Thesaurus de la famille MASUREL
Thésaurus Agnatique ALFI – Famille Masurel[modifier | modifier le wikicode]
Introduction[modifier | modifier le wikicode]
La famille **Masurel**, originaire de Tourcoing et Roubaix, est l’une des grandes dynasties lainières du Nord de la France. Apparue dès le XVIᵉ siècle avec **Lambert Masurel**, elle a développé plusieurs lignées agnatiques : - les **François Masurel**, piliers du textile ; - les **Carlos Masurel**, figures politiques et patronales ; - les **Georges Masurel**, liés à l’aviation et au mécénat culturel.
Par ses alliances (Prouvost, Motte, Leclercq, Scrépel, Nollet, Dervaux), elle est au cœur du réseau des grandes familles industrielles des Flandres.
Histoire[modifier | modifier le wikicode]
La famille Masurel plonge ses racines dans les Flandres, terre de drapiers, de commerçants et de juristes, où son nom apparaît dès le XVIᵉ siècle. Déjà, à Gand, certains de ses membres occupent des charges d’échevins, incarnant une vocation précoce au service civique. Leurs actions, inscrites dans le cadre des villes marchandes flamandes, traduisent une conception de la réussite non seulement individuelle mais collective.
En 1610, Barthélémy Masurel fonde à Lille le Mont de Piété, institution destinée à protéger les plus pauvres de l’usure. Ce geste, d’une grande portée sociale, révèle ce qui deviendra la marque du lignage : mettre l’économie et le commerce au service du Bien Commun. Un autre membre de la famille, Pierre Masurel, devient chanoine de Tournai au milieu du XVIIᵉ siècle, confirmant la dimension spirituelle et éducative du nom.
Au XVIIIᵉ siècle, Jean-Baptiste Masurel (1724-1793), négociant, consolide l’assise économique de la famille. Marié à Marie-Joseph Houzé, il insère sa descendance dans le vaste réseau des familles marchandes du Nord – Desrousseaux, Dervaux, Houzé, Prouvost. Ces alliances nourrissent une prospérité appelée à se déployer dans l’ère industrielle.
Le XIXᵉ siècle est celui de l’ascension éclatante. François-Joseph II Masurel-Dervaux (1797-1851), fondateur de Masurel et Fils, installe définitivement la famille dans le négoce lainier. Son fils, François-Joseph III Masurel-Pollet (1826-1913), incarne le grand bourgeois du Nord : président du tribunal de commerce, administrateur de la Banque de France à Lille, négociant en laines, président de la Société de géographie. Homme d’ordre et d’ouverture, il donne à la famille une stature nationale.
Mais c’est surtout François IV Masurel-Jonglez (1855-1894) qui illustre l’esprit de patron chrétien et social. Fondateur de la firme François Masurel Frères, conseiller général du Nord, il instaure dans ses filatures des caisses de retraite, des allocations familiales, des systèmes d’épargne, bien avant leur généralisation. À sa mort prématurée, en 1894, Tourcoing s’arrête : ses funérailles deviennent un cortège populaire où se mêlent ouvriers et notables.
À la fin du XIXᵉ siècle, le nom Masurel est inséparable de l’essor textile du Nord. Alliés aux Wattinne, Cavrois, Prouvost, Motte, ils participent à la construction d’un tissu industriel puissant, mais aussi à l’édification d’églises, d’écoles et d’hospices. Leur réussite, loin d’être close sur elle-même, irrigue la cité.
Le XXᵉ siècle confirme cette vocation. Edmond Masurel-Baratte (1839-1919) fonde la Chambre de commerce de Tourcoing. Eugène Masurel-Wattinne (1838-1919), polytechnicien et mécène, s’illustre dans les arts et soutient les œuvres catholiques. Jacques Masurel-Lepoutre (1871-1928), industriel passionné de peinture, constitue une collection qui donnera naissance au Musée d’Art moderne de Lille Métropole.
Après 1918, Ernest-Émile Masurel (1885-1957) modernise les usines et relance le négoce. La Seconde Guerre mondiale brise encore l’élan, mais la famille participe à la reconstruction du Nord. Au XXIᵉ siècle, François VIII Vincent Masurel incarne la continuité. Héritier d’une histoire pluriséculaire, il veille à préserver la mémoire des usines et des archives familiales, aujourd’hui transformées en lieux de culture et de mémoire.
