Thesaurus de la famille MATHON

De Association Linéage de France et d'International
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La famille Mathon trouve ses premières traces dans la région de Liège au XIIIe siècle. Elle s’illustre d’abord par une activité chevaleresque, avant de se distinguer dès le XIVe siècle à Arras, notamment dans le négoce textile. Dès les années 1400, les Mathon font partie des 40 drapiers notables d’Arras, au sein de la confrérie du Lion d’Or. À la suite de la destruction partielle d’Arras sous le règne de Louis XI, deux branches de la famille s’établissent durablement dans les environs : à Avesnes-le-Comte et à Écoivres (Pas-de-Calais). La lignée se développe ensuite vers Mont-Saint-Éloi, Lille, Roubaix et les Pays-Bas, où elle fonde plusieurs foyers de notables industriels, religieux, et commerçants. Certaines branches seront anoblies (notamment celle d’Écoivres en 1696).

2. Armoiries Le blason traditionnel de la famille Mathon est décrit comme suit : D'argent à un lion de gueules, lampassé, armé et couronné d'or, tenant une étoffe bleue en pal. (Des variantes anciennes et régionales peuvent exister, notamment à Arras, Mont-Saint-Éloi et Lille.)

3. Chronologie des figures agnatiques (jusqu’au XVIe siècle) Jehan Mathon (vers 1390), bourgeois d’Arras, père de : Christophe Mathon, marié à Marguerite Allebarbe. Jehan Mathon (vers 1430), bourgeois d’Arras. À partir de ce dernier, la lignée se divise : Époque d’Arras : Jacques Mathon (vers 1460 – † entre 1532 et 1537), s’installe à Avesnes-le-Comte. Marié à Marguerite Martin. Père de : Louis Mathon (vers 1490 – † entre 1540 et 1546), laboureur. Marié à Marguerite Dupuich. Père de : Jacques Mathon (vers 1520 – † vers 1575), propriétaire. Marié en 1549 à Anne de Lattre. Père de : Jehan Mathon (vers 1560), laboureur à Avesnes-le-Comte. Marié à Marie de Monchiet. Père de : Louis Mathon (vers 1608 – † entre 1680 et 1683), laboureur. Marié en 1633 à Antoinette Caron. Père de : Jacques Mathon, marchand et échevin d’Avesnes-le-Comte. Marié en 1668 à Jacqueline Mathon. Père de : Jean-François Mathon (1670 – † 1710), marchand-filtier, échevin. Marié à Marie-Catherine Hanot. Père de : Adrien-François Mathon (1703), censier, lieutenant de Wailly. Jacques-Antoine Mathon (1704–1766), marié à Marie-Gabrielle Vallée. Autres descendants : Jean-Baptiste, Henri-Joseph, etc.

4. Ancrages territoriaux et transmissions À partir de Avesnes-le-Comte, les Mathon se diffusent vers Mont-Saint-Éloi et Lille à la fin du XVIIe siècle. Deux branches apparaissent clairement : La branche du Mont-Saint-Éloi, qui conserve un enracinement rural et noble. La branche de Lille, qui initie le tournant commercial et industriel dès le XVIIIe siècle, notamment dans le négoce de toiles et de vins.

5. Conclusion de la première partie La période allant du XIVe au XVIIe siècle montre une famille profondément enracinée dans les Flandres françaises, mêlant tradition, stabilité et expansion géographique. Elle illustre la lente transformation d’une lignée chevaleresque et rurale en une lignée commerçante et urbaine.

