Thesaurus de la famille LE MASSON

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Introduction[modifier | modifier le wikicode]

La **Maison Le Masson** est une lignée ancienne, solidement attestée dès le XVIIᵉ siècle en **Normandie**, autour du village de *Saint-Pierre-de-Sommaire* (Orne). Le noyau familial se cristallise autour de **Jacques Le Masson**, puis de son fils **Thomas**, et surtout de **Louis Le Masson (1701–?)**, bourgeois de Lyre et figure centrale de l’ascension familiale.

La lignée se distingue très tôt par un **double enracinement territorial** :

  • **Normandie** (Sommaire, La Vieille-Lyre)
  • **Oise** (Senlis)

avant de se diffuser vers :

  • **Paris**
  • **la Moselle et le Bas-Rhin**
  • **le Dauphiné** (Meylan, Grenoble, Saint-Nazaire-les-Eymes)
  • **le Gard, l’Ardèche, le Vaucluse**
  • **l’Algérie (Bou-Saâda, Bizerte, Aïn Beïda)** durant les carrières militaires

L’ascension sociale de la famille est étroitement liée à deux axes majeurs :

  • **le génie civil et l’ingénierie d’État**, avec plusieurs ingénieurs en chef et inspecteurs généraux des Ponts & Chaussées
  • **le service militaire**, avec une série impressionnante d’officiers issus de **Saint-Cyr**, de l’**Artillerie**, du **Génie**, de l’**Aviation**, et de l’**Arme Blindée Cavalerie**

La figure pivot de cette élévation est **Louis Le Masson (1743–1829)**, ingénieur en chef des Ponts & Chaussées, éducateur des ducs d’Angoulême et de Berry, puis **anobli par Louis XVIII** en 1815. Louis Le Masson (1743–1829), ingénieur des Ponts et Chaussées et architecte, fut l’un des grands esprits techniques du XVIIIᵉ siècle. Formé à l’École des Ponts, il se distingua dès 1770 puis fut envoyé en Italie, où son étude panoramique de Rome fit date. Professeur des jeunes princes d’Angoulême et de Berry, il construisit le palais abbatial de Royaumont pour l’aumônier de Louis XVI. Destitué sous la Révolution, il échappa à la Terreur avant d’être rappelé en 1795 comme ingénieur en chef de la Seine-Inférieure. À Rouen, il dirigea la navigation de la Basse-Seine, conçut la Bourse et prépara le pont de pierre inauguré après lui. Considéré comme précurseur du panorama, il grava ses vues de Rome en cinq grandes planches. Louis XVIII, se souvenant de son ancien maître, le nomma commandant du château de Rambouillet. Il mourut en 1829 et fut inhumé au Père-Lachaise, où de Prony prononça son éloge. Anobli par lettres patentes en 1815, il laisse une descendance inscrite à l’ANF. Son frère François Masson, sculpteur célèbre, réalisa notamment le buste de Perronet.

À partir de lui, la lignée devient un foyer constant de hauts serviteurs de l’État :  
  • ingénieurs généraux
  • députés
  • généraux de division
  • gouverneurs militaires
  • héros de la Résistance
  • administrateurs de l’Empire français outre-mer
  • officiers de l’ALAT, du Génie, et de l’Infanterie

La famille incarne un modèle de **transmission agnatique**, où chaque génération renforce l’apport au **Bien Commun** par l'excellence technique, militaire, scientifique et administrative.

Trois lignées principales se distinguent :

  • **La branche des ingénieurs des Ponts & Chaussées** (18ᵉ–19ᵉ siècles)
  • **La branche dauphinoise** (Meylan, Grenoble – 19ᵉ–20ᵉ siècles)
  • **La branche militaire moderne** (Saint-Cyr, ALAT, cavalerie blindée)

La Maison Le Masson est aujourd’hui encore représentée, et son héritage demeure particulièrement visible dans :

  • la mémoire militaire française
  • l’histoire des Ponts & Chaussées
  • le patrimoine du Dauphiné
  • les archives de la Légion d’honneur
  • la généalogie des familles Périer, Villeroy, de Bernard de Talode du Grail, de La Rochelambert, Veyre de Soras, de Jerphanion, etc.

Trois images vides (personnages principaux) :

Armoiries et blason[modifier | modifier le wikicode]

Blason de la famille Le Masson

Blasonnement[modifier | modifier le wikicode]

« Coupé : au 1, d’azur à deux tiges de lys posées en sautoir d’argent, grainées d’or ; au 2, de gueules au chevron d’or accompagné de trois filets d’argent. L’écu timbré d’un casque taré de profil, orné de deux lambrequins. »

Origine et légitimité héraldique[modifier | modifier le wikicode]

Ce blason est **attribué par lettres patentes de Louis XVIII**, en date du 13 janvier 1815, lors de l’anoblissement de :

Louis Le Masson (1743–1829) Ingénieur en chef des Ponts & Chaussées, éducateur des ducs d’Angoulême et de Berry.

L’armoirie est donc :

  • **authentique**,
  • **régulièrement enregistrée**,
  • **transmissible par voie agnatique** à toute la descendance masculine issue de Louis Le Masson.

Symbolique[modifier | modifier le wikicode]

  • **Les lys en sautoir** : évocation directe du service rendu aux princes et au roi, ainsi que de l’attachement à la monarchie légitime.
  • **Le chevron d’or** : symbole des bâtisseurs et des ingénieurs, rappelant les Ponts & Chaussées.
  • **Les filets d’argent** : perfection géométrique, mesure, précision — qualités associées à l’ingénierie.
  • **Casque taré de profil** : marque ordinaire de noblesse récente (1815).