Armoiries[modifier | modifier le wikicode]

(L'Association des Lignages de France (A.L.F.) a pour mission de rendre hommage aux lignages, y compris les nouveaux, en leur demandant de réaliser un thesaurus agnatique des porteurs du nom dévoués au Bien Commun et un blason repris ou créé. Le marquis de La Roche-Lambert-Myons a apporté en 1922 ce blason dans sa généalogie Desurmont : qu'il soit consensuel ou non, "vrai" ou "faux", ancien ou fabriqué, l'A.L.F., en 2023, sans dissimulation, le reprend pour apporter à cette lignée l'oriflamme de son dévouement au Bien Commun. Les sceaux de Guillaume et de Pierre,échevins de la Seigneurie des Quesnes ont été conservés. (Actes passés à Marcq-en-Baroeul, Wasquehal, Lambersart).)
Chronologie et lignées agnatiques[modifier | modifier le wikicode]
🌳 Souche ancienne : Lignée de Lambert Masurel[modifier | modifier le wikicode]
- **Lambert Masurel** (ca 1570 – ca 1630), marchand à Tourcoing.
- **Pierre Masurel** (ca 1600 – ca 1660), bourgeois de Tourcoing.
- **Jean Masurel** (ca 1630 – ca 1700), marchand filateur.
🌾 Lignée des François Masurel (branche industrielle)[modifier | modifier le wikicode]
- **François Joseph Masurel (1766-1824)**, industriel pionnier. - **François Joseph II (1797-1851)**, fondateur de *Masurel et Fils*. - **François Joseph III (1826-1913)**, président du tribunal de commerce de Lille. - **François IV Masurel-Jonglez (1855-1894)**, patron social chrétien.
🏛️ Lignée des Carlos Masurel (politique et industriels)[modifier | modifier le wikicode]
- **Carlos I (1807-1863)**, filateur, maire de Tourcoing. - **Carlos IV (1892-1970)**, industriel moderne. - **Carlos VI (XXe siècle)**, héritier contemporain.
✈️ Lignée des Georges Masurel (aviation et mécénat)[modifier | modifier le wikicode]
- **Georges-Charles Masurel-Leclercq (1858)**, industriel et bâtisseur. - **Georges Masurel (Normandie-Niémen, 1943-1945)**, héros de guerre. - **Olivier Masurel (XXe-XXIe siècle)**, pilote de voltige aérienne.
Engagements[modifier | modifier le wikicode]
- **Industrie** : François Joseph, François IV, Jean Masurel (LaM). - **Politique** : Carlos I, maire de Tourcoing. - **Patriotisme** : Antoine Masurel, Compagnon de la Libération ; Georges (Normandie-Niémen). - **Culture** : Jacques (collectionneur), Jean (fondateur du LaM). - **Administration** : Hervé Masurel (né 1954), préfet, délégué interministériel à la Ville.
Demeures et patrimoine[modifier | modifier le wikicode]
- **Hôtel Masurel** (85 rue Nationale, Roubaix). - **Hôtel Rasson-Masurel** (100 rue Carnot, Roubaix). - **Hôtel Wattine-Masurel** (31-33 rue de Gand, Roubaix). - **Hôtel Masurel-Leclercq** (Roubaix, détruit en 1944).
Distinctions[modifier | modifier le wikicode]
- Quatre membres décorés de la **Légion d’Honneur** au XIXe siècle :
- Albert Julien Charles. - Edmond Jules Joseph. - François Joseph (1826). - Paul Victor Joseph.
Bibliographie et sources[modifier | modifier le wikicode]
- Base Roglo. - Archives de Tourcoing et Roubaix. - Publications industrielles sur le textile. - [Wikipédia : Famille Masurel].
Conclusion[modifier | modifier le wikicode]
De Barthélémy, fondateur du Mont de Piété en 1610, à François VIII Vincent gardien de la mémoire familiale au XXIᵉ siècle, la famille **Masurel** incarne une continuité exemplaire. Elle illustre l’alliance du **travail, de la foi, de la culture et du service du Bien Commun**, depuis cinq siècles, au cœur des Flandres.