THÉSAURUS AGNATIQUE ALFI – FAMILLE MATHON (PARTIE 2)

6. Élargissement géographique et lignées multiples (XVIIe – XIXe siècles) Branche d’Avesnes-le-Comte vers Lille et Roubaix La descendance de Jean-Baptiste Mathon (vers 1680), marchand de toile, s’installe à Lille en 1703 (mariage avec Marie Jeanne Billau). Plusieurs de ses fils marquent l’essor de la famille dans le négoce de toiles, puis de vins de Bordeaux. Parmi eux : Henri Joseph Mathon (1723–1778), bourgeois de Lille, négociant. Marié à Marie-Ange Duhem. De cette union descendent : Henri Aimé Joseph Mathon (1758–1823), bourgeois de Lille, négociant en toiles. Marié à Désirée de Le Becque. De cette lignée émerge la branche de Roubaix. Branche de Roubaix : une génération d’industriels Henri Aimé Joseph Mathon (1784–1862), négociant en toiles à Lille puis à Roubaix. Marié à Adélaïde Louise Constance Lepers (1800–1877). Le couple a plusieurs enfants : Henry Mathon (1821–1897), négociant en laines, président de la Chambre de commerce de Roubaix. Marié à Cécile Warembourg (1830–1917). Leur fils, Henri Louis Edouard Mathon (1850), perpétue la tradition industrielle, marié à Pauline Adèle Bertrand. De cette union : Pierre Mathon, André Alfred Mathon, etc. Les descendants s’associent à d’autres familles industrielles du Nord : Masurel, Lepoutre, Trentesaux, Motte, etc. Parmi eux : Eugène Mathon (1860–1935), fondateur de "Mathon et Dubrulle", patron catholique social. Marié à Louise Motte. Visionnaire, industriel d’envergure internationale, il crée des succursales dans tous les continents et milite pour un corporatisme chrétien inspiré de La Tour du Pin.

7. Branche de Mont-Saint-Éloi Descendants de Jean Mathon (1595), marchand, et de son fils Jean Mathon (1621), marchand-filtier et échevin d’Avesnes. La lignée se perpétue dans le Pas-de-Calais, notamment à Mont-Saint-Éloi, avec des alliances notables. François Mathon, époux de Madeleine Carton, conserve l’ancrage familial dans la région. Cette branche se distingue par une continuité rurale et notabiliaire jusqu’à la Révolution.

8. Branche de Hollande Issue de l’installation d’Edmond Mathon, général, époux de Marie Hoppenbrouwers, à Breda (Pays-Bas). Cette branche internationale conserve les valeurs héritées de Lille : discipline, service et transmission. Elle continue de porter le nom Mathon dans un cadre européen.

9. Branche de Lille – XIXe et XXe siècles Descendance d’Joseph Etienne Mathon (1783–1861), négociant en vin à Lille. Son fils Achille Mathon (1827–1907) est marié à Julie Cuvelier. Les alliances avec les familles Beaussier, Rouzé, Bernard, Dehau confortent le rang social de la famille. La transmission est assurée jusqu’à la fin du XXe siècle.

10. Demeures, établissements et mémoire Propriétés et usines à Roubaix, Tourcoing, Lille, Mouvaux, Anor. Usine "Mathon et Dubrulle" devenue UTINOR puis TERNYNCK Frères. Immeubles de la rue Pasteur à Mouvaux. Nombreuses présences dans les institutions : Chambre de commerce, tribunaux de commerce, Banque de France, Croix-Rouge. Voici la troisième partie du Thésaurus Agnatique ALFI – Famille Mathon, poursuivant la lignée jusqu’au XXe siècle et complétant l’œuvre généalogique selon la méthode officielle ALFI.

TROISIÈME PARTIE : DU XIXe SIÈCLE À L’AVÈNEMENT MONDIAL 1. Henri Aimé Joseph Mathon (1784-1862) et la branche roubaisienne Henri Aimé Joseph Mathon, né à Lille en 1784, est un négociant en toiles, actif entre Bordeaux, Toulouse et Roubaix. Il épouse en 1819 Adélaïde Louise Constance Lepers. De ce couple naît une postérité illustre : Henry Mathon (1821-1897), négociant en laines, président de la Chambre de commerce de Roubaix. Il épouse Cécile Warembourg. Leur descendance assure la présence des Mathon à la tête de la grande industrie textile roubaisienne jusqu’au XXe siècle.