Chronologie agnatique[modifier | modifier le wikicode]

Modèle:Boîte

Engagement au service du Bien Commun[modifier | modifier le wikicode]

Service royal, militaire & État[modifier | modifier le wikicode]

  • Ingénieurs des Ponts & Chaussées (Louis Le Masson, Charles-Théodose Le Masson, plusieurs générations)
  • Officiers généraux : généraux de division et de brigade (19e–20e siècles)
  • Gouverneur de Grenoble ; commandant du Corps d’armée d’Alger ; commandant ALAT
  • Officiers d’active : dragons, artillerie, génie, aviation, cavalerie
  • Nombreuses décorations : Légion d’honneur (chevaliers, officiers, commandeurs), croix de guerre, croix de la Valeur militaire, ordres coloniaux

Justice & administration[modifier | modifier le wikicode]

  • Ingénieurs d’État engagés dans les grands travaux (ponts, chemins de fer, hydraulique, architecture publique)
  • Député du Bas-Rhin (1846)
  • Notariat et charges municipales (19e siècle)
  • Missions administratives en Afrique, en métropole et outre-mer

Foi & vie religieuse[modifier | modifier le wikicode]

  • Présence de religieux et religieuses (dont un jésuite)
  • Engagement chrétien actif dans la vie associative, caritative et de développement (Sahel Aqua Viva)

Culture, sciences & arts[modifier | modifier le wikicode]

  • Architectes et ingénieurs majeurs du XVIIIe au XXe siècle (Rome, Metz, Paris, Versailles)
  • Membres de l’Académie de Metz et de l’Académie delphinale
  • Contributions techniques et scientifiques (hydraulique, distribution des eaux, génie civil)
  • Auteurs d’ouvrages spécialisés, archives et traités techniques

Louis Le Masson et François Masson — deux frères, l’un ingénieur-artiste, l’autre sculpteur — furent des figures majeures entre Louis XV et la Restauration. Leurs séjours italiens et l’appui de la famille de Broglie façonnèrent leur talent, avant que la Révolution ne bouleverse leurs destins. Louis devint ingénieur en chef des Ponts et Chaussées et éducateur des princes ; François connut une brillante carrière de sculpteur sous le Consulat et l’Empire. L’un traversa l’Ancien Régime, la Révolution, l’Empire et la Restauration ; l’autre mourut au sommet de sa renommée impériale.

Philanthropie & action sociale[modifier | modifier le wikicode]

  • Engagement dans la Résistance (Colette Morand, décorations multiples)
  • Développement hydraulique en Afrique (20e siècle)
  • Actions locales : Dauphiné, Ardèche, Isère, Moselle, Bas-Rhin
  • Préservation des mémoires familiales, cimetières, archives, et transmission historique.

Demeures et ancrages[modifier | modifier le wikicode]

  • **La Vieille-Lyre (Eure)** – berceau ancien, foyer des premiers Le Masson attestés.
  • **Strasbourg & Haguenau (Bas-Rhin)** – implantation durable des ingénieurs des Ponts & Chaussées (XIXe siècle).
  • **Versailles** – résidences et sépultures d’ingénieurs et d’officiers (XIXe siècle).
  • **Metz & Courcelles-Chaussy (Moselle)** – ancrage des branches alliées (Semellé, Villeroy).
  • **Paris** – carrière des ingénieurs, militaires et hauts fonctionnaires (XVIIIe–XXe siècles).
  • **Grenoble, Meylan & Saint-Nazaire-les-Eymes (Isère)** – implantation majeure issue des alliances Périer et Rolland ; propriétés du Bachais, des Eymes.
  • **Rochemaure & Joviac (Ardèche)** – terres familiales du XXe siècle, funérarium, sépultures et mémoire militaire.
  • **Toulon, Valence, Montpellier, Béziers** – garnisons successives des officiers.
  • **Baden-Baden (Allemagne)** – résidence militaire d’après-guerre (Ecole d’État-major).

Bibliographie & sources[modifier | modifier le wikicode]

  • Archives nationales et départementales (Eure, Isère, Bas-Rhin, Moselle, Paris).
  • Registres paroissiaux et d’état civil (XVIIe–XXe siècles).
  • Fiches matricules et dossiers d’officiers (SHD – Vincennes).
  • Fichiers des ingénieurs des Ponts & Chaussées (XIXe–XXe siècles).
  • Actes notariés (La Vieille-Lyre, Strasbourg, Grenoble).
  • Sources privées familiales Le Masson – Périer – Rolland – Semellé – Villeroy.

Conclusion[modifier | modifier le wikicode]

La Maison Le Masson se distingue par une continuité agnatique solide, enracinée dans l’Eure avant de rayonner vers Paris, l’Alsace, la Moselle et le Dauphiné. Entre ingénieurs des Ponts & Chaussées, officiers de haut rang et alliances prestigieuses, la lignée illustre une fidélité constante au Bien Commun, où service technique, engagement militaire, rigueur morale et transmission familiale forment une tradition vivante et cohérente.

Mention légale[modifier | modifier le wikicode]

Ce texte constitue un Thésaurus Agnatique ALFI réalisé selon le SCRIPT ALFI harmonisé. Il est publié sous licence CC BY-SA 4.0. Toute réutilisation doit citer la source : ALFI – Thésaurus Le Masson.