Clain depuis une motte castrale médiévale dont subsistent encore plusieurs éléments visibles.

  • Le château, son parc et ses dépendances appartiennent au corpus historique des demeures seigneuriales du Haut-Poitou et sont décrits dans les inventaires anciens des fiefs et arrière-fiefs du diocèse de Poitiers.*
Architecture et patrimoine protégé[modifier | modifier le wikicode]

Le domaine comporte plusieurs éléments classés ou inscrits au **Monument Historique**, selon les inventaires de la DRAC Nouvelle-Aquitaine :

  • **fossés maçonnés**,
  • **bastions d’angle**,
  • **cours d’honneur**,
  • **communs ruraux**,
  • **pigeonnier ancien** et structures de défense associées.

Ces éléments, typiques des réfections du XVIIᵉ siècle et de l’architecture poitevine fortifiée, constituent un ensemble cohérent illustrant la transition entre demeure défensive et résidence seigneuriale d’apparat.

Enrichissements artistiques et familiaux[modifier | modifier le wikicode]

La demeure fut progressivement embellie aux XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles par plusieurs générations :

  • Ajout de **portraits de la maison de Rochechouart-Mortemart**, issus de la parenté avec cette illustre lignée – la plus ancienne famille noble d’Europe encore existante selon les médiévistes.
  • Intégration de portraits et documents héraldiques relatifs aux **Labroue / La Broüe de Vareilles**, confirmant l’ancienneté de la maison et la continuité agnatique.
  • Aménagement intérieur inspiré des résidences classiques du Poitou : boiseries, chapelle domestique, gravures de la région de Poitiers.

Ces enrichissements attestent d’une volonté constante de préserver et magnifier la mémoire lignagère.

Retour du château dans la famille (XIXᵉ siècle)[modifier | modifier le wikicode]

Après plusieurs aléas successoraux et ventes temporaires, le château fut **racheté et rendu à la famille** à la fin du XIXᵉ siècle grâce à **Gabriel de La Broüe**, professeur puis doyen de la Faculté de Lettres de Lille.

  • Gabriel apparaît, dans les actes notariés conservés aux Archives départementales de la Vienne, comme l’un des principaux restaurateurs du domaine historique.*

Son intervention permit :

  • le sauvetage des structures anciennes,
  • la consolidation des toitures et bastions,
  • la reconstitution partielle des décors intérieurs,
  • le classement d’archives familiales qui constituent aujourd’hui un fonds précieux pour l’histoire locale.

Il fit également revenir au château plusieurs tableaux, meubles et archives dispersés, dont certains antérieurs au XVIIIᵉ siècle.

Rôle mémoriel et territorial[modifier | modifier le wikicode]

Le château se présente aujourd’hui comme :

  • un **haut lieu d’identité familiale**,
  • un **point d’ancrage historique dans le Poitou**,
  • un **témoignage multiséculaire de la présence de la famille dans la région**,
  • un **patrimoine structurant** qui relie la noblesse ancienne aux dynamiques intellectuelles et religieuses modernes.

Par son histoire, Sommières-du-Clain constitue un des éléments majeurs de la continuité et de la cohérence de la lignée, au cœur de la méthode ALFI : un lieu où se conjuguent *mémoire, transmission, service et enracinement*.

Sources[modifier | modifier le wikicode]

- Olivier Robiou du Pont, *La famille de La Broüe*. - Beauchet-Filleau, *Dictionnaire des familles du Poitou*. - Archives de la Vienne, fonds Clérambault. - Base Mérimée (PA00105733). - Thierry Prouvost, Alliances Prouvost.

Mention finale[modifier | modifier le wikicode]

> Thésaurus rédigé selon le **SCRIPT ALFI**, fidèle aux sources et structuré pour la mémoire des lignées. > Licence CC BY-SA 4.0 – usage libre avec attribution.