Henri Louis Édouard Mathon (1850-), négociant à Roubaix, épouse Pauline Adèle Bertrand. Pierre Mathon (1878-), épouse Clémence Carissimo, dont : Pauline Mathon, épouse Robert Delannoy. Simone Mathon, épouse Georges Florin. André Alfred Mathon (1879-1954), épouse Marie Pauline Jeanne Masurel, dont : André Mathon, épouse Hélène Trentesaux. Jean Mathon, épouse Madeleine Motte. René Mathon, épouse Marie Madeleine Lepers. Bernard Mathon (1921-1972), épouse Thérèse Carissimo. Dominique Mathon, épouse Marie-Thérèse Mayolle. 2. La branche lilloise et ses ramifications Les branches issues de Joseph Étienne Mathon (1783-1861) et d’Auguste Mathon (1770-1831) incarnent l’expansion industrielle et commerciale à Lille. Achille Edouard Mathon (1827-1907), marié à Julie Cuvelier, prolonge la ligne dans la bourgeoisie industrielle.


Ernest Xavier Henri Mathon (1829-), officier, épouse Gabrielle Guillain.


Auguste Simon Mathon (1802-1869), fabricant de fils à coudre.


Henri Dominique Bernard, beau-fils de la famille, époux d’Augustine Mathon, contribue à l’influence judiciaire et commerciale à Lille.


3. Eugène Mathon (1860-1935) : l’apogée d’un patron visionnaire Issu de la branche de Roubaix, Eugène Mathon, fondateur de l’entreprise Mathon & Dubrulle, incarne la figure du grand capitaine d’industrie du Nord. Élevé au couvent dominicain Albert-le-Grand à Paris, il devient un patron lettré, social, paternaliste, pionnier du dialogue social. Il fonde des établissements à Tourcoing, Anor, Avelghem, et implante des agences commerciales sur tous les continents. Il milite pour une réforme sociale d’inspiration corporatiste. Il épouse Louise Motte, sœur de son condisciple, et laisse une descendance qui s’inscrit dans l’élite du Nord : Marie-Louise Mathon, épouse Eugène Rasson. Renée Mathon, épouse Alexandre Delaoutre. Suzie Mathon, épouse Gaëtan Cabaud. 4. Alliances notables et figures marquantes La famille Mathon se relie par alliance aux familles : Lepers, Warembourg, Motte, Cuvelier, Rouzé, Beaussier, Carissimo, Lefebvre, Masurel, Trentesaux, Delannoy, Florin, Goussard, Rasson, Delaoutre. Citons aussi les figures issues des alliances Lefebvre-Mathon : Edmond Lefebvre-Grimonprez, Germaine Lefebvre épouse de Jean Prouvost, Yvonne Lefebvre épouse de Maurice Glorieux, Léon Lefebvre-Desrousseaux, Émile Gouin-Lefebvre. 5. Présence mondiale et enracinement Grâce à la vision d’Eugène Mathon, la famille s’inscrit dans un rayonnement mondial, depuis Roubaix jusqu’à New York, en passant par le Japon, le Sénégal, et Honolulu. En 1961, l’Ambassadeur des États-Unis en France parraine un carillon à Tourcoing, en mémoire du tourquennois Philippe Mathon, fondateur de New Amsterdam, devenu New York. Conclusion de la Partie 3 La famille Mathon, par son enracinement médiéval, ses branches industrielles du Nord, ses alliances notables et ses figures majeures comme Eugène Mathon, incarne pleinement l’identité harmonieuse prônée par l’ALFI : service du Bien Commun, transmission féconde, rayonnement enraciné. Elle constitue un modèle vivant de continuité agnatique créatrice. https://docs.google.com/document/d/1Yo02og8kyzyS9v_6YfU3Ac5x-jIE_UT3glrvn00rdOQ/edit?usp=drivesdk